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Consensus incertain sur «la charte de stabilité



Consensus incertain sur «la charte de stabilité
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a donné hier la description de l'école algérienne à laquelle on aspire aujourd'hui.«Une école qui saura apprendre à nos enfants à lire, écrire et compter en première priorité, sans les noyer dans des théories étrangères à l'islam et à la société algérienne.L'enfant doit retrouver le plaisir de l'apprentissage», a expliqué le Premier ministre lors de son intervention à l'ouverture des travaux de la conférence nationale sur l'évaluation de la mise en œuvre de la réforme du système éducatif. M. Sellal a rassuré que malgré la baisse de 47% des ressources financières, l'Etat algérien ne ménagera aucun effort en faveur du secteur vital que constitue l'éducation nationale.L'objectif de cette conférence est d'effectuer une évaluation objective, selon le même responsable, et «non de lancer une autre réforme, car on ne peut plus faire machine arrière», ajoute-t-il. Les travaux de cette conférence constituent une étape d'évaluation objective de ce qui a été entrepris ces dernières années. Il s'agit de donner des réponses aux familles algériennes, concernant, selon M. Sellal, les fléaux qui touchent cette institution.Le Premier ministre cite la violence en milieu solaire et s'attaque aux cours particuliers informels, en promettant que l'Etat va y faire face avec rigueur. «Je ne suis pas personnellement contre, à condition que ce soit fait dans un cadre réglementaire», précise-t-il. Un appel est lancé aux participants pour aborder les questions liées aux méthodes d'enseignement, au système d'évaluation, trouvant «exagéré» que les épreuves du bac durent 5 jours et évoque une réflexion sur le lancement d'un bac professionnel.Violence, intolérance et refus de l'autreM. Sellal plaide pour des programmes modernes qui ont pour priorité l'amélioration de l'enseignement des mathématiques et des langues étrangères, ainsi que l'éducation sociale des arts et l'ouverture aux nouvelles technologies «qui ne doivent pas rimer avec tricherie au baccalauréat», précise le Premier ministre, qui fait allusion aux actes de tricherie via la 3G. «Si nous voulons avoir une économie forte, le défi qui s'impose est la formation de la ressource humaine et du potentiel national», a-t-il souligné.«L'école algérienne doit inculquer aux enfants la culture de la critique constructive et positive, ainsi que le sens de la citoyenneté», a ajouté M. Sellal.Un appel est également lancé à l'adresse des enseignants pour le maintien de la stabilité dans le secteur de l'éducation, «loin de toute surenchère et politisation de l'école».Dans ce sens, le Premier ministre appelle les syndicats à adhérer à la charte de la stabilité dans le secteur dans le respect des droits et des devoirs. M. Sellal a exprimé son malaise devant des menaces de grève illimitée dans ce secteur, qui impliquent souvent des poursuites en justice, et invite les enseignants à cesser de faire l'amalgame entre leur métier d'enseignant et leur activité de militants qui ne doit s'exercer qu'en dehors de l'enceinte scolaire.La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a expliqué que «cette halte s'impose pour ouvrir le débat sur l'école dans le texte actuel pour revoir plusieurs concepts qui paraissaient si évidents». La ministre a souligné «le contexte régional marqué par une insécurité qui menace les nations et une crise multidimensionnelle».Selon elle, l'évaluation s'impose au vu des insuffisances relevées dans l'application des réformes lancées il y a plus de 10 ans. Avec plus de 3 millions d'élèves et un rythme rapide de réalisation de structures et une multiplication du nombre des effectifs des travailleurs du secteur, le traitement des difficultés est devenu «complexe», reconnaît la ministre.La rencontre devrait également déboucher sur des solutions concernant la déperdition scolaire, chez les garçons notamment, dans l'enseignement moyen et du phénomène de la violence à l'école. «Nous aspirons à une école qui puisse former un citoyen ouvert à la science et muni d'une culture humaine, dans un contexte marqué par l'intolérance, le refus de l'autre et la violence», soutient Mme Benghebrit.Les recommandations de cette conférence devraient constituer les outils pratiques de cette deuxième génération des programmes.





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