Algérie - Revue de Presse


Carton rouge ! Un match de football, arrêté avant la fin à Oran... faute de ballon ! Du jamais vu chez nous. Est-ce là une ruse des « locaux » oranais pour empêcher le petit pouçet de l?OMR d?aggraver le score ? Il a dû en faire une drôle de tête l?arbitre de la rencontre du stade Bouakeul ! Pas de ballon disponible sur un terrain de foot dans la troisième ville du pays, on croirait rêver. Mais au-delà ce fait extraordinaire au pays des miracles, cela ne traduit pas moins l?état d?improvisation général dans lequel évolue le pays ces derniers temps. Alors faut-il être étonné outre mesure qu?il n?y ait pas de ballons disponibles à Oran ou ailleurs quand la tendance générale dans tous les domaines de la vie économique et sociale est à l?improvisation. La gestion à « la petite semaine » comme règle de conduite dans les affaires de la collectivité explique, entre autres, pourquoi le public et les supporters du Ruisseau aient été frustrés de voir leur équipe marquer d?autres buts. Frustrés et même inquiets auront été sans doute les habitants de la ville de Hassi Messaoud qui découvrent subitement, en même temps que nos « gouvernants », que leur ville est devenue inhabitable parce qu?elle n?est rien d?autre qu?un immense gazomètre qui risque d?exploser et de provoquer le plus grand « tsunami » industriel de l?Algérie post-indépendance... Plusieurs ministres étaient sur place la semaine dernière, après que certains d?entre-eux eurent quelques jours auparavant soutenu mordicus qu?il n?y avait pas péril en la demeure, voilà qu?il est question de « déménager » toute la ville quarante kilomètres plus loin. La belle affaire ! Certes, la vie de milliers de nos concitoyens est en danger et il faut la préserver à tout prix. Mais on est en droit de se demander pourquoi n?a t-on pas pensé plus tôt au risque que représente une urbanisation à outrance depuis 1962 à proximité de dangereux champs gaziers, d?autant que malheureusement d?autres catastrophes industrielles ont eu ailleurs leur lot de milliers de victimes, que ce soit à Bhopal ou à Tchernobyl. Et si aujourd?hui on songe pour Hassi Messaoud à des solutions radicales qui sont hors de prix, c?est parce qu?on a fait les frais d?une gestion qui ne valait rien. Une gestion où l?on ne pensait pas au lendemain qui fait qu?aujourd?hui on risque de priver des Algériens de tout ce qui pourrait améliorer leurs conditions de vie car il faudra parer au plus pressé. Le plus pressé aujourd?hui, c?est de déplacer une ville.



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