Algérie - Flore

Coniferes de la foret de Tlemcen


Coniferes de la foret de Tlemcen


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Ak RÇPUR!.ffHtF AI(IRïVNNV I 14M'RATIOIr à‡T PÇPUIAUÇ. MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUI'ERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE JN1VERSITE ABOU BEKR BELiAID DE TLEMCEN facU lté des Sciences Département de Biokgic mémoire Eu uue de l'b1eiitiûi du dipiône d MAGISTERE EN BIOLOGIE Option: Ecciogie Végétale % Les résineux dans 1a Mine de inmceet; • 4mt etcartographie II Présenté par: MdIeAY4 CF. E FOL'ZJA Soutenu le: devant la commissku: du jury composée de •: Mr. B[NABAI)JI N. ' Mr. BOUAZZA M. •• Mr. MEHDADI Z. Mr. AMRANI M. f r. BOUARDAI LAH H. professeur Professeur Maître de Conférences Maître de conférences Chargé dc cours président. Directeur de Thèse Examinateur. Examinateur. Examinateur. )innée t)niverntaire 2&35/2007 à¹> <é) <à) -*<
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> A mes Très chers parents qui sont toujours soucieux de ma réussite, qu'ils trouvent ici le fruit de leurs sacrifices, A mes soeurs, mon frère et beau frère, A mon cher petit neveu Mohamed Riad, » A toute la famille A YACHE, A mes meilleurs (es) amis ('es,) et aux verts écologistes avec lesquels j'ai partagé mes meilleures années des études, » A tous ceux qui m'ont apporté d'aide de prés ou de loin, > Aux de'Jenseurs de 1 'environnement. j Je dédie ce modeste travail Fouzia.
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Ce modeste travail n'est plus le fruit d'un effort personnel soutenu, mais il est, et surtout le résultat d'une collaboration multiples. Que ces collaborateurs trouvent ici l'expression de ma profonde gratitude. En premier lieu, j'adresse mes plus vifs remerciements à  Mr. BOUAZZA M., Professeur au Département de Biologie à  la Faculté des Sciences de 'Université Abou Bekr Belkaid de Tlemcen, pour m'avoir fait confiance et accepter de superviser mon travail, mais surtout pour son pragmatisme, son soutien et sa générosité. Je le remercie de m'avoir accorder une grande liberté dans l'expression de mes idées; Je lui exprime toute ma profonde et éternelle gratitude. J'exprime ma profonde reconnaissance à  Mr. BENABADJI N.. Professeur au Département de Biologie à  la Faculté des Sciences de 'Université Abou Bekr Belkaid de Tlemcen, me fait l'honneur de présider mon jury de thèse. Qu'il en soit vivement remercié pour ses conseils et ses encouragements qu'il n'a cessé de prodiguer au cours de l'élaboration de ce mémoire, et pour toute la documentation qu'il a bien voulu mettre à  ma disposition. Il m'est agréable d'exprimer ma reconnaissance à  Mr. MEHDADI Z., Maître de conférence au Département de Biologie à  la faculté des Sciences de l'Université de Sidi Bel Abbés, qui a répondu à  notre appel et qui a bien voulu examiner et juger ce travail. Je lui exprime toute ma sympathie. J'adresse mes sincères gratitudes à  Mr. AMRANI M., Maître de conférence au Département de Biologie à  la Faculté des Sciences de l'Université Abou Bekr Belkaid de Tlemcen, d'avoir bien voulu juger ce travail. Il a fait également partie des premiers enseignants qui m'ont initié à  la connaissance du monde végétal. Je tient également à  remercier Monsieur BOUABDELLAH H., Chargé de cours au Département de Biologie à  la Faculté des Sciences de l'Université Abou Bekr BELKAID de Tlemcen, pour ses conseils et son apport cartographique et bibliographique, vu sa confiance d'avoir accepté de juger ce travail. Mes vifs remerciements vont aussi Mr. RAHMOUNI R Chef de circonscription de Ghazaouet, et toute son équipe pour le chaleureux accueil, leur disponibilité et leur précieux aide pendant la réalisation de la carte et pour la documentation concernant les bilans des incendies. Mes remerciements s'adressent aux personnels des conservations des forêts de Tlemcen, et plus particulièrement Mr. YOUSFI A, Inspecteur forestier chef de bureau, pour m'avoir si bien accueillir et avoir mis à  ma disposition la documentation dont j'ai en besoin. Cette gratitude s'adresse également aux autres circonscriptions, qui m'ont donné accès à  leurs banques de données. Ils vont de même aux personnels de l'A.N.AT et en particulier Mr. BERRAYAH. Que Mr. FEROUANI T. trouve ici un témoignage de mes reconnaissances pour sa disponibilité et son précieux aide qu'il m'a apporté lors de la réalisation des coupes histométriques, la détermination et la prise des photos des coupes histologiques. Il m'est agréable de témoigner mes profondes reconnaissances à  l'ensemble des enseignants de Département de Biologie et au Laboratoire d'Ecologie Végétal et de Gestion des Ecosystèmes Naturels de Tlemcen. J'adresse également mes plus vifs remerciements à  mes collègues du laboratoire, pour leur encouragements et leur soutien moral. Enfin, nies remerciements vont plus particulièrement à  tous les professeurs que j'ai en le privilège de côtoyer le long de mon cursus primaire, moyenne, secondaire et universitaire; ainsi, qu'à tous les anonymes qui, dans leurs fonctions ou de façon bénévole, ont contribué à  ce travail, trouvent ici l'expression de ma profonde et sincère gratitude. A tous, je vous suis redevable et exprime mon éternelle gratitude.
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LES RESINEUX DANS L4 REGION DE TLEMCEN: ASPECT ECOLOGIQL[E ET CARTOGRAPHIE. Résumé: Le présent travail porte sur l'aspect écologique et cartographie des résineux dans la région de Tlemcen. Cette étude des formations à  résineux permet une meilleure approche des principaux facteurs régissant l'évolution de ces groupements et leurs potentialités. La recherehe morphologique, histomtriquc et biom&iquv ont montré que ces espèces offrent une grande diversité écologique et donc une grande stratégie adaptative. A partir des données numériques, nous proposons une interprétation des corrélations obtenues. Les résultats concernant l'inflammabilité et la combustibilité constituent un premier élément de base pour l'évaluation du potentiel de feu par effet de complexe combustible pour les résineux. La comparaison des diffrents spectres biologiques nous montre l'importance des thérophytes qui confirme sans nul doute la thérophytisation de toutes les formations annoncée par plusieurs auteurs sur la région. L'interprétation par les méthodes modernes (Corrélations, A.F.C) nous a permis de mettre en évidence les facteurs écologiques pouvant intervenir sur la dynamique de ces groupements. Enfin› la réalisation d'une carte de répartition des résineux dans la région de Tlemcen nous a aidé à  apprécier l'état actuel de l'aire de répartition naturelle de ces résineux. MOTS CLES: Résineux -Tlemcen (Oranie- Algérie) - Climat - Action anthropozoïque - Incendies de forêt - Inflâmmabilité - Combustibilité - Morpho-histologie- Analyse factorielle des correspondances - Diversité - Cartographie.
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Sommaire: Introductiongénérale ........................................................................ . ............... I Première partie : Cadre d'étude: Chapitre I : Milieu physique ............................................................................... 4 Chapitre Il: Bioclimatologie ........ ............................................................ ........... 13 Chapitre III : Méthodologie .......................................... . .............................. . ....... 32 Chapitre IV : Action direct et indirect sur la dynamique ......................... ................... 39 Chapitre V: Inflammabilité et combustibilité ...................... ................................... ..82 Deuxième partie : Autoécologie des espèces résineux: Chapitre I :Analyse bibliographique des résineux ......... .......................................... 88 Chapitre Il: Morphométne ............................................ ... .................................. 131 ChapitreIll: Histologie et Histométrie................................................................... 138 Troisième partie : Analyse de la végétation à  résineux: Chapitre I Analyse bibliographique ..................... ............................ ..................... 148 Chapitre II Traitement des données...................................................................... 154 Chapitre III :Etude phytosociologique des résineux ....................... ............................ 169 Chapitre IV : Diversité biologique et phytogéographiqe du cortège floristique à  résineux... 180 Chapitre V: Cartographie de la végétation à  résineux ............................. ................... 197 Conclusion générale et perspectives. ....................... .. ....... ........ ............ .......... . ...... 203 Références bibliographiques .... ....... ............................................................. ..... 207
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Introduction générale Les espaces naturels et forestiers des 25 pays à  bioclimat méditerranéen occupent 80 à  100 millions d'hectares, depuis le Portugal jusqu'à l'Iran, de la Jordanie jusqu'au Maroc, et présentent une remarquable unité écologique, dont la spécificité s'impose aux écologues, aux forestiers et aux gestionnaires des territoires. Nombreux sont ceux qui se sont intéressés à  la végétation méditerranéenne; phytosociologues, phytogéographes et forestiers ont été frappés par l'équilibre instable des forêts méditerranéennes et ce d'autant plus qu'elles sont soumises à  un climat rigoureux, et manifestent plutôt une tendance à  se dégrader vers des formations clairsemés et à  évoluer vers le matorral ou la steppe graminéenne. Dans cette forêt méditerranéenne, évoluée une portion de superficie forestière estimée à  2 145 000 ha. Cette dernière a subit dans son cycle de vie des moments très difficiles : d'une forêt en parfaite équilibre vers une forêt très dégradée, on assiste même à  une matorralisation de cette portion.......... c'est la forêt Algérienne. Par sa position géographique, l'Algérie présente une grande diversité de biotope occupée par une importante richesse floristique. Ses forêts renferment une riche diversité biologique; constituent dans certains cas des écosystèmes ou paysages d'intérêt mondial. En Algérie, les résineux (Pin d'Alep, Thuya, les genévriers) englobent la majorité des formations forestiers et pré forestiers. Ces formations sont d'une très grande importance sur les plans économique et écologique notamment à  travers leur rôle de protection contre le processus de désertification et d'érosion, très dynamiques dans ces régions. La région de l'Oranie qui se trouve à  l'Ouest de l'Algérie avec un bioclimat semi aride est colonisée par une flore forestière qui compte un certain nombre d'essences résineuses de premier ordre sur lesquels nous nous sommes basé pour identifier les principaux groupements végétaux de la région. Ces espèces sont; Tetraclinis articulata, Pinus halepensis, Juniperus oxycedrus et Juniperusphonicea. Ces formations sont marquées par des conditions naturelles difficiles et subissent un surpâturage lié au surnombre du troupen de cheptel ovin, bovin et caprin. A cela s'ajoute l'impact négatif des incendies répétés et fréquents. Les bilans d'incondiçÉ affichées durant ces dernières décennies enregistrent des pertes considérables et même irréversibles dans certains cas.
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Ces groupements forestiers présentent une proportion élevée de peuplements dégradés et ouverts dotés d'une capacité d'adaptation et de réponse aux diverses pressions qu'elles subissent; mais ils constituent aussi un capital qu'il convient de protéger en le préservant des dégradations naturelles, humaines et animales. C'est dans ce contexte qu'il nous a paru intéressant à  travers ce mémoire, qui fait partie des travaux de recherche du laboratoire d'Ecologie Végétale et de Gestion des Ecosystèmes Naturels de Tlemcen, d'étudier ces espèces forestières largement répandu au Nord-Ouest Algérien. L'importance étendue de ces espèces a attiré l'attention d'un certain nombre de chercheurs MAIRE (1926), BOUDY (1952), BENABID (1976), EL HAMROUNI (1978), ALCARAZ (1969, 1982), FENNANE (1982,1988), KADIK (1987), HADJADJ (1988, 1995), QUEZEL et al (1990), CHAABANE (1993), pour ne citer que ceux là. La diversité morphologique des groupements à  résineux dans notre région nous a mené à  étudier le volet morphométrique. La végétation peut àªtre analysée par des méthodes phytosociolgiques et dendrométriques en déterminant les espèces présentes dans les différentes strates; leur hauteur, leur recouvrement, ou leur densité. Peut s'ajouter à  ces études une description physique de cette végétation par la détermination de ces propriétés chimiques des éléments qui la composent. Ce type de données est nécessaire pour caractériser la capacité des végétaux à  s'enflammer ou à  propager les feux. La maîtrise de l'inflammabilité et la combustibilité est un autre paramètre à  prendre en compte. Encouragé par les résultats des recherches entreprises par différents auteurs dans différents pays méditerranéens, nous nous sommes intéressées à  notre tour à  parfaire ces informations sur l'inflammabilité et la combustibilité de ces espèces. L'objectif pratique de cette étude est de sensibiliser et surtout d'informer le personnel forestier et les services de lutte à  ce danger, en leur indiquant les essences et les architectures potentiellement dangereuses. Beaucoup de travaux sont consacrées aux problèmes de phytoécologie, à  la phytosociologie, à  la dendrométrie de ces espèces ; par contre les études sur l'histologie, la morphométrie, l'inflammabilité et la combustibilité sont très limitées voir absentes surtout en Algérie. Ce manque d'informations constitue un handicap quand il s'agit d'élaborer des cartes ou des plans de prévision de lutte contre les incendies. La notion de « gestion forestière durable » doit passer par les données dendrométnques, écologiques, floristiques et cartographiques. Ces données sont nécessaires 2
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Milieu physique: 1. Situation géographique: (Fig. n 11) La zone d'étude est localisée dans la partie occidentale du Nord Ouest Algérien. Elle est située entre 100 et 21O' de longitude Ouest et 34045e et 35°18' de latitude Nord. La région d'étude est limitée géographiquement: - au Nord par la mer Méditerranée, - au Sud par la wilaya de Naâma, - à  l'Ouest par la frontière Algéro-Marocaine, - à  l'Est par la wilaya de Ain Temouchent, - au Sud-Est par la wilaya de Sidi Bel Abbés. Le milieu où s'insère notre zone d'étude est un vaste écocomplexe partant du littoral aux hautes plaines steppiques passant par les monts de Tlemcen. 2. Aperçu géologique et géomorphologique Notre étude, porte sur les formations à  résineux à  travers la région de Tlemcen, nous conduit en fonction des différents points de prélèvement et à  partir de la carte géologique de Tlemcen, établie par CLAIR (1973); à  présenter la géologie en 04 secteurs de substrat géologiques homogènes. • Le littoral, • Les plaines Telliennes • Les monts de Tlemcen, • Les hautes plaines Steppiques. a 2.1.Le Littoral: Les monts des Traras : cette zone ; dont les points de prélèvement se situent à  Marsat Ben M'hidi (ex Port Say), à  l'entrée de Ghazaouet, Fillaoucène (Oued sbaa) et à  Honaine (Souk el khemis). Ce massif est formé par une série de crêtes parallèles à  une disposition SO-NE, le point culminant est Djebel Fillaoucène (1136m). ftoutes ces crêtes sont constituées par des grès bruns intercalés de calcaires du Jurassique qui donnent des reliefs abrupts. Ces reliefs se 4
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terminent par des glaciers d'érosion (Pliocène) donnent des pentes adoucies jusqu'aux vallées et plaines. Au Nord du Fillaoucène, les massifs du Primaire (schistes et quartzites) donnent des reliefs abrupts.') Les terrains miocènes, montrant un relief jeune, constitué de marnes et d'argiles qui provoquent par endroits des glissements et des ravines très profondes et nombreuses (région Bab el Assa; Souk Tieta). De la composition géologique de ce massif se dégagent des unités lithologiques suivant la résistance à  l'érosion (BOUABDELLAH, 199 1) * Substrat résistant Sensibilité à  l'érosion - Roches volcaniques 15% - Calcaires et dolomies 100/ * Substrats moyennement résistants - Croûtes calcaires 5% - Calcaires friables et grès friables 20% - Schistes 10% * Substrats peu résistants -Marnes 30% - Argiles 5% -Alluvions et sables 5% Les Traras n'exclue pas la présence de certains bassins intramontagnards (Plaine de Mezaourou), les bassins de l'oued Kiss, l'oued E! Marsa, et de l'oued kouadra. Le littoral des Traras dispose d'une façade maritime d'une longueur de 70Km et offre une frange côtière de 5Km. Au centre, la côte présente des falaises assez hautes .Le relief devient plus plat dans la région Sud de cette partie centrale où se rencontre une série de plaine et plateaux, dont le plus important est celui de Mezaourou. A l'Ouest de cette plaine, le relief s'accentue de nouveau surtout dans la région de Souk Tieta, et continue jusqu'à la plaine de l'oued Kiss. Beni-Saf: Pour la région de Beni-Saf; le secteur correspond au plateau de Sidi-afi; le substrat est composé de calcaire supérieur, correspondant au deuxième cycle post-appes d'âge Miocène d'où est prélevé le carbonate de calcium pour la cimenterie de Béni-Saf. Ce sont des calcaires blancs crayeux; à  lithothamniées, riches en micro gammes et où 5
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BCN&F .ECîNO ROUIE ATU Cl1tUP4 DE SY4AVA CUEC StATI5 LU.ATILI 311UAT10d DI LA WILAYA DE 1LEMCEN ECHILLI $ Fig. n°1 Situation géographique de la zone d'étude E54AE4 / o Met .A MAR3A BEN M1' .. I • 5 t ._•1uUDA i. OCtMlwA V, R6mçn DA FO~ $OU*1.ATA NR • • . SDIA5DEL I5IIIlI -.,.,. I • - •poQ1a,ç ZEUVA • ENEA 8MM YÀC04 ° fr1oj5T DE' (I o MIDJJ4O APSER t..- I 4Ijc / à‡ ) KH͘SS • TELÀTA s SUI4 le 6
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•• certains niveaux sont tendres, reposant sur les argiles jaunes ou blanches riches en huîtres (GUARDIA, 1975). Les terrains sont des calcaires riches en coquilles de fossiles de type lumachellique d'âge Miocène post-nappes. Ces calcaires reposent sur des argiles à  intercalations gréseuses d'âge Tortonien (Miocène). Ces calcaires sont recouverts par endroits par des formations volcaniques de type basaltique (GUARDIA, 1975). 2.2. Les plaines telliennes : (Maghnia) La plaine de Maghnia, en raison de sa position géologique comprise entre les monts des Traras au Nord et les monts de Tlemcen au sud; formant ainsi un couloir allongé de direction Ouest-Est. La plaine de Maghnia fait partie du Quaternaire de même que la série de plateaux qui est constituée de Miocène moyen et de dépôts Quaternaires. Cette partie est marquée notamment par une épaisse série d'argile marneuse. En général, deux milieux géologiques peuvent àªtre différenciés, les terrains primaires et secondaires au Nord et au Sud (Djebel Fellaoucène et Ghar Rouban) avec la mise en place du relief actuel faisait principalement â l'air Tertiaire et Quaternaire recouvrant des substrats formés dans le Primaire et le Secondaire (GUARDIA, 1975). La coupe lithostratigraphique de la moyenne Tafna permet l'identification du Jurassique supérieur autochtones présentant des conglomérats de bases, des marnes bleues souvent gypseuses ainsi que des alluvions et conglomérats continentaux. 2.3. Les Monts de Tlemcen: Les monts de Tlemcen font, selon THINTOIN (1948), partie de l'Atlas Tabulaire. Ils sont limités au Nord par les hautes plaines telliennes et au Sud par les hautes steppiques. Les limites Ouest et Est sont respectivement représentées par la frontière Algéro- Marocaines et l'Ouest Mekkera qui sépare ces monts de ceux de Daya. Ces derniers font partie de la Meseta Oranaise qui comme la plupart des régions riveraines de la Méditerranée Occidentale et d'architecture Alpine, l'orientation des accidents observés à  l'échelle des monts de Tlemcen et même à  l'échelle de l'ensemble de l'Afrique du Nord semble en relation avec le mouvement de rapprochement des plaques d'Afrique et d'Eurasie, notamment au cours du Plio-Quatenaire et les affleurements sont constitués en majorité des formations Jurassiques essentiellement du Jurassique supérieur THINTOIN (1948). 7
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Les monts de Tlemcen sont découpés en trois principaux systèmes de failles transversales •• Transversale de la Tafna-Magoura Transversale d'Ain Tallout Transversale de Oued Lakhdar Les monts de Tlemcen sont constitués par des terrains mésozoïques et cénozoïques. Les assises sédimentaires attribuées au Jurassique supérieur et au Crétacé sont principalement formées de carbonates. Cet ensemble constitue la bordure méridionale des monts de Tlemcen. Selon BENEST (1985), les monts de Tlemcen présentent la série stratigraphique suivante: • Les grès de Boumediene (OxfordienSupérieur- Kimméridgien supérieur) • Les calcaires de Zarifet (Kimméridgien supérieur) • Les dolomies de Tlemcen (Kimméridgien terminal) • Les dolomies de Terni Tithonien inférieur) • Les marno-calcaires de Raourai (Tithonien basal) • Les calcaires de Lato • Les marno-calcaires de Ilariga ( Tithonien supérieur) • Les grès de Merchich. 2.4. Les hautes plaines steppiQues: Les hautes plaines steppiques de la région de Tlemcen forment une unité géomorphologique caractéristique du domaine Atlasique. Elles constituent une zone tabulaire d'altitude moyenne de 1100m. Le terrain Quaternaire qui constitue la vaste étendue tabulaire est représenté par deux formations distinctes : les alluvions Quaternaires anciennes et le Quaternaire récent. Les sols sont peu profonds, partout, avec une assise de couches calcaires sensibles aux érosions hydriques et éoliennes (encroûtement calcaire). CHAÂBANE (1993) confirme que le substrat du Quaternaire est de trois types : un continental, l'autre marin littoral et sableux, le dernier lagunaire riche en évaporites. 8
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3. HYDROLOGIE: La disposition du relief, ainsi que l'abondance des roches imperméables à  tendres argilo-marneux, ont combiné leurs effets et ont permis la naissance d'un réseau hydrographique important. Ce dernier est lié en grande partie à  l'évolution des phénomènes structuraux qui ont affecté la région aux cours des à¨res géologiques. Notre zone d'étude est caractérisée par: , 3.1.Le littoral: Les monts des Traras constituent un réseau hydrographique intermittent. Ce massif à  deux grands bassins versants. Celui du sud qui est drainé par l'Oued Tafna et qui a deux affluents l'Oued Boukiou et l'Oued Dahmane. . L'oued Tafna commence à  Ghar Boumaza au niveau de Sebdou et arrive vers l'aval au niveau de la plage de Rachgoun. Le versant Nord est drainé par l'oued Tleta qui se jette à  la mer au niveau de Ghazaouet. L'oued Kiss est frontalier avec le Maroc et se jette à  Marsat Ben M'hidi. 3.2. Les plaines telliennes: Le bassin de Tlemcen est constitué d'un réseau hydrographique très dense d'orientation Sud-Nord. La plaine de Maghnia coïncide avec la vallée de Tafna et de Mouilah qui prend naissance au Maroc (à 40 Km au nord de Oujda) sous le nom de Oued Issly. La plaine d'Hennaya est complexe; elle est constituée par un réseau hydrographique dense, descendant des monts de Tlemcen et se rattachant à  la Tafna ou à  l'Isser. Entre Remchi et Hennaya passe la zone de partage des eaux des deux bassins. 3.3. Les monts de Tlemcen: Un substratum géologique qui domine les monts de Tlemcen et permet une perméabilité appréciable des eaux de pluies. Il favorise leur écoulement souterrain entraînent le maintien de nombreuses sources. Les plus grands Oueds naît à  partir de sources importantes des monts de Tlemcen. En 1970 ELMI; a décrit le réseau hydrographique de Tlemcen; il a pu distinguer: * La transversale de Tafna : (Oued Tafna) est la plus importante dans la wilaya; elle prend source de Ghar Boumâza aux environs de Sebdou dans les monts de Tlemcen; son principal affluent est l'Oued Khemis qui prend naissance dans les monts de Béni-Snous. '* Oued Isser: qui est né de la source de Ain Isser dans la vallée de Beni Smiel avec ces principaux affluents comme l'Oued Tellout et l'Oued Chouly.
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s'accentue. Ces sols sont en général assez peu profond. Ceux observés étaient toujours en position de pente: forêt de Hafir, Zanfet (BRICI-IETEAU, 1954). 4.4. Les sols de la zone steppiQue: (Hautes Plaines Steppiques) Les types du sol de la zone steppique de l'Algérie ont fait l'objet de nombreux travaux. Parmi eux nous pouvons citer: AIJBERT (1978) ; POUGET (1980) ; DURAND (1954,1958) RUELLAN (1970); HALITIM (1988) ; DJEBAILJ (1984) ; BENABADJI (1991,1995) BOUAZZA (1991, 1995), BENABAD.TT et al (1996), BOUAZZA et al (2004), BENABADJI et al (2004). Dans la région de Tlemcen, le paysage steppique est un ensemble de plaines et de dépressions, les sols reposent le plus souvent sur les formations marneuses et gréseuses parfois associées à  des écoulements calcaires et gypseux. En se référant ainsi aux études relativement récentes de DUCHAUFOUR (1976) les sols des hautes plaines steppiques peuvent àªtre regroupés en: u Sols peu évolués (régosols, lithosols) • Sols calcimagnésiques (rendzines grise) • Sols isohumiques (sol brun de steppe) • Sols brunifiés (sols brun clair) • Sols salsodiques (sol halomorphes). I...................... ........ I 2OOl... UJ 12
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CHAPITRE H BIOCLIMATOLOGIE
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Bioclimatologie: 1-Introduction: Comme le souligne THINTHOIN (1948), le climat est un facteur déterminant qui se place en amont de toute étude relative au fonctionnement des systèmes écologiques. A ce sujet, EMBERGER (1939) précise que les données écologiques, et en particulier bioclimatiques, influent considérablement sur l'individualisation de la végétation. En effet, QUEZEL (1976) note qu'une connaissance précise de la bioclimatologie permet seul à  comprendre la répartition et les rapports respectifs des divers types de forêts méditerranéennes. Le climat caractérisé par une longue saison estivale sèche et chaude, est l'élément qui rapproche les pays de la méditerranée et donne l'unité à  l'ensemble. Il a généré une flore typique et des écosystèmes particulièrement riches, fournissant ainsi une transition entre le climat des régions tropicales et les régions tempérés. D'après SELTZER (1946) et THINTO1N (1948), le climat de l'Algérie relève du régime méditerranéen avec deux saisons bien tranchées, une très sèche, l'autre relativement humide. Ce climat tend vers une aridité de plus en plus accentuée, elle se concrétise non seulement par régime pluviométrique mais aussi par les fortes températures estivales entraînant une intense évaporation. Nous aurons ainsi à  étudier l'intensité des phénomènes météorologiques de la région, tout en sachant que le climat de la région de Tlemcen est de type méditerranéen se caractérisant par un été sec et une concentration hivernal de précipitations. Ceci a été confirmé par plusieurs auteurs EMBERGER (1930), CONRAD (1943), SELTZER (1946), BAGNOULS et GUAUSSEN (1953), SAUVAGE (1961), BORTELI et al. (1969), STEWART (1969), LE HOIJEROU et al (1977), QUEZEL et al (1980), ALCARAZ (1982) DJEBAILI (1984), DAHMANI (1984) et plus récemment AIME (1991), BENABADJI (1991-1995), BOUAZZA (1991-1995), HADJADJ (1995) et BENABADJI et al. (2000), le climat de notre région est maintenant bien connu. Par ce travail, nous voulons cerner et maîtriser les données climatiques pouvons influencer les groupements à  résineux dans notre zone d'étude. 13
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2-Méthodologie: • Choix de la période et de la durée: En Afrique du Nord et en particulier en Oranie où les précipitations sont particulièrement irrégulières d'une année à  l'autre, il fallait une durée d'observation minimum de 25 ans pour avoir des résultats fiables. Cela nous permettra de comparer cette période à  celle analysée par SELTZER et qui porte également sur 25 ans (1913-1938). Choix des données et des stations météorologiques: La situation géographique des postes météorologiques, leur nombre peu élevé et leurs emplacement, le plus souvent en zone urbaine, ne permettent pas une idéale. Aussi, cette étude climatique ne peut servir qu'à "cerner" les aspects macro climatiques régionaux et locaux et micro climat; dont le but essentiel est d'apprécier les fluctuations dans l'espace et dans le temps de différents facteurs climatiques; ceci afin de rechercher une corrélation entre climat et végétation naturelle (bioclimat). Le choix des stations a été dicté par l'allure générale des reliefs, par la présence des formations à  résineux et par le souci de couvrir aux mieux toute l'air d'étude. Pour cela nous avons choisi des stations à  différentes orientations (Tab. n°1). Compte tenu des données dont nous disposons, nous avons pu couvrir, pour les principales stations de références, l'ancienne période (1913-1938), obtenue à  partir du recueil météorologique de SELTZER (1946) et la nouvelle période (1980-2004) à  l'exception des station (Ouled Mimoun, Sidi Djilali, Hafir, Beni Bandel) où la nouvelle période s'étale de 1970 à  1997. Nous nous appuyons principalement sur deux sources à  savoir celles de I'O.N.M et les données recueillis dans la bibliographie des recherches du laboratoire d'écologie végétale et de gestion des écosystèmes naturels (Université de Tlemcen) 14
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3-Les facteurs climatiQues: La bioclimatologie s'attache à  l'étude des composantes climatiques les plus importantes à  la vie et au développement des àªtres vivants. Les composantes principales étudiées, du moins pour la région méditerranéenne, sont les précipitations et les températures du fait qu'elles constituent des facteurs limitants, mais cela n'exclUs pas l'influence d'autres composantes telles que les neiges, les vents et les gelées. Elles tiennent compte, essentiellement, des états favorables ou défavorables à  la végétation. Selon HALIMI (1980), la croissance des végétaux dépend de deux facteurs essentiels -l'intensité et la durée du froid (dormance hivernale). -La durée de la sécheresse estivale. 3.1- La Pluviosité: ' DJEBAITJ (1978) définit la pluviosité comme étant le facteur primordial qui permet de déterminer le type de climat. En effet, ce dernier conditionne le maintien et la répartition du tapis végétal d'une part et la dégradation du milieu naturel par le phénomène d'érosion d'autre part, notamment au début du printemps. I L'altitude, la longitude et la latitude, sont les principaux gradients définissants la variation de la pluviosité. En effet, la quantité de pluie diminue de Nord au Sud, de l'Est à  l'Ouest; et devient importante au niveau des montagnes. Ceci a été confirmé par CHAÂBANE (1993). Il précise que le gradient pluviométrique est décroissant d'Est en Ouest; cela est dû au fait que les nuages chargés de pluie qui viennent de l'Atlantique sont arrêtés ou déviés vers l'Est par la Sierra Nevada en Espagne et aussi par la barrière constituée par les hautes montagnes du Maroc et qui ne laissent passer que les nuages les plus hauts. L'examen du régime des précipitations annuelles des stations d'études, nous conduit à  une comparaison chronologique de deux périodes (ancienne et nouvelle). I L'analyse du tableau n° 2 et 3 met en évidence l'irrégularité de la répartition des précipitations au niveau de toutes les stations. Ce qu'on peut dire d'abord, c'est la relative abondance des précipitations durant l'ancienne période, la quantité des pluies reçue oscille entre 321mm (Sidi Djilali) et 707mm (T-Tafir). Alors que pour la nouvelle période, nous remarquons une nette diminution moyenne des précipitations 100 à  150mm. Celles-ci varient entre 254.2mm (Ouled Mimoun) et 483.98mm (Hafir).
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La station la plus arrosée est celle de Hafir, pour les deux périodes, d'où le rôle essentiel de la topographie (Compensation hydrique). La saison la moins arrosée s'étale de Juin à  Août pour l'ensemble des stations. Sur le littoral, La quantité d'eau apportée par les précipitations s'élève considérablement d'Ouest en Est. Un peu plus à  l'intérieur, les plaines sublittorales (Maghnia, Zenata, Ouled Mimoun) bien que plus élevés en altitude ne sont pas plus arrosées du fait qu'elle s'étend à  !'abri des contreforts littoraux. Plus à  l'intérieur, ce sont les massifs montagneux du tel! oranais Hafir, Saf Saf, Beni Bandel) qui sont relativement arrosé: environ 400mm. Les revers Sud de l'Atlas tellien Oranais, au contact des hauts plateaux, la station de Sidi Djilali reste peu arrosé (295.03mrn). Les préciptations diminue nettement malgré l'altitude (1000m et plus) jusqu'au 200mrn sur es hauts plateaux (BENABADJI et al, 2000). Nous pouvons constater aussi que le mois le pluvieux est celui de Novembre pour Beni Saf, Zenata et Ghazaouet ; Mars pour Saf-Saf, Maghnia, ouled Mimoun, Hafir et Beni Bandel. - Régime saisonnier: Pour faciliter les traitements des données climatiques, un découpage en saisons de la pluviosité annuelle est indispensable. C'est MUSSET in CHAÂBANE (1993) qui est le premier, a défini cette notion. Elle consiste à  calculer la somme des précipitations par saison et à  effectuer le classement des stations par ordre de pluviosité décroissante en désignant chaque saison par l'initiale P.H.E. et A. ; désignant respectivement le printemps, l'hiver, l'été et l'automne. Ps x 4 Csr= Pa Ps: précipitations saisonnières Pa: précipitations annuelles Crs : Coefficient relatif saisonnier de MUSSET. Pour la nouvelle période, nos stations présentent un seul type de régime saisonnier (HPXE), à  l'exception de Ghazaouet et Beni Saf. Le type HPAE, pendant l'ancienne période caractérise les stations: Maghnia, -lafir, Saf Saf, Ouled Mimoun, Beni Bandel. Les stations, Ghazaouet Beni Saf et Zenata reflètent un régime de type HAPE et distingue d'autres régimes saisonniers du type AHPE, qui 16
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caractérise la station de Sidi Djilali, avec une abondance pluviale automnale et une sécheresse estivale associée à  un second maximum de précipitation en hiver. Si l'on compare les deux périodes, nous observons que pour certaines stations, le deuxième maximum de précipitations qui se situait en automne s'est déplacé vers le printemps. C'est le cas de Beni saf, Ghazaouet et Zenata pour les autres stations, ce deuxième maximum devenu premier maximum suivi de celui de l'hiver. 3-2 Températures : Après les précipitations, qui en zone semi aride restent le facteur limitant, Les températures qui jouent un rôle non moins négligeable dans la vie végétale. EMBERGER (1955) a utilisé la moyenne des maxima du mois le plus chaud (M) et la moyenne des minima du mois le plus froid (m), ces derniers ayant une signification biologique. La caractérisation de la température en un lieu donné se fait généralement à  partir de la connaissance d'au moins quatre variables qui sont: - Les températures moyennes mensuelles, - Les températures maximales, - Les températures minimales, - L'écart thermique. - Les températures moyennes mensuelles: L'étude comparative entre les deux périodes permet de situer les températures moyennes les plus basses au mois de Janvier variant entre 5.27°C (Sidi Djilali) et 12.95°C (Beni Saf), pour la nouvelle période 3.7°C (Sidi Djilali) et 12.87°C (Zenata). Pour les températures moyennes les plus élevés, elles se situent au mois d'Août, Elles sont entre 24.21°C (Hafir) et 27.6°C (Beni Bandel) pour l'ancienne période et entre 22.6°C (Ouled Mimoun) à  28.77°C (Zenata) pour la nouvelle période. A partir de ces valeurs, nous observons une légère élévation de la température de l'ancienne période vers la nouvelle (0.5°C). - La température moyenne des maxima du mois le plus chaud : « M» Comme l'indique le tableau n°5 pour l'ancienne période, «M » varie de 29°C (Ghazaouet) à  33.1°C (Hafir. Pour l'ensemble des stations le mois le plus chaud reste Août. En ce qui concerne la nouvelle période, nous remarquons une nette augmentatio1 de «M » pour l'ensemble des stations, excepté Hafir qui a subi une forte diminution de "M" cela peut àªtre dù probablement à  l'altitude (1270 m). Les faibles valeurs de "M" pour certaines stations sont liées à  l'altitude (Hafir) ou à  la proximité de la mer pour la station de Béni Saf 17
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't - Les températures moyennes des minima du mois le plus froid « m » Dans une classification des climats, EMBERGER utilise la moyenne des minima du mois le plus froid "m", qui exprime «le degré et la durée de la période critique des gelées ». SAUVAGE et al (1963) détermine le repos végétatif hivernal par le mois où la température est inférieure à  3°C. ALCARAZ (1969) considère la valeur m= 1°C comme un facteur « seuil» dans I répartition du Chêne vert, du Pin d'Alep et du Thuya. FENNANE (1982) a souligné que Les valeurs négatives de "m" sont exceptionnelles dans l'aire de Thuya. Pour l'ensemble des stations, le mois le plus rigoureux est celui de janvier et nous pouvons déduire que la période froide est toujours hivernale (décembre, Janvier, février). Le minima "m" diminue avec l'altitude selon un gradient de 0.5°C tous les 100m (BALDY, 1965), et de 0.6°C tous les 100m (SELTZER, 1946). Sur le littoral, les minima de Ghazaouet et Beni saf sont élevés car l'hiver esthaud avec une saison froide ne dépassant guère 3 à  4 mois. Un peu plus à  l'intérietr, les plaines sublittoraux, la saison froide s'allonge de 5 à  6 mois avec une diminuticn des minima atteignant respectivement 1.92°C (Maghnia), 5.5°C (Zenata). En remontant les piémonts Nord des massifs intérieurs, les températures diminuent avec l'altitude 5°C 0 Saf Saf et 3.2 à  Hafir. INDICE DE CONTINENTALUI'E: En estimant les écarts de températures entre les maxima «M" et les minima «m" selon la méthode de DEBRACH (1953) in ALCARAZ (1982), il est possible de distinguer quatre types de elimats - M-m<15°C: - 15°C 35°C: climat insulaire climatlitto1L__— climatntinental climat continental Nous constatons, d'après les résultats retenues, que nos stations sont influencés par un climat beaucoup plus semi continental où M-m varie entre 26.29 (Ghazaouet) et 34.8 (Oued Mimoun) à  l'exception de la station de Beni Saf, qui est influencée par un climat plutôt littoral pour l'ancienne et la nouvelle période avec un écart thermique de 22.2 et 2 1.22 ; ainsi que la station de Ghazaouet pour l'ancienne période (M-m=22). 18
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3-3Autres facteurs climatiques: Les précipitations et les températures restent les seuls paramètres qui bénéficient d'une mesure quasi-régulière depuis le début de ce siècle (SELTZER, 1946). Cependant, l'analyse des autres paramètres climatiques, lorsqu'ils sont disponibles, permet de compléter les interprétations. - Le vent: Le vent constitue un facteur écologique de premier ordre, surtout dans les versants Sud. Pour la zone d'étude, la saison humide se distingue par la dominance du vent Nord- Ouest ; alors que durant la saison sèche la fréquence des Siroco est importante. Les vents dominants sont ceux provenant du Nord-Est et du Nord-Ouest et qui caractérisent bien la région littorale influencée par les embruns marins. Les vents d'Ouest et Nord-Ouest sont chargés de pluie et sont les plus fréquents durant toute l'année sauf en été où ils sont substitués par les vents desséchants ou sirocco du Sud et même du Sud-Ouest c'est le cas de la station de Saf-Saf et Zenata. A ces vents s'ajutent ceux du Sud-Ouest. Le taux de fréquence global varie de 57% à  68% pour Tlemcen et 46% à  68% pour la région de Ghazaouet. En Algérie, le sirocco est lié aux perturbations de nature orageuse, venant de Sahara et se manifeste plus particulièrement en été sur la région, période de repos estival pour la végétation annuelle et autres. Il accentue également les maxima thermiques. Ce type de vent est à  craindre car son action ne fait que favoriser le déclenchement et la propagation des incendies. Il est plus fréquent à  lEst qu'à l'Ouest de notre région. Il intervient de 15 jours environ au Nord à  22 jours au Sud. Lorsqu'il souffle au moment où la végétation est en pleine activité, il cause des dégâts plus ou moins importants notamment sur les plantes jeunes. - La Neige: Sur le littoral où les températures hivernales sont relativement élevées, l'enneigement reste un phénomène exceptionnel. Au dessus de 600-700m, la neige apparaît presque régulièrement chaque hiver qù elle fond très rapidement. Ce n'est que sur les sommets au-delà de 1000m que l'enneigement peut durer (HADJADJ, 1995). Selon DJEBAILI (1984) dans les hautes plaines du Sud Oranie, il tombe 3 à  4 jours de neige par an; l'épaisseur de la couche de neige est très mince, ne dépasse guère 10cm. 19
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HADJADJ (1988) a mentionné que le thuya ne subit que très rarement l'enneigement (essence de basse montagne). 4- Synthèses climatiques: Si l'étude des températures et des précipitations donne un bon aperçu sur le climat régional, l'analyse de chacun de ces éléments reste insuffisante. La combinaison de ces paramètres climatiques ont permis aux nombreux auteurs la mise au point de plusieurs indices qui rendent compte du climat et de la végétation existante. 4-1 Les Diagrammes Ombrothermiques: Pour la détermination de la période sèche, on doit se référer à  ces diagrammes ombrothermiques, en considérant le mois sec lorsque P~2T Avec P: Précipitation moyenne du mois en mm T: Température moyenne du même mois en °C Pour visualiser ces diagrammes; BAGNOULS et GAUSSEN, 1953 proposent une méthode qui consiste à  porter sur un même graphe la température et la pluviométrie de sorte que l'échelle des températures soit le double des précipitations (1°C = 2 mm); en considérant la période de sécheresse lorsque la courbe des précipitations passe en dessous de la courbe des températures. La zone d'étude se situe dans un climat méditerranéen. Toutes les stations présentent une saison plus ou moins intense suivant sa position par rapport à  la mer, son altitude et sa position géographique. Celle-ci dure entre 6 et 7 mois, coïncidant avec la période estivale, englobant parfois, une partie du printemps et une partie de l'automne. Nous remarquons ainsi, que la durée de la saison sèche diminue progressivement d'Ouest à  l'Est, inversement aux précipitations. La durée de la saison sèche subit fortement l'influence de l'altitude (BAGNOULS et GAUSSEN, 1953). En d'autres termes, en montagne, les températures s'élèvent plus tardivement et diminuent plus tôt qu'en bord de la mer. 20
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Station de Ghazaouet Station de Ghazaouet (1913— 1938) (1980 —2004) P(mm); T(°C) P(mm)r;T(°C) 801 60 70 50 501 / 40 40 7 30 -101 F MA M J J t At S O N D Je F M A M J JtAt S O N D Station de Béni-saf Station de Béni-saf (1913 - 1938) (190 - 2004) P (mm); T (CC) P (mm) ; T (°C) 80 70 / 70 60 A 40 -i / o 20 -il 2G Io O I I ' 'I l I I I O I I t L J F MA M J JtAt SON D J F M A M J JtAt s Station de Zenata Station de Zenata (1913-1938) (1980-20D4) P(nim);T(°C)L P(mrn); T(°C) 80 1 70- 60 r 45 40 f 4 0 4 301 -L / 3a 20 - !II lo - 0 L L I JFMA.MJJtAtSO1D L L L L JO 4 D 21
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Station de Maglinia (1913 - 1938) P (mm); T (°C) 70 1 501 H - 20 10 o I J F M A M J Jt At S O N D Station de Ouled Mimoun (1913 - 1938) P (mm); T (°C) 80 70 60. 50 40 30 20 10 o J F M A M J Jt At S O N D Station de Hafir (1913 - 1938) P (tuni) ; T (°C) Station de Maghnia (1980 - 2004) P (mm*); T (°C) 40 30-i / 20 -.a io j O t u t J F M A M J JtAtS O -N D Station de Ouled Mimoun (1970-19i97) P (mm)-; f (°C) 50 45 40 35 30 I a- 0-! t t T t t t t t J F M A M J Jt At S O N D Station de liafir (1975 - 1996) P (miT)- ; T (°C) t / 20 - 10 _-. •._-.-" 0 -!- - t t t t I I - T J F MAMJ JtAtS- OD 22
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Station de Saf-saf (1980 - 2000) P (mm) ; T (°C) 70 60 50 40 30 20 10 o J F M A M J Jt A S O N D Station de Saf-saf (1913-1938) P(mm); T(°C) 80 70 60 50 40 30 20 10 - o J F M A M J Jt At S O N D Station de Beni Bandel (1913-1938) P (mm); '1' (°C) 120 100 80 60 40 20 o J F M A M J Jt A S O N D Station de Sidi Djilali (1913-1938) P (mm) T (°C) 60 50 40 30 20 10 o J F M A M J Jt A S O N D Station de Beni Bandel (1970-1997) 1' (mm); 'I' (°C) 80 60 40 20 O J F M A M J Jt A S O N D Station de Sidi Djilali (1970-1997) P (mm) ; T (°C) 50 40 30 20 10 o J F M A M J Jt A S O N D P Précipitations T Températures Saison sèche Il Figure n° 2 : Diagrammes Ombrothermiques de BACNOULS et CAUSSEN. 23
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Du Nord au Sud, la durée de la saison sèche est de 5-6 mois sur le littoral et sublittoral (Ghazaouet et Beni Saf; Maghnia, Zenata et Ouled Mimoun), 4 mois en remontant l'atlas tellien (Haflr, saf Saf et Beni Bandel). Prés de la steppe, cette durée augmentede nouveau : 5 à  6 mois (Sidi Djilali). La durée de la période sèche impose à  la végétation une forte évapotranspiration,' et les espèces ligneuses arrivent à  survivre grâce à  leurs systèmes d'adaptation modifiant à  leurs tours le paysage en imposant une végétation xérophytique (Stratégie adaptative). 4.2- INDICE DE DE.MARTONNE: Cet indice est exprimé par l'équation: P P: pluviométrie moyenne annuelle en (mm) 1= T : température moyenne annuelle en (°C) T 1O DE MARTONNE a essayé de définir l'aridité du climat par un indice qui associe les précipitations moyennes annuelles aux températures moyennes annuelles. Cet indice est d'autant plus faible que le climat est plus aride. Cet indice permet d'étudier les rapports du climat avec la végétation forestière et de positionner les stations météorologiques dans un climat précis. Les résultats du calcul de l'indice de DEMARTONNE des stations de la zone détude se localisent entre 10 et 20 appartenant au niveau semi aride à  drainage temporaire ; ce régime induit la présence des formations arbustives réduites ou en reliquats, car les stress hydriques est important avec une prédominance des formations herbacées annuelles et/ou vivaces. Par contre l'obtention d'un indice entre 20 et 30 pour Hafir, au début de ce siècle confirme l'existence des conditions plus favorables pour la végétation ligneuse. 24
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4.3- INDICE XEROTHERMIQUE D'EMBERGER (1942): Pour estimer et comparer l'intensité de la sécheresse à  travers les différentes stations, nous nous référons à  l'indice xérothermiques d'EMBERGER (1942). Cet indice est eprimé par l'équation suivante: PE s = M PE : Somme des précipitations moyennes estivales M: moyenne des températures du mois le plus chaud. Un climat ne peut àªtre considéré méditerranéen que si l'indice xérothermique S est inférieur à  7. Pour DAGET (1977) le seuil est aussi fixé à  S <7, car entre 5 et 7 peuvent se placer des zones étrangères à  l'aire iso-climatique méditerranéenne. Les valeurs obtenues au niveau de la zone d'étude oscillent entre 0.32 et 1.25. Les faibles valeurs de S confirme la rareté des pluies; les fortes chaleurs ainsi que l'étendu de la saison sèche de 4 à  6 mois, d'où une aridité apparente et une sécheresse accentuée. Du Nord au Sud, L'indice xérothermique diminue légèrement vers l'intérieur' avec l'altitude sur L'atlas Tellien puis augmente nettement en se rapprochant de la steppe. Du point de vue phytogéographique ALCARAZ (l 969) précise qu'en Oranie certaines essences forestiers peuvent s'accorder avec les valeurs Is<2. -Tetraclinis an1 iculala 0.40< S<0.91 (ALCARAZ, 1969) -Juniperus oxycedrus 0.56< S<1.38 (BOUAZZA, 1995). -Pinus halepensis 0.40< SPage 32
4.4- LE QUOTIENT PLU VIOTHERMIQUE D'EMBERGER: Très utilisé et largement répandu maintenant dans tous les pays méditerranéens, Il est le plus utilisé en Afrique du Nord, le Quotient pluviothermiques d'EMBERGER reste un outil nécessaire pour caractériser le bioclimat d'une région en zone méditerranéenne. En utilisant un diagramme bidimensionnel dans lequel la valeur d'un «quotient pluviothermique» d'une localité déterminée est en ordonnée et la moyenne du mois le plus froid de l'année en abscisse. Ce quotient permet de visualiser la position des stations Météorologiques et il est possible de délimiter l'aire bioclimatique d'une espèce voire d'un groupement végétal et de procéder à  d'éventuelles comparaisons. Ce quotient a été formulé de la façon suivante: 2000P 1000P Q2 = = M2-m2 (M m12) (M-m) P : pluviosité moyenne annuelle M: moyenne des maxima du mois le plus chaud (T 273°k) m: moyenne des minima du mois le plus froid. (M m12) traduit les conditions moyennes de la vie végétale, alors que (M-m) donne une valeur approchée de l'évaporation. Ce quotient est plus faible quand la sécheresse est sévère. En Algérie, STEWART (1969) a développé une reformulation du quotient pluviothermique (EMBERGER 1952): 1000 P Q3—_ X (M m/2) 273 M-m (M et m sont exprimés en degrés absolus °K). Pour nos stations, (M m12) est en moyenne égal à  16,1°C; celles-ci peuvent àªtre ramenées à  une constante K dont la valeur pour l'Algérie et le Maroc est égale à  3,43 d'où la nouvelle formule. Q3 = 3.43 X P M-m 27
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STEWART (1969) a montré que les valeurs du Q I et celles obtenues par la formule du Q2 sont très peu différentes ; l'erreur maximale est inférieure à  2%. L'écart entre les résultats donnés par Q3 et Q2 est plus grand de 1,7% pour toutes les stations météorologiques en Algérie. Pour notre étude, nous retenons les résultats du Q2 seulement. L'observation du c}imagramme pluviothermique montre un déplacement significatif des stations vers la gauche faisant apparaître une légère diminution des valeurs de « m », ainsi nous constatons un déplacement horizontal et vertical de toutes les stations étudiées. Pour la nouvelle période, la plupart de nos stations appartiennent aux étages bioclimatiques semi aride moyen et supérieur, à  l'exception des stations de Maghnia, Ouled Mimoun et Sidi Djilali (aride supérieur). La lecture de la carte bioclimatique de l'Oranie d'ALCARAZ (1982) et notre climagramme montrent que le bioclimat semi aride domine dans la région de Tlemcen sauf en haute altitude où le sub- humide est signalé. La variante chaude influence le littoral, la variante tempérée couvre les régions sublittorales. Le semi aride à  hivers frais apparaît au delà de 400m d'altitude et s'étend jusqu'à la steppe où le thuya disparaît peu à  peu au contacte de la variante froide (HADJAJ, 1995). QUEZEL (2000) a montré que le bioclimat semi aride voire aride constitue essentiellement au thermo méditerranéen, le domaine des conifères, pré forêts et forêts pré steppiques à  conifères essentiellemenu / etraclinis arlicuata, Juniperu sp et I-'inus sp. 28
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71 6 a 1/4/ / I 1ri ii / Sub- humide Semi aride Aride S ahari en 100 90 80 70 60 40 20 10 Q2 Humide -3-2 -1 0 1 2 3 4 5 5 9 10 11 12 m°C Froid Frais Tempéré Chaud Anciennes périodes Nouvelles périodes 1-Ghazaouet 2-Beni Saf 3-Zenata 4-Maghnia 5-0/Mimoun 6-Hafir 7- saf Saf. 8-Beni Bandel 9- Sidi Djilali Figure n°4 :Climagrammepluviothermique du Quotient d'EMBERGER(Q2). 29
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Pinus hafppen".ss — - Rinus pinaster rnesogeensts • •-' ' P,nus nsga (sensu 13;0/ 4bies cephalonica Abias dll,c'ca 2001 Humide Subhumide Semi-aride M Froid â Frais Tempéré Doux Fig. N°5-: Aire de répartition de quelques conifères- méditerranéens- en- fonctioa- du coefficient pluviothermique d'Emberger et de la moyenne des minima du mois le plus froid. QUEZEL, 1976) conclusion.:- .Le climat de la région est typiquement méditerranéen, où se trouve essentielIment deux étages bioclimatiques ; le semi aride qui est le plus répandu et le subhumide, caractérisé par une saison chaude et sèche contrastée par une saison froide et pluvieuse. Les précipitations actuelles oscillent entre 254.2mm et 483.98mm, expliquant la rusticité des essences végétales dans la région (thuya, genévrier, pin, jujubier, olivier). L'analyse comparative des stations de références, pour les deux périodes, montre un décrochement des positions de chaque station en étroite relation avec le Q2 d'EMBERÔER et avec les- autres indices bioclimatiques étudiés; fàisant ressortir I'intense aridité qi est exprimé par - une saison- sèche de plus en- plus étalée dans l'année (jusqù'à 6 mois):; ainsi qu'une évapotranspiration potentiellè élévée, la plÛvKsité n'était absolument pas capable dé combler ce déficit. Ce dernier imprime à  toutes les formations végétales une physionomie de type xérophile, très adaptés. Ces formations végétales sont certes fragiles mais adaptée à  ces conditions grâcè à  une évapotranspiration réduites des résineux et des nanophanérophytes permettant la constitution 30
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H des réserves en profondeur que seules les -racines puissantes et pivotantes peuvent atteindre et utiliser (LEI REUCH, 1981). D'ùne façon générale, c'est donc les bioclimats semi aride et aride supérieur à  variante tempéré et frais qui paraissent les mieux convenir à  Pinus halepensis dans la région de Tlemcen. Ainsi nous voyons que le thuya occupe le niveau semi aride de façon préférentielle dont Ja variante chaude caractérise la frange littoral, la variante tempéré englobe quelques localités du littoral et une grande partie des stations telliennes. La plus grande partie des résineux dans la région étudiée se situe en ambiance bioclimatique semi aride à  variante chaude, tempérée et fraîche; ainsi que l'aride supérieur à  variante tempérés et fraîche. Aussi, le Tetraclinis articulata reste liée aux régions littorales et semi continentalés, car les effets de' la continentalité que l'on ressent sur les 'hautes plateaux telles que' les gélées hivernales prolongés éliminent cette espèce et favorise le développement de Juniperus oxycedrus et Pinus halepensis, qui supportent mieux le gel. 31
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CHAPITRE 1H METHODOLOGIE
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Méthodologie: 1-Echantillonnage: Le zonage écologique a été effectué grâce aux différents sorties sur terrain, ainsi qu'aux différentes études comparatives et complémentaires menées aux sein de laboratoire d'écologie végétale et de gestion des écosystèmes naturels. Le zonage écologique réalisé à  petite échelle (11500.000) est considéré comme une première analyse des formations végétales que nous avons pu réaliser. Nous nous sommes intéressées aux formations à  résineux dans la région de Tlemcen depuis le littoral jusqu'aux hautes plaines steppiques. La zone d'étude est caractérisée par une grande diversité floristique qui est liée à  la conjugaison des facteurs écologiques qui sont aussi très variées (variation bioclimatique, action anthropozoogène). Compte tenu des caractéristiques de la flore et des contraintes du milieu déjà inise en évidence, il semble indispensable de prendre en compte le plus large possibk des situations écologiques caractérisées par un échantillonnage de type stratifié(GODRON, 1971; FRONTIER, 1983). Afin d'arriver correctement a limiter l'espace échantillonner un certain nombre de document de base ont guidées notre travail à  savoir: - les cartes topographiques et thématiques réalisés dans la région de Tlemcen à  différentes échelles. - Les documents anciens et récents réalisées dans la région sur la végétation en général et en particulier sur les espèces étudiées, au sein du laboratoire d'écologie végétale et de gestion des écosystèmes. La méthode utilisée pour caractériser les groupements à  travers l'aire de répartition de ces espèces dans la région comporte plusieurs phases: -Reconnaissance des peuplements par enquête dans les principales zones, -choix dans ces zones, des stations représentant les conditions écologiques différents. Les zones écologiquement homogènes qui ont résultent; ont guidé le choix de l'emplacement des stations. A l'intérieur de ces zones, le choix des stations nous a été presque imposé, il.est néanmoins orienté par la présence des formations à  résineux qui fait l'objet de notre étude. 32
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Ces deux phases nous ont permis de caractériser 13 stations représentatives dans la zone d'étude. Ces stations représentent les différents groupements à  résineux et les différents faciès de dégradation de ces groupements. La station n°1 : Marsat Ben Mhidi : (Latitude: 350 05'; longitude : 2° 11 'W). Elle se trouvant dans le versant Nord face à  la mer entre Marsat Ben M'hidi et Bider. Elle bénéficie d'une végétation assez variée avec un taux de recouvrement de 70% environ sur une altitude qui ne dépasse pas les 50m, une pente de 30% et un substrat siliceux. Du point de vue floristique, il s'agit essentiellement d'un reboisement à  Pin d'Alep associé à  un matorral à  Tetraclinis articulata, .Juniperus phoenicea et Olea europea. La végétation est dominées par la strate arbustive telles que: Cistu.s mon.speliensis, Daphne gnidiuin, Genista tricuspidata, Lonicera bflora, Lavandula dentara, lavandula stoechas, (Jiex parviflorus, Rhus peniaphylla. L'ambiance thermophile est bien soulignée par la présence de : Stipa tenacissma et Lavandula dentata. La station °2 : Ghazaouet: (Latitude: 340 05'N; longitude: 10 49'W). Cette station est localisée sur le versant Nord des monts des Traras, avec une exposition Nord-Est et une altitude de 190m. Elle est caractérisée par une pente de 20% et un susbstrat à  tendance siliceux. Son taux de recouvrement est de l'ordre de 70%. Elle est dominée par des espèces à  matorral. La strate arbustive est composée d'espèces sclérophylles et thermophiles, telles que : Pistacia leniiscus et Tefraclinis articulata. Parmi les espèces arborescent présentes dans cette station nous retrouvons : Phillyrea angustfi.lia, Quercus coccfera et comme relique nous avons : Olea europea, ('eratonia siliqua, Juniperus phoenicea. D'autres ligneux dominants participent à  une strate sous arbustive associées aux groupements des matorrals : Rosmarinus officinalis, Lavandula dentala, Cistus sa1vfolius, Calycotome spinosa, Erica multiflora, Chamaerops hwnilis. L'ambiance thermophile est bien soulignée par la présence de : Stipa tenacissima, Lavandula dentata et Periploca laevigata. La station n°3 : Sidi Moussa (Oued Sbaa) : (latitude : 35° 03'N; longitude: 10 39'W). Elle est localisée au Nord-Est de la ville de Nedroma sur schiste feuilleté ; avec une pente de3O à  35% et une altitude de 650m. C'est un matorral clair à  Tetraclinis articulata ; la dominance des espèces à  matorral est significative. La strate arbustive est composée d'espèces sclérophylles et thennophiles. Telles que: Teiraclinis ariiculala, Pisacia leniiscus.
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Parmi les espèces présentent dans cette station nous retrouvons aussi : Erica multiflora, Arbutus unedo, Cistus Iadanferus, Grateagus oxyacantha, Ampelodesma mauritanicum. La station n°4 : Honaine : (Latitude: 35° 11 'N; longitude: 1° 35'W). Elle est située sur le versant Nord-Ouest au bord de la mer méditerranéen à  110m d'altitude. Le sol est décalcifié sur roche mère gréseuse. C'est une formation à  Tetraclinis articulata, Arbutus unedo et Erica arborea. Elle se présente sous forme d'une forêt dense de 9m de hauteur en moyenne avec un recouvrement global 60 à  70%. La strate arborescente est constituée de Tertaclinis articulata et Pinus halepensis. Elle abrite une strate arbustive élevée telles que Erica arborea, Arbutus unedo, Myrtus communis, .Juniperus phoenicea, Olea europea, Lavandula deniata, Ampelodesma mauritanicum. La station n°5: Oued Meddah : ( Latitude: 35° 17' N; longitude: 1° 25'W). I La forêt de Oued Meddah est située à  l'entrée de la ville de Beni Saf, sur un stbstrat siliceux, avec un versant Nord et Sud et une altitude qui varie entre 110 et 130m. Cette Station est constituée par un boisement artificiel à  base de pin d'Alep âgéde 30 ans, sur un sol acide, dominant un sous bois assez faible constituant essentiellement de Withaniafrutescens, Asparagus albus, Calycotome spinosa, Lavandula mu1rflda, Ampelodesma maurilanicum. La présence de quelques reliques telles que Cercdonia siliqua, Olea europea et Tel raclinis articulata, reste remarquable. La station n°6 : Beni Saf: (Latitude: 34° 19' N; longitude: 1 0 19'W). La station correspond au plateau de Sidi Safi, situé au Nord des monts des Traras. Avec une pente de 15% et un substrat siliceux et une altitude de 175m. Son relief présente des roches superficielles. La végétation à  faible recouvrement (30%) est largement dominée par: Cistux villosus, Cistus monspeliensis, Daphe gnidium, Erica mu1tflora, Urginea maritima. On rencontre également quelques relique forestiers telles que: Tetraclinis articulata, Pinus halepensis, Juniperus phoenicea, Quercus ilex, Quercuscoccifera, Pistacialentiscus. La présence de Stipa tenacissima dans cette station est le résultat sans doute d'évolution des conditions climatiques ; mais aussi de stratégie adaptative de cette espèce. La présence de Tetraclinis articulata confirme la xérecité de la station et sa situation dans l'étage Thermoméditerranéen. 34
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La dominance de Quercus coccijera explique la présence d'une ancienne forêt soumisse à  une forte pression anthropozoogéne; tels que les prélèvements et les incendies. La station 07 Hammam Boughrara : (Latitude: 34° 52' N ; longitude: 1° 40' W). C'est une zone montagneuse située à  400m d'altitude et appartient à  la forêt de Bled Chahba, avec différente exposition. La zone est entourée par un réseau hydrographique important (le barrage de Hammam Boughrara, Oued Mouileh, Oued Taharchalet) et par des agro-systèmes. Il faut noter aussi l'assèchement des sols par un climat sec auquel s'ajoute une exposition chaude sur sa grande partie. La présence de ces éléments réduit indiscutablement le taux de recouvrement du couvert végétal qui est de l'ordre de 20 à  30%. Du point de vue floristique, il s'agit essentiellement d'un reboisement à  pin d'Alep réalisé en (1963-1964) et un matorral à  Tetraclinis articulata et Pistacia atiantica. La végétation est dominée par la strate herbacée telle que : A ilium roseum, Anagaliis arvensis, Biscutella didyma, Uriginea maritima, Bromus rubens. La strate arbustive est représentée par Calycoime villosa sub.sp inlermedia, WiMania frulescens, Ziziphus lotus, Asparagus albus. La strate arborée est réduite à  quelques espèces forestières en relique: Teiraclinis articulata, Pistacia atiantica, Pinus halepensis, Olea europea, Pistacia lentiscus. La station n°8 : Oued Lakhdar: (Latitude : 34° 51'N; longitude: 1° 09' W). Située vers l'Est de Tlemcen, elle est exposée au Nord-Est, à  pente moyenne (10 à 15 %).son altitude ne dépasse guerre 750m. C'est une station thennophile en majeure partie constituée par une végétation dégradée. La formation forestière représente un faible pourcentage 30%. On note la présence de quelques reliques forestiers telles que : Teiraclins articulala (vers les sommets), Juniperus oxycedrus, Olea europea, Rhamnus lycioides, Quercus coccifera et Phillyrea angustifolia suhsp eu-angustifolia. La strate arbustive est représentée par Jasminumfruticans, Fistacia lentiscus, Crateagus oxyacantha, Cistus salvifolius, et Genista tricuspidata ; et une strate herbacée diversifiée qui domine la station. 35
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La station n°9: Ouled Mimoun : (Latitude : 340 54' N; longitude: 10 00'W). Situé vers l'Est de Tlemcen, elle est exposée au Nord-Est à  pente moyenne (15-20%). Son altitude est de 710m. C'est un matorral clair à  Tetraclinis articulata et Phillyrea angusqfolia sur substrat calcaire et roche mère gréseux; son taux de recouvrement varie entre 40 et 60%. Sur le plan flonstique, cette formation dégradée à  thuya après incendie est caractérisée par une strate arbustive assez dense comprenant Rhamnus iycioides, Ros,narinus tournefortii, Cistus monspeliensis, Cistus villosus ainsi que Chamaerops humilis qui reflète une dégradation due à  l'effet anthropozoïque. On note également l'absence de Juniperus oxycedrus et Pistacia lentiscus à  ce niveau. La station n°10: Hafir : Latitude : (Latitude : 340 45'N; longitude: 10 26'W). La station de Hafir est située à  une altitude qui approche les 1170m, et présente un taux de recouvrement de 60% environ. Elle est marquée par une pente de 40% et un sol siliceux et/ou calcaire dans certains cas. C'est un matorral moyen très hétérogène constituée essentiellement de Quercus suber, Quercus coccifera, Juniperus oxycedrus, Cislus ladaniferus, Ulex boivini Ulex parviflorus, Lavandula stoechas, Erica arborea, Iris planifolia. La présence de quelques reliques de Tetraclinis articulata et Pinus halepensis montre l'évolution de cette station. La station n°11 : Tlemcen (Lalla Setti) : Latitude : 340 51'N ; longitude: 10 18'W). C'est un boisement de pin d'Alep qui date de 1890, soit 280ha localisée en amont de la ville de Tlemcen. 11 a été effectué dans un but primordial de protéger cette ville. Elle est située entre 950 et 1198m d'altitude sur une pente de 40 à  50%; exposée au Nord et présente un taux de recouvrement de 80%. C'est un reboisement sur piémont de falaise calcaire, repose sur un sol rouge fersialitique dans presque sa totalité mais parfois on remarque des affleurements de laroche mère vers le coté Sud et Est. Cette vielle futaie est constituée d'un peuplement de pin d'Alep dominant un sous bois composé de Juniperus oxycedrus, C'alycotome villosa suhsp intermedia, Quercus ilex. La présence des essences comme Ampelodesina mauritanicum, chamaerops humilis indique la dégradation de la pinède et le surpâturage est marqué par des géophytes; A.sphodelus microcarpus et Urginea maritima en particulier. 36
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La station012 : Oued Slissen: Située dans l'Extrême Est de la wilaya de Tlemcen; la grande partie est attribuée à  la wilaya de Tlemcen (2/3) et le reste à  la wilaya de Sidi Bel Abbés (1/3). Dans cette forêt qui appartient aux monts de Tlemcen, l'essence principale est le pin d'Alep. Il forme des peuplements à  l'état jeune (obtenues par régénération à  la suite des incendies. Mais, nous avons trouvé aussi des traces de l'ancienne forêt sur laquelle on a été effectuée les mesures dendrométriques (Djebel Bahloula, 1250m). Le pin d'Alep croît avec d'autres essences secondaires: le chêne vert sur le versant Nord-Ouest, le thuya en versant Sud-Est, est considérée comme essence secondaire où ils forment un peuplement claire et dégradée (hauteur moyenne7mètres). Le sous bois est constitué par une série d'espèces compagnes de pin d'Alep formant un matorral assez dense. Cette formation à  dominance arbustive est représentée par : Pistacia lentiscus, Juniperus oxycedrus, Phillyrea angnstfolia. La station n°13 : Sebdou : (Latitude: 340 41'N; longitude: 10 52'W). Située vers le Nord-Est de Sebdou; elle est exposée au Sud à  pente forte et son altitude est de 1130m. Cette station est constituée par un reboisement monospécifique à  base de pin d'Alep réalisé en 1973. La végétation dominante est représentée par un cortège assez faible constituée essentiellement de: Rosmarinus tourne fortii Juniperus oxycedrus Quercu ilex Pistacia lentiscus Phillyrea angustfolia .s'ubsp media Stipa tenacissima Ampelodesma mauritanicum. - 2-Réalisation des relevés: Les relevés ont été effectués dans les monts des Traras (depuis Marsat Ben Mhidi jusqu'au Beni saf) d'une part et dans les monts de Tlemcen d'autre part. Ce territoire (90 17,69 ha) nous a permis d'observer les résineux sur différentes expositions, à  différentes altitudes et sur différents substrats (Schistes, Grés, marne, calcaire). Pour la qualité de l'information, nos relevé floristiques ont été effectués en période de - végétation optimale de Mars à  Juin et cela sur deux années (2005-2006). Nous avons pris en considération les relevés les plus riches sur le plan floristique 37
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Les relevés floristiques ont été effectués selon la méthode de BRAUN-BLANQUET par l'établissement de toute la liste de toutes les espèces présentes sur une unité de surface préalablement déterminée au sein d'une station homogène. Pour notre cas, nous avons opté pour une aire minimal de 100 m 2,jugé suffisante par beaucoup d'auteurs pour les formations végétales de l'Oranie (HÂDJADJ, 1995). A ce propos, dans l'Algérois, BAUMGARENER (1964) a limité une aire minimale de 64m' pour les formations de thuya en ambiance subhumide. Chaque relevé de végétation consiste à  faire un inventaire exhaustif de toutes les espèces végétales rencontrées selon les strates. Chaque espèce est accompagnée d'un indice d'abondance dominance allant de 1 à  5 sur l'échelle de BRAUN BLANQUET: -5 indique que plus des 3/4 de la surface du relevé sont recouverts par les espèces, -4: les individus recouvrent la surface du relevé entre la moitié et les 3/4, - - 3: les individus recouvrent la surface du relevé entre les 3/4 et moitié les 1/4, -2: les individus recouvrent 1/20 e la surface du relevé, - 1: individu à  recouvrement faible, individu à  recouvrement très faible. - Les taxons non reconnus sur terrain, sont identifiés (genre, espèce, sous espèces au laboratoire d'écologie végétale. La nomenclature utilisée s'appuie sur la flore de QUEZEL et SANTA (1 962 - 1963) et la grande flore en couleurs de GASTON BONNIER (édition Belin 1990). - Avec la liste floristique sont également notées les principales caractéristiques stationnelles telles que le type de sol, la pente, l'altitude, l'exposition et le recouvrement Les coordonnées de certains relevés ont été obtenues à  l'aide d'un GPS. Cette étude a été effectuée sur la base des relevés phytosociologiques afin de déterminer les affinités étroites des différents groupements végétaux. La mise en évidence de ces groupements s'appuie essentiellement sur leur composition floristique. L'utilisation de cette approche, nous permettra l'élaboration des tableaux flori stiques pour chaque station. Notre échantillonnage a porté sur 200 relevés (intégrant d'autres formations qui venaient au contact des formations à  résineux). 38
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CHAPITRE IV ACTION DIRECTE OU INDIRECTE DE L'HOMME SUR LA D YNAMIQUE
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Action directe ou indirecte de l'homme sur la dynamique: Nous envisageons dans ce chapitre un aperçu sur les forêts méditerrànéennes, les forêts Algériennes et Les forêts de Tlemcen, avant d'aborder les différents facteurs de dégradations de ces forêts. - 1-Les forêts méditerranéennes: Au sens donné par LE HOUEROU (1969), la forêt est « une formation végétale d'au - moins cinq mètres de haut ayant une densité d'au moins cent arbres à  l'hectare ». Cette densité minimum est celle pour laquelle il existe une concurrence au moins entre les rhizosphères. Une conception plus large (GODRON et al 1968) étend la notion de foré à  toutes formations d'arbres de plus de 2mètres de hauteur, la rapprochant ainsi de la notion de dofnaine forestier défini comme l'espace du pouvoir de gestion des agents de l'administration forestière. La forêt méditerranéenne est parmi les forêts les plus vastes du monde .Elle oecupe 65 millions d'hectares dont 45 millions d'hectares de forêt arborées et 19 millions d'hectares de formations sub-forestières (SEIGUE, 1985). - - Cette forêt présente une certaine originalité, elle apparaît en effet différent dès autres forêts du Nord de l'Europe, de part la mixité de ses paysages et la faible profondeur de ses sols. Actuellement, on distingue quatre formations végétales dominantes: la yeusexaie (chêne vert), la subéraie (chêne liège), la chênaie (chêne blanc ou pubescent) et les résineux (pins, sapins). La faible densité de leur feuillage profite ainsi au développement d'un sous bois arbustif et herbacé, dense et sec, siège de la majorité des départs de feux. ' 1 L'écorégion méditerranéenne (et notamment le bassin méditerranéen) est considérée comme la région du monde qui a souffert le plus de l'action humaine (NAVEH et DAN. 1973). Elle constitue un milieu déjà profondément perturbé par des utilisations multiples, dont les origines remontent au début Néolithique (QUEZEL et BARBERO, 1990). Cette forêt a considérablement varié en fréquence et en intensité au cours des temps en fonction de la population humaine, ce qui détermine des phases de régression et de progression de leurs surface (QUEZEL et BARBERO ,1990). 39
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D'après BARBERO et al. (1990) les structures forestières et arborées méditerranéennes correspondent à  trois ensembles écologiques mais aussi dynamiques de signification différentes: Les groupements forestiers proprement dits : constituent des structures de végétation relativement stables, malgré une action anthropique toujours présente, à  cortège floristique d'espèces caractéristiques significatives. Ils constituent théoriquement des fins de séries de végétation en bioclimat humide, du thermo au montagnard méditerranéen. • Les groupements pré forestiers: de loin les plus fréquents, représentent en fait deux entités distinctes. En bioclimat perhumide, humide et subhumide, ils sont essentiellement constitués par des stades transitoires d'évolution vers les véritables forêts, par contre dans le semi aride, ils représentent des structures, le plus souvent de matorrals arborés, bloqués dans les conditions écologiques actuelles. • Les groupements forestiers pré-steppiques : largement répartis au Sud de l'Espagne et en Afrique du Nord sont des formations arborées, lâches dont la sous strates ne possède pratiquement plus d'éléments exclusivement forestiers, mais sont au contraire envahit par des espèces pérennes à  affinité steppique. Le tableau n°11 montre clairement la faible représentation de la couverture forestière méditerranéen en matière de superficie à  l'échelle mondiale. Cette végétation est extrêmement riche et ne comprend pas moins d'une centaine d'espèces d'arbres, alors que les forêts européennes n'en comptent qu'une trentaine (QUEZEL, 1976). Cela traduit par une graflde diversité génétique (trois espèces de cèdre, huit espèces de sapin, une quinzaine d'espèce et de sous espèces de pins, une dizaine d'espèces de chêne caducifolié, cinq espèces de chêne sempervirents). Le tableau n° li montre aussi que par rapport à  la superficie forestière méditerranéenne, ce sont les pays de l'Afrique qui totalisent la superficie la plus faible avec un pourcentage d'ordre de 7.56%. Par contre, ce sont les pays de l'Europe qui totalisent la plus grande superficie avec un pourcentage de 69.67%. Dans les pays industrialisés du Nord méditerranéen, les phénomènes de déprise rurale vont sûrement se poursuivent. L'extension des surfaces colonisées par les conifères expansionnistes à  stratégie "r" n'est pas à  démontrer actuellement, Pin d'Alep surtout au Thermo et méso- méditerranéen, Pin sylvestre au supra- méditerranéen. Cette tendaie à  la déprise rurale s'accéléra pour provoquer une évolution progressive des surfaces forestières (QUEZEL et BARBERO 1990), une uniformisation des paysages et des habitats forestiers à  D]
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la suite des phénomènes intenses de remontée biologique liés à  ces processus (QUEZEL, 2004). Inversement, dans les pays du Sud et de l'Est méditerranéen, où la surexploitation des milieux naturels par l'homme et ses troupeaux devrait continuer au moins pendant plusieurs décennies, nous assisterons à  la poursuite de la dégradation des structures forestières (QUEZEL et BARBERO. 1990), et le rythme actuelle de 2 à  4 % de disparition par an des surfaces forestières selon les pays, devrait se poursuivre. Cette extinction progressive des surfaces forestières, et en particulier de celles qui sont encore en équilibre, est le résultat d'une persistance, voire localement d'une intensification des activités humaines. Par ailleurs, au Nord comme au Sud, les zones côtières naturelles, continueront à  se dégrader en raison de la persistance d'un impact touristique qui n'est sans doute pas prés de se tarir (QUEZEL, 2004). A ce sujet, l'hauteur a montré que d'ici à  50 ans, sans changement total des politiques socio-économiques et forestière, il ne devrait théoriquement subsistent que moins de la-moitié des superficies actuelles couvertes par les forêts, et ceci du bord de la merjusque sur les sommet des montagnes. - A titre d'exemple, il a cité qu'au Maghreb, les Thurifèrais, les forêts du Pin maritime, les diverses structures à  genévriers et à  cyprès de l'Atlas, voire localement à  Thuya de berbérie risque de n'être que des souvenirs. La forêt des pays du Maghreb joue un rôle stratégique aussi bien sur le plan socio- économique et pastoral qu'environnemental. Elle constitue un patrimoine par la diversité des systèmes écologiques qu'elle intègre et par l'importance de son étendue sur environ 13.5 millions d'hectares, dont 9 millions d'hectares au Maroc (Chêne vert, chêne liège, Thuya, cèdre Arganier, cyprès et diverses essences secondaires), en Tunisie 900.000 ha ( Pin d'Alep, Chêne zeen, Chêne liège, Pin maritime et autres), 3.6 millions d'ha en Algérie (Chêne vert, Chêne liège et Pins)( SEMAI et al., 1995). En Algérie de nombreuses sources bibliographiques ont mis en évidence l'importance du patrimoine naturel qui était estimé à  environ Smillions d'ha avant l'ère coloniale. Ce patrimoine, qui fait partie de la forêt méditerranéenne, a malheureusement fait l'objet de multiples agressions (naturels et humaines) qui ont réduit sa superficie, détruit des habitats et provoqué une régression ou une disparition de nombreuses espèces végétales et animales. Élément essentiel de l'équilibre physique et biologique, il constitue cependant une potentialité socio-économique indéniable. 41
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2-La forêt Algérienne : Historique, analyse et bilan. La forêt Algérienne est essentiellement de type méditerranéenne. Elle semble avoir été étendue avant l'époque Carthaginoise et Romaine. L'historien Ibn Khaldoun indiquait que, au début de l'occupation arabe, "on pouvait aller de tripoli au Maroc en cheminent sous une voûte d'ombrage". L'agriculture, la construction navale et les changements climatiques à  partir de la période préromaine amorcèrent sa destruction. Ce phénomène se poursuivit durant la période Romaine et s'accentua pendant l'invasion des Arabes au xe siècle avec le développement du pastoralisme (TROLARD, 1893). Les grandes constructions de l'époque Ottomanes aggravèrent encore l'état de dégradation de la forêt. A cette période, 30% du patrimoine forestier a disparu suite à  une exploitation abusive. (MARC, 1930). En 1830, la forêt couvrait 5 millions d'hectares. L'exploitations des forêts lors de la conquête coloniale —pour la construction des bases, des forteresses et l'approvisionnement des militaires- associé à  la surexploitation du bois, principalement durant la seconde guerre mondiale, ont entraîné la disparition de plus d'un millions d'hectares (BOUDY, 1948). En 1916, la superficie totale du domaine forestier est supérieure à  3 000 000ha. En 1955, on compte 3 289 000ha (SEFOR, 1980). La dégradation de la forêt algérienne et la réduction des surfaces boisées ont persisté jusqu'à nos jours sous l'effet de l'action humaine et la mauvaise gestion. En effet la superficie total du domaine forestier algérien actuel est inférieur à  2 500 000ha dont 1.8% fortement dégradés (MADAOUI, 2003). Cependant grâce aux opérations de reboisement pratiqués depuis l'indépendance, les formations forestières couvrent actuellement 4.1 50.000ha (GHÀZI et LAHOUATI, 1997) localisé principalement dans la partie Nord du pays. Elles sont représentées par: • Les forêts naturelles, 1 329 000 ha (32,4 %), • Les maquis et les broussailles, 1 844 400 ha (44 • Les pelouses, 2 800 ha (0,1%), • Les reboisements 972 800 ha (23,5 %) Le taux de boisement est de 16.4% pour le Nord de l'Algérie, alors qu'il atteint seulement 1.7% si on prend en compte tout le territoire national. Les essences qui composent la forêt algérienne sont essentiellement: -Le pin d'Alep: 36%, -Le chêne liège: 21% -Le chêne vert; 16% 42
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-Le genévrier rouge: 12.5%, -Le thuya: 6.4%, -Le chêne zeen et le chêne afares : 3.5%, -Les eucalyptus: 3.25%, -Le pin maritime 2.36%, -Le cèdre de l'Atlas: 1.25%. Les principales essences forestières sont: -Le pin d'Alep (Pinus halepensi.$) 800 000 ha (35,4 %) -Le chêne liège (Quercus suber) 463 000 ha (20,5 %) -Le chêne vert (Quercia rotundfo1ia) 354 000 ha (15,7 %) -Les genévriers (Juniperus) 217 000 ha (9 %) Les plus importantes sur le plan économique sont le chêne liège qui occupe la zone littorale humide et sub-humide, avec 21% de la surface forestière et le pin d' Alep dominant par ses peuplements répartis sous forme de grands massifs sur l'ensemble de l'Algérie du Nord. 11 forme des Forêts importantes dont les valeurs écologiques sont variables (QUEZEL, 1986). ' Le pin d'Alep est l'essence la plus répandue (35%). Ses caractéristiques sont telles, que l'on a trop généralisé son emploi, en l'installant en des points où l'on aurait pu mettre des essences plus appropriées. Surtout lorsqu'on sait qu'il présente des inconvénients majeurs, à , savoir une forme défectueuse, une qualité médiocre de son bois et surtout son extrême inflammabilité. Le thuya ne couvre que 6.4% de la surface forestière et ne constitue que des peuplements naturels surtout dans l'Algérie Nord occidental. Son utilisation dans les reboisements n'est pas très importante du fait de sa faible vitesse de croissance au cours des premières années. Les essences à  croissance rapide telles que le pin maritime et l'Eucalyptus,; sont des espèces économiquement très intéressantes puisque exploitables par des rotations très courtes. Ces essences ne croissent convenablement que dans des stations humides et sub- humides. On remarque que ce sont les résineux qui composent la plus grande partie de patrimoine Algérien (57.26%). Ces essences forestières, comme d'ailleurs dans tout le Maghreb, font l'objet de divers types des destruction: par incendies de forêts, surpâturage et coupes illicites. Le tableau N° 12 montre la diminution de la superficie des résineux en Algérie. 43
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L'Oranie bien que naturellement la moins arrosé et le moins boisée de toute l'Algérie septentrional connaît aussi une déforestation plus intense. 3-La forêt de Tlemcen: La zone d'étude (la région de Tlemcen), fait partie du paysage méditerranéen de l'Afrique du Nord. Sur une superficie totale de 9017.69 Km 2, la wilaya de Tlemcen couvre une supificie forestière totale de l'ordre de 1994.88 ha, soit 22.12% de la superficie totale de la wilaya dont 137 217ha de forêt et le reste composé de maquis et broussaille. A cela s'ajoute 128 800ha d'alfa, 63 404ha de parcours. Le taux de boisement est d'environ 24%. (DGFT, 2006). Les principales essences qui composent les forêts de la wilaya sont selon le BNEDER (1979): -pin d'Alep: 86.000 ha, soit 43.11%, -thuya de berbérie: 16.500ha, soit 8.27%, -genévrier: 13.000 ha, soit 6.52%, - chêne vert: 82.000 ha, soit 41.11%, -chêne liège: 1990 ha, soit 0.99% (en mélange avec le chêne zeen). Nous constatons que les espèces qui composent le couvert végétal de la wilaya sont très sensibles aux incendies compte tenu de fort taux de combustibilité des essences résineuses qui composent la plus grande partie du patrimoine avec 115 SOOha, soit 56% de la surface forestière. Les formations végétales dominantes dans la région de Tlemcen se caractérisent par un modèle architectural pluri strate. La physionomie générale explique une perturbation constante. Les principales formations végétales rencontrées dans la région et sur lesquelles porte notre travail sont les matorrals à  pin d'Alep, thuya et chêne vert: c'est le stade de dégràdation le plus fréquent et il représente l'évolution régressive des deux principales formations (forêt claire de pin d'Alep et de thuya ainsi que la forêt claire à  pin d'Alep-chêne vert). D.G.F Direction Général des Forêts B.N.E.D.E.R: Bureau National d'Etudes pour le Développement Rural. 44
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Forêt primitive à  : Pinus halepensis et Quercus ilex Incendie et pacage Garrigue à  : Quercus ilex et Juniperus oxycedrus, Cistus villosus et Rosmarinus tourneforti! Incendie et pacage Garrigue ouverte, basse à  :Junzperus oxycedrus, Cistus villosus et Rosmarinus tournefortii Incendie et pacage 'J! Pseudo steppe ligneuse à  :Cistus villosus et Ampelodesma mauritanicum Incendie et pacage 1. Erme à  : Poa bulbosa, Ferrula et Thapsia Figure n°6: Evolution de la série de Pin d'Alep-chêne vert de l'étage semi aride en Méditerranée Occidentale (LE HOUEROU, 1980). Tlemcen a connu dans son histoire, une forêt verdoyante de chênes et de Pin d'Alep. Aujourd'hui, outre la vulnérabilité naturelle qui caractérise cette forêt, elle subit une matorralisation due à  l'action humaine. Dans la région, l'action anthropique exerce une influence à  un point tel qu'il s'en résulte une dynamique régressive qui mène vers des formations du type matorral; on assiste à  une évolution régressive qu'on appelle déforestation. Cette dégradation est définie par BARBERO et al (1990) sous le terme de matorralisation. Les effets du perturbation anthropozoogène sur les écosystèmes forestiers sont liée directement à  leur fréquence, leur intensité et leur permanence, ceux ci doivent àªtre étudiés au sein de chaque ensemble bioclimatique, en fonction du stress hydrique, des contraintes géopédologiques mai aussi, des aptitudes biologique des principales essence constituant ces écosystèmes BENABID (l 985) et BARBERO et al (1990). Les effets des perturbations anthropozoogènes sur les écosystèmes forestiers de la région ont fait l'objet de plusieurs travaux de recherche, on cite : QUEZEL (1964) ; AIDOUD 45
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(1983) ; BARBERO et ai (l 990) ; BENABADJI (1991, 1995) ; BOUAZZA (1990, 1991, 1995) ; BENABADJI et ai, (1996, 2001, 2002) ; BOUAZZA et al (1998); MIEDJAHDI (2001), BESTAOUI (2001). 4-Menace et sensibilité: L'Algérie à  l'indépendance héritait d'un patrimoine forestier très dégradé, désorganisé, abandonné et exposé aux effets néfastes de l'homme, de l'animal et des facteurs naturels. Les processus de la dégradation de la forêt Algérienne, étaient sérieusement engagés depuis la période coloniale. De 1830 à  1955, la forêt algérienne a perdu 1.815.000 ha et de 1955 à  1997, elle en a perdu 1.215.000 ha. Les pertes annuelles en surfaces forestières et pastorales sont considérables: Cette instabilité est le résultat, en partie, de la fragilité de cette forêt soumise à  toutes formes de dégradation. Il est nécessaire de bien connaître les causes de cette dégradation en fonction du degré d'agressivité et de l'impact sur le paysage végétal. Si on prend uniquement les trois manifestations les plus spectaculaires de la dégradation du patrimoine forestier, à  savoir: -Le parcours: l'élevage et le surpâturage, -Les incendies, -Le défrichement. 4-1 Le Parcours et élevage: Il est généralement reconnu que le pâturage peut avoir des effets positifs comme négatifs sur le couvert végétal. Un pâturage anarchique, disproportionné peut avoir des effets négatifs ; parmi eux, la régression de la phytomasse pérenne avec une augmentation des éphémères dans des zones sur pâturées, une diminution de la diversité floristique, une dynamique régressive qui a pour conséquence un appauvrissement édaphique et une prédisposition à  l'érosion. A ce sujet, MONJAUZE (1969) souligne que le troupeau sélectionne en réalité à  rebours les essences naturelles, détruits les moins sensibles au feu en priorité, tasse: le sol, entretient et développe la strate de la végétation xérophile la plus propre à  propager les incendies. Tandis que, un pâturage modéré peut stimuler la croissance des plantes en raison de la croissance compensatoire, qui permet de surcompenser le prélèvement par broutage (BELSKY, 1986, GOUJON, 1976 et PERES-TREJO, 1994).Ce dernier peut àªtre considéré comme processus dans l'évolution à  long terme des communautés végétales. E foi
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Interdit pendant dix années après le feu (en France), le pâturage agrée administrativement pour àªtre utilisé dans la restauration des terrains incendiés (GROUGNOU, 2003). Le troupeau, en nettoyant (plus ou moins) la strate herbacée, voir chamaephytique limite les passages d'incendies mais aussi la régénération des peuplements forestiers (cèdre, chêne vert). Lorsqu'au contraire le parcours est supprimé, l'évolution se tourne vers la multiplication des essences les moins xérophiles, vers la fermeture du tapis végétal et au bout d'un temps plus ou moins long, vers la constitution d'un sous-bois qu'une pédogenèse active rend de plus en pus vigoureux. ARMIAUD et al. (1996) ont souligné que l'arrêt du pâturage peut constituer une perturbation plus que le pâturage lui-même. 4-1-1-Pratiques pastorales » Les parcours forestiers Les formations forestières Nord africaines peuvent prendre l'aspect de belles futaies régulières quand elles sont en bon état. Elles se présentent souvent, hélas, sous l'aspect de vulgaires broussailles de maquis et garrigues, qui en dérivent par dégradation. Les populations forestières Nord Africaines jouissent de droits d'usage, dont le plus important est sans nul doute le pâturage. Depuis la plus haute antiquité, la forêt méditerranéenne assure une production fourragère appréciable, qui est utilise par les troupeaux. Cette pâture en forêt est traditionnelle et s'exerce souvent sous forme de transhumance, dans les pays du Sud de le Méditerranée (QUEZEL, 2000). Le pâturage est une activité normale en forêt, parfois souhaitée, car le bétail participe au contrôle de la prolifération des strates arbustives et herbacées, hautement inflammables. Mais le parcours en formations forestières constitue aussi un facteur très dégradant par son agressivité et les dégâts qu'il cause à  la végétation et au sol. En effet, le pâturage constant produit généralement un tassement du sol, empêchant aussi la réinstallation de la couverture végétale. En effet, Les forêts et matorral procurent aux villageois un ensemble de produits de première importance dans le cadre d'une économie largement orienté vers la subsistance. La plupart des essences forestières donnent du fourrage foliacé dont les feuilles et les glands de Quercus ilex et Quercus suber, nourrissant le bétail. 47
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Depuis quelques dizaines d'années la végétation Maghrébine pastorale et forestière est soumise à  une pression de plus en plus forte de la part des populations usagères et bien des pastoralistes portent un jugement sur la régression de l'état des ressources et la non- reproductivité du modèle de production pastoral et sylvo-pastoral (NACIRI, 1999). En Oranie, le parcours en montagnes fournit des pâturages de bonne qualité ;dés le début de l'été les troupeaux s'y déplacent. Ces ressources fourragères sont liées aux formations de pin d'Alep, de chêne vert, de romarin, de genévrier (BOUAZZA, 1995; BENSAID et ai, 1995). Le parcours constitue un phénomène indissociable de la prise en compte du milieu dans notre zone d'étude et il est la cause de la forte dégradation des terres forestières. -Les forêts résineuses Bien que plus xérophiles et plus claires que les feuillus, qui constitue une source important d'affouragement pour le bétail, elles forment avec leurs matorrals des parcours très fréquentés par le bétail. D'après EL FIAMROUNI (1992) Leur succession altitudinale permet d'individualiser, dans notre région, les types de parcours suivants: . Les parcours à  pin d'Alep: Présent au Maroc et en Libye, le pin d'Alep colonise en Tunisie les versants des massifs montagneux du haut tell et de la dorsale Tunisienne. En Algérie, où il est dominant il présente un faciès littoral, un faciès tellien et un faciès continental. La production pastorale des pinèdes à  pin d'Alep varie en fonction de l'étage' bioclimatique. D'après El HAMROUNI (1978), elle prend en Tunisie centrale les valeurs suivantes (Voir Tableau n°13). I s Les parcours à  thuya et à  genévrier rouge: Espèces thermophiles, le thuya et le genévrier rouge occupent entre autres le> parties chaudes des versants méridionaux où elles forment des matorrals dégradés parcourus toute l'année par de nombreux troupeaux de bovins, d'ovins et surtout de caprins. Pour la Tetraclinaie Marocaine BOULARD (1971) donne une charge de 6,5 caprins/ha et BENABID (1976) estime qu'elle peut atteindre 4 à  5 fois ce chiffre. Pour le même pays, dans la Tetraclinaie d'Amsitten, les études sylvopastorales ont déterminé la charge du bétail à  30 caprins / ha! an. Hormis les jeunes rejets et les semis de Thuya qui sont très appréciés par le bétail, l'arbre adulte n'est appété que rarement (périodes de disette) et ses peuplements offrent un cortège flonstique très riche en espèces pastorales. 48
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La production des Tetraclinaies est estimée à  95 millions d'unités fourragères soit 6.2% de l'apport forestier en fourrage (DREF, 2002). Ce massacre qui a résulté de l'exploitation abusive des Tetraciinaies par le parcours, les incendies et l'exploitation du bois, a été préjudiciable surtout dans le Rif, l'Oriental et le Sud-Ouest du Plateau central. La charge moyenne, dans une région appartenant à  l'étage semi aride ne peut excède I ovin/ha sans risque de perturbation significative (LE HOUEROU, 1969). > Les parcours steppiciues: La plupart des steppes Maghrébines résultent de la dégradation des formations forestières centro-méridionales. Les plus importantes d'entre elles sont les steppes à  alfa, les steppes à  armoise et les steppes salées (Atriplex). Les steppes d'Algérie sont les plus importantes en superficie et occupent près de 30 millions d'ha (EL HAMROUNI, 1992) La steppe Algérienne de l'Est à  l'Ouest est caractérisée par une structure sociale de type tribal ou confédérations ou arch. Il s'agit généralement d'un élevage extensif basé ur une transhumance double (achaba vers le Nord en été et azaba vers le Sud en hiver) mais qui a tendance à  disparaître selon les déclarations des éleveurs. Suite aux écrits des différents auteurs dont DJEBAILI (1984), ZOUBIR (1994), BOUAZZA (1995), BENABADJI (1995), AIDOUD et al. (1995), les conditions d'aridité de la steppe algérienne sont aggravées par la grande variabilité inter-annuelle rendant très aléatoire la production et les disponibilités fourragères. Ln effet, la dégradation des parcours a pris une ampleur durant les deux dernières décennies lié surtout à  l'augmentation du cheptel, à  l'exploitation incontrôlés des ressources végétales steppiques, et aux changements des pratiques d'élevage. Ces caractéristiques ont conduit à  l'accentuation de la dégradation des espèces pérennes tels que le sparte, l'armoise ainsi que l'alfa. Cette dernière espèce, montre d'ans ces plus beaux peuplements, une régression alarmante. Le suivi par plusieurs auteurs de cette espèce, montre clairement le rôle du pâturage dans cette régression (BOUAZZA et ai,: 2004). 4-1-2-Le surpâturage: Le surpâturage, qui est une action qui consiste à  prélever sur une végétation donnée une quantité de fourrage supérieure à  la production annuelle à  cause d'un broutage expessif de la végétation et des jeunes plants forestiers, empêche tout régénération, épuise les ressources disponible, dégrade le parcours et les soumet à  l'érosion. C'est une perturbation qui limite la D.R.E.F: La Division de Recherche et d'Expérimentations Forestières (Maroc). 49
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biomasse végétale et causant sa destruction ou bien son éradication. Sur le revers Sud de la Méditerranée, en dépit des services forestiers, un accroissement - souvent exponentiel des têtes de bétail, a conduit en quelques décennies à  une régression dramatiques et souvent irréversibles du couvert végétal. QUEZEL (2000) a souligné que ce surpâturage quasi-permanent a stoppé les régénérations, transforme beaucoup de forêt en un piqueté d'arbres ébranchés et a profondément modifié le tapis herbacé; associé aux espèces caractéristiques du cortège sylvatique souvent de haute valeur pastoral a succédé une forêt à  tapis ras annuel dans le meilleur des cas, ou une forêt envahit par les espèces non appétées. EL HAMROUNI (1992) relève qu'en Afrique du Nord, le taux de surpâturage varie entre 25 et 50% de leurs possibilités réelles, ce qui se traduit très fréquemment par la - réduction voire la disparition des bonnes pastorales et la dénudation de plus en plus croissante du sol, prédelle à  une désertification progressive. Ainsi, sous l'action d'un surpâturage séculaire les parcours se dégradent inexorablement. Le phénomène de surpâturage est particulièrement spectaculaire autour des centres de - sédentarisation et des points d'eau LE HOUEROU (1969). Les ressources pastorales en Algérie du Nord ont été évaluées dans une étude réalisée dans les monts de Béni Chougrane (FAO/FIDA, 1993): • forêts: 150 UF/ha • parcours: 100 UF/ha • pailles et chaumes de céréales: 320 UF/ha • jachères: 250 UF/ha • cultures fourragères: 1065 UF/ha s terres improductives: 50 UF/ha. Cependant, la région de Tlemcen n'échappe pas au fléau du surpâturage. Effectivement pour 63 404 ha de surface versée au pâturage et au pacage, nous avons 430 000 têtes d'ovins, 26 700 têtes de bovins et 29 300 têtes de caprins conduisant ainsi à  une surcharge pastorale (source D.S.A., 2005). Cela se traduit selon LE HOUEROU (1971), par une réduction du couvert végétale imposé par piétinement de l'animal. Il s'agit aussi d'un aspect important qui est l'appétence des espèces broutés. D'après EL HAMROUNI (1978) FAO: Organisation des Nations Unies pour l'Agriculture et l'Alimentation. FIDA : Fonds International du Développement Agricole.
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Les efforts de reboisement ont été intensifiés en Algérie, en particulier au niveau du barrage vert. Le « Barrage vert » est un projet de reboisement, visant à  lutter contre le phénomène de désertification. Les travaux du projet n'étaient lancés qu'au début des années 70, exactement en 1974. Le projet qui relie les frontières algériennes occidentales aux frontières orientales entre les isohyètes 200 et 300mm, avec une distance de 1500 Km sur une largeur moyenne de 20 Km, s'étale sur une superficie de 3 millions d'hectares. Dans le «Barrage vert», il existe deux catégories de végétations: - La végétation forestière: le pin d'Alep (Pinus halepensis), le chêne vert (Quercus iiex), le pistachier de l'Atlas (Pistacia atiantica), le jujubier sauvage (Ziziphus lotus). - La végétation pastorale: composée généralement d'Alfa dont ses feuilles sont exploitées pour la fabrication du papier. La couverture végétale reflète par son état, les caractéristiques du climat où elle se trouve, et d'un degré moindre celles du sol. Au début, le «Barrage vert» était considéré comme étant une ceinture verte contre l'avancée du désert. Jusqu'ici, 100 mille hectares de reboisement qui avaient été concrétisés se composent principalement de Pin d'Alep (BELAAZ, 2003). Peu de bilan a été entrepris depuis son lancement en 1972. Toutefois, différentes sources indiquent un taux de réussite assez faible 36% pour la période 1972-1990 et une infestation généralisée par la chenille processionnaire (KHELIFI ,2002) Les premières études d'aménagement ont été réalisées à  partir de 1972. La priorité a été donnée aux forêts de pin d'Alep pour l'approvisionnement des industries de bois. Le choix posé sur cette espèce s'explique par le fait que le Pin d'Alep prospère facilement dans cette région. Mais, durant ces dernières années, le reboisement avait changé d'ampleur, en utilisant des espèces variées, dans l'espoir d'acquérir plusieurs objectifs, notamment, la protection et la production de bois et de fourrage (BELAAZ, 2003). pans notre région, les efforts de l'administration des forêts pour la reconstitution du patrimoine forestier ont surtout portés sur le reboisement en eucalyptus sp., peupliers et surtout les conifères (pin d'Alep, cyprés) et plus récemment par le pin pignon et le pin maritime sur le littoral (Sidna Youchaa, Ghazaouet) et cela sur des surfaces bien limitées et dont un but de fixer les dunes maritimes. Le choix de ces espèces n'est pas fortuit mais lié à  la croissance rapide de ces espèces et leur plasticité à  l'égard du climat ainsi que leur adaptations aux sols pauvres. 55
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Bien que ces essences sont intéressantes du point de vue économique, ils présettent de nombreux inconvénients sur le plan pyrologique et écologique. Outre leur sensibilité à la chenille, ces essences restent vulnérable au feu, ont tendance à  acidifier le sol pour les pinèdes et épuisé les nappes phréatiques, qui restent un élément principal de survie des populations riveraines, pour les Eucalyptus. Mais reste la plus grave inconvénient des reboisements réalisés à  ce jour est la monoculture. 4-2-2 La régénération naturelle: un moyen de préservation des forêts: Les forêts Algériennes entre autre celles du «barrage vert», sont dans un état de vieillissement avancé (environ 60% de la surface) avec une régénération préexistante pratiquement nulle. Aucune solution n'est encore mise au point pour renouveler ces forêts dont le vieillissement est mis en évidence depuis 25 ans. Un inventaire forestier national, réalisé entre 1978 et 1984 sur l'ensemble du territoire Nord, a servi de base à  l'élaboration d'un plan national de développement forestier à i long terme. Ce plan définit les objectifs généraux d'affectation des terres:prévoit les objectifs en matière d'études et des travaux d'aménagement des forêts, propose des règles de gestion à  appliquer dans les différents types de peuplements (A.N.F., 1994). Mais cela ne suffira pas pour ce qui de l'aspect purement technique, il faut aussi relever le tracé territorial permettant de mieux circonscrire et de mieux appréhender les interventions sylvicoles. Cependant, le lancement d'un programme concernant la connaissance, la réhabilitation et le développement des ressources forestières dans les zones semi-arides, notamment celles du «barrage vert», paraissent plus nécessaires que jamais. En effet, l'analyse et le diagnostic de la situation actuelle en matière de ressources forestières et d'équilibres naturels ; par exemple, la régénération naturelle du pin d'Alep dans le «barrage vert» constitue une nécessité impérieuse. Les difficultés de régénération des essences naturelles et les problèmes pastoraux constituent deux importantes contraintes dans l'application des aménagements. Enfin, on peut dire que les risques élevés de gestion forestière sont dus principalement à  la pression sociale et à  la difficulté de régénérer les forêts. 56
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4-3 Incendie: Il est difficile de connaître avec certitude depuis quelle époque le feu exerce son influence sur la Terre. Cependant, les feux de forêts ne sont pas spécifiques à  notre époque moderne. De nombreux récits anciens témoignent des ravages d'incendies catastrophes provoquées par la main de l'homme. Le feu a pu survenir dès qu'une végétation terrestre a existé (MARRIS 1958 ; JONES et CHALONER 1991). Au début le feu était un agent naturel qui apparaissait plus ou moins régulièrement dans le cycle naturel de la dynamique des écosystèmes. Sa venue entretenait le rajeunissement de certains peuplements végétaux et créait une mosaïque de communautés; l'apparition de l'Homme sur la scène a perturbé cet équilibre de la nature y substituant une situation artificielle et bouleversant tout l'ordre originel. 4-3-1 Comportement du feu: Pour étudier le comportement d'un feu, il faut comprendre sa dynamique depùis son éclosion jusqu'à son extinction (ROBERTSON, 1979). Un feu de forêt s'explique essentiellement par la présence, dans le milieu, d'air en abondance et de combustibles particulièrement vulnérables; et une source de chaleur produisant l'inflammation et la combustion. Ces trois éléments sont: - Le combustible: est représenté par tous les éléments qui constitue la forêt, à  partir de l'horizon humifère jusqu'à la cime de l'arbre, - Le comburant: l'oxygène est un comburant universel. Pour que des flammes se produisent, il faut que l'indice d'oxygène qui est le pourcentage de ce dernier restant dans l'air soit supérieur à  15.7% (CEMAGREF, 1989). - La chaleur: est la température à  partir de laquelle les combustibles prennent feu' température est appelée «point d'inflammation ». elle est située entre 400 et 425°C (REBAI, 1983). 57
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Ces trois éléments constituent le triangle de feu. 4A 1 e ~ CHPtLflR Figure n° 7 : Triangle du feu (BRANKA, 2001). 4-3-2 La propagation des incendies: > Le mécanisme de propagation: La propagation d'un feu se décompose en quatre étapes : combustion du matériel végétal avec émission de chaleur, transfert de la chaleur émise vers le combustible en avant du front de flammes, absorption de la chaleur par le végétal en avant du front de flammes, inflammation. Le transport de la chaleur émise par la combustion est assuré par trois processus: - La conduction: correspondant à  la transmission de proche en proche de l'énergie à  l'intérieur du matériau, elle ne contribue que très faiblement au transfert de chaleur, c'est une propagation lente du feu à  travers les combustibles; cette lenteur est due aux matériaux forestiers qui sont très mauvais conducteurs. - Le rayonnement thermique: mode de propagation de l'énergie sous forme d'ondes infrarouges. C'est le mode principal de propagation des incendies de forêt. La éhaleur transmise par radiation commence toujours par dessécher les combustibles avant de les enflammer. En pratique le rayonnement est extrêmement intense à  proximité immédiate du feu. A une distance «d» de la flamme reçoit quatre (4) fois plus d'énergie qu'un autre situé ' à  une distance « 2 » (AMANDIER, 1974). - La convection: liée aux mouvements d'air chaud, dont l'importance augmente avec le vent et la pente. Ces mouvements provoque le réchauffement et le dessèchement de la 58
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végétation et peuvent, en outre, contribuer au transport de particules incandescentes en avant du front de flammes. Ce processus est à  l'origine du déclenchement de foyers secondaires. Ces trois formes du transfert de l'énergie calorifique coexistent, interfèrent ou agissent les unes sur les autres ou conjointement. Figure n°8 : Le mécanisme de propagation de feu (ECA. 2000). Le processus de combustion Dans le processus de combustion, TRABAUD (1976), définit trois phases: Le préchauffage, pendant lequel l'eau s'évapore sous l'influence de la chaleur intensive. Le combustible commence alors à  dégager des gaz volatiles très inflammables de type hydrocarbures (MARECHAL, 1984). La combustion des gaz: là, on parle de pyrolyse, action qui commence à  parti d'une température avoisinant les 2000 C. Il y a toujours dégagement de gaz volatiles. Le bois lui, ne s'enflamme que jusqu'à atteindre la température de 4500 C. La combustion du charbon est la dernière étape dans laquelle se consument les résidus du charbon de bois brûlé pendant la pyrolyse jusqu'à ce qu'ils deviennent cendres. 4-3-3 Types de feu: Dans le lexique de la pyrologie forestière on rencontre généralement parler d'un petit ou d'un grand incendie. Cette classification est établit selon la puissance du feu (ANDERSON et al, 1965 et WAGNER et al, 1983) ou selon la superficie détruite par le feu (classification française). 59
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Les feux sont habituellement classés en trois catégories en fonction des conditions climatiques (force du vent) et des caractéristiques de la végétation (BRANKA, 2001). - Les feux de sol : qui consument la matière organique constituant la litière et l'humus relativement rares sous nos climats, leur vitesse de propagation est faible. - Les feux de surface: qui brûlent les strates basses de la végétation. Ils se propagent en général par rayonnement et affectent les garrigues ou les landes, TRABAIJD (1970) considère un feu de garrigues très proche de sol comme un feu de:surface. - Les feux de cimes: indépendants ou dépendants des feux de surface; comme leurs noms l'indiquent sont des feux localisés dans les houppiers des arbres; ils libèrent en général de grandes quantités d'énergie et ont une vitesse de propagation très élevée. Ce sont les ligneux hauts qui assurent la propagation "verticale" en direction des cimes. En fait, ces différents types de feu peuvent se combiner ou se produire simultanément. Un feu de surface peut, par exemple, se transformer en feu de cime et inversement. 4-3-4-Les facteurs influençant Je comportement du feu: -Le relief: La pente modifie l'inclinaison relative des flammes par rapport au sol et favorise, lors d'une propagation ascendante, l'efficacité des transferts thermiques par rayonnement et convection. Les feux ascendants brûlent donc plus rapidement sur les pentes fortes. En revanche, un feu descendant voit sa vitesse considérablement ralentie (BRANKA, 2001:). Ainsi elle constitue un facteur déterminant pour la vitesse de propagation« des feux de forêts sur les versants. Cependant une forte pente pourra contribuer soit à  accélérer soit à  ralentir la propagation d'un feu selon que l'orientation coïncide ou non avec la direction de propagation. e -1 ' 4)) ' Li ç4' w4>. Figure n°9a: Les pentes montantes Figure n°9b : Les pentes descendantes (Source : ministère de l'aménagement du territoire et de l'environnement; France).
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-L'exposition L'exposition au soleil nous renseigne sur la répartition, possible, des végétaux. Elle agit sur l'humidité des végétaux et leurs inflammabilité et combustibilité d'une manière indirecte. -L'Altitude L'altitude prend de l'importance quand se trouve dans une zone montagneuse. La connaissance du relief nous renseigne sur le comportement du feu et, de ce fait, permet le choix efficace de la méthode de lutte contre l'incendie. L'extension du feu est en fonction de sa position sur la montagne ou le versant et de la configuration topographique susceptible d'augmenter ou de freiner sa propagation. -Le vent: Les caractéristiques du vent (vitesse et direction moyennes et turbulence) ont un rôle prépondérant dans le mode de propagation du feu, ainsi que dans l'énergie dégagée par le front de flamme. Il agit à  plusieurs niveaux: Accélérer la vitesse des flammes en renouvelant l'oxygène de l'air et en réduisant l'angle entre les flammes et la végétation au sol. Arracher des brandons enflammés ou incandescents (écorce, cône...) de leur support et à  les transporter en avant du front de flamme (saute de feu). Il dessèche le sol et les végétaux, • II est imprévisible, car sa vitesse et sa direction varient en fonction du relief, u Il masque les contours du foyer en rabattant la fumée, • Il pousse le feu vers une nouvelle source de combustible (l'allumage des feu secondaires dans les zones qui n'ont pas encore été touchés par le feu) appelé par CESTI (1990) et VIEGAS (1992) "le Spotting". La vitesse de propagation d'un incendie est étroitement corrélée à  la vitesse du vent. Celle-ci conditionne donc l'ampleur de l'incendie. La vitesse maximale enregistrée pour un feu varie entre lcmls et 167cmIs (TRABAUD, 1979). La direction du vent joue également un rôle important; elle conditionne la forme finale du feu par rapport au point d'éclosion. Combinée à  l'exposition du relief, elle détermine également les zones exposées au vent, sur lesquels le feu sera « montant » et les zones abritées du vent ,feu « descendant ». Pour les espèces anémochores (comme le pin d'Alep), la distance de dissémination des graines après incendie est sous l'influence des vents dominants qui favorisent la propagation des semences dans la direction opposée à  leur point d'origine (TRABATJD, 1989). Les 61
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possibilités d'envahissement des zones brûlées dépendent donc de la direction principale des vents. - -Le combustible: Les principaux critères qui interviennent dans l'apparition d'un feu dans un espace végétal, sont la structure spatiale du combustible (recouvrement horizontal et stratification vertical) et la nature des espèces dominantes qui caractérisent les formations en raison de - leur importance constitutive sur l'inflammabilité et la combustibilité des peuplements intrinsèques (TRABAUD, 1980). Le développement d'un feu de forêt est conditionné aussi par le combustible en fonction de sa grosseur, de sa composition chimique, de sa densité et de sa disposition. Tous ces caractères ainsi que leurs interactions avec le feu et avec les autres facteurs du milieu doivent àªtre nécessairement connus pour comprendre le comportement de feu (ANDERSON et al, 1965 ; FOSBERG, 1971). Les espèces qui constituent les écosystèmes forestiers s'enflamment par ordre de combustibilité: les résineux et les feuillus. La taille du combustible joue aussi un rôle important dans l'inflammabilité et la combustibilité. D'une façon générale, les combustibles les plus fins ont tendance à  s'enflammer rapidement, par contre les combustibles de diamètre important ne s'enflamment - pas rapidement. L'inflammabilité et la combustibilité, deux notions essentiels pour une connaissance parfaite du mécanisme de propagation des incendies. Ces deux paramètres sont utilisés pour une meilleure prévision des risques d'incendies. •. Inflammabilité DELABRAZE et VALETTE (1974) puis TRABAUD (1976), définissent l'inflammabilité des essences naturelles comme étant la facilité avec laquelle un végétal s'enflamme après une exposition à  un rayonnement calorifique constant. Ceci a fais l'objet d'étude de FORGEARD en 1987. De son côté, METRO (1975), définit l'inflammabilité comme étant la facilité et la rapidité avec laquelle les combustibles s'enflamment et brûlent indépendamment de leur qualité. Pour TRABAUD (1976), l'inflammabilité représente la faculté que possède un végétal à  s'enflammer une fois qu'il est soumis à  une source calorifique. 62
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La liste suivante exprime l'inflammabilité de certains arbres ou arbustes du Bassin méditerranéen: (D'après l'institut national de recherche agronomique. Laboratoire du feu. Madrid, 1998): Espèces très inflammables toute l'année Calluna vulgaris Erica arborea (bruyère arboreicente) Erica australis (bruyère) Erica herbacea (bruyère) Erica scoparia (bruyère) i'hillyrea angustfolia (fière) Pinus halepensis (pin d'Alep) Quercus ilex (chêne vert) Thymus vulgaris (thym ordinaire) » Espèces très inflammables seulement en été Anthyllis cytisoides Cistus ladan4ferus (ciste ladanifère) Genistafalcata (genêt) Pinuspinaster (pin maritime) Quercus suber (chêne-liège) Rosmarinus officinalis (romarin) Rubus idaeus (framboisier) Stipa tenacissima (alfa) Ulexparvflorus (ajonc épineux) Espèces modérément ou peu inflammables Arbutus unedo (arbousier commun) Cistus albidus (ciste blanc) Cistus salvfolius (ciste à  feuilles de sauge) Erica multflora (bruyère) Juniperus oxycedrus (genévrier) Olea europea (olivier sauvage) Quercus coccifera (chêne Kermes) Le degré d'inflammabilité peut changer chez certaines espèces avec les saisons (la saison estivale représente généralement une période à  grand risque). DELABRAZE (1985), a classé les différentes espèces arbustives et arborescentes selon leurs degrés de sensibilité au feu. Ainsi, il a déterminé les espèces qui présentent un risque d'inflammabilité très élevé et pendant toute l'année comme Thymus vulgaris, Rosmàrinus officinalis, Ulex parvflorus; d'autres comme les cistes sont inflammables uniquement au moment de la maturité des fruits. Il a déterminé aussi, des espèces qui présentent un 'risque beaucoup plus réduit mais qui restent quand même classées dangereuses comme Arbutus unedo et Phillyrea media. •• Combustibilité Il en est de même pour la combustibilité qui est, elle aussi une notion assez difficile à  cerner et fait l'objet de plusieurs écrits. Pour TRABAUD (1976), la combustibilité est la manière avec laquelle brûlent les végétaux une fois qu'ils sont enflammés. 63
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DELABRAZE et VALETTE (1974), soulignent que la combustibilité doit préciser la plus ou moins grande facilité avec laquelle un végétal brûle en dégageant une énergie suffisante pour se consumer ou entraîner l'inflammation des végétaux voisins. Il y a aussi ce qu'on appelle l'indice de combustibilité (BELGHERBI, 2002): Sur une échelle de 1 à  8, cet indice montre la différence qu'il y a entre les espèces concernant leur degré de combustibilité. La connaissance du degré de combustibilité des espèces est très importante en vue de classer les peuplements par ordre d'inflammabilité (TRABAUD, 1973). La végétation est caractérisée par sa combustibilité en libérant des quantités de chaleur plus ou moins importantes. La combustibilité est corrélée à  la quantité de biqmasse combustible et à  sa composition. Elle permet d'évaluer la part du risque liée à  la puissance atteinte par le feu. Elle peut àªtre calculée approximativement en multipliant la biomasse végétale combustible par son pouvoir calorifique. Espèce Indice de combustibilité Quercus ilex (chêne vert) 7 Quercus coccifera (chêne kermes) 8 Cupressus sempervirens (cyprès) 6 Pinus halepensis (pin d'Alep) 8 Pinus maritima (pin maritime) 7 Pinus sylvestris (pin sylvestre) 7 Ulex parviflorus (ajonc épineux) 8 Enca arborea (bruyère arborescente) 8 Cistus albidus (ciste blanc) 6 Cistus salvifolius (ciste à  feuilles de sauge) 3 Juniperus oxycedrus (genévrier oxycèdre) 7 Lavandula stoechas (lavande) 5 Pistacia lentiscus (lentisque) 4 Rosmarinus officinalis (romarin) 5 Thymus vulgaris (thym) 4 Inula viscosa I La notion de pyrophyte est aussi ambiguë que celle de la combustibilité et de l'inflammabilité. 64
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La végétation méditerranéenne est riche en espèces dites pyrophytes .ce mot crée par LORDAT (1958) désigne les plantes dont la propagation, la multiplication et ou reproduction est stimulées par le feu ou celles qui résistent au feu par différents mécanismes. Ces derniers vont jouer un rôle physionomique et structurant dans la constitution de certains matorrals pyrogènes (BOURBOUZE, 1990). CARPENTER, (1956) définit une pyrophyte comme étant «tout arbre ayant une écorce épaisse résistante au feu, échappant ainsi aux dommages causés par les feux de forêts ». Pour Gray (1967) c'est « une plante ayant une écorce résistante aux feux de forêts ». Il y a des végétaux qui résistent plus ou moins longtemps à  la flamme; il y en a même dont la multiplication ou la reproduction se trouve stimulée par le feu: ce sont des pyrophytes (KUFINHOLTZ, 1958). Cet auteur considère certaines espèces comme « aimant le feu ». Une pyrophyte devrait àªtre à  la fois une plante qui résiste au feu et qui est favorisé par le feu (TRABAUD, 1970). D'après LORDAT (1958) et TRABAUD (1970) trois grands types peuvént àªtre distingués: • Les pyrophytes passifs : Ce sont es plantes qui résistent au hautes températures grâce à  des mécanismes telles que: présence d'une écorce épaisse (Quercus suber), faible inflammabilité (Tamarix, Atriplex), la dureté du bois (Buxus, chêne zeen), ou enfin la présence d'organes souterrains des régénération (Rhizome, tubercules... etc). • Les pyrophytes actifs : dans ce rang, il est à  distingué deux types de plantes: A) les plantes dont la croissance végétative à  partir des bourgeons indemnes est stimulés par le passage de feu tels que : Quercus coccfera, Tetraclinis articulata , Juniperus phoenicea , Arbutus unedo, Phillyrea media, Erica arborea et Erica multflora. Les loupes de Tetraclinis articulata et d'Erica arborea sont peut àªtre le résultat d'une sélection par le feu donc une adaptation sélective pour la survie de l'espèce (LE HOUEROU, 1980). B) Les plantes dont la propagation des graines est stimulé par le feu: c'est le cas des cistes et des pins en particulier le pin d'Alep dont les cônes éclatent et projettent à  distance les graines leur évitant ainsi d'être détruites. 65
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•• La structure et la composition de la v&étation: La disposition du combustible tant sur le plan horizontal que sur le plan vertical influe sur le feu. La structure de la forêt est le résultat, à  la fois de sa dynamique naturelle et de l'action de l'homme. Elle peut àªtre décrite à  partir des taux de recouvrement des différentes strates de hauteur. Il est important de noter les continuités ou discontinuités, entre les strates verticales qui conditionnent le type de feu et par conséquent sa vitesse, sa puissance et son intensité. Dans le cas où le combustible est distribué de façon homogènes et continue, le feu se propage facilement par contre si le combustible est distribué de façon hétérogène et discontinue, le feu se propage difficilement (TRABAUD, 1974). Les coupures dans la continuité horizontale de la végétation peuvent ralentir le feu et permettre aux moyens de lutte de se positionner pour préparer une attaque du front de feu. Il est tout aussi important de prendre selon BLAIS (1974), l'explication du phénomène «feu» se trouve dans la nature même des groupements végétaux. Pour cela, nous nous sommes basés essentiellement sur la composition floristique des stations étudiées, afin de tenter de comprendre les mécanismes de déclenchement des incendies dans la zone d'étùde. ABBAS et al (1985); ABBAS (1986), ce sont mis d'accent sur le point suivant: les formations pré- forestières à  sclérophylles où se développent des espèces à  stratégie « r» dites expansionnistes comme les Lamiacées, les Cistes et les Résineux comme le pin, forment des zones sensibles au feu. Ceci est dû à  la composition chimique de ces espèces (résines et gommes facilement inflammables). En général, les incendies sont accélérés par l'étendue des espèces épineuses et xérophytes dans les structures où dominent les arbustes à  fort système racinaire et où les espèces régénèrent facilement par graines et par rejet de souches comme par exemple Qùercus ilex, Erica arborea et Arbutw unedo (TRABAUD, 1973). Inflammables et riches en combustibles, les pinèdes donnent plus facilement naissance à  un incendie qu'une forêt de feuillus. Les litières d'aiguilles de pins s'enflamment très vite (COLIN et ai, 2002). Teneur en eau Autre notion importante, c'est la teneur en eau des combustibles, facteur exerçant une action très importante sur la sensibilité des espèces végétales (TRABAUD, 1979). Nombreux sont les auteurs qui considèrent la teneur en eau comme étant le facteur essentiel de l'inflammabilité et de l'apparition du feu, nous citons: POMPE et VINES (1966); VALETTE (1990a et 1990b) ; BERNARD et al (l 994) ; TRABAUD (1976), *
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CARAMELLE et al (1978) ; FORGEARD (1987). Il semble que les teneurs en eau faibles ont un rôle important dans la propagation du feu. En effet, les espèces dont la teneur en eau est importante constituent en quelque sorte une entrave pour le feu dont l'énergie qui se trouve sous forme de chaleur sera utilisée pour l'élimination de l'humidité. La teneur en eau du combustible généralement lié à  la sécheresse et la composition structurale et texturale du sol. > Le temps La propagation et l'intensité des incendies des forêts varie en fonction du temps de la journée et en fonction de la saison. - Le moment de la journée Un incendie peut àªtre déclaré à  n'importe quels moments de la journée ; seulement il est à  noter qu'au sein d'une même journée, des moments sont propices au déclenchement et au développement des incendies par rapport à  d'autres moments. Le cycle journalier est constitué de quatre périodes pendant lesquelles l'incendie peut augmenter ou diminuer d'intensité (TRABAUD, 1979): • Intensité croissante (8 à  13h) : le vent se lève, l'humidité relative diminue, la température de d'air croît et la lutte devient de plus en plus difficile. • Intensité maximale (13 à  18h) : l'air est sec, les combustibles sont secs, la température est élevée, le vent est fort et le soleil avec la chaleur n'est pas favorable aux forces engagées dans la lutte contre le feu qui brûle intensément et rapidement. • Intensité décroissante (18 à  4h) : le vent ralentit, l'air se rafraîchit, l'humidité relative augmente ; au cours de cette période, les combustions absorbent l'humidité de l'atmosphère et les conditions sont favorables à  la lutte. • Intensité minimale (4 à  8h) : le développement de l'incendie est très faibles. l'intensité du feu reste faible jusqu'à peu après l'aube. C'est pendant cette période et celle précédente que le travail de lutte peut àªtre le plus efficaces et que les efforts demandés sont les moindres. Peu après l'aube, ou entre 6 et 7h, le feu commence à  regagner en force. Ce cycle journalier peut varier d'un pays à  un autre ; et delà un suivi rigoureux et une étude détailler de propagation et de l'intensité de feu chronométrie doit àªtre l'une des priorités et ce dans un souci d'une intervention efficace du forestier lutteur contre les incendies des forêts. 67
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- Cycle saisonnier de brûlage. En général, la saison de protection contre les incendies de forêts se situer entre juin et octobre. En début de saison l'intensité du feu n'est pas grande car le taux d'humidité est plus ou moins important. Plus qu'on avance en saison, les températures augmentent, l'humidité diminue et le feu commence à  àªtre très fort et très intense. A la fin de l'été lorsque les journées d'ensoleillement plus courtes et que les températures baissent, on assiste au processus inverse. Toutefois la sécheresse qui sévit ces dernières années peut prolonger le cycle saisonnier de brûlage. La plupart des incendies éclatent en été. Mais dans les pays du bassin méditerranéen le risque de feu est permanent, les incendies peuvent survenir à  n'importe quelle époque de l'année. (TRABAUD, 1989). 4-3-5 Causes et conséquences des incendies: Une caractéristique commune à  l'ensemble du bassin méditerranéen est le taux élevé de feux des causes inconnues (ALEXANDRIAN et al, 1999). Les causes des incendies de forêts sont classées en deux grandes catégories: •• Les causes naturelles: Elles sont essentiellement représentées par la foudre, réel danger en région Boréale, il n'a qu'aucune importance minime et ne constitue pas un danger en premier lieu dans le bassin méditerranéen. Mais aussi les éruptions volcaniques ont pu déclencher des incendies au cours des à¨res géologiques. Le bassin méditerranéen se caractérise par la prévalence de feux provoqués par l'homme. Les causes naturelles ne représentent qu'un faible pourcentage (de I à  5 pour cent en fonction des pays), probablement à  cause de l'absence de phénomènes climatiques comme les tempêtes sèches (ALEXANDRIAN et ai, 1999). Les causes humaines: Une des causes majeures des incendies au Maghreb c'est les «feux pastoraux» BENABID (1985). Le déclenchement des incendies peut àªtre dû à  plusieurs raisons ; A]VIOURIC (1985), a mentionné que l'augmentation de la fréquence des feux est due essentiellement à  l'urbanisation des forêts, à  la pénétration par des routes de la plupart des massifs forestiers et surtout à  la vulnérabilité et la fragilité des forêts par rapport aux feux pendant la saison M.
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estivale à  cause des chaleurs excessives notamment en Méditerranée. Néanmoins, une notion est loin d'être négligeable ; c'est celle de la pyromanie. Dans la région méditerranéenne, un grand nombre de forêt sont le fait d'interventions humaines intentionnelles (MOL et al, 1997) Les feux sont donc principalement d'origine humaine. On les regroupe, d'après plusieurs auteurs, en quatre grandes classes. Pour la région méditerranéenne les causes sont les suivantes: • les causes accidentelles provoquées par une rupture de ligne électrique, par un dépôt d'ordures, une voie de chemin de fer ou autres représentent 15% des éclosions. • La malveillance, généralement plus pour des questions d'intérêt que de pyromanie, est responsable de 17% des éclosions. • Les causes liées à  des actes d'imprudence occasionnés par des professionnels au cours de leurs travaux respectifs (travaux agricoles ou forestiers, écobuages, brûlages) représentent plus e 1/3 des éclosions. • L'imprudence des particuliers avec 17% des éclosions ; allant du simple mégot jeté d'une voiture à  la grillade « sauvage »entre amis, les occasion de dérapages sont malheureusement très nombreuses. Parmi les origines connues, ce sont les causes involontaires (négligence ou accident) qui sont les plus fréquentes dans l'ensemble des pays (CANAKCIOGLU, 1986). On estime également qu'une nombre important d'incendie dus aux fortes chaleurs, alors qu'ils sont une réalité provoquée par des comportements négatifs de l'homme. Dans la région de Tlemcen, comme partout ailleurs en Algérie, la non poursuite des auteurs des incendies, l'insuffisance des enquêtes voire l'absence, la totalité des foyers d'incendies ont été déclarées « foyers d'incendies pour causes inconnues », 4-3-6- Conséquences des incendies de forêts: Une fois le feu a pris naissance, il va y voir toute une série de conséquences. Même si le feu est un facteur écologique naturel des différents écosystèmes sensibles, cela ne l'empêche pas de provoquer de véritables drames. En premier lieu, il en ressort nettement que le feu constitue un facteur écologique majeur, agissant à  plusieurs niveaux d'organisation des écosystèmes et de manière universelle, même s'il semble àªtre une préoccupation encore plus importante dans les régions méditerranéennes. Me
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En effet, dans un premier temps, le feu peut àªtre considéré comme un facteur, d'ouverture du milieu ou de renouvellement des écosystèmes, se traduisant au niveau de la végétation par une augmentation du nombre des espèces et une complexification structurale (BRANKA, 2001). Cependant, il y a des situations où les incendies posent des problèmes écologiques, notamment lorsqu'ils deviennent répétitifs, avec un temps de révolution inférieurs à  10-12 ans (THIERRY, 2000). Dans ce cas de figure, l'altération de la couverture végétale s'accompagne d'une perte de sol. La succession de ces événements peut conduire à  des faciès apparemment dégradés, avec d'important affleurement rocheux. Cette situation constitue un palier dans la dynamique générale de la végétation, mais elle ne présente en aucun cas un caractère irréversible. •• Actions sur la végétation Divers travaux ont été réalisés sur la dynamique de la végétation après incendie,: on cite BAIRD (1958) ; CREMER et ai (1965) ; GuI (1977); TRABAUD (1980) ; DAVID et al (1994); et bien d'autres cités par FORGEARD et al (l 998) ; POMPE et al (1966); TRABAUD (1976); VALETTE (1990), BERNARD et al (1994). Certains scientifiques attestent que le feu maintient le paysage méditerranéen en l'état. Ils considèrent d'ailleurs que, sans incendies, la région méditerranéenne serait recouverte par une formation forestière fermée pauvre en espèces. Les résultats des recherches les plus récentes montrent qu'il n'y a aucune profonde modification des communautés actuellement en place: celles-ci, après le passage des incendies, tendent vers une structure et une composition spécifique identiques à  celles d'origine. Effectivement, les incendies à  faible fréquence ont d'une part l'avantage d'ouvrir les milieux et de générer une richesse floristique fugace et d'autre part ; de créer une certaine diversité paysagère. A travers l'abondante littérature sur les incendies, nous pouvons dégager quelques caractères généraux. Associé à  l'action du climat et aux formes topographiques, les incendies ont contribué à  créer, mais pas toujours de façon prépondérante, les types de végétation qui croît autour de la Méditerranée. Les régimes d'incendie (intensité et répétition des feux) jouent un rôle essentiel dans la diversité, la dynamique et la stabilité des écosystèmes méditerranéens. 70
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THOMAS (2005) a étudiée l'impact des feux sur le développement relatif des espèces, la démographie et la structure spatiale des formations végétales. Ces données permettent d'estimer leur inflammabilité et leur combustibilité. En effet, Cette étude a montré que les feux passés conditionnent l'inflammabilité et la combustibilité des formations végétales au stade actuel, mais aussi à  l'échelle de quelques décennies. Ils contrôlent en partie la démographie et le développement des espèces végétales en interaction après incendie. Lorsqu'il y a répétition du feu, la végétation est contrainte de rester au même stade ou à  régresser et ne peut donc évoluer vers les forêts potentielles. L'exemple (Figure n° 6) représenté par la séquence évolutive de la série du pin d'Alep dans l'étage semi aride influencé par le feu montre clairement l'impact des incendie répétées sur la végétation (LE HOUEROU, 1980). Après incendie d'un boisement de pin d'Alep sur sol limoneux, des plantes herbacées annuelles, des cistes se développent abondamment au printemps qui suit le sinistre, cette concurrence empêche les jeunes semis souvent nombreux (BRANKA, 2001). Cette régression de la couverture végétale, tant en volume qu'en qualité, s'accompagne d'une sensibilité accrue aux facteurs d'agression de toutes natures (insectes, champignons) (CARLE, 1974). Les zones où il y a fréquemment des feux sont peuplées par des cortèges dominés par des espèces pyrophytes. Ces espèces ont dû acquérir après une longue évolution, cette faculté d'attirer et d'attiser le feu. Ceci peut expliquer la présence de molécules d'alcool dans la résine du pin d'Alep par exemple. Après feu, ces espèces cicatrisent assez rapidement pour retrouver leur état initial (ce processus peut prendre plusieurs années). Cependant, quand-il n'est pas très fréquent, le feu représente un élément indispensable pour le rajeunissement de certaines forêts (les pinèdes et les chênaies par exemple). Les essences résistent au feu de deux façons: passivement, grâce aux couches épaisses qui protègent le cambium (chêne-liège) ou à  la présence de bourgeons dormants, qui reconstituent la partie aérienne détruite par le feu (pratiquement tous les feuillus et beaucoup d'espèces composant le maquis); et activement, grâce à  des ensemencements intenses après le feu, qui permettent de remplacer les arbres détruits (pins, eucalyptus, cistes). La rapidité de régénération active ou passive n'est toutefois pas identique pour toutes les essences. Des études menées par plusieurs chercheurs sur la végétation des forêts' méditerranéennes et leurs comportements vis-à-vis l'incendie ont aboutit à  étblir la classification suivante: 71
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• Des végétaux de stratégie démographique de type « K» : ce sont les constituants principales des forêts et matorrals dont la dynamique suit le modèle de résistance; citons: le chêne vert, le chêne liège, le chêne kermès, Rhamnus, pistachier et quelques formations de conifères tel que le thuya. • Des essences forestières à  faible sélection biologique dont l'âge à  la fertilité est le plus élevé et une sélection écologique réduite. Ce sont les constituants des systèmes forestiers qui suivent le modèle de stabilisation. On note parmi les feuillus (Quercus' faginea, Quercus afares,..) et parmi les résineux (4bies numidica, ... ). Des végétaux de stratégie démographique de type « R» : ce sont les constituants principaux des systèmes forestiers qui suivent le modèle expansionniste. A ce niveau, on rencontre le pin d'Alep, le pin maritime, le pin pignon., le cèdre, etc... Ce sont des systèmes « dynamiquement robustes » (ALEXANDRIAN 1997). L'exemple type des espèces expansionnistes est le pin d'Alep pour lequel, l'incendie libère de nombreux sites de régénérations possibles, compte tenu de la présence quasi générale à  proximité des zones brûlées de porte-graines et compte tenu aussi des avantages à  la dissémination à  partir de peuplements eux-mêmes très hétérogènes dans leur structure et leur architecture. (TRABAUD, 1980; LEPART et ai, 1983). Par ailleurs, le feu est un élément parfois nécessaire à  la régénération de certaines espèces. En effet, le fait de soumettre leurs graines à  de fortes températures, permet de lever leur dormance et de déclencher leur germination ; c'est le cas pour les cistes et certains pins (SERGE, 2001). Mais une très grande fréquence peut venir contrarier gravement toute régénération et entraîne même la disparition de ces espèces dites « pyrophytes ». Pour cela, il faut qu'une certaine fréquence soit respectée si non le feu devient dévastateur et non pas un facteur favorisant l'équilibre. Pour donner un exemple; la fréquence pour une pinède de pin d'Alep ne doit pas dépasser un incendie tous les quinze ans (PEYRE, 2001). Aussi une expérimentation menée par TRABAUD (1980), TRABAUD et al (1980) ont prouvé que Juniperus oxycedrus tout comme Cistus monspeliensis, disparaît lorsqu'il est brûlé tous les deux ans. Le feu provoque la libération des graines contenues dans les cônes fermés (des conifères) permettant ainsi la germination soit en faisant craquer leur enveloppe soit par le biais de stimulants chimiques présents dans la fumée. 72
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Le pin d'Alep est une essence qui ne peut se reproduire après incendies que par voie sexuée. Il faut donc considérer la densité des jeunes plantules, la structure de leur âge, leur distribution spatiale. Toutes les études concordent pour montrer que le nombre de plantules est relativement faible les premières années après un incendie, puis augmente pour atteindre un maximum, puis décroître au fur et à  mesure que la pinède approche de sa simultanément enrichissement du sol avec l'apport de cendres provenant de la combustion de la végétation et de la litière. Les conifères en général ont une croissance plus ou moins rapide. Le feu reste un élément important pour leur maintien puisqu'il permet leur régénération. On parle de rajeunissement de la forêt. SERGE (2001) soutient l'idée et montré qu'un incendie détruit momentanément la flore présente, mais favorise dans les 2 à  3 ans qui suivent l'implantation et le développement d'une végétation d'une grande variété. C'est d'ailleurs pour cette raison que les éleveurs pratiquent, depuis la nuit des temps, l'écobuage qui permet de renouveler ou d'ouvrir des pâturages en favorisant le développement d'espèces à  potentialités fiuriBgères intéressantes. BRANKA (2001) a souligné qu'après l'incendie, la végétation retourne rapidement à  son état initial. (TRABAUID, 1999) précise que les premières espèces, qii réapparaissent après incendie sont celles qui se régénèrent végétativement. Par la suite, la végétation connaît un nouvel essor pendant la deuxième et la troisième année (ceci est dû â l'installation d'espèces dites exogènes ou étrangères). Cette végétation diminue pendant la quatrième et la cinquième année pour enfin retrouver son équilibre initial (les espèces exogènes disparaissent gênées paria compétition des endogènes). Cette idée nous mène à  penser que l'incendie a été bénéfique pour le maintien des taxons originels de la région (du moins pour la majorité d'entre eux). ALEXANDRIAN et al (2000) ont trouvé que la diversité végétale augmente entre la première et la deuxième année, et diminue entre la deuxième et la troisième année. Dans les gangues méditerranéens, après incendies, la dynamique de colonisation végétale des espaces dénudés est principalement expliqué par le stock de semences au sol et les apports par les vents (TRABAUD, 1976). 'j]
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Action sur les sois: Pour le sol, les incendies peuvent permettre une remise en circulation des éléments minéraux accumulés au fil des années dans les feuilles des végétaux en place (TRABAUD et al, 1991). En brûlant la végétation et la litière qui recouvre le sol, le feu provoque des pertes en nutriments dans l'atmosphère et apporte au sol des cendres riches en éléments minéralisés. il agit également directement sur le sol en l'échauffant (ALEXANDRIAN, 1997). AUBERT (1991) a signalé d'autres conséquences à  savoir :le changement de la structure de l'horizon humifère, la réduction de la capacité de rétention en eau, l'élévation du PH, l'accroissement du taux de calcaire par éclatement de la roche et la diminution de la capacité totale d'échange. Au niveau du sol, la microfaune constitué par les organismes présents dans les 3 premiers centimètres du sol, peut suivant l'intensité de l'incendie, àªtre complètement détruite. Ceci occasionne une forme de stérilisation momentanée du sol. Enfin, la disparition de la végétation protectrice provoque des phénomèns d'érosion pluviale et éolienne qui peuvent altérer encore la fertilité de ces sols déjà bien maigres. 4-3-7- La prévention et lutte contre les feux des forêts: La protection contre les incendies de forêt repose sur un double dispositif de prévention et de lutte. La prévention intervient pour limiter les départs de feux et leur propagation, elle a pour objet de limiter l'usage de la lutte directe et de la rendre plus efficace. La lutte directe, quant à  elle, est menée une fois le feu déclenché pour protéger par priorité les personnes, les biens et en dernier lieu, la forêt. La lutte, qui permet d'agir sur le phénomène en temps réel vient compléter la prévention. La prévention est l'alarme précoce constituent les seuls moyens de réduire le coût des dégâts causés. Toutes les études récentes en matière de prévention des incendies concordent pour montrer que la prévention est une chaîne dont chaque maillon est important. Il y a une « chronologie » précise: Prévenir, c'est en premier lieu empêcher les mises à  feu: cela signifie tout d'abord éduquer, informer, réglementer, contrôler, sanctionner les pratiques et les installations à  risques. L'information des populations et le travail avec les collectivités et les acteurs du territoire sont primordiaux. 74
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Si cette première étape echoue, l'incendie démarre le deuxième maillon consiste alors a dt,tecter et intervenir avec le maximum -de rapidil& pour éteindre les feux lans l'oeuf; d'où l'importance des patrouilles, du guet, de la surveillance et de l'alerte. )' Si cette deuxième étape échoue, :l e feu -se développe ; la troisième étape câlisiste alors à  en limiter l'extension par la lutte active laquelle doit également protéger les pints sensibles. C'est pour permettre à  cette lutte de se dérouler dans des conditions. de séct'irité et d'efficacité plus fortes, qu:' en, équipe le tenaiiide tranchées 4èude pistesr de poiits d'eaux, de zones- débroussaillées, et que la: réglementation: impose des- débroussaillements- de sécurisation- autour des habitations et- de la-plupart des installations humaines. Une bonne planification de la lutte exige 4es informations détaillées sur lés facteurs environnementaux influençant le comportement do feu .â savoir les conditions météorologiques, la topographie et le type de combustible (BILOHILI et aI, 1997). L'essentiel réside aussi dans la rapidité d'ientiou: Conclusion Les espèces végétales sur lesquelles porte-no re-travailsontextrêmement-menacées parle ftu. Une surficîe de 3164.5ha des- ietbr&éie drantœs dernières annÉs (l999-24)6) dans la région. 1ifTsrnimables et iiches en combustibles, ces fnnations végétales donnent plus facilement naissance -à -im incendie -qu'une forêt de feuillus. I 'irnpact est surtout économique sur -les zones -en reboisement, mais aussi écologique dans de nombreuse zones. La situation des incendies des forêts avant et après-rindépendance est semblble le plan de lutte installé chaque année contre les- incendies- au: niveau: de chaque conservation. Les causes des incendies non- maîtrisées et tes raisons de I' risage du luconine outil de gestioi dans- les- domaines agricoles, pastorales, et: fôrestier.s- sont liées- aux conditions, écologiques locales (Climat, type-de-végétation) et aux habitudes, en-particulier dans les domaines sociaLetéconomique. La probabilité qu'un uwendie se déclenche et se propage dans une forêt nstjn1ais nulle- Cependant, -les caractéristiques -de -la végétation et le climat peuvent créer -des conditions favorables à  leur-dév-eloppement. L'état 4e la végétation permet de mesurer le risque- Le nombre-dedéparts-defeuestiiéen-partieaudegrédesécheresse-desvégétaux. La gestion de Fensenible. des informations citées dans ce cbapitre a pour oljec*îfs d'améliorer la prévention, de mieux évaluer le- risque de permettre une interventïôn plus. 75
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efficace des secours, d'estimer convenabkment les ts et de PrëCeniser Un aména,gement adéquat pour les zonesincendiées. 11 parait donc que toute tentative de :protection contre le feu n'est pas évidente à  priori. Elle dépendra avant tout des impacts anthropiques actuels. - II n'en reste pas moins que des- mesures préventives sont nécessaires â péu prés- partout dans. la région,, Si l'On veut assurer le maintieit du capit1:b ogique qui est incontestablement un: des plus originaux et es plus nche de ['A1grie et même du purtour méditerranéen: 76
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Analyse bibliographique des résineux: 1-Introduction Les arbres sont couramment regroupés en deux grands ensembles: les "feuillus" d'un côté et les "conifères" ou "résineux" de l'autre. En botanique, cette distinction relève de deux groupes distincts au sein des Phanérogames (plantes à  graines). Les gymnospermes sont des plantes faisant partie du sous- embranchement des phanérogames. Ce groupe de plantes vasculaires chez lesquelles les ovules, puis les graines sont portées par des écailles et ne sont pas enfermés dans des carpelles clos d'un ovaire, puis dans un fruit, comme chez les angiospermes. Le nom gymnosperme provient du grec gymnospermos signifiant « semence nue ». Les gymnospermes ont évolué à  partir des préspermaphytes mais leur origine est double: les bénnettitinées dériveraient des Ptéridospermes, alors que les conifères dériveraient des cordaïtes. Les bénnettitinées sont entièrement fossiles, alors que: les conifères sont actuellement représentés par environ 560 espèces vivantes. Ces espèces forment le groupe principal des Gymnospermes. Les gymnospermes comprennent les 6 ordres suivants: ordre Pinales (7 familles) • famille Araucariacées • famille Céphalotaxacées • famille Cupressacées • famille Pinacées • famille Podocarpacées • famille Sciadopityacées • famille Taxacées • ordre des Ginkgoales (1 famille) o famille Ginkgoacées • ordre Cycadales (3 familles) • famille Cycadacées • famille Stangeriacées o famille Zamiacées • ordre Gnétales (1 famille) o famille Gnetaceae • ordre Ephédrales (1 famille) o famille Ephedraceae • ordre Welwitschiales (1 famille) o famille Welwitschiaceae 88
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Les Conifères comprennent un seul ordre, celui des Coniférales, divisé en sept familles: les Pinacées (mélèzes, sapins, pins, cèdres, épicéas, etc.), les Taxodiacées (séquoias), les Cupressacées (cyprès, thuyas, genévriers), les Taxacées (ifs), les Céphalotaxacées (Cephalotaxus), les Araucariacées (araucarias), les Podocarpacées (Podocarpus). Les conifères modernes forment un seul ordre monophylétique, les coniférales. Une subdivision en deux ordres, Pinales et Taxales, ne tient pas face aux données moléculaire et morphologiques récentes. La plupart des conifères possèdent des cellules (canaux) sécrétrices de résines, dans leurs écorces, leurs feuilles ou leur bois, d'où l'appellation courante de "résineux". Les résineux ont la particularité de sécréter de la résine, une substance visqueuse utilisée dans la fabrication de nombreux produits. 2- Présentation de la résine: La résine végétale est un produit naturel, sécrété par certains végétaux (dit «résineux ». L'oléorésine est une substance très répandue dans les pays chauds où prospèrent les conifères et les térébinthacées (BRUNETTON, 1999). Selon la norme NF.75006 de Février 1998, une oléorésine est définie comme un exsudat constitué principalement par des composés résineux et des composés volatiles (BRUNETTON, 1991). La résine est une substance amorphe solide ou semi fluide. C'est une substance inflammable; insoluble dans l'eau, soluble dans les solvants organiques (ADRIAN et ai, 1995). La résine naturelle contient environ le tiers de son poids en huile essentielle (FOURNIER, 1977).Elle est principalement constitué d'alcool et de dérivés terpéniques provenant de l'oxydation des huiles essentiels, avec en plus parfois des acides bènzoïques, cinnamiques et leurs dérivés (ADRIAN et al, 1995 ; VAN DER DOELEN et al.,1998). Aussi appelée gemme, elle est récoltée lors du gemmage où l'on extrayait ses deux principaux composants pour l'industrie chimique: l'essence de térébenthine (environ 20%) et la colophane (environ 80%). Le terme gemme est attribué plus particulièrement à  la résine d'origine végétale. VAN AUFSESS (1976), lui aussi a définit la gemme comme étant une matière gluante, blanche, jaunâtre qui s'écoule de blessure faites à  l'écorce de certains conifères. 89
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Les résines naturelles se distinguent des gommes par leur insolubilité dans l'eau mais leur classification est difficile du fait que les exsudats de nombreuses plantes possèdent cette qualité. Les résines naturelles sont obtenues par des incisions réalisées au niveau de l'écorce (DORVAULT, 1987).En s'écoulant spontanément sur les troncs des arbres, la résiné s'épaissie, se solidifie plus ou moins complètement à  température ordinaire et fusible par la chaleur (DORVAULT, 1987). On fait une entaille dans le bois, on place un petit pot dessous et on récupère la résine. Domaine d'utilisation: Les traces de l'utilisation de la résine datent de plus de 5000 à 5400 ans. Depuis fort longtemps, la résine fut employé à  son état naturel comme agent de: conservation ou comme remède, prescrite sous forme de pilules diurétiques,parfois réduite en poudre, sous forme d'infusion ou de décoctions, par voie interne (FOJJRNIER, 1948). L'usage de la résine exige la prudence. Puisque à  haute dose, elle devient dangereuse, toxique et fatale. Elle peut àªtre à  l'origine d'une intoxication. Pour l'usage externe, la résine forme la base des onguents et elle agit aussi comme révulsive locale ou comme dérivative de frictions (FOURNIER, 1948) En industrie, la résine est utilisée pour la fabrication du vernis, de la peinture, du gaz d'éclairage et des savons (DORVAIJLT, 1987). H Les résines sont généralement utilisées dans les adhésifs, l'apprêt du papier, le glaçage, les fixatifs pour les parfums et les médicaments.
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MENARD (2002) a cité les différents types de résines d'origine végétale qui sont utilisé dans l'industrie des vernis à  alcool, notamment la résine de Tet raclinis articulata (Tableau n°25). Tableau n°25: Les différents types de résines pour vernis à  Alcool (D'après MENARD, 2002) Nom Origine Provenance Fusion Commentaires (en °) Sandaraque Végétale:Tetraclinis Afrique du 1400 Elle donne un vernis à  articulata Nord l'alcool transparent Elle est en partie dissoute à  chaud dans l'huile Rarement utilisée seule. Benjoin Végétale Siam pour la 95° Vernis à  l'alcool très léger et meilleure très beau. qualité Résine relativement chère. Odeur vanillée très agréable. Colophane Végétale: Pin maritime France, 750 Vernis à¯alcool de Portugal et menuiserie assez ordinaire. l'Espagne Accroide Végétale : arbre Australie 700 Vernis à  l'alcool très bon rouge Xanthorrhea. marché et de qualité médiocre Elemi Végétale :Canaruim Manille 650 Double solubilité alcool/ communis térébenthine. Résine molle très adhérente. Odeur poivrée agréable. Aloès Végétale: Aloe Afrique du Soluble dans l'alcool. vulgaris Nord et du Colorant brun jaune des Sud vernis. Odeur et saveur très désagréable. Toxique. Sang-dragon Végétale: extrait des me, Amérique Soluble à  l'alcool. fruits des palmiers du Sud, Colorant rouge des vernis. Canaries Très cher. Gomme Végétale: Garcina Cambodge, Gomme/résine: Gutte morella Siam, ceylan Solubilité 75% alcool et 25% eau. Colorant jaune des vernis. Employée en aquarelle et miniature. Toxique. 91
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3- Historique Les gymnospermes sont les plus anciennes plantes à  graines, issue des fougères du Dévonien. C'est sans doute Théophraste, qui est le premier, distingue les Angiospermes des Gymnospermes. John Ray utilise, à  la fin du XVIIe siècle, cette différence dans sa classification qui est la première tentative de classification naturelle de l'époque moderne. Les gymnospermes constituent un groupe diphylétique. Les premiers seraient apparus à  la fin du Carbonifère, il y a 300 millions d'années. Ils auraient atteint leur apogée au Jurassique, début du Crétacé (entre -200 et -150 Millions d'années) pour ensuite décliner lentement, laissant la place aux angiospermes. Fin 1994, des membres d'un groupe de conifères très abondant au crétacé 'fut découverts dans le parc national de Wollemi, près de Sydney, en Australie. Trente-neuf arbres, dont le plus élevé atteint une hauteur de 40 m, ont été trouvés dans une zone reculée de la forêt vierge. On connaissait des ancêtres fossiles de ces arbres, mais on pensait que ce groupe s'était éteint il y a plus de quarante millions d'années. Actuellement, il existe 75 à  80 genres et environ 800 espèces. On ne rencontre que des plantes ligneuses c'est à  dire des arbres et des arbustes (on trouve quelques espèces herbacées à  l'état fossile). Les conifères sont le groupe des gymnospermes avec les archives fossiles les plus prolongées et continues. 4- Répartition 2énérale Les gymnospermes sont très important dans les milieux froids où ils sont très largement dominant. En effet ils ont un feuillage particulièrement adapté au froid et à  la sécheresse (bien qu'il y ait de l'eau, elle n'est pas facilement disponible): aiguilles étroites, allongées, de faible surface et avec des caractères xérophytiques. Les forêts naturelles se rencontrent soit en altitude soit au forte latitudes. • Zonation en altitude: l'étagement et la composition sont liées à  de nombreux facteurs comme par exemple la position de la chaîne de montagnes, le versant, les vents dominants. • Zonation en latitude : Près d'un tiers des forêts du globe sont des forêts nordiques composées principalement de conifères. En Europe les forêts boréales sont dominées par les sapins, Picea et les pins, alors qu'en Amérique se sont les Tsuga. Plus au Nord il y a disparition des formes ligneuses c'est la taïga qui est dominée par les lichens et les mousses. 92
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Il existe également d'autres types de forêts naturelles, ce sont les forets édaphiques (liées à  la nature du sol), tels que les zones marécageuses du Golfe du Mexique où on va rencontrer le Cyprès chauve (Taxodium) ou bien les tourbières qui peuvent dans certains cas àªtre colonisées par les pins à  crochets. 5- Caractères écologiques des résineux: Les résineux poussent dans les zones où les hivers sont longs et froids. Il s'agit principalement des forêts boréales, mais également des forêts d'altitude des zones tempérées. De nombreuses espèces de résineux, comme le pin ou le sapin, sont également plantées à  basse altitude dans des forêts tempérées, car elles poussent très vite. Chaque conifère pousse dans des températures et des variations de températures qui lui convient. Des valeurs critiques basses ou élevées provoquent l'arrêt ou le redémarrage de la végétation. Les températures de redémarrage des conifères commencent à  -5°C et 10°C. En dessous de ces valeurs, la croissance est souvent arrêtée ou négligeable, sauf pour le conifères des zones très froides. Certains conifères constituent d'excellentes espèces pionnières pour les sols pauvres ou les endroits très exposés. Cela explique en partie pourquoi la moitié du bois produit dans le monde provient de ces arbres, qu'on appelle aussi résineux. 6- La morphologie des résineux: Les résineux, appelés aussi conifères, ont une silhouette effilée et des feuilles qui sont étroites enforme d'aiguilles. . C'est une adaptation aux conditions, parfois extrêmes, où vivent ces plantes. Celles-ci n'étant pas caduques (hormis l'exception notable du Mélèze) les feuilles ou aiguilles doivent résister aux températures négatives. Leur feuillage est presque toujours persistant. En fait leurs feuilles tombent et repoussent progressivement, tout au long de l'année, ce qui donne l'impression que ces arbres restent verts en permanence. Pour les feuilles, les sapins et les épicéas ont des feuilles aciculaires isolées sur des rameaux tandis que les pins présentent des aiguilles groupées en faisceaux de 2 à  5 unités. Les cèdres et les mélèzes possèdent des rameaux et des jeunes pousses garnis de feuilles, les unes isolées, les autres disposées en rosette. Chez les Coniférales, les graines sont enfermées dans des structures dures et ligneuses: les cônes. Pour tous ces arbres, les cônes n'ont pas tous les mêmes caractéristiques. En outre, leur situation sur les branches varie selon les genres. Ainsi chez les épicéas, ils sont pendants, tandis qu'ils restent dressés sur les rameaux des sapins et des cèdres. 93
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7- La reproduction chez les conifères: Chez les gymnospermes, l'appareil reproducteur est limité aux organes sexués et dépourvus de tout périanthe typique. Chez les conifères, la reproduction se fait par l'intermédiaire des cônes, qui sont les organes sexuels. Les cônes mâles produisent le pollen, tandis que les cônes femelles portent les ovules. Les cônes femelles sont constitués d'un axe duquel partent des écailles, dont: chacune est soutenue à  sa base par une petite feuille appelée bractée, et porte deux ovules. Les grains de pollen élaborés dans les sacs polliniques des cônes mâles et transportés par le vent se déposent sur l'enveloppe protectrice de l'ovule (tégument), et pénôtrent à  l'intérieur de celui-ci par un orifice appelé micropyle. Ils atteignent alors une structure appelée: nucelle, sur laquelle ils germent, formant un tube pollinique. Ce tube pollinique apporte le noyau du gamète mâle jusqu'à l'oosphère (gamète femelle). La fusion entre ce noyau et celui de l'oosphère donne le zygote (oeuf). L'embryon qui en résulte, toujours attaché à  l'écaille, forme une graine ailée - morphologie qui facilite la dispersion par le vent qui, si les conditions sont favorables, germera en une nouvelle plante. Cbne - -le second e5t6 IDI hiver J~ Io rt _Cône de re Ceene d 44be Figure n° 18 : Cycle de vie d'un conifère du genre Pinus (Source http:I/www.saseeds.de/images/Gymnospermes.htmlPin.jpg). 8- Le Bois chez les conifères: Les vaisseaux conducteurs se sont perfectionnés avec l'apparition des formations secondaires. Elles ont un cambium classique bifacial qui va donner vers l'intérieur du xylème et vers l'extérieur du phloème. Les vaisseaux sont percés de pores ou ponctuations qui permettent la circulation de la sève brute. 94
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Le bois est homoxylé, soit composé d'un seul type d'éléments. Les cellules qui le composent sont appelées trachéides. Elles ont des parois épaissies et lignifiées, et sont empilées les unes sur les autres. Elles présentent tout de même des zones non lignifiées, pour permettre les échanges entre les cellules. Ces zones sont appelées ponctuations, et sont dites aréolées chez les résineux. Ces zones n'ont pas de paroi secondaire, ce qui permet les échanges. Il existe également des canaux résinifères qui sécrètent la résine. Les conifères au sens large regroupent des végétaux de moyen et grand développement qui peuvent constituer la charpente principale des parcs et jardins en toutes saisons ou pour faire des haies, rideaux et brise-vent. Il existe aussi des variétés naines qui ont leur place au sein des rocailles ou des bacs. Les variétés rampantes remplacent souvent le gazon pour la garniture des talus, ou l'entretien de celui-ci serait problématique. Les conifères dont le pin, le thuya et le genévrier font parties, occupent une aire géographique importante en Algérie. 11 nous paru intéressant d'étudier ces espèces largement répandu dans notre région d'étude notamment Pinus halepensis, Tetraclinis articulata, Juniperus oxycedrus et Juniperus phoeniceae ; ainsi que les espèces conifères introduites à  valeur économique et écologique importants (Reboisements dans le cadre de la fixation des dunes littoraux) en particulier :Pinuspinaster et Pinuspinea. Pour cela, nous nous intéressons plus particulièrement, parmi les conifères, à  la famille des pinacées et celle des taxacées. La famille des Pinacées: Les Pinacées (Pinaceae), ou Abiétacées, est une famille des plantes gymnospermes de la classe des Conifères qui compte 220-250 espèces réparties en 11 genre, toutes originaires de l'hémisphère nord: Pinus, Picea, A bics, Tsuga, Pseudotsuga, Larix, Pseudolarix, Cedrus, Keteleeria, Cathaya, Nothotsuga, Hesperopeuce Plus grande famille moderne, paraissant la plus récente par les fossiles, pourtant groupe-frère des autres familles en phylogénie moléculaire; hémisphère Nord; Trias supérieur; Pinus connu depuis le Crétacé inférieur, avec des espèces à  2, 3 ou 5 aiguilles présentes au Crétacé supérieur; autres genres connus du Tertiaire seulement; évolution du groupe complexe et non résolue. Ce sont des arbres résineux, ordinairement élevés, à  ramification le pus souvent verticillée. Généralement persistantes, ces arbres, après avoir été abattues, ne reproduisent pas de rejets.
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Ce sont des arbres des régions tempérés persistantes en aiguilles ou en écailles ou caduques comme les Mélèzes. Feuilles aciculaires ou linéaires, spiralées, parfois groupées sur tiges courtes. Les plantes de cette famille ont des fleurs de deux sortes, sans calice ni corolle, et groupées séparément en petits cônes par le même pied. Cônes ovulifères solitaires ou ± groupés, résineux, ± gros, dressés ou pendants, avec bractées sous-tendant nombreuses écailles ovulifères libres, spiralées, coriaces et devenant ± ligneuses après la pollinisation, l'écaille portant 2 ovules à  face supérieurs. Graines ailées ou non. Leurs cônes ligneux sont constitués d'écailles disposées en spirale, chacun en portant deux graines. > La famille des Cupressacées: La famille des cupressacées est divisée en: - 5 sous-familles: Taxodioidées, Callitridées, Cupressoidées , Juniperoidées, Thujoidées. -20 genres : Neocallitropsis, Callitris, Actinostrobus, Widdringtonia, Tetraclinis, Platycladus, Microbiota, Thuja, Pilgerodendron, Austrocedrus, Libocedrus, Papuacedrus, Calocedrus, Fokienia, Fitzroya, Diselma, Thujopsis, Chamaecyparis, Cupressus, Juniperus; Taxodioideae (10 genres) : Cunninghamia, Arthrotaxis, Taxodium, (monotypiques :) Cryptomeria, Glyptostrobus, Metasequoia, Sciadopytis, Sequoia, Sequoiadendron, Taiwania Ce sont des arbres ou arbustes résineux à : • Feuilles persistantes ou décidues, en spirale, opposées formant un angle de 900 avec celles qui sont insérées sur les faces supérieurs et inférieurs du rameau,ou bien disposées groupe de trois; décussées ou verticillées (3-4), linéaires, aciculaires ou en écaille (juvénile en aiguilles), plus ou moins apprimées parfois. Ce sont des espèces monoïques ou dioïques. • Cônes ovulifères terminaux, sur les parties les plus vieilles, solitaires ou groupés, elliptiques ou globuleux, avec quelques écailles en coin ou peltées, opposées ou spiralées, avec ou sans bractées distinctes ou bractées et écailles fusionnées, ou avec quelques écailles opposées, décussées sans bractées distinctes (fusionnées), imbriquées, seules les inférieures fertiles dans certains genres, avec. Ovules dressés; écailles souples ou coriaces d'abord puis ligneuses, s'ouvrant pour libérer les graines, ou devenant charnues et coalescentes (Juniperus) et parfois résineuses. • Cônes polliniferes ressemblant des chatons, en groupes ou solitaires, terminaux ou axillaires, avec plusieurs microsporophylles minces, en spirale, verticillées ou en paires, avec 6 sacs polliniques. • Graines non ailées ou avec aile étroite. M.
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•. Le Pin d'Alep: 1-Systématique de Pinus halepensis: Pinus halepensis Mill, â la suite du DU}IAMEL ; qui lui donne le nom de Pinus hierosolimitana ; MILLER le redécrit en 1768 sous le nom de Pinus halepensis Mill (KADIK, 1983). Après plusieurs autres descriptions par différents auteurs, les botanistes ont retenues l'appellation donnée par Miller. Selon le même auteur, le groupe "halepensis", qui renferme le pin d'Alep et le pin brutia comprend les pins à  deux aiguilles et ont un cône caduque. Il fait partie à : Emranchement: S.Embranchement Classe: Ordre: Famille: Genre: Espèce: Synonyme arabe: Nom commun: Synonyme berbère Spermaphytes Gymnospermes Conifères Conifèraies Abiétinées Pinus Pinus halepensis Snaouber pin d'Alep Tayda 2-Caractères botaniques et dendrologiques: C'est un arbre toujours vert, vivace, de 5 à  20m de haut, au tronc généralement tortueux, à  écorce lisse et gris argent au début (d'où son nom du pin blanc), puis épaisse et crevassée tournant au rouge brun avec l'âge. Les arbres jeunes ont une forme assez régulière, les plus âgés, dégarnis à  la base, Ont un houppier plus dispersés, une cime irrégulière et peu dense. S'il grandit en terrain découvert, la forme solitaire est caractérisée par la persistance des branches basses et une grande expansion en tous sens. Les vieux individus, plus que centenaires, prennent cependant une forme en parachute qui évoque plus ou moins le port majestueux du pin parasol; les branches basses ont fini par disparaître sous l'ombre portée du houppier (voir flg.n°22). Dans la forme forestière typique, les branches basses sont mortes, le tronc est flexueux et le houppier, clairsemé, est éclaté sur plusieurs niveaux. Dans la forme forestière en semi dense, les individus manquent d'espace, de lumière et de nourriture. Ils s'étiolent dans une ci
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sorte de fuite vers le haut, leur tronc long et fin fait office de bras levier, leurs racines maigrichonnes les ancrent mal ; tout se conjugue pour les rendre vulnérables aux bourrasques. Enfin, la forme littorale est déversée, parfois entièrement couchée. On invoque alors, non la poussée mécanique du vent, mais la brûlure chimique des bourgeons exposés aux embruns, ce qui se traduit par un développement orienté à  l'opposé de la ligne de rivage L'écorce et le bois contiennent des canaux contenant une substance visqueuse et collante: la résine. Les feuilles ou aiguilles de 6 à lOcm de long pour lmm de large, sont fines, molles, lisses et aigues, groupées par deux en pinceaux à  l'extrémité des rameaux. Elles persistent 2 à  3 ans. La floraison a lieu en avril- mai. Plante à  fleurs mâles et femelle séparées (monoïques) situées sur le même individu; elles sont groupées en épis. Les cônes violets de fleurs femelles apparaissent à  l'extrémité des pousses de l'année; les châtons jaunes de fleurs à  étamines sont situées à  la base des pousses de l'année. Secoués par le vent, les chatons d'étamines libèrent les graines de pollen très légers, munis de ballonnets pleins d'air qui sont entraînés sur de longues distances par le vent (espèce anémogame).Le pollen pénôtre entre les écailles d'un cône femelle, mûr à  la fin de sa deuxième année, et féconde les deux ovules nus non protégés par un ovaire qui se trouve à  la face interne de chaque écaille constituant le cône. Les fruits sont des cônes que porte un pédoncule assez court et courbé, sont Oblongs, atténués en pointe et permet avoir 11 cm de longueur. Les écailles montrent un écusson presque plat, muni d'une carène transversale et d'un petit mamelon au centre. Ces cônes persistent plusieurs années sur les rameux (GASTON, 1990). Les graines abondantes, longues d'environ 5 à  7mm possède une grande aile persistant qui permet une dissémination rapide, éloignée et la colonisation de nombreux milieux. Les graines ailées sont dispersées par le vent qui assure ainsi la dissémination, après avoir permis la pollinisation. (Espèce anémochore). Le vent intervient encore dans l'histoire du pin d'Alep en attisant les incendies. C'est une espèce qui fructifie précocement vers 10 à 12 ans, parfois même plutôt; mais les graines ne sont pas apte à  germer qu'à partir de 18 à  20 ans et conservent leur vitalité pendant 3 ans et plus (GASTON, 1990). Comme tous les résineux, il est très sensible au feu mais sa dissémination est. favorisée par le feu, les cônes éclatent et sont projetés à  plusieurs mètres de l'arbre lors des incendies (espèce pyrohile).
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La nature de système racinaire dépend du sol et de sa fertilité: pivotant dans les sols profonds, superficiels sur les sols squelettiques. La. longévité maximale du pin d'Alep est de 150 ans avec généralement une moyenne de 100 à 120 ans. 3-Aire de répartition: L'aire de répartition du pin d'Alep est limitée au bassin méditerranéen (Fig. 11019) et occupe plus de 3.5 millions d'hectares (QUEZEL, 1980 et 1986). Cette espèce est surtout cantonnée dans les pays du Maghreb et en Espagne où elle trouve son optimum de croissance et de développement (PARDE, 1957 ; QUEZEL et ai, 1992). Le pin d'Alep (Pinus halepensis) est l'espèce la plus répandue sur le pourtour méditerranéen, où son aire de répartition a été précisée par de nombreux auteurs et en particulier NAHAL (1962) et QUEZEL (1980). C'est une essence qui s'étend de l'Espagne jusqu'au bords de la mer noire. àlk - 61*EPENS t 600 km Figure n° 19: Aire de répartition du Pin d'Alep (QUEZEL, 1986) En Europe, le pin d'Alep est surtout présent sur le littoral Espagnol où il couvre une superficie de 1.046.978 hectares en peuplements purs et 497.709 hectares en: peuplements mixtes ou mélangés avec d'autres espèces, soit 15% de la surface boisée de ce pays (MONTERO et ai, 2001). Elle est bien développée sur les chaînes littorales de Catalogne, des régions de Valence et Murcia. Par contre, il est moins fréquent en Andalousie. Il est présent dans toutes les à®les Baléares. En France, Il est présent essentiellement en Provence, prolongeant dans le .Nord de la vallée du Rhône. Il ne serait spontané que dans deux zones de l'étage semi- aride prés de
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particu1ier du Rit' où il est relativement fréquent sur le v&sant méd anéen-dujoyen. Atlas. et du haut Atlas où il est assezrépandu dans es vallées internes du versant septeqtrional jusqu'au Sud-Ouest de Marrakech. il forme aussi quelques peuplements dans le Maroc orientaiet en particulier sul' les monts de Debdou. En Tunisie, Les forêts naturelles -de.pin.d'.Alep couvrent 170.000 hectares, ccupaht .ainsi tous les étagesbioclimatiques depuisla mer..jusqu'A l'étage méditer mn, ée seii-ariàe (SOULERES, 1969 ,CHAKROUN, 1986). Cependant AMMAR! eai,(200i) Tavance le chiffre 370. 000 hectare, soit environ 56% de la couverture forestière du pays..... En Algérie,, le pin d'Alep est présent dans toutes les variantes bioclimatiques,avec une pré&mintmoe. dans l'étage semi. aride.. Sa p1asticit et sa rusticité lui ont confère; u tcmprament d'essences possédant un grand pouvoir d'expansion- formant ainsi devatcs ft,resLiers Le pin dAIep avec ses 35% de couverture reste bien respêces qui occupe iijemiere place de la surface boisée de l'Algérie. BOUDY(1,950). rapporte que le pin d'Alep 3cupe une surface de &5-2.000 hectares. MEZkL! (2003) dans un mpport sur le Forum des lTations Unis sur les Forôts {jzl4jJFy avec un chiffre-de 800;000 hectares, alors -que SEIQUE (195) doiine une suifiice de S5;000 hectares. Ii estpr sent partout, d'Est-en à»ue.st allant duniveau de:.iarner aux grands massifs montagneux du Tel littoral etde l'Atlas Saharien (Fig..n°21). Son optimum de croissal)oe.et de développement se situe auiveau des -versants. Nord de 1'Atlas.Saharien. où il. constitue des. foras inportntes. i:i uvupe devastes.peupieinents dans le Constautùioi(Aws, tgioii de Tébesd), 5w PAttas Saharien (-monts des Oued Naii) en Oranie (SidiBJ Abbés, Saida, Tiaret,Ouarsenis, Tlemcen). Al'Est,iesgTand&massifsde Tébessaavecieurs.90;QO0 hectares, ce!ui.des- Ajirèsà plus de 100;000hcetares constitués principalement par des pinèdes des Béni4ir1loul(72.000- ha), des OùiedYagou& et celles des-Bni..Oud;ana. Au centre dupays on. peut sgnaié ts forêts de Médéa-Rogbaç de Then EFPïadqui totalisent respectivement 52.000 et 47.000 hectares et es vielles futaies des Mots de&Ouled Nai! dans la .r-égkn -de DJe!& Al'Oucst du pays, en Oranic, en-peut treuver -dc vascs massifs : les fer3s dcSaida comprennent celle de F-enu wane, Djfra,Juui-Tiibet, Tafrent ; les de Tiaret sont des mélanges à  base de pin d'Alep et de chêne vert, notamment les massifs de Tadempt e )t des 101
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Sdatnas et enfin tes forets des monts de Tlemcen .où le pin d'Alep occupe surtout le tel méridional et les monts. De ; flouspeiso ieurem.eJ2tdwS.le détail, la répartition de l'iespèce, mais nous .deons .dés.â- présent souligner l'importancede son aire qui couvre6.00Qha, environ. 42% de ia:superficie forestière dé la wiiaya •ÇFT, 2006). Uair optimal actuelle du pin d'. Alep enAlgérie est deterniué à  ta fis parles facteurs climatiques et tes facteurs humains. Ces derniers paraissent néanmoins 4wépond&ants et semble à  l'origine d'une translation de l'air du. pin d'Alep—du Sud vers le NO4 AL ORÀN . effltntm AB͘E$ ARET - M͘II SAURE8. 4 MON' S 0E SAIDA MONTS OULEI I6JL -_.:' Unite&usakara / 4 Air, du Pin d'Alep 00 N Figure n021. Aire de répartition du Pin d'Alep en Algérie (BENTOUATI, 2006) 4— Ecologie du Pin d'Alep: Le Pin d'Alep a une très large amplitude écologique puisqu'on le rencontre dans tous les étages bioclimatiques depuis l'huide jusqu'à l'aride supérieur. II est toutefois certain que son aire actuelle déborde très largement Grâce à  son tempérament très frugal, robuste et très plastique, le pin d'Alep réussit là où beaucoup d'espèces ont échoué. Le pin d'Alep 'nous donne topportunité févoquer la plasticité des formes d'un végéta dans des contextes différents. Pmmç h6siepess est ine essence de lumière es$c.e lioplutc) qui supporte de forts airements et de 'to3gues.'udes...&nsse '(spèe xérophile). Très 4e sa rés le'pin est detnt sans apie. II ne jette' :pas de souche ne reverdit pas de lacune Mais t"espèc ..est indirectement favorisée, en iison. dune =vs—sauce .mpide et ires .ébler, à .pailr des mill . de' &mm jet qœnd rie' ehaleur fait éclater j Eneuesa ritlire'un. ge' 4 102
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accepteles terrains squelettiques d'où l'humus a été entraîné par ravinement après le passage UU -Altitude Le Pin d'Alep est une essence qui se rencontre à  presque toutes les altitudes, depuis le littoral jusqu'à l'Atlas Saharien où il végète à  une altitude de 2200m. En Algérie, selon KADIK (1983), iiprospère les tranches altitudinales suivantes: -1300-1400m : dans l'Atlas Tellien, - 1600m : dans les Aurès, - 2100-2200m : dans l'Atlas Saharien. En :I'1. il :p1t dans 1'tage jusqu'à 00m Lorsqu'on sélève en altitude le pin d'Alep est remplacé, dans les chenaîes pubescentc et par le pin sylvestre. - Conditions climatiques: I Le pin d'Alep se rencontre dans les- différents- étages: aride supérieur, semi aride, sub - humide et humide. Totitefois, c'est dans l'étage semi aride q&il trouve son plein épanouissement (NAHAL, 1-986). - QUEZEL (2000), en definissant des étages en relation avec VaItitudc montre que le groupe Halepensis se développe aux étages thenno-méditerranéen -ou méditerranéen .in1rieur., allant du bord de. lamer.jusqu'à 300.600 mètres en Méditerranée septenriona1epourrriver entre -400 -1200 Tnêtres-en n&titenanée -mérichnnale correspondant ât'&ge méso - méditerranéen. Néanmoins, Pinus hakpensis comme Pjnug brutia peuvent aller au-delà deces altitudes et côloniserrélage supra méditerranéen supérieur à  2000m d'altitu&. Du, fait de son pouvoir d'expansion extraordinaire et de ses faibles, exigences, le pin d? Alep prospere dans une tranche- uviométrique-allant de200rnin jusqu'à 1500mm par an. On rencontre de très belles futaies de pin d'Alep- en zone serni aride entre 300-400 jusqu'à 700 mm dè précipitations annuelles. Sur le pin thermique, Le paramètrc température moyenne annuelle varie dans la zone deiépartitiondu pin dA4ep entre j30 et l&3°C avec »noptimw eomprise entre i35S°et 15.55°C. Uatre naturelle <}j pin cFAIep admet une variante humide et senti aride, fm'ide * chaude avec des valeur inoyeTmes de températures rtiniynalesdu rnois le pus froid de-3'C à  ±10°C (QUEZEL, 196). 11 peut supporter cependant des froids exceptionnels de courtes durées de -15°C à  -18°C (BEDEL, 1986). 103
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C'est une espèce xérophile et thermophile mais supporte rarement des maxima de températures de 40°C et des minima inférieur à (-12°C)il supporte une forte coiflinentalité et des amplitudes thermiques élevés. Le Quotient pluviothermique d'EMBERGER a des valeurs comprises entre 30 àªt 137 par l'ensemble de l'aire de l'espèce, mais les formations bien venantes se situent dans la fourchette 35-60. - D'une façon générale, c'est donc les bioclimats semi aride et subhumide inférieur à  variante froide et fntîvhe qui paraissent les mieux convenir à  Finus halepensis en'jgérie (BOIJDY, 1948 ; citant les travaux d'EMBERGER sur le climat méditerranéen, 1934). Le pin d'Alep en Algérie s'intègre au climat du thermoméditerranéen (au sens le GAUSSEN).En bioclimat serni aride, il constitue des groupements stables de type cimacique dans les conditions écologiques actuelles (QIJEZEL, 2000). - Le pin d'Alep occupe une place notable au thermoméditerranéen sub-hwnidepi sur le littoral Algérien surtout, où fi constitue 4es .formations transitoires évoluant normalement vers les chênaies on les structures à  Oleo-lentisque. II se trouve ici dans la même situation paiaclimacique que dans divers pays du - Nord de la Méditerranée (BARBERO et ai, 1998., QUEZEL, 199). Dans l'étage mésoméditerranéen, Pinus halepensis Joue en particulier un certains rôle en bioclimat semi aride notamment sur l'Atlas Saharien, I'Aurês et en Tunisie (QUEZEL, 2000). - -Caractères édaphiques Le pin d'Alep est une cspàce indifférente à  la nature du soL On peut le -rencontrer surtout et en -abondance sur -des substrats marneux et marno-calcaires avec 4es sols -profonds. H -peut aussi évoluer à  -un degré moindre -sur des -sols calcaires compacts, prèentant des lissures mais ne tolère ni -les sols sablonneux dent ta reméabifilé ne permettentpas de retenir de l'eau, ni les bas fonds limoneux. Toutefois, il faut noter que c'est une espèce qui craint l'hydromorphic ct ne peut pçpçet dans des dépressions o -['eau s'accumule 1'exposant ainsi à  l'a&ph.yxie racinaire.. Le pin. se porte mal- sur des schistes et: -les,rnicaschistes-(SETQi-, KAtMT( (1983) a signalé que cette espèce redoute une te,cture- fine ita montré aussi que la profondeur du soi et la nature du substratjôuent un très grand rôle dans le développement du.pin d'Alep. 0i Je rnco»tre sur les sols rgiio-calcaires secs chauds et e soleillés (espèce 104
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Thermophile) présentant des fissures où il peut enfoncer ses racines ; dans tes éboulis ou meme encore dans les fentes de rochers en bordure de la mer. vŒDDOUR (1983) souligne que le pin d'Alep cioit bien sur les encioûtenientS faiblement sur les dalles. 11 craint les sols lourds, hydromorphes ; sa croissance est ralentit au niveau des dépressions à  inondation même temporaire par asphyxie des racines. C'est une essence indifférente à  la nature de la roche mère et au PH. Elle supporte aussi des calcaires dolomitiques. - Le pin dA1ep donne une litière acide à  décomposition lente fournissant un sol pauvre - en matière organique. I COCHET (1959), in YOUNSI (1980), résume les exigences du pin d'Alep comme suit: -Lumière: très exigeant (espèce héliophile), - -Chaleur: très exigeant (espccc xérophile et thennophile), - Eléments minéraux: non exigeant, -Humidité de l'air: non exigeant, - -Humidité du sol: non exigeant, -Teneur du sol en argile: non exigeant, - -Capacité du sol: non exigeant, -Profondeur du sol: non exigeant, -Vent: résistant, -Grands froids: très sensible, -Gelées printanières: très sensible, -Acidité du sol: assez sensible, - Comportement vis-à-vis du calcaire du sol : préférence. 5-La productivité (tu pin dAiep: En général, les forêts de pin d'Alep possèdent des capacités de production très faibles qui varie de 0.5 à  3 -4 m/ha'an dans des bonnes stations (BOUDY, 1950; SOULRES, 1975 ; CHAKROUN, 1986). - En France, PARDE (1956) cite une production de 4 m 3/haian sur des stations de fertilité exceptionnelle â un âge de 75 ans. En Algérie, dans le tell occidental, la productivité moyenne de Pin d'Alep est comprise entre 2 à  3m 3 fhaian (KADTK, 1983). Dans ICS massifs de Ouled Yagoub et dc Béni-Oudjana, l'accroissement en vohime de la pinède est en moyenne de 2.04m 1/ha/an à  un âge moyen proche de 70 ans (BENTOUATI, 2006). 105
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excessive cause un ralentissement de l'accroissement par suite de la concurrence des jeunes plants entre eux et provoque un dépérissement du peuplement. Il faut dans ce cas intervenir le Plutôt possible pal des opéiations de dépiessage afin de diminuer IC nolnbre de semis et régularise la densité. 7-Utilisation du pin d'Atep: Lep in d'Alep a une importance considérable en tant que ressource de bois et de Résine. Le bois est blanc avec ic ewur d'un roux clair, de médiocre qualité, il est utilisé pour des charpentes, des pilotis, de la menuiseries grossières, à  la fabrication de caisses et de tonneaux d'emballage ; c'est un bon bois de chauffage il est utilisable dans la fabrication de la pâte à  papier après élimination de la résine. Bien que riche Cii résine comme tous les conifères, le pin d'Alep donne environ 3 Kg de - résine par arbre et par an (PARAJOANNON, 1954). La gemme pure contient 20 à  24% d'essence de térébenthine et 75 à 80 Þ collophane. On en tire une térébenthine dite de Grèce. Les Romains l'utilisaient pour construire les trirèmes. Les bourgeons ont des propriétés balsamiques. Le pin d'Alep a etc largement utilise' Cil fiSOfl de son caractere rustique, dans les opérations de reboisement en zone semi aride et notamment au niveau de barrage vert - Algérien avec un succès appréciable (QUEZEL. 2000). 107
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> Le Pin maritime 1-Systématique de Pnus martiina: Le pin typique des Landes (reboisement au )UXC siècle). Le pin maritime ou pin des Landes est l'arbre caract&istique du massif forestier des Laudes, dans le Sud-Ouest de la France. implanté dans cette région depuis l'antiquité, ce résineux fut cultivé de manière intensive à  partir du milieu du )(lX ° siècle afin d'enrayer le phénomène d1ensablement de la côte landaise et d'assainir les zones marécageuses. II fait partie à : Emranchement: Spermaphytes S.F,mhranchement: Gymnospermes Classe: Conifères Ordre; Conifèraies Famille: Abiétinées - Genre: Finu, Espèce: Pmnu.ç marilima Lamk. Synonyme Nom Latin: Pinus Pinaster Solatid Nom français: pin de Bordeaux, pin des Landes, pinastre, pin mésogéen. Nom berbère: '[aida. 2- Répartition géographique: Le pin maritime est caractérisé par une aire de répartition morcelée sur tout le pcurtour occidental du bassin méditerranéen (Fig. n°24). Les principales provenances reconnue sont: • En France: le Sud-Ouest, le Sud-Est et la Corse (couvrant plus e 10% de surface boisée). • En Espagne: la Galice, les Asturies, la Castille, les sierras d'Aragon et d'Andalousie. • Au Portugal : du Nord jusqu'au Sud de Lisbonne • Au Maroc : dans le Rif occidental et oriental, dans le moyen et haut Atlas. • En Algérie: côte de Kabylie • En Tunisie: région de Tabarka. • En Italie : la Ligurie, la Toscane et ta Sardaigne. Le pin maritime se rencontre près des côtes atlantique et méditerranéenne, en Espagne, en Italie, au Portugal et au Maroc. De plus, cette essence fait aussi l'objet d'une culture à  grande échelle en Afrique du Sud. En France, l'essentiel du peuplement est situé dans le massif forestier landais, Sud-Ouest, 108
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- (race landaise), la Corse et la côte d'Azur (race mésogéenne). Il existe également une rae Espagnole et une race Portugaise. Mais il se rencontre aussi sur le pourtour méditerranéen, en en Sologne et dans la vallée de la Loim E» Algérie, le Pin maritime est surtout localisé dans la à¯éion littorale Est (De Bejaia à  la frontière Tunisienne) (BN.EDER, 1979). QUFZFT. et al (1962-1963) a signalé que le pin maritime est assez rare dans la - Kabylie (K2) et dans le Numidie (K3) MADAOUI a simiàli la ésence de cette eéce dans la régior de chêne liège - ke oœc 2.3,Mde la lwti& Ajérennc. £fsrt17 Wffl
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excessive cause un ralentissement de l'accroissement par suite de la concurrence des jeunes plants entre eux et provoque un dépérissement du peuplement. Il faut dans ce cas intervenir le plutôt possible par des opérations de dépressage afin de diminuer le nombre de semis et régularise la densité. 6-Utilisation du pin d'Alep: Le pin d'Alep a une importance considérable en tant que ressource de bois et de Résine. Le bois est blanc avec le coeur d'un roux clair, de médiocre qualité, il est utilisé pour des charpentes, des pilotis, de la menuiseries grossières, à  la fabrication de caisses et de tonneaux d'emballage; c'est un bon bois de chauffage .il est utilisable dans la fabrication de la pâte â papier après élimination de la résine. Bien que riche en résine comme tous les conifères, le pin d'Alep donne environ 3 Kg de résine par arbre et par an (PARAJOANNON, 1954). La gemme pure contient 20 à  24% d'essence de térébenthine et 75 à 80 Þ collophane. On en tire une térébenthine dite "de Grèce". Les Romains l'utilisaient pour construire les trirèmes. Les bourgeons ont des propriétés balsamiques. Le pin d'Alep a été largement utilisé en raison de son caractère rustique, dans les opérations de reboisement en zone semi aride et notamment au niveau de barrage vert Algérien avec un succès appréciable (QUEZEL, 2000). 110
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OLi mnin nrngnhin,ntpq nuuvenf cnuirM he et nrnuit fnuInuir vmtrinui 11 - - 1.. - j -. i- n. .nnnn., a ,stnklan nl...A. nnllnn an fis nrn ns.. . .rn nn Jan nAnan na. n :an ran4ar n. .r I , I. t.111iZZW. &%4WL .)LIl1lj4I1Io.. £ if?1 1LtI4I.WLIL.tu3.1 1..1 SLRZZ jJ%I4V 11L I .I41 It.2 1_l . . t . - T . I - U&WL&& )&U.WUZ Wil&t. 1.4 UU1W 4 reUW, WUUW U W& 41W. L4 pUW&UL1UU est type anémogame. La multiplication se fait par semis en pintemps. Son couvert, clair et iéger, contribue au développement d'une strate arbustive et herbacée épaisse particulièrement combustible. Au fil des décennies, le nombre d'indendies n1n nann4 ria nrnt ra T) arG •r.n nannfls)a l'.nnanrl.a i4flnc' la ,,,E 1144 W2.2. %1. '1SJLI4. 2.1 .OI L1 .%.1l.)1IJ1. 11 1 1Z111%.IL %ULZW 1. 1124121. ' (. • 1 I ' I I •II . I - -. it est ue t Uffluil-_ ueesuiniute uu put, .i r ;n'iupueu puyucampu. — S-Utilisation de Pin maritime Son bois est de couleur rougeâtre, de grain grossier, à  une odeur de résine très nrnnnn il nrti'nfe niz d nn nirf z i'he tt e rtin .r .r - 1 ..nnnm,nn In 1 AAA AAA J. nn..n . ,..-s l e.— rl.-nnnnr.... £2IIJUW U 21W, U'... .4 'J'J'J. 'JIJ'J 1162 .I 'U&3.II lu'... i '.ui'... U I I . . I r' (1 1 1 ' 'I — LU1MWW5 W5 »W 1111 $)UILWIWS U r&4lWe. MU ie 3)1811 eeUHW1H4448, CLW $55lliX t rendements fournit une matière première part euh' ement adapte pour la papeterie, la Ibrication des panneaux, ta fabrication des emballages 'tourds (palettes et caisses), ta construction et la confection de parquets et lambriq. n nn .I;nr •Sn., ..1.-..-,r. in n In .1..'.. .4.-,, n.,'.-,., .4.., .4.,.s.-,,n LI Ln)L U41tt.J LIÂ'u UtI.4.1L%.4AL jP.'l4L &'.r &4J4Jt L&lIrW. '.4 W £,L.11144U11 '..13 U.L 21.3 '.4'... '..IUil1.3 L&U4I..3 1 I •. .• I I I I . I . .1 suitouu pout' expwttatttit us suu uuts, puw ta tuat'peutet'ie, ta papeteue et ta sneuutsetue et - aussi sa résine. En revanche, la présence de résine limite son emploi en ébénisterie. — flp Tt1iQ l CVPt'flTflfl(YP - ririhniip (1111 I'fflQiVfP Pli T!I it'flTtP tte hi T4V1T4P - flPTTTIPf iy'.rv .-. i.. .-..-. .. ri'...... ,1.. .-., .4.-. 1.. UI.3112.I(IIIUIJ 1.1 U 6UL3IUI IIIUIJUII, 144 1111.3%.. au Fui.. '.4 .3%..U%.%.. U'... 11.1 %.4J%.41111111%.. 1.1 '.1%.. 162 11$fJJIUfl%... Cetw avuviw tst de moins en moins eow'wue. Le résinage se fait du b Février au b Décembre et dés que i4arbre a atteint i ,26,tn de tour à  la hase. L'écorce est utilisée pour le paillage dans les massifs des jardins. T LAn) L'.W*.n) .11,2 .,LiI. a L W L444L4 124. W L'.Jt1.'Lff '.44112'. 1111 2441'. La, t 04.16W.. %JU, «jJL%...3 Vavuir fite, tes tissus. - Un Pin maritime peut fournir: -2 à  3 litres de résines par cire et par an - I in3 ruiut d0nner au ire ACn*3 r - o (raverses -4ÙuKg de panneaux de fibre 111
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_1110V or tlp nitt ninir - - r r -r - ' ..' LII 1(1111111 &. 'IL £ JIIULI —- - hO.J 111 UC p4IqUVI. CII hHUU, Plus quelque 200 litres d ecorce aestlnee a 1-horticulture. Le Pin pignon ; I- Systématique de Pinuspinea: Le pin parasol, ou pin pignon (.Pinupinea L.) est un arbre caractéristique des iégions méditerranéennes, reconnaissable â son port évoquant un parasol déployé. II titit Ortie à : — Enuantheineiii: Spermaphytes S. Embranchement Gymnospermes — Classe: Conifères flrrfre Cniiif.ri1pe — - L ULLLLL¼, . LJLIL&I, Genre: Pinus hspece: P1n21s prnea L. non vme Mnn T tin - Pinne Pin ii'r KL....... et-.... . .,..._.....1 .... J UJ1J .14 . piii jJaI a.UJ, luisi U .1 IaJ1 2- Répartition Laire naturelle du pin pignon couvre ta zone Nord méditerranéenne de tspane à  la — Turquie. Cette essence a fait l'objet de boisements très anciens pour la productionde ses cr1ai'c vt1%lr'Q — lIA CPÇKT I1AAA .. 4...-..- ..........44 .......... '.........L ...........-.4 ,..i..4!. .......... I I.jC4j &'.JL* L 7 71J) UL$.L44WUW. 4UI. I.AW. I... JUV*..UL IJLaUiÀI.. uauz t LI.*MU. méditerranéenne surtout littorale. tn tTance, on le trouve -tyrncDalement dans tes plaines littorales et les coltines médite, ranéennes en général â moins de 50 km des côtes et à  moins de 600 m d'altftt,de. I .es — tiriiv nri,ir.inilrsc itti,-c tee w'iint,'nhistC d' ni,, nin-nr1n frn,c't dr' nrithtisv ntccWc I__ fl.ar..* 4WW.#sflsaw )flS* )#awa wa*swfl*. S £flWW 1 ..t...... 1... .4h:...... .1.. a jui ..-aiiiaiu.., l.4 ia UI..J .AW11 p siiijwi. uu y ai. il a été introduit depuis fort longtemps œéugenc. il existe dc très belles pineraies à  pignes, notamment â Orati (reboisement de le Macta) et â Alger, dans la tort de fouctiaom 112
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Conditions édaphiques On le trouve sur tout type de roches, aussi bien sur calcaire que sur substrat silieux. Cependant, il préfère les terrains secs, mais s'accommode très bien de sols profonds et frais â texture sableuse proches des côtes II est indiffèrent vis-à-vis du pli 5-Utilisation: Arbre résineux poussant abondamment sur 'le pourtour méditerranéen, dais les bois ou les maquis, où il est souvent -associé au chêne vert. On t'utilise parfois pour assinir les zones marécageuses ou fixer les dunes. Le bois du pin parasol est léger et souple- On peut l'utiliser en menuiseri e et en charpente, notan ment dans la construction maritime. - Cette espèce est appréciée pour son ombre. Mais on le trouve peu en plantation. Les pignons sont comestibles, utilisés en pâtisserie, en garniture de salades,..Qu encore dans des plats en sauce de type tajine mélangeant sucré et salé. Le pignon entre dans de nombreuses recettes méditerranéennes. II avait autrefois la réputation d&re aphrdisiaque. L'Espagne est le premier producteur mondial des pignons. > Le Thuya de Maghreb 1-Systématique de Têtraclinis aniculata . Le thuya de Berbérie (1 étraclinis, art ieukita Valil) a été décrit par. VA. HL (179i)- sous le nom de 1 ln«a arttcukita; par la suite il a été- reporté au- genre Tetraclinis par BENTH- • (183)etMAIRE(1926). Il fait partie à : - Emranchement: Spermaphytes • £Embranchement: Gymnospermes Classe: Conifères Ordre: coniférales Sous ordre: Taxales Famille: Cupressacées Genre; Tetraclinis Espèce: Tetraclinis articulata Vahi. Synonyme Nom Latin Cattitris quarivalvis Vent. Nom français: thuya de berbérie, thuya de Maghreb 114
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Nom arabe: Afsia. Nom vernaculaire: Arar, Berbouche, Tegargar, amezi, azouka. 2-Caractères botaniques et dendrométriques: Les caractères botaniques du thuya de Maghreb ont été décrit par BOUDY (1952) comme suit: "Le thuya est un résineux à  feuillage léger et persistant; dans sa jeunesse ; son bort est pyramidal. Les feuilles sont réduites en écailles opposées et imbriquées par deux. Les) fleurs en chatons, situées à  l'extrémité des rameaux .le fruit est un cône d'allure cubique s'ouvrant par quatre valves sous l'effet de la chaleur libérant ainsi six graines ailés". Les tétrakènes fructifères ont 5 à  6 mm de diamètre, rouge brun à  maturité. Son écorce est mince, lisse, sombre et riche en tanin. Teiraclinis articulata est un arbre dont la taille ne dépasse pas généralement 12 à  15 in e haut (6 à  8 m de haut en moyenne) et 0.30m de diamètre en moyenne. HADJADJ (1995), mentionne qu'il existe quelques peuplements protégésoù les - dimensions peuvent àªtre plus importantes (12 m de hauteur pour 0.50 m de diamètr) et quelques vieux sujets allant jusqu'à 20m de haut pour 1 mètre de diamètre; mais cela reste relativement rare. L'accroissement moyen annuel en circonférence est de 1.3 cm jusqu'à 25 ans puis 10 cm jusqu'à 50 ans. L'arbre fleurit en automne (Octobre) et fructifie l'été suivant (Juin —juillet), se cônes mûrissent en un an. Cette fructification démarre vers l'âge de quinze ans et se répètejusqu'à un âge très avancé (BOUDY, 1952). L'ouverture des cônes n'a lieu qu'à la fin de l'été. La production des graines de cette essence est relativement bonne voire très bonne et le problème de sa régénération naturelle par semis n'est pas freiné par la quantité de serhences produites (100.000 graines/Kg) (HADJADJ, 1995).On compte 85.000 graines au kilog, scelles- ci gardent peu leur pouvoir germinatif, 3 mois environ (BOUDY, 1950). Cependant, les - graines stockées à  l'obscurité et en ambiance sèche gardent une bonne capacité germinative allant jusqu'à 20 mois environ (1-IADJADJ, 1995). - La longévité des semences est de 6 à  8 mois (EMBERGER, 1938) et (GRECq, 1967). La dissémination de ses graines est assez limitée et le plus gros de ses semences se retTouve - au pied même de l'arbre contrairement au pin d'Alep beaucoup expansionniste (ACHRAR, 1981). La longévité du thuya peut dépasse 400 ans. 115
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Le thuya a une odeur très caractéristique, il ne possède pas d canaux résinifères dans le bois comme le pin, mais il en résiste dans l'écorce (BOUDY, 1950). 3-Origine et Aire de répartition de thuya de Maghreb - Origine de l'essence: Le thuya est un arbre isolé dans l'hémisphère septentrional, alors qu'il a up .è trentaine de parents dans l'hémisphère austral. Il est le dernier survivant de formes qui s'étendaient jusqu'au Groenlaixl à  l'époque du jurassique et qui peuplaient encore l'Europe Occidentale au tertiaire (MAIRE, 1952). - Aire de répartition de thuya de Maghreb: Tetraclinis articulata est une essence endémique de la Méditerranée dont la majeur partie des stations est en Méditerranée occidentale (RIKLI, 1943 ; BENABID , 1976 ,. et QUEZEL, 1981). Cette espèce se contonnant essentiellement dans la portion méridional du bassin Méditerranéen (Afrique du Nord), à  l'exception de deux à®lots: l'un au Sud-Est de l'Espagne (Almena) (DEL VILLAR ,1947) et Vautre à  l'île de Malte. LHADJADJ (1988) constate également que le Tetraclinisartçu1qtqest typi4ue des pays Magrébines où sa densité décroît d'Ouest en Est(fig.n°28); cependant, BACHOUA et VOREUX (1986) estiment la superficie de thuya en Afrique du Nord environ un million d'hectares. Figure n027: Répartition de la superficie totale du thuya de Maghreb en Afrique du Nord (d'après BENABID, 1976). Au Maroc: Les plus vastes peuplements de thuya sont observés au Maroc. EMBERGER (1938j:souligne que ce résineux recouvre au Maroc 900,000 ha et vient en deuxième position après le chêne 116
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vert de par son étendue. H apparaît sur tout le littoral Rifain Méditerranéen depuis Centa jusqu'au la basse Moulouya. Plus au Sud, il ceinture tous les massifs jusqu'à l'Anti-Atlas occidental (EMBERGER, 1938) et se trouve ainsi très répandu dans toutes les parties chaudes et sèches de de pays (MAIRE, 1926). D'après BENABID (l 976) et FENNANE (1987); L'aire de répartition du thuya s est subdivisée en six grandes zones : Zone Rifaine, zone du Maroc orientai, zone du nioyer. Atlas Oriental, zone des vallées du plateau central et la Mesta occidental, zone du moyen Atlas occidental et haut Atlas (Piémonts Nord Atiasique, Revers sud du haut Atlas, région d'Essaouira, Haut Atlas Occidental) et zone de l'Anti-Atlas. Il occupe, d'après BENABID (1976), une superficie de725, 000 ha. En comparant l'aire actuelle de sa répartition au Maroc, environ 607,900 ha (DREF, 2002); avec celle de la carte phytogéographique on note le recul extraordinaire et l'élimination dramatique qu'a connu cette espèce dans son aire climatique depuis les années 1950 dans tout le Maroc. En Tunisie: I Le Thuya de Maghreb ne couvre que 30,000 ha (BOUDY, 1950) depuis les colliies du Nord —Est jusqu'à une ligne allant de Bizerte au Mont de Zaghouane et à  Hamnamet (MAIRE, 1952). I LE HOUEROU (1969), EL HAMROUNI et al (1978), EL HAMROUN1.(l992) et CHAABANE (l 993) ont pu décrit une association à  travers six sous-association dan tes poches environs de Tunis et la presqu'île du Cap Bon. • En Alérie: Il apparaît ici dans le prolongement de son aire Marocaine. En effet, il est surtout dans l'Algérie Nord Occidental. QUEZEL et al (1962-1963) ont mentionné que le thuya est très commun dans le secteur Oranais (01-02-03), assez commun dans le secteur algérois (Al-A2) et dans le sous- secteur des hauts plateaux et il est très rare dans le grand kabylie. Dans la région Algéro-Ouarsounienne, les peuplements du thuya sont souvent en mélange avec le pin d'Alep. Toutefois, il existe par pieds isolés ou par petites bouquets à  l'entrée de Kabylie (DeIlys, Lakhdaria) et dans la vallée de l'Oued Sahel vers M'chedellah(sur les piémonts Sud de Lalla Khedidja du Djurdjura) puis disparaît dans le département de Constantine pour reparaître sous le climat plus chaud de laTunisie(LAPIE et MAJGE,1914). On le trouve dans les circonscriptions de Cherchell, Milana, Médéa, Ténès, Théniet el-had. 1 117
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C'est en effet à  l'Est d'Algérie que se rencontre les plus beaux peuplemeiits de chêne liége (ZERAIA, 1981 ; KHELIFI, 1987) alors qu'à l'Ouest, le thuya semble constitue t - trame de fond de la végétation; là, le chêne vert n'est plus que sporadique (HADJADJ; 1995). En Oranie, dans le tell occidental, il se substitue nettement au pin d'Alep eV forme des peuplements homogènes dans le secteur littoral, on le tencontre dans la forêt de Ténès, Et- guetta, Oaud Ras, puis dans toutes les forêts de Mostaganem. Dans le secteur de Mezeta Oranaise, il constitue l'élément pnrtcipal des massifs sous forme de taillis bien venants et denses à  Mascara, Frenda, Saida et Tlemcen. Le thuya aurait occupé 10 1. 000 ha d'après BOUDY (1950).PEYERIMHOF (194 1) en donne 130.000 ha aire Algérienne et Tunisienne confondues. Plus récemment le rninisire de l'agriculture (1978) donnait le chiffre de 143.000 ha .il occuperait la quatrième position après le pin d'Alep, le chêne vert et le chêne liège. Dans la région de Tlemcen, le thuya réapparaît entre la mer et le grand massif dé chêne vert de Sebdou où il ne forme plus que des boisements isolés et presque toujours très dégradés MTLOUDI, (1996). J à‡ Figure n°28: Aire de répartition de Tetraclinis articulata en Méditerrané Occidentai (QUEZEL, 1980 et FENNANE, 1987). ~0e 4- Ecologie du thuya: Le thuya est une essence méditerranéenne occidentale par excellence, il occupe la seconde place après le pin d'Alep et le chêne vert. L'indifférence édaphique, la rusticité et les faibles exigences en eaux: permettent au thuya de se maintenir solidement dans les stations les plus variées et les plus sèches. En plus, il est difficilement éliminé par l'incendie et rejette vigoureusement de souches. 118
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C'est une essence réputé par ses caractères écologiques, thermophile et rustiques. -Altitude: Le thuya de Maghreb ne se trouve jamais aux hautes altitudes, car en Algérie, en montagnes très sèches, son altitude maximale est de 1400m (Djebel Regouirat), il y souffre d'ailleurs du froid et fructifie rarement. Par contre au Maroc, la limite la plus élevés est de 1800m. En effet le thuya peut descendre jusqu'au niveau de la mer (dune de Saidia et d'Orieach à  Mostaganem) mais ce n'est pas une station préférentielle pour lui. Alors, le thuya est une espèce de plateaux, de basses et de moyennes montagnes. - Les conditions édaphiques: EMBERGER (1939) citait les premières descriptions sommaires des sols occupés par Tetrachnis articulata. Cet arbre est indifférent à  La nature chimique du substratum édaphique, il se localise sur calcaire, étant éliminé des roches siliceuses par le chêne liège, lorsqu'il s'agit de roches résistantes, par l'olivier et le lentisque sur sols argileux". Plus tard, ces observations seront élargies par BOUDY (1952). 11 précise que k thuya se localise sur les sols les plus secs et les plus pauvres , il semble cependant manifesté une préférence pour les sols calcaires et les sols fersialitiques meubles plus ou moins profônds. 11 redoute les sables mobiles mais pousse bien sur les dunes fixes, dans les milieux qu'il lui favorables, il arrive à  éliminé toutes les autres espèces arborescentes et arbustives et ceci grâce à  son extrême vigueur. En Tunisie, le thuya pousse sur le calcaire, la silice et même les terrains gypseux à  condition qu'il soit bien drainé (SCHOENENBERGER (1962) in EL FIAMROUNL 1978). Sur les sols calcaires, il est accompagné par Rosmarin,iç officinalis, Giohularia alypuin, Cislus libanotis. Sur les grés de l'oligocène, il vient avec Lavandula denéala, Genista apalathoide et Cistus sa1vfo1ius (EL HAMROUNI, 1978). En Algérie, la répartition du thuya a été observée sur le Crétacé (région de l'Oursenis et Ténès), sur le Jurassique (région de Frenda,, Saida et Tlemcen), sur le Quatemaie et te Pliocène (région de Mostaganem). Du fait que les feuilles de thuya sont petites et persistent longtemps sur les rameaux, il explique l'absence d'épaisses accumulations d'humus brut, qu'on observe généralement dans les Callitraies (AKRIMI, 1977). -Les conditions climatiques: Dans la partie occidentale de la région méditerranéenne, la forêt de thuya est certainement le groupement végétal le plus caractéristique de l'étage semi aride (EMBERGER, 1930); 119
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D'après BENABJD (1976), te Thuya est une essence thermo-xérophile est liée aux bioclimats de type semi aride chaude, tempéré ou frais et subbumide tempéré ou frais Au Maroc, son aire bioclimatique semble plus étendue, puisqu'on le trouve depuis les niveaux de l•'aride dans les variantes douce, tempéré, et fraiche jusqu'au subhwnide deux et tempéré d'après FENNANE (1987). II se trouve dans 1" airesupérieur sous un état mal venant largement dominé par des espèces plus xérophiles Argankt spùwsa, Acacia guntn/era et stipa tenacissima.. Si. les Inf luencesocéaniques-favorisent le développement de cette essence, le froid élimine. surtout avec•F1augmentation.de.Phumidit&de.Vai-r. En-effet, la situation géographique. du Maroc est assez originale. Ses deux façades maritimes et ses altitudes nettement plus élevés, conrent à  ce pays un éventail de situations biodffmatiques très diversifiées et favorables au thuya. En Tunisie, le thuya s'observe dans la variante â hiver doux du semi aride inférieur jusqu'au subhwnide (LE HOUEROU, 1,995 ; EL HAMROUNIet ai, 1978).. En Algérie, le thuya occupe le niveau semi aride de façon préférentielle. Dans notre région, l'aire bioclimatique de thuya est semblable à  celle du Maroc. Cetndant. le bioclimat aride n'est pas. aussi étendu dans. le tell occidental etne concerne que qelquea enclaves- telles que les-plaines- de Maghnia- et- de Ouled -Mimoun; Le-thuya craint surtout le.froidliumide: Dans bien des vallées, i}préfèreles expositions Nord-Sud; cependant il peut croître dans des stations froides allant jusqu'à la limite inférieure du cèdre de I'Ouarsenis. Le thuya de Beibéije a été observé dans différentssecteurs où la pluviométrie se situe entre 300 et 700min/ an. Du fait -que les valeurs de -600-700mm n'intéressent pas de grandes étendues (Algérois).HADJADJ (1995) a signalé -que son optimum devrait se situer entre 300 et 500mm /an (valeur du littoral Oranais). S-Régénération de Thuya: Malgré que la fructification de l'arbre est suffisamment abondante, la régénération par voie sexué est irrégulière; cette irrégularité tient vraisemblablement à - la- nature de substratum BOUDY, 1952)- L'influence du pâturage est fort néfaste aux jeunes plants, ce qui rend - la; régénéiation naturelle par semis aléatoire et très faible. Tandis que, la régénération par voie végétative est importante, c'est l'un des rares résineux capables de rejeter des souches. 120
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I Le tempérament du thuya est robuste, plus que celui de du pin dAlep en raion de sa faculté d'émettre vigoureusement des rejeis des souches jusquà un âge très avancé,,250ans (BOUDY, 1952)... Actuellement, c'est l'unique mode de régénération appliqué aux tétraclinaies ail Maroc (DREF. 2002). C'est ce qui donne la physionomie de taillis à  ces peuplements à¨t sans doute contribuer de manière s gru&ative & son maintien dans les massifs boisés Nord- Dans les maqms de thuya laa très bonne régénération £*t dœ à . l'abri qu'offrent 1 les arbres et les arbustes au semis et qui permet d'atténuer le-stress hydrique(HAWADJ., l99 Entre les buissons (lavande, cistes, et romarin); la régénération du thuya semble miewS se réaliser que dans les vides et les petites clairières où le sol est nu. En effet ce type de ouvert vient atténuer nsiblement le dessèchement des surfhces et permet ainsi aux semences et aux Jeunes plants de trouver une certaine humidité. 6-Utilisalionduthuya Le thuya surnommé au XVI1 siècle "arbre de vie" en raison de la valeur médicinales, attribué de sa ré inebalsamiqie L'extrait de cette résine augmente la tension artérielle et baisse la fièvre. Le tèi.i.ih!ge aun patin balsamique (ENCARTA,. 2006)..' BOUDY (195&) indique qu'au Maroc, les indigènes de la région de Haha (Sud-Ouest du - Maroc) ont pratiqué-le- gemmage de thuya, pour en- tirer la sandaraque;- employée- en pharmacie et dans les vernis 4e luxe (entre 1.000x et 2.000x par an). - En effet, la sandàraque est un produit physiologique de thuya de Mghreb, il çst obtenu par incision dans le tronc et les Jranches, il se solkli-fie rapidement en contact avec - . l'air.; œ.pmduit est utilisé dans la laque, vernis, tandis que..petites quantités 'sont utilisées dans -la parfumerie. - Larésine'est obtenueparun gemmage profond, (c'est une pratique très néfasle ; elle peut arrètela croissance des. jeunes. brins. Le taux de résine dépend: des conditions édaphc1imatiques. de SOU: développement (MAATOUG,2O03) Le' goudron végétal de-thuya préparé-par distillation des racines et du collet, utilisé- en pharmacie 'vétérinaire (BENABTD 1976). Le thuya est un bois résineux parfait, rouge, très lourd, dégageant une odeur vive (LAPIE ET MAIGE, 1914) Le thuya 4e Maghreb fournit un excellent bois 4ébénisterie, dure supportant très bien l'écrasement ainsi 'que son bois d'ieuvre est un très beau matériau susceptible de nombreux 121
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- usage dans la menuiserie fine et 1ébensterie moderne B est ntihse aussi comme bois de feu «habo.n fie bÔis,11xis fie dmuffige). - Son utilisation dans les reboisements n'est pas très importante du fait de sa faible vitesse de croissance au cours des premières années. il pourrait cependant convenir dans les - travaux de D.R.S, car il peut s'accrocher à  même la roche sur les pentes les plus fortes, grâce à  son système racinaire sérè et pivotant. Actuellement le thuya n'est pas exploi1 pour son bois enA1gérie sa faible potetia1ié sylvicole la réduit à  une essence secondaire - bien: quelle- ait source de revenues à  Vépoque comme l'indique- BOUDY (1950); environ 400r madriers en- moyenne par an étaient débitécs entre 1926 et 1934 dans les callitraies de la Méséta occklentale et Tanara au Maroc. Au Maroc, le thuya joue un rôle considérable dans la protection des sot& En efttcette espèce constitue fies peuplements dans les conditions -très difiidiles -comme les dunes fl'-Essaouira d'antres régions montagneuses où les peuplements du thuya assurent la protection contre l'érosion éolienne et pluviale4' 1)REF,. 2002). - La Tétraclinaie a un rôle important dans la production du miel, car la nchese de T&raclinaie enLazniacèes. (11iymu. Sp., Artemtsta sp, Lczvanduia Sp., ... etc) pernet un - rendement élevé en neetar, ce qui donne an miel qui en résulte une excellente i1-ité > L2enévnerroue 1.Systinu4ique de iwiiperus Piwenicea: Le genévrier rouge a été décrit par Linné ,= 1753 -sous le nom fie Jt.anperu$oenka L. il se distingue du genévrier cade, qui a :le même :habitat, par ses feuilles en écailles et non en aiguilles. Il fait partie au: Embranchement:. Spemaphytes. & Enibanebernent: Gymnospermes Classe: Conifêres- Ordre: coniférales Sous ordre: Taxales Famille: Cupressacées Genre: junerws Espèce: jwsphoenicea L. 122
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Synonyme tarin: Nom: français Nom arabe: 2-Répartition: Sabina phnemeea Antoine.. Genévrier rouge Arar. Le genévrier rouge ((unperusphoenicea L.) est un arbrisseau ou un petit arbre fréquent dans les séÈons anéennes. En France, il est commun dans toute la région mèditelTanéelme d'où il s'étend jusque dans le Dauphiné et les Causses des Cévennes (GASTON ,1990). Il constituait, il a encore moins d'un siècle,, de vastes peuplements clairsemés de type pré steppiques en zone pré Saharienne,, notamment. en: Alg&ie et enTunisie, peup'ement aujourd'hui presque dispara ; toute foi&,, il persiste encore de beaux individupoussnt dépasser 10m de hauteur, végétant au: niveau: des steppes & ali: OU: de type pré-sabarienne (QUEZEL, 2000) Cette espèce est commune dans le secteur des hauts plateaux et de l'Atlas sahrien; elle est très rare ailleurs en Algérie (QUEZEL et ai, 1962-1963). Donc on peut consi4éré le genévrier ionge comme arbre susceptible d'être désigné menacé ou vulnérable en )ranie. il est présent du coté de Marsat Ben M'liidi, Qhazaouct, Honaine et 'Beni Saf. 3-Caractères botaniques et tientirologiques: C'est un arbrisseau ou un arbuste buissonnant sempervirent, rameux dés la base et touffu, â rameaux cylindrique& étalés dressés, formant une cime aflonge. 11 peut atteidre 8 mètres de haut i'écoree est d'un brun: vougeâte ou grisâtre, assez. épaisse.. Ses rameaux sont couverts de feuifles en formes d'écailles- vertes imbriquées sur7 six rangs, appliquées contre 1 tiger Elles portent une pointe aplatie et les plus vieilles ont une tache blanchâtre au milieu. La floraison a lieu en Mai. C'est une espèce dioïque. Les fleurs mâles sont grt*ipées en chatons d'écailles portant des sacs polliniques sur leur face inférieure; les fleurs femelles sont groupées dans des cônes cunteiiaiit les ovules. Les fruits 'en boules 'devenant rouge (L5eni), ont l'apparence d'une baie quiatteint I 2mm de diamètre, menant deux ans pour mûrir. Un Kilogramme de cône donné 5000 graines (BOUDY, 1950) La germination est difficiles. :. les graines doivent àªtre mise en: stratiflcation. il eut se muftipiieren tube ou en godet en repiqué à  2 ans (BOfJD-Y, I:950) 123
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4 -Úeologie du Genévrier rouge: -Altitude: li: est présent sur les- dunes- littorales: et eninon eju qu:' 2400m à‡KLAUS, et s'élève dans les montagnes jusqu'à 1200m d'altitude (CYA ST 1990) -Caractères édajhiiues: lndfflrent vis-à-vis du milieu àªdaphïque, le genévrier rouge colonise les sols dérivant -de grés siliceux (A&u) ou -de substrat calcaire (Iseguenna) -AfflK, I97~ Il pousse dans les lieux rocailleux, surtout :k calcaire, sur les roches et les liaises littorales mais aussi sur les dunes. -Caractères c1imatiues-: C'est une espèce héliophile, qui ne peut se développer complètement qf en pleine lunière; supporte des sécheresses sévères (xérophile) et résiste au x embruns salés (heliophiJe; C'est une espèce très résistante aux aérosols- riche en Na: Cl (Embruns- marins). En-bordure-de-mer, exposée-aux vents violents, elle-présente-des défonnaiions, caractéristiques ou anémomorphose. MEDJÂHDI (200 1) a mentionné que, dans les monts des Trams, cette espéçe domine dans les pieds des falaises et sur les versant en pente, exposés au Nord ou à  l'Ouest, i9à la Végétation est moiplosèe par k vent et ansée par les enins rnaiins. . En Algérie, comme :1a plupart des autres essences, te genévrier rouge aune distribution liée aux facteurs climatiques. Il est associé au pin d'Alep en bioclimat aride supérieur à¨t serai aride moyen et inférieur frais. et froid où ces. pineraies. subissent souvent les. inflzences. sahariennes- (KADUÇ 1997) BOUE Y (1950:): a mentionné que c'est une espèce des-régions- sèches de PAtla&- saharien et des dunes côtières. QUEZEL (2000) a ajouté aussi que cette espèce est présente en bioclimat seiii aride et aride, dans Je méine genre de .siniation que Je pin d'Alep, mais il est encore plus toférant à  la sécheresse. C'est une espèce des montagnes sèches o elle relaie k pin d'Alep plus exigeant et moins résistant au froit 5-Utilisation: Le bois, dune odeur doagràbi , d'un grain fin et .susceptib1 d'un beau poJï, est recherché par I 'ébénisterie (GASTON, 1990). Cette espèce est utilisée comme stimulant contre les douleurs abdominales eVcontrc les maux de tête. - 124
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Le genévrier rouge est une espèce de prédilectùn dm reboisements des veiants exposés aux etrnins rnn•ns ou ii fonne des groupements •irès •denses et très résista*s au pacage et à  1érosion mais très inflammables MEDJABD1, 2001). Le genévrier rouge est liés intéressant à  utiliser pour lutter contre l'érosion sur les versants très proches de la mer. - > Le fenévrier oxyeèdre: l-Systématique de Jwziperus o.çycednsN; - Legenévrier cade, cade, ou encore &xycèdre a été décrit par LINNE en 1753 sous le nom de .Junperu xyeedrus. On distingue couramment trois sous-espèces: - - subsp oxycedruç à  port érigé, à  feuiTles.tr4s troites â fruits petits. ; - subspr macrocarpa; plus buissonnant et à  gros fruits, commune sur tout le littoral: - (QUEZELetai, 1962-1963y -subsp. rufscens, Fruit plus petit et de couleur brun rot*getre E& est très conimune dam tonte l'Algérie •(QIJEZEL.eta.l, 1962-1963). 1.1 existe des formes de passage entre les deux dernières sous espèces. - à noter cependant que,. tians une monographie récente consacrée au genre fun perus (ADAMS, 2004),. propose de faire. de macrocarpa une espèce à  part entière (J. macroctrpa) - et de diviser la sous-espèce oxycedru en deux :.f. arycedru €Ouest du: bassin méditerranéen» et deitoid (Est & ban)- tt fààparue au - Emranchernent: Spermaphytes. S. Embranchement : Gymnospermes Classe: Conitres Ordre: conitèrales Sous ordre: Taxales Famille: Cupressacées Genre: .Juniperus Espèce: juniperus oxycedru L. Synonyme: Nom français: oxycèdre, Petit cèdre,. cade - Nom arabe: Taga:. 125
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- 2-Répartition L'oxycedre est wi petit arbre ou un, arbrisseau frequent eeôtire méditerranéenne (du: Maroc à  riran), où: il est rune- des- plantes- caractéristiques; des- grriues et des maquis. Le genévrier cade est le plus courant des genévriers méditerranéens, on le rencontre dans ltnsembTe du bassin mèditerranéett KLAU.S (199i ) a mentionne que cette espèce est répandue partout dans 1'Afique du Nord surtout dans les montagnes. 11 eroît dans les bois, sur les coteaux arides et les rochers. QUEZEL et al (t962-1963) a mentionné que rie Junperus oxycedrus subp inacrocarpa est commune sur tout le littoral, tandis que le Jun4perus Oxycedru subsp rufescenr est très commune dans. toutes.I'Algérie. Le Cade est wi arbuste vivant dans les régions du Sudde I'Europa (Espagne, Fiance). -. C'est une espèce méditerranéenne qui: croît jusque dans les pays- du:MoyenOrient. En-Fiancer, il est commun' dans toute -làrégionmétané nne-d'oùiis'étend, en- devenant - assez rare, jusque dans l'Aveyron, la Lozère, l'Ardèche et la Drôme (GASTON, I991). En Algérie, QCJF.Z 'L et a{(l'962-1'963) a mentionné que leJiozperus oxycecfrs est commun dans le secteur des 1imtç plateaux (Algérois, Oranais et Constantinois) et aussi dans le Secteur de l'Atlas Saharien. 3- Écologie du Genévrier oxycêdre -Altitude: Le cade s'étend de U mètre d'altitude,, sur les. dunes littorales. et peut s'élève dns les. montagnes. jusqu-7à 1200' m:(GÂSTON -Caractères édavhi«m Il est indiffèrent au sot II apprécie' les lieux arides rocailleux, sur calcaire - ou sir sols acides, où il est fréquemment associé au chêne vert et au chêne kermès. II' préfère les sols drainés, même calcaires ou sec. La germination de ses graines réclame un sol humifère - arac4èr imMiaucs Le cade 'est une 'espèce héliophile, 'qui ne peut -se développer 'complêtemeta'qu'en pleine lumière ; supporte des sécheresses sévères (xérophile) et résiste aux embruns salés héliophile. Elle est très résïstante aux aérosols. riches. en Na Ci (Embruns. marin4 C'est une espèce dii climat subhimiide et semi: aride frais à  froid Espèce continentale, il est souvent associé au: pur d'Alep et au: chêne vert. En-Algérie; il est fréquent dans le semi aride et aride; associé ou domine. 126
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4- Caractère botaniques et dendrologiques: Le genévrier oxyc&lre -est -un arbuste -ou -un arbrisseau -d'un vert glauque pouvant atteindre 14 mètres, maisdonties-dim usions sonteng-énéral beaucoup plus modestes (1*9 mètres, parfois moins). Port en colonne à  l'âge adulte. Écorce grise ou rougeâtre,, plutôt rugueuse. Feuillage persistant se présentant sous. forme Vaigiïlles. Ces. aiguilles,, kpointe àˆ= et piquante, sont disposées eaverticiules de 3- sur ô rangs.. Leur face supéw porte deux bandes Manches, ce qui permet dé faire la: distinction: avec Iegenévrier commun (aiguf11es à  une seule- bande- blanche).. Legenévrier cade est un arbrisseau dioïque (flurs mâles et femelles ne poussant pas sur la même plante). Les fleurs mâles et fmelIes fnnent dés petits cônes. Les cônes,, comestibles frais, sont bruns à  orange. Les -cônes femelles -prennent -peu à  -peu i4apparence de baies, tes écaffles se -soudant les unes aux -autres. -Ces cônes arrivent à  maturité au bout de deux ans 'environ- Les fruits -sont brun rouge à  maturité, de 6* 9mm. La Pollinisation est anémogame. La floraison a lieu en printemps. - La multiplication: par semis. est longue,. elle se fait aussi par bouture à  talon en àªté 5- Utilisation Bois- de couleur fauve, homogène et à ,.gr-aine fin;, est susceptible d'un beau: poli et sert à  faire de menus objets d'ébénisterie-, du placage; des crayons. Quasiment imputrescible, le bois peut àªtre utilisé dans la statuaire, utilisé aussi pour les linteaux de portes. On extrait de ce bois par distillation II3UIle de cade utilisée en médecine et dans Fart vétérinaire (GASTON, 1:990:). Elle sert aussi à  soigner les- sabots des- chevaux. Depuis toujours, utilisée comme- antiseptique- et parasiticide pour traiter, sous forme de pommade, certaines affections de la peau (dont la .gale) aujourd'hui cette huile essentiefe est également recommandée pour soigner les -animaux domestiques, tout comme en dermatologie, -en cas daffections du cuir chevelu -et comme vermifuge. 127
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Diamètre Il faut alors, autant que possible, mesurer le diamètre minimum et le diamètre maximum, le plus souvent perpendiculaires l'un à  l'autre, puis adopter comme mesure la moyenne arithmétique des deux valeurs obtenues. Une manière efficace de procéder consiste à  mesurer un premier diamètre quelconque, puis un second diamètre perpendiculaire au premier, ce qui conduit à  une valeur moyenne tout à  fait valable. On peut également calculer le diamètre à  partir de la circonférence avec l'équation suivante :[d =c/ in. I Le diamètre et la circonférence sont généralement mesurés à  « hauteur d'homme », c'est- à -direà.1,3m. I Les mesures des circonférences fournissent des résultats pins fiables que ceux issus des mesures de diamètre. n > La hauteur Après la grosseur d'un arbre, la hauteur est la caractéristique la plus importante à  mesurer ou à  estimer en vue de déterminer le volume ou divers paramètres de forme. Elle joue aussi un rôle essentiel dans la caractérisation de la productivité des stations forestières. La mesure de la hauteur s'opère à  l'aide d'un Blume-Leiss. Le Blume-Leiss e signale à  l'attention du praticien par les principaux avantages ci-après: -Sa relative précision (erreur de l'ordre de 3 % dans le cas d'une utilisation correcte de l'appareil), -la simplicité de manipulation, -la possibilité d'effectuer rapidement des corrections de pente. On a également mené une étude morphologique, qui a consisté à  comparer les différents organes des espèces étudiées. Ces comparaisons ont porté sur les aiguilles, les cônes et les graines pour le pin d'Alep, les cônes pour le thuya, le genévrier rouge et le genévrier o,ycèdre. Le matériel végétatif a été prélevé sur des sujets répartis au hasard et à  différent niveau des arbres. Ainsi, le prélèvement des cônes et des aiguilles a été fait sur 10 arbres répartis au hasard dans la station. Sur chaque arbre est récolté un lot de graines et d'aiguilles de la partie moyenne du houppier et à  différentes expositions. 132
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3-Résultats et interprétations: Les tableaux (25-36) présentent les résultats de nos mesures dendrométriques et morphométriques effectuées sur le terrain. Compte tenu des paramètres dendrométriques relevés dans les différentes stations et pour les 04 espèces, nous pouvons avancer les conclusions suivantes: Les peuplements de pin d'Alep dans la zone littorale sont bien venants, surtout sur des sols calcaires. Les hauteurs dominantes varient entre 11.60 et 15.80m, le diamètre varie de 25.4 â 32.7cm. Ces dimensions s'échelonne entre 7.90 et 14m de hauteur et le diamètre est situé entre 11.1 et 29.1cm pour la station de 0/ Slissen. Les échantillons des stations de Sebdou présentent les valeurs les plus faibles 5 à  10.20m de hauteur et 5.9 à  21.4cm de diamètre. • La hauteur moyenne du thuya ne dépasse guerre 6m, à  l'exception de quelques individus où nous avons noté une hauteur de 10m. La hauteur dominante de thuya, pour l'ensemble de la zone d'étude, varie entre 1.90 et 10.50m. Le diamètre est compris entre 5.7 et 35cm. Les échantillons du littoral présentent toujours les valeurs les plus fortes. • Pour le genévrier oxycèdre, la hauteur dominante est comprise entre 01 et 06.70m ; le diamètre est compris entre 4.4 et 22.2cm. Enfin, La hauteur dominante de Junierusphonicaea s'étale de entre 2.50 à  5.50in. Le diamètre s'échelonne entre 7.9 et 19.7cm. 11 est a noté que les valeurs citées par KADIK (1983) concernant Le pin d'Alep en Oranie sont comparables â celles trouvées dans les stations d'études. Ses résultats sont comme suit: Semi aride Sub-humide Hauteur dominant 16.30m 25.Om Diamètre moyen 50.3cin 70.0cm Il a signalé aussi que dans le tell occidental, toute ambiance bioclimatique confondue, la hauteur moyenne de pin d'Alep varie entre 14 et 16m, ainsi que la production moyenne par licti
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hectares et par an est comprise entre 2 et 4m 3 . Ces valeurs sont nettement supérieures à  celles du pin d'Alep en Tunisie et à  celle de thuya en Oranie et au Maroc. D'après SOULERES (1969), en Tunisie, la productivité du pin d'Alep est selon les bioclimats présentent les résultats suivantes: Bioclimat Valeurs moyennes Subhumide 0.86m3 /ha I an Semi aride 0.32 m3/ha/an Aussi ces valeurs moyennes varient en fonction des substrats. HADJADJ (1995) a mentionné que l'arbre de thuya s'élève de 30em /an en moyemie dans une première phase (jeunesse). Au-delà, cet accroissement ralentit (17cm). De ce fait, l'accroissement en hauteur n'est pas régulier suivant les résultats de HADJADJ (1995): AU Hauteur Accroissement 18 ans 5m (val. Moy.) 30cm /an 36 ans 6m (Val. Moy.) 17cm /an 36 ans llm(Val.Moy.) 31cm/an Cela rejoint les observations de BOUDY (l 952) qui donnait 20cm /an jusqu'à l'âge de 25 ans et 10cm /an jusqu'à 60 ans. A partir de cet âge, l'accroissement continue à  diminuer, De la même manière que pour les hauteurs, l'accroissement en diamètre est relativement rapide dans les premières décennies puis diminue jusqu'à 60 ans et encore moins après. Cela est confirmé par BOUDY en 1952 qui donne 4mm /an jusqu'à 25 ans et 1.5mm / anjusqu'à50 ans. Ces valeurs sont du même ordre de grandeur que celles données par HADJADJ (1995) concernant Le thuya en Algérie avec un valeur de 2.6mm /an en moyenne/an. Au Maroc, BENABID (l 977) a signalé que le thuya donne une productivité de 1.3 gin' /ha /an. En effet, plusieurs auteurs confirment que la fertilité des stations pour une essence forestière donnée peut àªtre mise en évidence par l'étude des hauteurs. La croissance en diamètre n'est pas liée à  la station mais surtout aux techniques sylvicoles utilisées. Pour la favoriser, il faut donc éclaircir les peuplements tout en veillant à  ne pas dépasser une certaine limite. La faiblesse de production peut àªtre amputé à  plusieurs causes qui peuvent aller depuis l'origine des graines jusqu'au règles de cultures. Mais, elle peut àªtre due probablement aux conditions de croissance difficiles. 134
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- Altitude Stations Latitude Longitude (m) Wilaya - Beni-Saf 35°18' N 01 02FW 68 Ain Temouchent Ghazaouet 35o06'N 01052'W Tlemcen Maghnia 34°24'N j 1°4TW 426 Tlemcen Zenata Ir 35°OIYN_j 0027'W 246.1 Tlemcen' j Saf-Saf 34°57'N 01 0 17'W 592 Tlemcen j Hafir j 34°47'W 1°26tN 1270 11 Tlemcen Il [Beni Bandel 34°71'W 1050'W 700 Tlemcen j - O/Mimoun 34°50'W 1 003'W 430 JI Tlemcen Sidi Djilali 34°27N 1027'W 1280 JI Tlemcen Tableau N°1 : Données géographiques des stations météorologiques retenues (Source: O.N.M.) Saisons Hiver Printemps Eté Automne Pluviosité annuelle Régime Saisonnier Stations P(mm) Crs P(mm) Cros P(mm) Crs P(mm) Crs Ghazaouet 121.85 1.46 97.16 1.16 10.55 012 103.23 1.24 332.79 HAPE Beni Saf 148.9 Iï 101.19 1.09 14.36 0.15 104.64 1.13 36.09 HAPE Zenata 121.03 1.52 106.19 1.33 11.73 014 78.69 0.99 317.64 HPAE Maghia 106.56 1.48 99.74 138 13.73 019 67.26 0.93 287.31 FIPAE 0/Mimoun 105.2 1.65 89.8 1.41 21.8 034 37.4 058 254.2 HPAE Hafir 203.64 1.68 1.66 1.28 25.38 0.20 99.3 0.82 483.98 FIPAE Saf-Saf 14.9 1.51 142.85 1.39 11.77 0.12 99.52 0.97 409.09 HPAE Beni Bandel 171.98 1.42 163.63 1.35 42.75 035 106.06 0.87 484.42 HPA SidiDjilali 101.34 1.37 120.42 1.63 23.51 031 49.76 0.67 295.03 PHAE Tableau n'4: Coefficient relatif saisonnier de MUSSET. O.N.M. Office National Météorologique.
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Stations Altitude (m) "M" (°C) Mols AP NP AP Ir NP Ghazaouet 04 29 32.52 Août Août Zenata j[ 246.1 IF Beni-Saf 68 jp9.îpI26 32.04 Août Août 32.68 Août LhhIet ] Maghnia 426 32.07 Ir ___ 36.22 Août Juillet___ O/Mimoun f 43 32.8 39 Août Hafir 1270 Ir 33.1 Ir-ji.35 Août j Juillet Saf-Saf 592 32.8 33.71 j Août Août__j Beni Behdel 700 -iF6] 34.2 Août Août Sidi Djilali 1280 ][ 32 33.38 Août Août Tableaun°5: Moyenne des maxima du mois le plus chaud (AP: Anciennes périodes; NP: Nouvelles périodes). "(° Mois Stations Altitude (m) AP NP [__AP NP L_Ghazaouet 04 7 6.23 Janvier Janvier Beni-Saf 68 9.1 10.04 Janvier Janvier j jZenata __246.1 6.7 j 5.5 Janvier j_Janvier Maghnia l Ir 426 jj 3.3 j 1.92 jj Jivier jj Janvieri TÔIMim0 j 430 jj .2 Jj 4.2 jj Janvier fi Janvier Hafirjj_______1270jj1.8]j3.2 _j Janvier fi Janvier Saf-Saf j 592 __.8 _j .5 j___Janvierjj Janvier Beni Bandel jj_____700jj___1.7 4.8 Janvier j Janvier Sidi Djilali 1280 0.1 j 0.9 Janvier Janvier Tableaun°6: Moyenne des minima du mois le plus froid.
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Stations Période Amplitude thermique Type du climat —~[ 1913-1938 22 IF Littoral Ghazaouet _______ 1980-2004 26.29 Semi-continental 1913-1938 20.2 Littoral Beni-Saf _______ !!2004 21.22 J Littoral 1913-1938 25.34 Semi-continental Zenata _______ _______ 1980-2004 [ 27.18 Semi-continental 1913-1938 28.77 Serni-continental j Maghnia 1980-2004 J34.3 h Semi-continental 1913-1938 27.67 Semi-continental 0/Mimoun 1970-1997 34.8 Serni-continental 1913-1938 J I5~tinental 31.3 Hafir 1975-1996 29.1 Semi-continental 1913-1938 1F 27 ][__Semi-continental Saf-Saf 1980-2004 28-21 Semi-continental 1913.1938JJ 29.9 Semi-continental Beni Bandel 1970-1997 jI 29.4 Semi-continental 1913-1938 J_Semi-continental j Sidi Djilali 1970-1997 IIL _29.82 Semi-continental] Tableau n'7: indice de continentalité de Debrach.
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.. 9. Indice de Stations Période Types du climat DE.MARTONNE i913-193S 15.53 Semi-aride sec Ghazaouet r 19.80-2004 11.77 Semi-aride sec 1913-1939 13.18 Semi-aride sec Beni-Saf 1980-2004 12.96 Semi-aride sec 1913-193.8 18.30 Zone tempérée à  drainage extérieur Zenata 1980-2004 10.52 Semi-aride sec 1913-1938 I 16.08 Semi-aride sec Maghnia J 1980-2004] 10.44 1 Semi-aride sec I 1913-1938 20.38 Zone tempérée à  drainage extérieur Q/mimoun L ____________ 1970-1997 10.19 Semi-aride sec 1913-1938 30.05 Semi-aride sec Hafir . 1975-1996 19.06 Semi-aride sec 19 13-1938 20;67 Z0 ne tempérée à  drainage extérieur Saf-Saf u 1980-2004 15.11 Semi-aride sec • 19 13-1938 19.90 Zone tempérée à  drainage extérieur] Rein Bandel 1970-1997 19.10 Zone tempérée à  drainage extérieur ir f 1913-1938 13,34 Semi-aride sec Sidi Djilali 1970-1997 12,82 ir Semi-aride sec Tableau n°8 : Indice d'arkl4t de DEMARTONNE
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*w~ Stations PE (mm) Ghazaouet 10.55 ][ 32.52 0.32 Beni- Saf 14.36 31.26 0.45 Zenata JJ 11.73 [ 32.68 0.36 L Maghnia 13.7 3622 0.38 OlMimoun 21.8 39 0.55 Hafir 25.38 32.35 0.78 Saf- Saf 11.77 j 33.71 jj 0.35 Beni Bah 4.175 34. 1.25 SidiDjilaii 23,51 j 33,38 IL 0;70 Tableau n°9: Indice de Sécheresse. M m Q3 Stations Ghazaouet 293 32.52 7 6.23 71.35 43.29 67.65 43.41 Beni Saf jj 29.3 }[_3.126.][_91 1Œ01 62.85 59.23 62.99 59.65 Zenata 32.04 32.68 6.7 5.5 63.97 40.01 64.16 40.08 Maghnia 32.07 [_36.22 3.3 1.92 48.85 28.67 f_49.83_1[ 28.73 [32.8 39 5.2 4.2 [__65.5 1 24.72 65 25.05 1:8 3.2 77.77 57.1 77.47 56.94 5.8 5.5 j 69.05 49.56 69.23 lE 49.7J Beni Bandel 31.6 34.2 L7J[ 4.8 62.58 5638 j 56.33 5.51 J SidîDjilali 33,1 0,1 J[ 2,63 33,56 36,25 II 33,36 36,02 J Tableau n°10 : Quotients pluviothermiques d'EMBERGER et de STEWART. A?: Ancienne période N?: Nouvelle période Hafir fi 33.1 32.35 SafSaf 32.8 33.71
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4 Pays Superficie (ha) Total de couverture Forestière (ha) en 1990 Total de la couverture Forestière (ha). en 2000 Taux de changement Annuel (ha) Portugal 9.150 3.096 3.666 57.00 Espagne 49.944 13.510 14.370 86.00 France 55.010 14.725 15.341 61.60 Italie 29.406 9.708 10.300 59.20 Malte 32 - - - Yougoslavie- 1Œ200 2.901 2.887 -1.40 Bosnie- 5.100 Herzégovine 2.273 2.273 0.00 Croatie 5.592 1.763 1.783 2.00 Albanie 2.740 1.069 991 -7.80 Grèce 12.890 3.299 3.599 30.00 S/ Cotai 182.076 53.429 56.317 288.80 Asie Chypre 224 119 172 5.30 Palestine 2.062 82 132 5.00 Syrie 18.378 461 461 0.00 Liban .1.023 .37 36 -0.10 Jordanie 8.893 86 86 0.00 Iran 162.200 7.299 7.299 0.00 Turquie 76:963 10.005 - 10.225 22.00 SJTotaI 269.743 1 18.089 32.20 Afrii ne Maroc 44.630 3.037 3.025 -1.20 Aigérie 238.174 1.879 2.145 26.60 Tunisie 16.362 499 510 1.10 Libye 175.945 311 358 4.70 ypte 99A5 52 72 2.00 S/Totàl 574.66 5.778 6.110 33.20 Total général 1.026.484 77.296 80.838 354.20 Total 13.063.896 mondial 3.963.429 3.869.455 -9.394.40 Tableau n° 11: -Changement de la couverture forestière méditerranéen entre 1990 et 2000 (103/ha) (F.A.O, 2001).
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Essence forestière 1955 (Boudy) 1985 (Seigue) Pin d'Alep 852 000 855 000 Genévrier 279 000 - Thuya de Berbérie 157 000 160 000 Pin maritime - 12 000 1997 (Ghazi et Lahouati) 2000 (RNE) 2006 (I)GF) 800000 881000 881000 217000 254528 12400 143000 59114 38000 32000 310Ô0 Tableau n°12 : Evolution de la superficie couverte par les résineux en Algérie selon différentes sources. Etage bioclimatique Production en UF ____________ Taux de sur pâturage en % Kg MS ha UF/ha Arrondie Sub-humide inférieur 1000±48 270 ± 67 270 20 Semi-aride supérieur 560±100 180 ±18 180 40 Semi-aride inférieur 400 ± 80 140 ± 28 140 54 Aride supérieur 300 ± 50 120 ± 20 120 60 Tableau n° 13: La production pastorale des pinèdes à  pin d'Alep en fonction de l'étage bioclimatique (EL IIAMROUNI, 1978). Type de formation Temps d'utilisation (mois) Offre enUF Charge pastorale Futaie de Pin d'Alep 8/12 120 0.4 Pin d'Alep et Thuya 10/12 280 0.9 Matorral chêne vert 8/12 320 1.1 Jeune futaie de Pin d'Alep 4/12 20 0.0 Pin d'Alep dégradé 10/12 30 0.0 Taillis chêne vert 11/12 380 1.5 Tableau n° 14: Charge pastorale et type de formations végétales (BESTAOUI, 2001)
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Année Superficie (ha) Année superficie (ha) 1885 5 1,569 1924 62,36 1886 14,043 1925 9,146 1887 53,14 1926 81,985 1888 14,788 1927 10,504 1889 17,807 1928 13,339 1890 23,165 1929 1,583 1891 45,924 1930 10,67 1892 135,574 1931 61,067 1893 47,787 1932 91743 1894 100,89 1933 17,64 1895 32,907 1934 2,517 1896 14,091 1935 28,691 1897 79,203 1936 22,372 1898 12,384 1937 61,877 1899 16,099 1938 9,571 1900 2,937 1939 21,777 1901 9,687 1940 39,8 1902 141,141 1941 7,416 1903 94,398 1942 31,74 1904 2,759 1943 81,678 1905 7,676 1944 34,48 1906 9,126 1945 57,708 1907 4,457 1946 15,513 1908 6,54 1947 20,53 1909 9,751 1948 7,617 1910 24,294 1949 23,369 1911 16,309 1950 - 1912 26,505 1951 49,015 1913 138,191 1952 7,659 1914 43,305 1953 7,053 1915 9,305 1954 9,809 1916 78,863 1955 25,573 1917 1 95,453 1956 204,22 1918 33,72 1957 105604 1919 116,889 1958 125,822 1920 83,986 1959 55,038 1921 11,2 1960 1 60,174 1922 .89,473 1961 59,471 1923 5,997 1962 - Total 11 7219,907 Total 1,454,254 Total général: 3.116.161 Tableau n°15 : Statistique des -incendies des forêts en Algérie période 1885-1962 (DG.F, 2002).
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N° Arbres Paramètres Arbre 1 Arbre 2 Arbre 3 Arbre 4 Arbre 5 Arbre 6 Arbre 7 Arbre 8 Arbre 9 Arbre 10 Moyenne Hauteur (m) 06 09.50 05 08 04.50 06.50 03.50 05.50 07.40 10.50 6.64 Circonférence (m) 0.75 1.02 0.65 0.83 0.62 0.78 0.45 0.69 0.81 1.10 0.76 Diamètre (m) j 0.238 0.324 1 0.206 j 0.264 0.197 1 0.248 1 0.143 1 0.219 1 0.257 - 0.350 0.244 Tableau 11025: La dendrométrie de Tertraclinis articulala (Les stations du littoral). N° Arbres Paramètres Arbre 1 Arbre 2 Arbre 3 Arbre 4 Arbre 5 Arbre 6 Arbre 7 Arbre 8 Arbre 9 J10 Arbre Moyenne Hauteur 1 03.25 02.90 01.70 04 090 05 02»5 0180 03.10 04.05 3.11 Circonférence (m) 0.22 0.20 0.18 0.30 0.20 0.35 0.25 0.15 0.22 0.32 0.24 Diamètre (m) 0.070 0.063 LŒt5LL 0.095 00630.11 1 0.079 L 0.047 I 0.070 0.101 j 0.075 Tableau n'26: La dendrométrie de Tertraclinis articulata (Station de Maghnia). - N° Arbres 'Arbre Paramtres 1 Arbre 'Arbre 2 3 Arbre 4 Arbre 5 Arbre 6 Arbre 7 Arbre 8 Arbre 9 Arbre 10 Moyenne Hauteur (m) 06.20 04.40 06.50 05.0 04.50 03.90 07.50 02.80 05 03.40 4.92 Circonférence (m) 0.85 0.33 0.95 0.35 0.30 0.22 1.02 0.20 0.35 0.22 0.47 Diamètre (m) 0.270 1 0.105 1 0.302 0 . 11 1 0.095 0.070 0.324 10.063 1 011 0.070 Tableau n'27 °27 : La dendrométrie de Tertraclinis articulata (Station de Ouled Mimoun).
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Arbres Paramètres - Arbre 1 Arbre 2 Arbre 3 Arbre 4 Arbre 5 Arbre 6 Arbre 7 Arbre 8 - Arbre 9 - Arbre 10 Moyenne Hauteur(m) 06.7 07.5 01 02.5 03.5 03.20 02 05.5 04 05 4.10 Circonférence (m) 0.70 0.74 0.14 0.27 0.32 0.35 0.22 0.60 0.33 0.64 0.43 Diamètre(m)__ - 0.222 1 0.235 1 0.044 0.085 0.1OL 0.111 0.070 0.190 0.105 0.203 0.136 Tableau n° 28: La dendrométrie de Juniperus oxycedrus (Station de Ilafir). N° Arbres Paramètres Arbre 1 Arbre 2 Arbre 3 Arbre 4 Arbre 5 Arbre 6 Arbre 7 Arbre 8 Arbre 9 Arbre 10 Moyenne Hauteur(m) 510 2.50 5.50 3.75 4.60 3.40 - 3.10 4.10 4.80 2.80 196 Circonférence(m) 0.56 0.25 0.62 0.35 0.39 0.32 0.31 0.40 0.45 0.30 0.395 Diamètre(m) 0.178 0.079 0J97 0.111 1 0.124 0.101 0.098 Œ127 0.143 0.095 0.125 Tableau n° 29: La dendrométrie de Juniperusphoetucea (Les stations du littorah. - N° Ttc pçi:us oxycedrus Junperus phoenicea d'échantillons Longueur des Cônes (tn Lgur des Cônes (mm) Diamètres des Cônes (mm) Diamètres des Cônes Lrjin) N°1 14 12 06.80 - 13.50 NO2 - 13 12 07.60 11.20 NO3 15 13 08.40 N04 16 14 07.50 10.00 N05 14 12 04.90 14.80 N06 15 - - 13 07.10 14.50 N°7 12 11 04.80 14.20 N08 13 12 05.50 12.70 N09 12 10 05.20 13.10 N°10 16 14 08.30 11.30 Moyennes 14 12.23 06.61 12.59 I Tableau n9 30: Morphométrie.
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_Paramë ai_ _i ..i 3 - .5 ± z - - 10 Moyenne Les cônes :Diainetre 26 26 25 25 30 23 33 27 30 25 27 Les __graines Les ailettes Longueur 4.10 140 160 190 40 3.60 430 530 160 03 3.94 Larg-eur . Longueur 3.50 22 a 21 23 22 24 u 22 26 25 24 20 22 rg 8 8 7 9 10 9 10 9 9 8 81 Les aiguilles Lmieur 67 88 99 79 104 111 75 68 81 117 89 LLi!~ge~~ -. L _LL L L - M L Tableau n°34: La Morphoniétne de Pi,ws Iwiepensis (Les stations du littoral). paramètres (nim) L 2 3 _J_ 5 _ _6 7 89 10 Iyemœ Les Longueur 72 70 64 67 64 60 69 6763 71 66.7 cônes Diamètre 31 31 29 29 30 29 30 30 29 31 29.9 Les - Longeur 3.6 3.7 3.6 31 3.6 3.6 17 1716 36 164 £raines Largeur 13 3.4 L_ 3.4 M_ 4_ Les Longeur 24 218 23 24 23.2 24 243 24218 23.5 2177 ailettes Lair 08 08 07 08 07 08 08 0808 08 Les Longueur 52.10 4680 48 51.50 4830 50.60 51.20 494910 5250 494 aiguilles 01 - 08 0.8 0.8 0.8 0.9 OE9 0.88 0.8 0.9 - 0.92. Tableau n°35 : La Morphométrie de Pinus Iwiepensis (La station de 0/ Slissen). Paramètres Lilm 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Moyenne Les Lonueur 72 69 68 70 68 697375727471 cônes Diamètre 26 28 25 23 29 27 30 31 28 32 :27.9 Les Lorur 16 16 17 3.6 16 16 16 17 17 3.8 165 Largeur 3.5 3.5 3.5 - 3.4 3.4 - 3.5 3.4 14 15 15 _3.46 Les Lonueur 2 25 20.2 243 22 21.6 16 23A0 221 19A 2115 Les Lonueur 576268 5660 53 66 70 59 55 6OE6 aiguilles !&Ç_ 1. .L ._ JL JL - _J_ .M Tableau n'36: La Morphoinétrie de .Pinus halepensis (La station de Sebdou).
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Coupes 1 2 3 4 5 6 7 _8 - 9 10 Moyenne Fpiderme 0.35 0.20 0.25 0.25 0.15 0.35 0.40 0.25 0.20 0.15 0.275 Ecorce Iypoderrne 0.40 0.40 0.35 0.40 0.30 0.40 0.22 0.35 0.35 0.25 0.342 Parench,yme cortical - _1.45 1.25 1.50 1.20_ _0.95 1.20 1.20 1.10 1.00 0.95 1.17 Endoderme 0.35 0.50 0.45 0.50 0.40 0.45 0.35 0.50 0.40 0.45 0.435 Cyliiitdre Parenchyme central 0.65 095 1M0 0.80 1.00 0.85 0.80 0.80 0.80 0.65 0.83 central Phloème 0.90 0.65 0.60 0.55 0.70 0.80 0.75 0.80 0.65 0.80 0.72 )yème - 1.00 0 90 0.8() 0.65 0.85 0.95 0.80 0.90 0.75 0.90 0.85 Nombre des canaux résinifères 5 4 7 5 6 7 6 7 5 6 5 TabkauN°37: Histométrie (le l'aiguille de Pinus halepensis. Cotpes I6 7 8910 Moine piderme 0.40 050 0.35 QI , 0.50 0.45 0.40 0.60 0.50 0.49 Parenchyme Cortical morte 0.75 0.85 0.50 0.45 0.50 0.55 0.75 0.50 0.55 0.65 0.60 Ecorce Ecorce secondaire 0.45 0.50 0.40 0.40 0.45 0.40 0.45 0.40 0.40 0.40 0.42 Parenchyrne cortical_ 1.75 1.50 1.25 lAS 1.70 1.50 1.65 1.45 1.50 1.70 Phloèm.e I 0.40 0.45 0.50 0.45 0.50 0.40 0.50 0.50 0.40 0.45 0.45 PhloèmeII 1.65 1,70 1.40 1.45 1.20 1.40 1.65 1.70 1.50 1.45 1.51 Xylème Il 1.45 1.70 1.50 1.65 1.50 1.50 1.45 1.60 1.50 1 1.70 1.55 Stèle - Xylèmei 0.85 1.00 0.85 0.90 0.80 1.00 0.95 0.80 0.85 0.90 0.89 Moelle Sclérifiée 3.50 3.10 3.85 3.80 4.50 3.50 4.00 3.00 3.50 4.00 3.67 Tableau N°j: Histornétrie de la tige de Pinus haiepensis..
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Coupes L. I_. .._ à¯__.! _ 1!L_ moyenne Iriderrne 0.63 0.98 0.67 0.58 0.75 0.84 0.76 0.86 0.62 0.82 0.75 Ecorce ParencIyrnecoItiŒd JAS 1.75 1.80 2.20 1.40 2.10 1.75 2.20 1.45 1.9.5 1.80 Phloèmell 1.20 1.45 1.65 1.95 1.75 1.70 2'.001.45 1.80 1.65 1.66 Cylindre Carnbii -Œ48 OE46 0.51 OE45 Œ39 OE2 Œ51 OE42 Œ48 0.46 Œ43 central Xv1me1I 5.53 5.62 5.64 5.81 5.65 5.60 5.81 5.58 5.80 5.81 5.68 - 1.39 iL 1.50 1.51 14 .1 ]LQ. .1 IL IL I_ Parenc1ytepn mai re Œ49 052 049 051 Œ50 049 0.49 à”.52 k8 ±() à”.5 L Tableau N°39 : 1-Iisto:rnélrie de lia racine (le Pinus haIepenis. I. Corrélation - coefficient Feuille iL_ L Rrenchyine cortical /parenchvnie centrai J7- Xyème/Ph1oème - r=084 Tige Parenchyme cortical/ moelle r = 0,54 Cainl)iuin,lpai-ei.ichyini.- médul laire- r Racine - lorne - Prenchyme cortical /parenchyme primaire Faisceaux flbéro-1ieux/parenchyrne I XyèrneJPh1oèrne 82- r=0.5 r=0,74 r= 0,80 Tableau n°40: Corrélations entre les tissus du Pinus haiepensis min. (Feuille. Tige, Racine).
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D.' I r=O,59 U) CD 1 1.1 1.2 1 1.' parenchyme cortical Figure n°46a: Corrélation entre le parenchyme cortical et L'épiderme de la feuille de Pinus halepensis MilL lis - . lis — L) r:=O,77 L) Q) E TT L) s - os - s O,? - - Figure n°46b: Corrélation entre Je parenchyme cortical et Le Parenchyme central de la feuille de Pinus halepensis M1IL Q) E D Q- xyeme - Figure n046c: Corrélation entre le Phloème et le Xylème de la feuille de Pinus halepensis MiIL
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1$ - t.? C) 1$ D C) o) E > I,' L) C i;3 Q) 12 r=O.54 -1 u à® 3$ 4i1 4$ Moelle Figure n° 46d: Corrélation entre le parenchyme cortical et la moelle de la tige de Pinus halepensis MiIL 4$ U1 Q) Q) Q 3$ - r=O.64 s 0.23 021 0fl 0.23 0.24 0.25 0.25 02? D» D» 0J cambium Figure 46e: Corrélation entre le Cambium et la moelle de la tige de Pinus haiepensis MiIL Cu E 'Q) > X I.r"uFrI Fi2ure n°46f: Corrélation entre le Xylème et le Phmoème de la tige de Pinus haiepensis Mill.
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0.62 0.61 Q) E LU Deu c 0.48 1 =0,52 . 1.4 1.6 1.6 U 1$ 1q 2P 2.1 22 parenchyme cortical Figure n04611: Corrélation entre le parenchyme cortical et le parenchyme primaire de la racine de Pinus halepensis Mill 0) E cL 0) E > -c C-) Q) cL haisceaux IiJero-Hgneux Fi2ure n°46h: Corrélation entre les faisceaux libéro-ligneux et le parenchyme primaire de la racine de Pinus haiepensis Mill. se 5.6 - Xylème Figure n°461: Corrélation entre le phloème et le xylème de la racine de Pinus Izaiepensis Mill.
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Famille Genres espèces Famille Genres espèces Amaryllidacées 2 2 Iridacées 5 6 Anacardiacées 2 4 Juncacées I I Apiacées 8 10 Lamiacées 16 26 Apocynacées 1 1 Liliacées 11 19 Aracées 2 2 Linacées I I Araliacées 1 1 Malvacées 3 5 Anstolochiacées 2 2 Myrtacées 2 : 2 Asclépiadacées 1 1 Oléacées 3 5 Astéracées 32 47 Orchidacées 2 4 Borraginacées 5 6 Orobanchacées I 3 Brassicacées 11 12 Oxalidacées 1 2 Campanulacées 1 1 Palmacées I I Caprifoliacées 2 3 papavéracées 1 1 Caryophyllacées 4 7 Pinacées 1 1 Césalpinées 1 1 Plantaginacées I 8 Chénopodiacées 3 3 Plumbaginacées 1 2 Cistacées 6 15 Poacées 20 24 Convolvulacées 2 5 Polygonacées 1 1 Cornacées 1 1 Primulacées 2 Crassulacées 1 3 Rafflésiacées I 1 Cucurbitacées 1 1 Renonculacées 4 8 Cupressacées 2 3 Résédacées 1 2 Dioscoréacées I I Rhamnacées 2 2 Dipsacacées 3 3 Rosacées 2 3 Ephédracées 1 1 Rubiacée 3 3 Ericacées 2 3 Rutacées 1 1 Euphorbiacées 1 4 Scrofulariacée 4 4 Fabacées 21 40 Solanacées I I Fagacées 1 3 Thyméleacées I 1 Fumariacées 2 2 Urticacées 2 : 2 Géraniacées 2 3 Valérianacées 1 1 Globulariacées 1 1 Violacées I 1 Hypéricacées 1 1 1zygophyllacées 1 1 1 Tableau n° 43: Composition par familles, genres et espèces des formations à  résineux dans la zone d'étude.
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St pi 13.1 ypes biologiques Chamaephytes Géophytes Stations Hémieryptophytes Phanérophytes Thérophytes Total Zone nbre 73 27 36 32 169 :337 d'étude % 21.66 8.01 10.68 9.49 50.14 Marsat nbre 36 14 13 9 56 128 Ben Mhidi % 28.12 10.93 10.15 7.03 43.75 Ghazaouet nbre 31 7 11 15 46 1110 28.18 6.36 10 13.63 41.81 Sidi nbre 18 10 3 - 8 17 56 Moussa % 32.14 17.85 5.35 14.28 30.35 Honaine nbre 17 5 7 7 26 62 27.41 8.06 11.29 11.29 41.93 Oued nbre 10 3 5 6 14 38 Medah % 26.31 7.89 13.15 15.78 36.84 Beni Saf nbre 39 13 12 17 64 '145 % 26.89 8.96 8.27 11.72 - 44.13 Hammam nbre 21 12 13 7 53 106 Boughrara % 19.81 11.32 12.26 6.60 50 Oued nbre 13 4 8 10 25 '60 Lakhdar % 21.66 6.66 13.33 16.66 41.66 Ouled nbre 15 8 10 4 45 82 Mimoun. % 18.29 9.75 12.19 4.87 54.87 Hafir nbre 21 8 8 12 22 1 71 % 29.57 11.26 11.26 16.90 30.98 Tlemcen nbre 6 3 3 7 14 33 20 10 10 23.33 46.66 Oued Slissen% nbre 13 3 2 8 14 '40 .32.5 7.5 5 20 35' Sebdou nbre 9 1 1 6 6 23 % 39.13 4.34 4.34 26.08 26.08 Tableau n°44: Les types biologiques en pourcentage. Hammam Oued Ouled Hafir Tlemcen Oued Sebdou 'one I Marsat Sidi Oued Beni ations Ben Ghazaouei Moussa Honaine Medah Saf Boughrara Lakhdar mimoun Siissen 0'tude Mhidi dicede 71.87 70 62.5 69.35 63.15 71.03 69.8 63.33 73.17 60.56 66.66 67.5 65.21 71.21 rturbation (%) Tableau 045: Indice de perturbation des stations étudiées.
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7 Types niorph1ogiques Herbacées annelles Stations Herbacées vivaces Ligneuses vivaces Total Zone d'étude nbre 194 75 68 337 ____ % 57,56 22.25 20.17_ MarsatBen nbre 65 37 26 128 Mhidi 50.78 28.90 20.31 Ghazaouet nbre 1 53 25 32 110 % 48.18 22.72 29.09 Sidi Moussa nbre 19 23 14 56 % 33.92 41.07 25 Honaine nbre 31 17 14 62 % 50 27.41 22.50 Oued nbre 16 10 12 38 Meddah % 42.10 26.31 31.57 Beni Saf nbre 71 39 35 145 % 48.96 26.89 24.13 Hammam nbre 62 29 15 106 Boughrara % 5849 27.35 14.15 I Oued nbre 13 17 30 60 Lakhdar % 21.66 28.33 23.43 Ouled nbre 53 19 10 82 Mimoun % 64.63 23.17 12.19 Hafir nbre 26 24 21 71 % 36.61 33.80 29.7 Tlemcen nbre 16 2 12 30 % 53.33 6.66 40 Oued Siissen nbre 15 11 14 40 % 37.5 27.5 35 Sebdou nbre % 7 2 14 23 30.43 8.69 60.86 - Tableau n' 46: Les types morphologiques en pourcentage.
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Types Biogéographigues Signification Nombre % Méd. Méditerranéen 188 57,69 Eur-méd Européen-Méditerranéen 28 8,59 Euras Eurasiatique 21 6,44 Trop Tropicale 4 1,22 End Endémiques 18 5,52 Paléo-temp Taléotempéré 10 3,06 Ibéro-Maur Ibéro-Mauritanienne 11 3,37 Cosmp Cosmopolite 13 3,99, Irano-tour - Irano-touranienne 3 0,92 Macar-Méd Macaronésien-Méditerranéen 6 1,84 N.A. Nord Africain 9 2,76 Esp. Espagne 2 0,61 Amér Américain 1 0,30 Circumbor Circumboréal 6 1,84 Canar-néd Canaries-Méditerranéen 1 0,92 Sah-sind Sahara-Sindien 1 0,30 Ibéro-mar Ibéro-marocain 2 0,61, Tableau n047: Pourcentages des types biogéographiques de la zone d'étude.

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