Algérie

CONSTANTINE, DES CONVENTIONS ANNONCEES, L’université veut se «réconcilier» avec l’entreprise



Des chefs d’entreprises publiques ont tenu hier une séance de travail avec les principaux responsables de l’université Mentouri à Oued Hamimine, précisément au siège du Complexe moteurs tracteurs (CMT).

 Une telle rencontre, où se retrouvaient des responsables de CMT, PMO, ENMTP et GERAMANE, ainsi que le recteur de l’université Mentouri et le doyen de la faculté de l’industrie mécanique, avait pour objet le rapprochement de l’université avec son environnement économique. Autant dire une formation à la carte de l’étudiant dans le cadre du système LMD, mais également la création d’un espace privilégié pour la recherche scientifique.

 Selon le recteur de l’université Mentouri, M.Abdelhamid Djakoune, cette rencontre est à même de donner une impulsion aux relations entre l’institution dont il préside les destinées et les entreprises industrielles de la wilaya de Constantine. Ceci d’autant plus, ajoutera-t-il, que l’université de Constantine dispose de hautes compétences dans le domaine de l’industrie mécanique. Ce qui ouvre de bonnes perspectives pour une coopération efficace entre l’enseignement supérieur et l’entreprise. En ce sens, M.Djakoune parlera d’un programme d’activités scientifiques en milieu industriel pour l’amélioration de la recherche et le développement. Ce qui permet en retour, avec l’exploitation des moyens dont disposent les entreprises, d’améliorer la formation des étudiants à l’université. Dans ce contexte, ajoutera le recteur, l’étudiant, une fois le diplôme en poche, peut faire valoir une certaine expérience pratique dans le domaine de sa formation.

 Prochainement, apprend-on, des conventions avec un programme annuel vont être passées entre l’université et ces entreprises pour trouver la meilleure manière d’intégrer l’étudiant dans l’environnement industriel. L’université, insisteront les présents à la réunion, ne peut faire l’économie d’une assistance efficace du monde de l’entreprise, comme ce dernier ne peut se passer des compétences de l’université.

 M.Chellalil, le directeur de PMO, relève à ce propos que les entreprises économiques ont un besoin impérieux de technologie de pointe. Ce qui nécessite, à son sens, une spécialisation qui peut commencer dès le lycée. M.Naamoune, responsable à l’ENMTP, pour sa part, parlera d’une expérience vécue par son entreprise. Celle où un partenaire avait ramené, il y a trois ans, un nouveau matériel de travaux publics. Et après le départ de ce partenaire, dira-t-il, il était impossible de le faire fonctionner, au point de ramener des spécialistes de l’université d’Oran. Le directeur du laboratoire de génie mécanique, M.Brahim Nacib, a ensuite exposé des travaux d’étudiants en robotique. Des suggestions ont été enfin formulées pour concrétiser sur le terrain les relations entre l’université et les entreprises, comme par exemple la création d’une commission qui s’attellera à fournir les meilleures conditions de travail pour les étudiants au cours de leur formation, ou encore une commission qui se chargera d’impliquer les enseignants-chercheurs dans le secteur de l’industrie.

 Pour le recteur de l’université, M.Djakoune Abdelhamid, il faudra créer une sorte de consortium entre l’université et l’industrie mécanique pour dégager un plan d’action au niveau de l’université en termes de formation à travers des conférences. Cette dynamique permettra d’améliorer les travaux de recherche, de mettre en place un ensemble d’activités et d’améliorer les thèses de recherche au niveau industriel. Et de conclure qu’il ne faut pas faire de la recherche pour la recherche, mais de la recherche pour l’application.


 


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