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CONSEIL NATIONAL DE LA RÉVOLUTION


CONSEIL NATIONAL DE LA RÉVOLUTION
Des membres du Conseil national de la Révolution (CNR) s'accordent à dire que s'il y avait eu une réunion de ce Conseil à Alger après l'indépendance, l'avenir de l'Algérie aurait été différent.Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Pour certains membres du CNR, la dernière réunion du Conseil tenue à Tripoli en mai 1962 ne devait pas avoir lieu.«Tout a été gâché lors du dernier Conseil national de la révolution tenu en mai 1962. Un Conseil qui, justement, ne devait pas se tenir», affirme Omar Ramdane, membre du CNR, hier à Alger, en marge de l'hommage rendu aux membres du Conseil national de la Révolution au forum d'El Moudjahid en coordination avec l'association Machâal Echahid.Précisant que l'avant-dernier Conseil s'est réuni pour donner le feu vert à la délégation algérienne pour signer les accords d'Evian, il ajoute que le Conseil d'après devait se tenir à Alger après l'indépendance. «Le CNR devait transmettre le pouvoir à l'organisme élu qui devait être le bureau politique du FLN», dit-il. Une rencontre qui, selon lui, aurait changé l'avenir de l'Algérie.Seulement, explique-t-il, «quand nous nous sommes rapprochés de l'indépendance, les appétits se sont aiguisés. Il y a eu des désaccords à la dernière réunion du CNR tenue à Tripoli, et la séance a été levée parce qu'il y a eu des disputes et même des insultes.C'est à partir de là que les choses ont mal tourné ; pourtant, nous avons tout fait bien, sauf la réunion du CNR à tripoli».Le moudjahid Omar Ramdane assure, par ailleurs, que les institutions algériennes durant la révolution nationale notamment le Conseil national de la révolution sont dignes d'une grande démocratie. «En pleine guerre, nous nous sommes permis d'avoir une direction collégiale où la décision était prise collectivement après débat, c'est démocratique.»Il évoque également la «conduite» exemplaire des responsables. «Même les dirigeants vivaient humblement. Ils n'avaient pas une garde prétorienne, ils avaient juste un agent de liaison qui leur montrait la route», dit-il.Intervenant à l'occasion du 55e anniversaire de la tenue de la dernière réunion du CRA en mai 1962, l'historien Djamel Yahiaoui soutient la même idée. «De par sa composante, le Conseil national de la révolution incarne le summum de la démocratie puisqu'il a réuni plus d'une dizaine de tendances politiques différentes, mais aussi par ses prérogatives notamment la gestion financière de la Révolution et le contrôle de l'instance exécutive ainsi que des ministres», fera-t-il remarquer. Pour lui, le CNR, qui n'a jamais été un conseil de salon ni instauré par décret, ne mérite pas aujourd'hui qu'on s'attarde uniquement sur les points négatifs des institutions de la Révolution. «Il a été créé dans des situations difficiles de l'histoire de l'Algérie et sa mission était de diriger la Révolution et la conduite de la guerre», souligne-t-il
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