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Conseil de la Wilaya de Blida : Le mea culpa du wali




Les enfants scolarisés mangent mal à la cantine. «Juste une demi-baguette de pain et une orange, c'est honteux !», a relevé Youcef Cherfa, wali de Blida, lors d'une réunion du conseil de wilaya réservée au bilan des sorties sur le terrain dans plusieurs communes de la wilaya. «Comment se fait-il que nos enfants soient mal nourris dans les cantines scolaires, alors que nous consacrons 50 DA pour chaque repas.Une demi-baguette de pain et une orange ne valent pas cette somme quand même !», dénonce le wali en pleine réunion, en citant la localité de La Chiffa comme exemple. Il appelle les autorités concernées à faire un suivi rigoureux pour enquêter sur cette «grave défaillance», et ce, avant de faire son mea culpa. «Je reconnais que la rentrée scolaire 2018/2019 n'a pas été synonyme de réussite sur deux volets importants : la cantine et le chauffage. Il est malheureux de constater qu'une centaine d'élèves soient victimes de grippe et d'angines à cause de l'absence de chauffage dans plusieurs classes.
Il ne faut pas oublier que les angines répétées fragilisent la santé et l'immunité de l'enfant? et leurs répercussions peuvent durer dans le temps». En s'adressant à la directrice de l'éducation de la wilaya de Blida et à d'autres responsables concernés par le secteur en question, Youcef Cherfa a insisté pour que les préparatifs de la prochaine rentrée scolaire se fassent dès maintenant.
«S'il le faut, on achètera 5000 poêles à gaz pour les stocker dans un dépôt et les distribuer au fur et à mesure, et ce, en fonction des besoins. Il faut juste anticiper pour que les manques qui surgissent soient comblés à temps. Pas question que l'élève soit victime de notre mauvaise gestion».
Le wali et l'école de la bureaucratie
Lors de la même réunion, le wali de Blida a qualifié certaines administrations de «véritable école de bureaucratie !» A Bahli, un centre semi-urbain, relevant de la commune de Soumaâ, un problème se pose? et surtout perdure. Il s'agit de l'éclairage public de la rue Mahdaoui. Pour installer un poste électrique, les services de Sonelgaz cherchent une petite assiette foncière. «Le problème est réglé Monsieur le wali, il y a un bienfaiteur qui a eu l'aimable initiative de nous céder une parcelle pour les besoins de la construction du poste», a voulu rassurer le P/APC de Soumaâ.
Le wali s'adresse ensuite à la représentante de Sonelgaz en lui lançant la question suivante, avec un air plein d'étonnement : «Qu'est-ce que vous attendez alors pour entamer les travaux madame '» La dame réplique : «C'est faux, nous n'avons rien reçu d'officiel de la part de l'APC de Soumaâ.
Il nous faut un papier officiel prouvant que le bien a été bel et bien cédé. Nous sommes une administration et nous devons travailler dans la légalité. Pour cela, nous exigeons un désistement en bonne et due forme, et non pas une promesse qui reste?virtuelle!» Le wali intervient : «Alors, qui croire ' Qui a raison, qui a tort '» Le président de l'APW de Blida, notaire de profession, est invité par le wali à prendre la parole pour proposer une solution légale et facile à concrétiser : «Je conseille au bienfaiteur de vous faire un simple désistement à l'APC pour faire vite, cela prend juste une journée, et ce, en attendant de terminer les formalités légales liées à la donation.»
«La bureaucratie et le manque de coordination entre les différents services sont flagrants. Je vous exhorte dorénavant à débureaucratiser vos services et à ne pas attendre les réunions de la wilaya pour vous échanger les accusations. Ne faites pas du citoyen une victime de votre bureaucratie», réplique le wali.
Un problème similaire s'est produit entre l'APC de La Chiffa et Sonelgaz par rapport au paiement d'une entreprise de travaux. Le président d'APC déclare que l'entreprise est payée. «Nous n'avons rien reçu depuis quatre mois», répond la représentante de Sonelgaz. Le wali conclut : «Mais désolé de le dire, vous êtes tous une véritable école de bureaucratie.»


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