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Coopératives Ennadjah et Hamza (Birkhadem)



Coopératives Ennadjah et Hamza (Birkhadem)
A un jet de pierre de Birkhadem, plus de 164 familles sont sans eau ni assainissement et risquent de le rester éternellement.Non, il ne s'agit pas d'un bidonville ! Non, il ne s'agit pas de constructions illicites ! Toutes les demeures disposent d'un permis de lotir et d'un permis de construire ! Ceux qui y habitent sont des citoyens, presque tous cadres issus de tous les secteurs.Ils se sont saignés et parfois lourdement endettés pour acquérir au prix fort un petit lopin de terre et construire leur propre maison. Ce sont les résidents de deux coopératives immobilières régulièrement constituées : Ennadjah : 42 familles etHamza : 122 familles).Ces 164 familles sont condamnées à s'approvisionner par camion citerne à 1200 DA la livraison d'eau non potable et à se constituer en permanence des stocks d'eau minérale pour leur alimentation, alors que les canalisations sont là, réalisées à leurs frais, prêtes à être branchées au réseau de la Seaal. Mais ils attendent et risquent d'attendre éternellement, même s'ils sont en règle (permis de lotir et de construire) et dans leur bon droit (le droit à l'eau comme service public de base).Explication : pour le raccordement à l'eau potable, les services de l'hydraulique exigent que les bénéficiaires, les résidents des coopératives Ennadjah et Hamza soient branchés en aval à un réseau d'assainissement. En fait, ils le sont, et ce réseau a été réalisé également à leurs propres frais. Mais l'argument inadmissible qui leur est opposé est seulement d'ordre technique, celui du «point de rejet» de ce réseau en aval, un point de rejet sur lequel ces services tergiversent.Plusieurs démarches, courriers, requêtes, rappels et relances ont été faits et le «dossier de l'Affaire» dont une copie est remontée jusqu'au bureau du ministre de l'hydraulique comme ultime recours, reste bloqué de manière aussi inexplicable que scandaleuse.En attendant, les eaux usées se déversent au milieu des habitations avec tous les désagréments, puanteurs et risques sanitaires que cela comporte, dans l'indifférence totale des autorités locales, sanitaires, hydrauliques?Toutes ces autorités attendent qu'un cas mortel de typhoïde ou de choléra se produise pour se rejeter la responsabilité les unes sur les autres.Les habitants des coopératives Ennadjah et Hamza lancent un appel, un cri d'alarme, de détresse, de désarroi et de colère à toutes les autorités du pays pour que ce soi-disant problème technique trouve immédiatement sa solution et que le raccordement à l'eau portable suive instantanément.Ils estiment qu'après les lourds investissements qu'ils ont consentis pour construire leur maison, les priver d'un droit aussi élémentaire que l'eau et l'assainissement n'est pas seulement un préjudice, mais une agression et une violence caractérisée.Ils considèrent que chaque jour qui passe sans que leurs revendications légitimes ne soient satisfaites est une preuve de l'incompétence des services et des autorités concernées. Ces services et ces autorités sont tenus pour civilement et pénalement responsables de toutes les conséquences qui pourraient découler d'un statu quo de cette situation.


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