Algérie

Contrôle financier dans le football-«Déclaration de biens»


Et si Guidoum l’imposait d’abord à ses propres cadres ! Il semble bel et bien qu’en Algérie on ait tendance à toujours nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Sinon comment expliquer la dernière sortie de M. Guidoum qui «exige» que les présidents de clubs soient «contraints» dorénavant de déclarer leur patrimoine avant et après leurs mandatures(s) au sein des clubs ? Certes, son initiative est louable, mais Monsieur le Ministre ne nous dit pas comment il table venir à plus de clairvoyance dans les comptes des associations avec une quasi-majorité de présidents -pour la plupart des industriels douteux, sinon véreux- qui, déjà, se jouent du fisc puisque, à longueur de colonnes de journaux, la -pourtant bien rôdée- Direction nationale des impôts se plaint de l’immense évasion fiscale qui règne dans le pays. Bien avant cela, Monsieur le Ministre aurait été plus rationnel en regardant de plus près avec quel argent ces présidents que Monsieur le ministre veut «contrôler», font «marcher» leurs associations. Monsieur le Ministre se serait vite rendu compte que tous -et nous disons bien tous- ne mettent aucun sou de leur poche. C’est à peine s’ils avancent de l’argent au démarrage de la saison pour très vite le récupérer, avec un très large bénéfice, dès que les subventions de l’Etat (ou des sponsors) rentrent dans les caisses du club. Bien sûr, nos présidents se feront un «art» de «justifier» les dépenses dans des bilans financiers «authentifiés» par un «commissaire aux comptes» et «approuvés» par des DJS qui, parfois (pour ne pas dire au cas par cas, vous nous avez compris !), avalisent des dossiers pour l’octroi de subvention à des «comités-directeurs fantômes», puis donnent quitus à ces mêmes «comités-directeurs fantômes», constitués, à vraiment parler, par le président et «son» trésorier. Un quitus accordé, dans la majorité des cas, sans que ces dits bilans financiers ne soient décortiqués à la loupe comme la rigueur le voudrait. Qui vérifie qu’une paire de souliers, par exemple, coûte véritablement le prix porté sur les factures présentées par les clubs dans leurs «bilans financiers» «authentifiés» par un «commissaire aux comptes» et «approuvés» par les DJS ? Devant un tel laxisme (ou complicité, et là nous marchons sur un terrain miné car nous risquerons de nous retrouver accusés de diffamation, mais on s’en f... !), ne doutons pas un seul instant que ces derniers ne se privent pas de gonfler à loisir les factures grâce également à la duplicité de fournisseurs sachant, eux mêmes, qu’ils ne risquent rien car les associations sportives ne sont pas soumises aux impôts. C’est là que Monsieur le ministre devrait d’abord intervenir, s’il voulait davantage être convaincant dans son désir de nettoyer les écuries d’Augias (et le tonneau des Danaïdes) qu’est devenu notre sport !!! Avant de l’exiger -chose que nous approuvons et que nous applaudissons des deux mains... et des deux pieds car nous en connaissons quelques-uns- à «ceux qui ont bâti des fortunes colossales sur le dos des sportifs», et si, d’abord, Monsieur le Ministre réclamait une déclaration de patrimoine qui remonterait du temps d’avant où ils prirent leurs fonctions, à ses propres subalternes, responsables du secteur dans les quarante-huit wilayas que comptent le pays ? Parions que Monsieur le Ministre tomberait sûrement à la renverse quand il constatera que certains des «caciques» de sa propre maison (pas tous, Dieu merci !) se sont, eux, bâti des châteaux... en Algérie, et ce, sans qu’ils n’aient hérité d’une riche grand-mère ni gagné le jackpot au loto... sportif !!! Chiche !!!
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