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Coopérative théâtrale Sindjab de Bordj-Ménail


Coopérative théâtrale Sindjab de Bordj-Ménail
Unis par l'envie de réussir et la volonté de se surpasser et de s'illustrer sur la scène théâtrale professionnelle, les 12 membres de la coopérative théâtrale Sindjab de Bordj-Ménail reprennent brillamment le flambeau de leurs aînés. Cette dernière était considérée comme l'une des plus anciennes et plus actives en l'Algérie et dans le Maghreb, compte tenu de sa discipline, son palmarès et son savoir-faire artistique.Le festival du théâtre amateur de Mostaganem, c'est aussi discuter avec un metteur en scène au bord de la piscine, à 2h du matin, quand d'autres célèbrent la naissance d'un nouveau-né, crient et gesticulent dans tous les sens à côté. Un côté décalé certes qui a son charme, mais qui ne nous fera pas perdre le fil de notre discussion avec le jeune metteur en scène, Rafik Fetmouche, qui a bien marqué les esprits lors du festival avec sa pièce, L'opprobre, dont la trame met à l'ordre du jour le sida et le calvaire des séropositifs dans nos sociétés. Après El Hamla, Rafik fetmouche traite un autre sujet social qui frappe de plein fouet les jeunes et la société, signe distinctif de Rafik avec sa volubilité et sociabilité, une profonde générosité à toute épreuve. Ce dernier revient avec nous sur la troupe de théâtre qu'il a créée à Bordj Menail.Déjà membre de la Coopérative Sindjab depuis 2002, et même après le départ de leur maître Omar Fetmouche pour diriger le théâtre régional de Béjaïa, Rafik Fetmouche et les deux frères Azezni Mohamed et Adel, ont eu la brillante idée de fonder un nouveau groupe. Une nouvelle troupe qui redonnera un nouveau souffle aux salles vides du théâtre de Bordj Ménail. Les trois comparses se lancent à la recherche de talents à Bordj Ménail. Depuis, une belle troupe déjantée, menée par le chef de la meute, Rafik, a vu le jour et chemine depuis 2011. A douze, ils sont plus forts que jamais et chacun des membres apporte son grain de sel à la compagnie à travers ses influences. Formant un joli patchwork de part les talents et la créativité qu'ils recèlent, les douze complices ont été choisis selon leur caractère, leur personnalité et leur talent. «Depuis qu'on a voulu créer notre compagnie, l'enchaînement s'est fait crescendo. On est tous des amis d'enfance. A Bordj Menail, on est toujours ensemble, on partage tout ensemble, une forte fraternité nous unit», nous dira Rafik.Une chouette teamL'aîné de la troupe, Mohamed Azezni, a 30 ans. Un fou du quatrième art qu'il a intégré dès l'âge de 5 ans. Comédien et talentueux artiste, il se passionne pour l'art du masque, qu'il confectionne pour des spectacles de théâtre ainsi que pour des productions cinématographiques où il active d'ailleurs en tant qu'assistant accessoiriste. Son frère, Adel, à peine 19 ans baigne également dans le monde du théâtre depuis l'âge de 5 ans. Lycéen il passe son baccalauréat scientifique cette année. Leur troisième frère, Nassredine, s'occupe de la technique. Il a un don pour l'écriture qu'il compte faire prospérer. A noter que ces trois frères sont issus d'une famille d'artistes, l'oncle n'étant autre que le brillant comédien Hassen Azezni. Rafik Belhadj, qui s'est admirablement illustré sur scène en campant le rôle de Ramdane, un tartufe des temps modernes, cachant sa lâcheté sous des apparences de religieux à l'allure d'Athman Alliout dans la pièce Wesmet Aâr, L'opprobre, de Rafik Fetmouche. Ce brillant jeune homme âgé de 21 ans a trois bacs scientifiques en poche. Bourré de talents et de créativité, il danse, chante, fait des imitations à merveille ; une vraie bouffée d'air frais pour la troupe. Islam Rebai, 20 ans, était le principal protagoniste de la pièce Wesmet Aâr, étudiant universitaire, ce brillant comédien ne lâchera pas sa passion qu'il compte travailler et perfectionner. Walid Djebel, un véritable personnage dont la force réside dans sa capacité à se démarquer sur scène à une vingtaine d'année et passera son bac scientifique cette année. Ismail Dichou, 19 ans, étudiant, personnage polyvalent et instinctif, il vit et interprète à merveille son rôle sur scène. Bilal Ait Gacem, personnalité électrique dont l'énergie fusille sur scène grâce notamment à sa passion pour la lumière. En effet, c'est à ce dernier qu'est revenu l'honneur de faire la conception de la lumière dans la pièce Wesmet Aâr. Une réelle passion qu'il compte investir en poursuivant des études en génie électrique. «Bilal est une âme brillante et il a un gros potentiel. On l'a intégré à la troupe pour son talent mais aussi pour lui montrer le côté artistique de son métier», nous dira Rafik Fetmouche.Ali Bousabai est un jeune technicien âgé de 20 ans. Il est aussi producteur de musique, s'est occupé de toute la sonorisation de la pièce Wassmet Aâr et compose des musiques pour des rappeurs à Bordj Ménail. Yacine Silem, 21 ans, étudiant et comédien et Rafik Iglouli 20 ans étudiant et machiniste apportent aussi leur part de folie nécessaire et leur talent admiratif à la troupe.«Le but est de monter un grand spectacle et élargir notre vision artistique pour pouvoir réaliser des comédies musicales», indique Rafik Fetmouche.




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