Algérie

Consensus sur la nécessité de faire aboutir le processus de paix Rencontre parlementaire internationale sur le Sahara occidental



Consensus sur la nécessité de faire aboutir le processus de paix Rencontre parlementaire internationale sur le Sahara occidental
« L'Algérie n'est pas et n'a jamais été partie prenante dans le conflit et n'a aucune visée expansionniste ni une quelconque volonté de tirer profit du conflit entre le Front Polisario et le Royaume du Marco », a-t-il indiqué lors de son intervention à l'ouverture de la deuxième journée parlementaire internationale, intitulée « Droit des peuples à l'autodétermination, facteur de paix et de développement », organisée, hier au siège de l'APN. « Il est, néanmoins, inconcevable de demander à l'Algérie de se désengager du principe onusien qui est le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, un droit qu'elle a soutenu même dans les pays les plus reculés du monde, sans jamais attendre en retour, de même qu'elle n'a jamais cessé d'être aux côtés du peuple palestinien opprimé », a-t-il ajouté. Le président de l'APN a exprimé son regret quant au non-aboutissement de toutes les tentatives pour ramener la paix, en précisant que « l'espoir s'est, peu à peu, estompé, ces dernières années, en raison de l'échec de toutes les initiatives entreprises par l'instance onusienne et son envoyé spécial, Christohper Ross ». Larbi Ould Khelifa estime que cette situation menace la paix et la sécurité dans la région et entrave le processus d'édification du Grand Maghreb arabe. « Mais il est essentiel, a-t-il ajouté, de réaffirmer les liens fraternels et solides tissés à travers l'histoire et la géographie avec nos frères au Maroc », a-t-il précisé. Le président de l'APN a noté que « la résolution proposée par les Etats-Unis d'Amérique au conseil de sécurité d'élargir la mission de la Minurso à la surveillance des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés a provoqué une grande panique dans les milieux politiques et au niveau du gouvernement marocain », estimant qu'elle constitue un sérieux avertissement aux autorités coloniales.
La question sahraouie n'est pas éludée Pour Khatri Adouh, président de l'Assemblée nationale sahraouie, la tenue de ce colloque intervient dans un contexte marqué par un débat houleux et la présentation du rapport sur ce conflit au niveau de l'ONU. « Cela signifie que la question sahraouie n'est pas éludée, et n'est pas mise aux oubliettes », a-t-il souligné. Il a appelé les pays influents à l'ONU, qui bloquent l'avancée du processus de paix, notamment la France, à la révision de leur position. Il a aussi interpellé les personnalités politiques, les chercheurs et activistes marocains à « se référer à la raison, la loi et la logique pour réserver un traitement objectif à tous les aspects de la question sahraouie ». Belali Gacem, parlementaire mauritanien, a exprimé sa « crainte » quant à la persistance de ce conflit. « Il faut éviter que cette situation s'aggrave car la paix est régulièrement menacée dans la région », a-t-il dit. Pour Hervé Feron, député maire français, « le peuple français ignore tout ce que vit le peuple sahraoui et ce que fait le gouvernement français dans ce conflit ». Il a soutenu que « c'est Nicolas Sarkozy qui, à deux reprises, fait valoir son droit de veto pour que la Minurso n'obtienne pas l'élargissement de son mandat de supervision des droits de l'Homme ». Il a affirmé avoir écrit à François Hollande sur la situation du peuple sahraoui « humilié, privé de liberté, enlevé, déplacé, torturé et maltraité ». Il a jugé la réponse du président français argumentée d'« insatisfaisante et d'insipide ». Pour lui, il faut se réjouir des autres aspects de la décision onusienne qui donnent de l'espoir dans la poursuite du processus de paix. A noter que pas moins de 23 pays ont pris part à cette journée dont la Mauritanie et l'Egypte. « Ce colloque permettra de faire avancer la réflexion sur la création du réseau parlementaire mondial de solidarité avec le peuple sahraoui », a estimé la députée Saïda Bounab, chef du groupe d'amitié avec le Sahara occidental.
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