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Coup d'accélérateur pour la transition énergétique



Le cap est maintenu en matière de généralisation de l'utilisation des énergies renouvelables, à même de procurer au pays de grandes économies, en sus de son impact environnemental qui n'est plus à démontrer.M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le président de la République a mis à profit la réunion, avant-hier, du Conseil des ministres, pour signifier, une fois de plus, toute l'importance qu'il accorde aux énergies renouvelables, allant jusqu'à donner des délais concernant leur généralisation pour de nombreux secteurs de l'activité nationale.
Ce qui signifie inévitablement une transition énergétique en passant graduellement à l'usage de ces énergies vertes à fort impact sur les finances publiques. Notamment celles des collectivités locales dont un peu plus du tiers sont déficitaires et survivent grâce au Fonds commun des collectivités locales (FCCL).
Ce pourquoi, d'ailleurs, Abdelmadjid Tebboune exige des communes du pays l'utilisation de l'énergie solaire pour l'éclairage public. Une démarche entamée déjà par bien des collectivités locales dans le pays à travers de petites opérations portant sur l'installation de pylônes avec des lampadaires surmontés de panneaux photovoltaïques. Une expérience entamée également au niveau de nombreuses écoles primaires et de structures de santé, notamment les unités de soins qui sont à leurs charges, au sein desquelles des réseaux d'alimentation en énergie électrique en photovoltaïque ont été réalisées sur leurs budgets communaux pour certaines ou dans le cadre des PCD (Plans communaux de développement) pour d'autres quand ces opérations ne sont pas financées par d'autres sources.
Des opérations à fort impact sur l'environnement mais également sur la trésorerie des communes auxquelles reviennent la gestion de l'éclairage public et des écoles primaires.
Dans ce sens, le chef de l'Etat a même arrêté des délais, accordant trois mois pour cette opération de généralisation de l'usage de l'énergie solaire à travers, notamment, les structures sanitaires et éducatives, trop énergivores. Cela dit, la généralisation de l'utilisation des énergies renouvelables enregistre sans cesse des nouveautés, ce pourquoi le chef de l'Etat invite les acteurs de secteur à «coopérer avec les pays développés» dans leurs recherches.
Toujours au chapitre de l'énergie, le président de la République a insisté sur «l'importance de rationaliser la consommation locale de gaz en vue de préserver les ressources énergétiques et augmenter les capacités d'exportation». Il a également appelé à redéfinir les critères relatifs à l'importation des chauffages à utilisation domestique de manière à prendre en considération les «normes de sécurité et la transition énergétique en cours».
Aussi, et dans l'optique de l'adoption de normes environnementales peu énergivores permettant d'éviter l'utilisation de matériaux nuisibles à l'environnement dans le secteur du bâtiment, le chef de l'Etat a interdit l'utilisation du bois dans les projets de réalisation de logements, et son remplacement par le PVC, afin de préserver la richesse forestière. Tebboune a, enfin, ordonné d'installer le Haut-Conseil de l'énergie, dans les meilleurs délais, pour lui confier les tâches de prospective et d'évaluation dans ce domaine.
Autre dossier phare de ce Conseil des ministres, celui de «l'emploi des jeunes». à ce sujet, le président de la République a ordonné l'unification de la gestion de l'Agence nationale d'appui et de développement de l'entrepreneuriat qui a, pour rappel, pris le relais de l'Ansej, de l'Agence nationale de gestion des microcrédits (Angem) et de la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC), en les mettant sous la tutelle du ministère délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Microentreprise, dans un délai ne dépassant pas un mois. Aussi, Tebboune n'a-t-il pas ordonné aux responsables de l'Anade et de l'Angem d'exempter de poursuites judiciaires les jeunes en difficulté ayant bénéficié de crédits de soutien à l'emploi. Ceci tout en adoptant une approche économique en matière de traitement, selon un échéancier de remboursement de leurs dettes. Le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Microentreprise, est tenu, par ailleurs, de présenter un recensement périodique semestriel concernant le nombre les postes d'emploi créés.
Extension des activités de construction navale à toute la côte
Par ailleurs, le président de la République a ordonné d'étendre les activités de la construction navale à l'ensemble de la bande côtière. Ceci, a-t-il dit, pour s'orienter vers une véritable industrialisation, selon un plan de développement sectoriel reposant sur des partenariats internationaux permettant de développer les ressources halieutiques qualitativement et quantitativement. Il a également invité à octroyer davantage de facilitations en matière de foncier aux véritables investisseurs dans le secteur de la pêche, secteur stratégique, générateur de richesses et un des piliers de la sécurité alimentaire.
Il a, en outre, invité à la régularisation de la situation de toutes les entreprises économiques privées productives réalisées sur des terrains agricoles, en leur délivrant des permis de construire. Le chef de l'Etat a, enfin, chargé le médiateur de la République de la prise en charge des préoccupations des industriels dont les projets sont en suspens pour des raisons bureaucratiques remontant à la gestion de la période précédente.
M. K.
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