Algérie

Contestation au FFS




Une troisième voie est-elle possible? Une troisième voie est-elle possible au FFS entre l’opposition de plus en plus dure d’une partie des militants et une direction qui ne sait plus où donner de la tête face aux difficultés actuelles du parti? Les premiers dénoncent, entre autres, la gestion des affaires du parti et demandent expressément à certains de quitter le Secrétariat national, car jugés contre-productifs pour le parti. Une fois encore les contestataires ont pris d’assaut le siège du FFS à Tizi- Ouzou; le Secrétariat national semble cependant avoir réagi, cette fois-ci, avec doigté. Les opposants affirmaient haut et fort, lors de cette action où ils étaient en force, avec posters d’Aït Ahmed brandis, qu’ils sont de vrais militants et pas des redresseurs, et que le Secrétariat doit s’en aller. Le courant semble ainsi irrémédiablement coupé entre le premier secrétaire national, Ali Laskri, auquel il est reproché, entre autres, de n’avoir pas appliqué les résolutions du 3e congrès, et les protestataires qui se disent les gardiens vigilants de l’orthodoxie au sein du parti. La base, surtout dans le fief principal du FFS, suit, elle, avec peine et effarement, les péripéties qui se déroulent entre les deux camps. Pour sa part, la Direction nationale, adoubée par Hocine Aït Ahmed, n’en démord pas et affirme que «les contestataires ne sont que des suppôts du pouvoir». Entendre par-là des redresseurs dont l’objectif serait d’affaiblir le FFS car, selon le Secrétariat national, «le FFS est le seul parti encore à déranger le pouvoir». En attendant, les rendez-vous organiques sont repoussés et le congrès ne saurait en principe se tenir en pareille circonstance. Aussi, on murmure ici et là que le président de cette formation partisane ne tardera pas à venir en Algérie, probablement en été prochain, pour, dit-on, «essayer de remettre de l’ordre dans la maison». Ce qu’il est possible d’avancer aujourd’hui, c’est que le prochain congrès pourrait voir Aït Ahmed renoncer à la présidence effective de son parti pour ne garder qu’un poste honorifique. Ces importantes décisions, que tout un chacun attend, justifieraient, selon des observateurs, toutes ces actions tant des opposants à la ligne du Secrétariat national que de la Direction de ce parti, actions qui ne visent, ni plus ni moins, qu’à contrôler le prochain congrès et, donc, à briguer le poste de président du FFS. En attendant, le choix d’une troisième voie, brandie par les uns et les autres, avec le retour annoncé de quelques anciens cadres aujourd’hui en retrait, semble devoir être la solution aux maux dont souffre ce parti. Approchés, des membres du Conseil national, s’exprimant en aparté et en tant que simples militants, diront que c’est la voie à suivre, car, soutiennent-ils, «entre les failles de l’actuelle gestion et le durcissement des positions des contestataires, seuls l’union et le retour des anciens apporteront le calme nécessaire». L’avenir immédiat apportera certainement des réponses à ces questionnements.

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