Algérie

Conséquence du niet saoudien à toute réduction des quotas



Les prix du pétrole risquent de baisser Sur les ondes de la chaîne III, le ministre de l’Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, a laissé entendre que cette tendance baissière des prix du pétrole observée ces derniers mois est due à la conjugaison de trois importants facteurs. Il s’agit, primo, du probable recul de la croissance économique mondiale en 2007 qui se situerait à 4,7%, alors qu’elle était de 5,1% en 2006, secundo, de l’arrivée durant cette année d’une production non Opep de l’ordre de 1,8 million de barils par jour, alors que l’accroissement de la demande attendue en 2007, a souligné Khelil, n’est que de 1,3 million de barils/j. Sans oublier, et c’était une surprise, la douceur de l’hiver aux Etats-Unis qui a poussé les spéculateurs, après avoir compté sur une demande plus importante aux besoins du chauffage au nord ouest des USA, à se retirer du marché. Ce qui a provoqué la chute des prix. Mais, le plus dur des contrecoups subis par le marché pétrolier, après une période haussière des plus profitable pour notre économie, a été la déclaration surprise du ministre saoudien du pétrole, M. Naimi. Ce dernier s’est opposé, pour l’heure actuelle, à toute réduction de la production avant la réunion ordinaire prévue pour le 15 mars prochain. A une question sur les niveaux que pourront éventuellement atteindre, en chutant, les prix du pétrole, le ministre de l’Energie et des Mines a répondu que dans tous les cas de figure, il est tout à fait clair que les prix vont connaître une baisse significative durant le 2ème trimestre de l’année en cours, peut-être à moins de 50 dollars le baril et seront, peut-être, relevés au 3ème ou 4ème trimestre de la même année. Mais ceci dépend essentiellement de la discipline des pays membres de l’OPEP. Questionné sur une probable rencontre des pays membres de l’OPEP durant les prochains jours, Khelil est catégorique. «Non, je ne pense pas, puisqu’il y a opposition de l’Arabie Saoudite, ce gros poids lourd de l’OPEP qui contribue à la plus importante des réductions au sein de l’organisation. Est-ce que l’Algérie envisage-t-elle d’augmenter son quota de production afin d’éviter toute incidence financière, Khelil a soutenu qu’en l’état actuel des choses, il ne peut y avoir et les prix et les volumes, il faut que notre pays choisisse. L’Algérie contribue à la réduction de la production avec 84.000 barils par jour suivant les décisions de Doha et d’Abuja par rapport au quota qui a été décidé de 1,7 million de barils/j. Cette réduction sera, selon lui, maintenue durant toute l’année pour pouvoir stabiliser les prix. A propos de la récurrente question de la création de l’OPEP du gaz, qui a fait couler beaucoup d’encre, Khelil en écarte l’idée pour le moment, notamment avec la présence, ces jours-ci, du ministre russe de l’Energie en Algérie. Chakib Khelil est revenu sur cette question avec de plus amples explications. Il ne peut y avoir une OPEP du gaz parce qu’il n’y a pas à ses yeux de marché du gaz globalisé à l’image de celui du pétrole. Certes, il y a trois marchés du gaz en Europe, aux Etats-Unis et en Asie mais qui sont totalement différents les uns des autres. Chaque marché a des rigidités et des contraintes dans la mesure où ce produit est transportable par des gazoducs et des bateaux spéciaux. Le gaz se vend, d’après lui, sous deux formes, la forme GNL et la forme GN, généralement dans le cadre de contrats à long terme. Donc, a expliqué Khelil, il n’y a pas un marché où on vend au jour le jour le gaz comme on vend le pétrole. C’est pour cette raison, a-t-il argué, qu’il ne peut y avoir vraiment une OPEP du gaz parce que tous les vendeurs sont déjà reliés à travers des marchés à long terme avec les acheteurs. «On ne peut pas enlever du gaz, qu’on a déjà vendu pendant 25 ans pour le redonner à quelqu’un d’autre. Selon lui, il faut attendre à ce que le marché du gaz devienne crédible dans 25 ou 30 ans quand se sera, suffisamment, développé le marché du GNL. Sauf bien sûr, affirme Khelil, si on peut se mettre d’accord avec des pays comme la Russie ou le Qatar pour optimiser, par exemple, leurs bateaux dans le cadre des échanges. Interpellé sur l’axe algéro-russe en matière de gaz -l’Algérie pourrait devenir un fournisseur stratégique de l’Europe, donc concurrencer la Russie dans ce créneau-, le ministre algérien de l’Energie et des Mines a été, on ne peut plus, explicite. «On ne peut jamais, soutient-il, concurrencer la Russie qui a des réserves énormes en gaz par rapport à notre pays. L’Algérie est le septième producteur de gaz, loin derrière la Russie, avec 4.000 milliards de m3, même si elle occupe un créneau assez important en Europe dont le marché est de plus en plus développé, avec des quantités de l’ordre de 20 à 25%. D’ici là, le marché de l’or noir, très volatile, dépendra des spéculateurs, des conditions climatiques et des facteurs géopolitiques.
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