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Constantine - Projets CNAC


L'investissement dans l'agriculture tarde à prendre son essor parce que les investisseurs se heurtent encore à des problèmes réglementaires relatifs au statut des terres, car généralement les terres restent encore classées dans le statut traditionnel (Orfi).Cela empêche singulièrement la création de projets. L'agriculture souffre aussi d'un problème de main-d'?uvre. Ce handicap fait que les producteurs sont souvent confrontés à des problèmes pour l'arrachage ou le ramassage des récoltes et leur mise sur le marché. Tel est le constat qui a été fait hier à l'émission «Forum» de la radio régionale de Constantine qui a invité sur le plateau le directeur de wilaya de Constantine de l'Agence nationale de l'assurance chômage (CNAC). Interpellé, M. Ahmed M'cellef s'est livré volontiers au jeu de question-réponse impulsé par les animateurs et les journalistes sur le plateau. Mais auparavant, le directeur de la CNAC a été invité à donner un état des lieux sur les activités de son agence à la lumière de la nouvelle donne économique imposée par la conjoncture pétrolière. Il parlera longuement de la nouvelle orientation qui a été impulsée à la CNAC et plusieurs autres secteurs relevant de l'économie nationale, à la suite de l'effondrement des cours du pétrole et son impact sur les ressources du pays.M. M'cellef indiquera que la caisse qu'il dirige est connue pour le volume d'investissement qu'elle peut accorder à des investisseurs dont l'âge est compris entre 30 et 50 ans, investissement qui peut aller jusqu'à un milliard de centimes.Un financement triangulaire auquel participent la CNAC, le promoteur avec un apport personnel allant de 1 à 2% et la banque. «Aujourd'hui, les nouvelles dispositions arrêtées font de l'investissement dans les secteurs productifs une priorité absolue», explique l'orateur. «Nous nous orientons désormais vers l'encouragement des activités productives à gros besoin au niveau local». Dans ce cadre, des priorités ont été définies suivant les spécificités de chaque wilaya. Pour Constantine, c'est le secteur agricole qui a pris le pas sur tous les autres. «Nous avons fait un diagnostic de la situation à la wilaya et nous avons vu que certaines filières comme le transport, les services… sont saturées.Une réorientation a été donnée à l'investissement avec l'objectif essentiel d'encourager les activités créatrices de richesses et d'éponger le chômage. Nous avons décidé aussi de nous baser sur la production locale étant donné qu'un secteur comme l'agriculture était très négligé par les investisseurs à travers les 12 communes de la wilaya. Donc, la nouvelle orientation consiste à encourager l'investissement dans toutes les filières de l'agriculture (les céréales, la production de lait, etc.)»Faisant un flash-back, M.M'cellef dira que les évaluations annuelles qui permettent à la CNAC de déterminer les orientations à donner à l'investissement ont déterminé que sur 400 projets financés depuis 2004 jusqu'à cette année, les services ont pris plus de 3000 projets, l'industrie 436 et le bâtiment et les travaux publics 181. «L'agriculture vient loin derrière avec seulement 89 projets», commenta-t-il. Ce diagnostic qui a été fait en 2012 a permis de créer beaucoup d'entreprises non productives. La CNAC a changé maintenant de fusil d'épaule et décidé d'avoir des taux plus élevés dans l'agriculture, l'industrie, l'artisanat, les travaux publics et le bâtiment en faisant baisser celui des services. Depuis 2013, le créneau des services qui représentait plus de 80% de l'ensemble est descendu maintenant à 36%. La filière des industries de transformation qui représentait moins de 2% est montée jusqu'à 9,6%, malgré les problèmes évoqués plus haut», a souligné le directeur de la CNAC.




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