Algérie - Parc et sites naturels, zone humides

Corniche jijelienne en hiver : Des sites en hibernation




Corniche jijelienne en hiver : Des sites en hibernation




Les habitants des bourgades côtières sont confrontés aux difficultés d’approvisionnement en eau potable et en gaz butane.

Loin du tumulte bruyant de l’été, la Corniche jijelienne est plongée dans une totale hibernation. Sur la cote ouest de la wilaya, de Ouled Bounnar à Boublatane, plus à l’ouest, le rythme de vie est au ralenti. Quelques véhicules et des bus de transport assurant la liaison entre le chef-lieu de la wilaya et quelques bourgades de la région entrecoupent, par le bruit de leurs moteurs, le silence hivernal qui plonge les lieux dans un calme absolu.

Dans leur vie quotidienne, les habitants des bourgades côtières longeant ce littoral sont confrontés aux mêmes préoccupations que l’on recense ailleurs dans les autres localités. Ici, on rêve du gaz de ville, de l’eau potable, d’Internet et d’une vie rythmée par une dynamique de développement.

«On ne s’intéresse à cette corniche qu’en été, pourquoi on ne s’empresse pas d’ouvrir des routes et d’aménager d’autres voies d’accès aux plages et aux localités rurales asphyxiées pendant l’été», s’interrogent des citoyens rencontrés sur les lieux.

A Taza, cette petite localité à l’air déprimé, contrastant avec le bouillonnement de la haute saison estivale, des petits commerces sont ouverts. C’est la seule activité qui semble donner vie à ce modeste village ou, pendant l’été, on ne trouve même pas un petit espace pour stationner sa voiture.

La mer, déchaînée, en cet hiver qui s’installe avec tous ses caprices, n’est plus le repère de fixation de ceux qui l’assaillent au plus fort moment de la grande canicule.

«Et pourtant, sans le bleu de cette mer, ses vagues et sa fraîcheur légendaire, la Corniche, telle que la nature l’a crée, n’aurait suscité aucun intérêt», se lamente un jeune de la région.

Les investissements touristiques tant miroités pour la Corniche sont toujours à l’état de gestation.

«Si réellement ils vont voir le jour», doute encore notre interlocuteur.

Aux Aftis, la Mecque par excellence des estivants, la vie est au point mort. La plage à la couleur ocre est jonchée de détritus échoués sur le sable. La circulation, bête noire des estivants durant l’été, est très fluide. Quelques cafés et des restaurants maintiennent une activité commerciale qui se fait au ralenti. Le tourisme, dont on vante les grandes vertus dans cette célèbre cote, n’est qu’un vain mot.

«La nature a donné tout ce qu’elle peut offrir à cette corniche pour la rendre si captivante, mais l’homme l’a abandonné», se désole-t-on.

Entre l’été et l’hiver, il y a, paradoxalement, deux modes de vie qui se succèdent dans ces parages. Livrées à un cafouillage des plus confus durant la haute saison, l’endroit se mure dans son silence et son isolement en hiver. Heureusement que la sécurité y a repris ses droits depuis que les terroristes ont été chassés d’ici.

Zouikri A.



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