Algérie - Revue de Presse


Les malades chroniques montent au créneau Après une première réunion tenue le 1er juin 2004 et au cours de laquelle toutes les voix se sont élevées pour dénoncer les difficultés vécues au quotidien, les associations des malades chroniques de la wilaya de Constantine sont revenues à la charge en initiant une seconde rencontre avec le DG du CHU de Constantine qui a mis à leur disposition la salle de conférences de son établissement. L?occasion pour les uns et les autres de faire le point par rapport à la situation qui prévalait avant la période estivale. Le président de la Fédération des associations des malades chroniques de la wilaya de Constantine réaffirme, à cette occasion, sa préoccupation vis-à-vis des problèmes liés à l?humanisation du service d?oncologie. Un point sensible régulièrement au c?ur du débat et sur lequel le DG du CHUC s?étendra en soulignant, entre autres, que « de gros efforts ont été consentis depuis, notamment en matière de couverture en médicaments spécifiques et ce suite à une convention signée avec la CNAS ». Après cette mise au point concernant le dossier épineux du service d?oncologie, le représentant des associations des malades chroniques reviendra à la charge en exposant la misère de l?imagerie et particulièrement l?absence de scanner et d?IRM (imagerie par résonance magnétique). Une cruelle vérité dénoncée régulièrement par toutes les parties prenantes et par le DG du CHUC lui-même. « C?est peut-être la plus grave carence dont souffre notre structure, reconnaît-il, tout a été fait pour sa remise en marche. Malheureusement, après plusieurs expertises, il s?est avéré que sa réparation exigerait 2 milliards de centimes et cela sans aucune garantie. A partir de ce constat, la tutelle a décidé de doter prochainement notre établissement d?un scanner, d?une IRM et d?un appareil d?angiographie. Un achat groupé qui constituera pour tous une véritable bouffée d?oxygène. En attendant, et pour faire face aux cas les plus graves, nous faisons appel aux services d?une clinique privée proche de l?hôpital qui pratique à notre égard des tarifs très bas. Son concours nous a permis de poser rapidement des diagnostics rapides et fiables et de sauver ainsi de nombreuses vies humaines. » Un point apparemment sujet à polémique, mais peut-on, face à un tel constat de carence, épiloguer ? Rien n?est moins sûr tant le drame du CHUC est d?être asphyxié quotidiennement par une masse importante de malades affluant des quatre coins de l?est du pays. A ce sujet, le DG pointera le doigt vers le vide juridique qui serait « à l?origine de tous les transferts de malades qui se font au mépris des règles les plus élémentaires qui régissent cette pratique, et à ce jeu-là ce sont les malades qui sont pris en otages, mais sous peine que notre hôpital ne se déshumanise complètement, il est urgent d?y apporter des solutions ». Une pression dont les répercussions affecteraient aussi la prise en charge des enfants thalassémiques, souligne le président des associations des malades chroniques. Une carence reconnue par le DG du CHUC, qui tiendra cependant à préciser qu?« elle est imputable, d?une part, à l?afflux massif des malades venus de la région Est et, d?autre part, en raison des caractéristiques du sang dont ont besoin les malades thalassémiques et de la diminution très importante des dons de sang. » A ce propos, le SG du CHUC interviendra pour lancer un appel pressant à la population pour le don du sang : « Il fait cruellement défaut malgré toutes les opérations de sensibilisation entreprises à longueur d?année. » Le chef de file de ce mouvement associatif rebondira sur le sujet pour évoquer les problèmes vécus par les malades hémophiles dont la prise en charge serait, d?après son analyse de la situation, très en deçà des besoins exprimés, notamment concernant l?approvisionnement et la disponibilité des produits spécifiques à la maladie. Une fois de plus, le DG du CHUC évoquera, chiffres à l?appui, la très forte pression exercée sur son établissement, soulignant au passage que cette catégorie de malades peut facilement être prise en charge par les structures sous tutelle du secteur sanitaire. « De plus, ajoute-t-il, il faut savoir qu?un seul flacon coûte 20 000 DA et qu?un patient peut, dans certains cas, nécessiter dix flacons en une seule fois. C?est donc un vrai problème qui doit être pris en charge par toutes les parties prenantes. » Autre problème soulevé, celui des malades cardiaques dont le nombre serait croissant au fil des ans, selon les intervenants qui insisteront sur la précarité du service de cardiologie, notamment l?insuffisance des équipements lourds pour faire face aux cas les plus sérieux à l?instar des victimes d?infarctus du myocarde. Une pathologie qualifiée, unanimement, de fléau tant le service concerné est débordé par l?afflux des malades. Un constat approuvé sans réserve par le DG du CHUC qui soulignera à ce sujet que son établissement s?est doté récemment d?une nouvelle table d?opérations et d?un amplificateur de brillance pour l?installation de pacemakers, le tout ayant coûté la bagatelle de 5 milliards de centimes.
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