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Congrès international féminin pour une culture de paix



Congrès international féminin pour une culture de paix
Depuis le début du Congrès international féminin pour une culture de paix, le débat se décline en cinq axes qui rappellent le rôle de la femme dans l'éducation, entre tradition et modernité, mais aussi le féminin et la culture de paix”? Souvent les participants(es) se sont posé la question de savoir quel est concrètement le rôle de la femme justement dans cette culture de paix. S'agit-il une fois encore de cantonner la femme dans son rôle de mère qui éduque les hommes de demain ' Et qui par conséquent a le devoir de leur inculquer cette culture de paix ' Pour beaucoup il s'agit au contraire d'une vision plus profonde et plus vaste.Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Dans ce contexte, l'intervention de Mme Leila Zerrougui, représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies pour les enfants et les conflits armés, a fait part de sa vision à travers sa communication intitulée «La contribution du féminin à la paix».Pour l'intervenante, sur les 23 situations de conflits recensés dans le monde «80% affectent des sociétés et des populations musulmanes. Les pays africains et arabes représentent les deux tiers des 23 pays et le reste, même si ce ne sont pas des pays musulmans, le conflit affecte la minorité musulmane». Pourquoi le fait de s'intéresser aux femmes est-il si important et pourquoi impliquer les femmes dans ces conflits est-il extrêmement important ' A ces deux questions Mme Leila Zerrougui estime que tout d'abord parce qu'elles sont la moitié de l'humanité et que s'il y a des conflits, la moitié de l'humanité ne peut pas être épargnée.Pire encore, dit-elle, «dans tous les conflits que nous suivons, comme vous le savez la tendance ce n'est pas des guerres traditionnelles entre deux armées qui se battent, ce sont des guerres internes où la religion, où l'ethnie sont manipulées à des fins politiques pour des objectifs économiques. Dans ces conditions, les femmes et les enfants, dans tous les conflits, sont affectés de façon disproportionnée.» Elle donne en exemple le nombre important de présence des femmes et des enfants dans les zones de conflit et dans les camps de réfugiés ou encore au niveau des centres de déplacés, près de 70%. Et de s'interroger : «Qu'est-ce qui se passe pour ces femmes ' Eh bien, elles se retrouvent chef de famille et elles doivent assurer la survie de la famille, s'occuper des blessés».La femme se trouvant souvent au cœur des conflits, en tant que victime et témoin sensible à ce qui s'est passé, il est donc important, dira la conférencière, d'impliquer les femmes lorsqu'on travaille sur la paix durable. «Pour un processus de paix et de sécurité dans le monde, les gens qui travaillent sur les conflits ont compris qu'ils ne peuvent pas mettre fin aux conflits si on ignore cette dimension-là », conclut-elle.Le congrès sera clèturé, ce vendredi, par une journée à Mostaganem consacrée à la visite de la zaouïa Alawiyya, pour découvrir le patrimoine soufi, ainsi que celle de la fondation Djanatu Al-Arif et de son centre de développement durable. La rencontre s'achèvera par une veillée spirituelle.




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