Algérie - Beni Ouartilane

Constantine - Abdenour Irzi. Sculpteur sur cuivre: "Je veux faire voyager les gens à travers mes travaux"



Constantine - Abdenour Irzi. Sculpteur sur cuivre:
Nul n’est prophète en son pays», c’est l’adage qui nous est venu à l’esprit en regardant une quarantaine de tableaux traitant de sujets divers sculptés en relief sur cuivre, exposés au palais de la culture Malek Haddad dans le cadre du 10e salon national de la dinanderie (du 13 au 17 novembre).

L’artiste, Abdennour Irzi, venu de Beni Ourtilane (wilaya de Sétif), s’avère être un virtuose dans l’art de malléer le cuivre pour lui donner les formes les plus compliquées, en s’inspirant de tableaux célèbres, de légendes, de scènes mythologiques…

La technique, il la doit à un Turc, qu’il a rencontré à Alger il y a seulement huit ans, nous confie-t-il avec modestie.

Cette passion est donc relativement nouvelle, mais toutefois si intense qu’elle a déjà permis la réalisation de quantités d’œuvres.

«Je veux faire voyager les gens à travers mes tableaux ; même les non-voyants peuvent les percevoir en les tâtant avec les mains, grâce à la technique du haut-relief», souligne-t-il.

C’est la vie, dans tous ses états, qui se dégage de ses tableaux, dont les éléments sont travaillés avec patience, à l’aide de divers outils permettant de repousser le métal.

Ainsi, l’éclat du cuivre rouge accentue le mystère du sourire de la Joconde, anoblit le mouvement du Guitariste de Picasso, consacre la majesté terrifiante d’un Jugurtha ombrageux, s’élançant comme la foudre dans une scène guerrière, et la grâce d’une Diane chasseresse.

Abdennour Irzi se définit comme artiste universel.

Il aime l’histoire, la romance, la nature…, qu’il reproduit avec un sens du détail surprenant, comme par exemple les cactus sauvages poussant sur le rocher de Constantine, ou encore Aïn El Fouara, la Fontaine de Bouzeréah…

«Ce sont les mathématiques qui me donnent la latitude de calculer le point de fuite en 3 D ; d’ailleurs c’est le détail même qui est l’esprit du tableau», précise-t-il.

Cet artiste désintéressé, déplore l’absence d’espaces à travers le pays pour faire valoir tout ce que créent nos artistes.

«Nous sommes en mesure de faire beaucoup pour le tourisme en matière de produit-souvenir, au lieu de nous contenter de la pacotille chinoise», relève-t-il.

Farida Hamadou
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