Algérie

Consommation L' oeuf passe de 7 à 10 dinars



La hausse des prix de l'alimentation de volaille a mis les aviculteurs en difficulté et se sont retrouvés obligés, du moins ceux qui n'ont pas encore mis la clef sous le paillasson, d'augmenter les prix de leurs produits, notamment les oeufs.  Ainsi, chez le vendeur en gros, la pallette de 30 oeufs est passée de 180 à 235 DA. Pour sa part, l'épicier du coin taxe la pièce entre 8,5 et 9 DA. Selon leur calibre, les prix atteignent même les 10 DA pièce. A Oran, et plus particulièrement à la ville nouvelle, dans la zone où sont concentrés les revendeurs d'oeufs, le constat est édifiant. Les magasins sont presque vides et les gérants ne reçoivent que de petites quantités d'oeufs. Pressé de nous expliquer cette brusque «pénurie», l'un des grossistes renvoie cette situation à la baisse de l'offre qui prend le dessus sur la demande. Le marché local est approvisionné à partir de producteurs basés essentiellement dans l'Est du pays, alors que dans un passé récent, la production locale était abondante au point où l'oeuf était un produit très abordable. Quant à l'augmentation des prix des aliments de volaille, ceci s'explique, selon notre interlocuteur, par la montée du cours mondial du soja et du maïs, deux substances de base pour la production des aliments propres à la branche avicole. La même version est développée par M. Mansouri, président de la Chambre de l'agriculture de la wilaya d'Oran, qui précise que l'alimentation constitue pas moins de 90 % des charges directes et au vu de la montée vertigineuse du prix du soja et du maïs sur le marché international, il y a eu hausse en Algérie. Ainsi, le quintal de soja qui était cédé à 2.500 DA est passé à 4.300 DA. Idem pour le maïs qui a connu une hausse de même importance. Tout en précisant que la wilaya d'Oran reste une région importante sue le plan avicole, en dépit de la disparition de plusieurs éleveurs de poules pondeuses, notre interlocuteur relèvera que ces derniers temporisent pour le renouvellement de leur cheptel qui s'opère généralement toutes les 74 semaines. En raison de cette hausse, les éleveurs ne veulent prendre aucun risque. M. Mansouri a fait remarquer que ce secteur connaît de profonds changements avec la disparition de petits producteurs aux petits moyens et l'arrivée sur le marché de plusieurs opérateurs aux moyens conséquents. Par ailleurs, il est à rappeler que les professionnels du secteur de l'aviculture se sont donnés rendez-vous dernièrement à Oran pour tirer la sonnette d'alarme sur la situation de leur corporation et ses perspectives. Un chiffre éloquent a été avancé lors de ce conclave : 25 % des aviculteurs ont cessé leur activité. Ce regroupement auquel ont pris part des vétérinaires, des experts en nutrition animale, des fabricants d'aliments, des producteurs aviculteurs ont fait part des appréhensions des professionnels de ce secteur en relevant en plus de la chèreté des aliments, les charges fiscales notamment la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), fixée à 17 % pour les matières premières nécessaires à la production de l'aliment avicole. Cette charge, si elle venait à être réduite, selon les intervenants à cette rencontre, pourrait avoir des effets sur le prix de vente aussi bien du poulet de chair que les oeufs. Quant aux viandes blanches, depuis le début de l'année et après une chute allant jusqu'à 150 DA le kilo, l'augmentation a repris progressivement pour atteindre actuellement 240 DA. Ce sont les pâtissiers et les restaurateurs qui sont obligés de réviser leurs prix à la hausse. Ainsi, les gâteaux ont connu une nette augmentation en passant de 20 à 25 puis à 30 DA. Quant aux fast-foods, ils taxent désormais une omelette de 2 oeufs à 60 DA.
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