«Les voies
nouvelles de la dépression», thème générique d'une importante manifestation
scientifique, ont été largement explorées et discutées à l'occasion de la
tenue, hier mercredi, à la faculté de médecine Khaled Bensmaïl de Constantine,
du 7e congrès international de psychiatrie organisé par l'association des
psychiatres de la wilaya. Pour l'occasion, l'association constantinoise a
invité des spécialistes venant de toute l'Algérie, mais aussi des conférenciers
de renom, venus de France, de Tunisie et d'Algérie, pour transmettre leurs
connaissances et faire bénéficier leurs collègues de leur expertise en la
matière.
Ainsi, les
aspects les plus divers de la dépression, en particulier ses rapports avec
l'anxiété et le suicide, les formes de dépressions résistantes et leur prise en
charge, la dépression chez l'enfant, etc. ont constitué les thèmes d'une
quinzaine de communications prévues lors de ces deux journées de cette
rencontre qui s'achèvera par l'attribution du «Prix maghrébin de psychiatrie
Belkacem Bensmaïl 2OO9».
Le président de
l'association des psychologues de la wilaya de Constantine, A. Kaabouche,
invité à cette rencontre, répond à la question du choix de ce thème en disant
qu'il découle de l'émergence de nouvelles thérapies, appliquées aille- urs, qui
ont fait la preuve de leur efficacité et donné de bons résultats. «C'est
notamment celles qui font partie des thérapies cognitives et comportementales»,
précise-t-il. Sur le plan des statistiques, ce praticien révèle que son unité
de psychologie du CHU de Constantine reçoit en moyenne 2O malades par mois avec
une notable augmentation en été, où ce chiffre double. Ouvrant le cycle des
communications, le professeur F. Kacha, président de l'association algérienne
de psychiatrie, abonda dans le même sens, affirmant que «la dépression est une
maladie véritable et celui qui en souffre porte en lui l'idée de mort, d'où le
phénomène du suicide. Le dépressif nécessite souvent une hospitalisation,
dira-t-il, mais le problème chez nous est que les hôpitaux sont saturés et on
éprouve de la peine à y faire admettre de nouveaux cas dont l'urgence est
indiscutable. Et de souligner l'inexistence en Algérie de cliniques privées de
psychiatrie». Enfin le professeur Kacha déplore le manque de statistiques par
l'inexistence d'études. Les seuls chiffres disponibles sont ceux qui
proviennent des sources hospitalières, ce qui ne leur confère pas un caractère
scientifique et donc fiable.
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Posté Le : 07/05/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : AMallem
Source : www.lequotidien-oran.com