Algérie

Conflit foncier de Tazeboudjt : Aït Timsiyeth veulent une réunion autour d'une table Bejaia : les autres articles



Conflit foncier de Tazeboudjt : Aït Timsiyeth veulent une réunion autour d'une table                                    Bejaia : les autres articles
Les représentants des deux douars estiment que les autorités sont seules habilitées à trouver une solution définitive à cette affaire qui n'arrête pas de prendre de l'ampleur.
Les habitants du douar d'Aït Timsiyeth, l'un des douars formant l'arch de Mezzaïa, dans la commune de Béjaïa, défendent leur droit de propriété sur une partie des terres de Tazeboudjt objet d'un litige (voir Kabylie info du mercredi 4 juillet 2012). Ils jugent, par la voix de leurs représentants, Ouyougout Mokrane et Ghili Mokhtar, qu'ils sont les premiers concernés par cette affaire. «Les terres en question sont l'objet d'un litige entre les deux douars d'Aït Timsiyeth et Aït Amar Ouali» écrivent des signataires du douar dans une lettre adressée à plusieurs responsables locaux et nationaux.
«C'est devenu une affaire du douar Aït Amar Ouali alors qu'il s'agit des terres de nos ancêtres» fait remarquer un membre du comité d'Aït Timsiyeth qui souligne «qu'au XIXe siècle, les forces coloniales et les sages des deux douars ont mis un terme aux affrontements qui ont secoué la localité à l'époque et dont la cause sont les terres collectives. L'on a fini par délimiter les parts de chaque douar en se basant sur des repères naturels tel un rocher qu'on appelle Ablat Akandjouh.» Les membres du comité d'Aït Timesiyeth, représentant des villages du douar (Oussama, Taourirt, Adrar Oufernou, Iâazouguen,') considèrent que les autorités ne sont pas neutres dans ce conflit : «Le wali refuse nos demandes d'audience alors qu'il reçoit les autres (les membres du comité Aït Amar Ouali, ndlr)».
Ils estiment également que les pouvoirs publics sont favorables au statu quo parce que cette situation les arrangerait. «Nous voulons que l'Etat intervienne dans le règlement pacifique du conflit. Qu'on réunisse toutes les parties concernées autour d'une table et que chacun présente ses documents» insistent les représentants d'Aït Timsiyeth. Ces derniers déplorent la difficulté de discuter dans «le calme et la sérénité» avec les habitants des autres villages qui revendiquent aussi la propriété des terres de Tazeboudjt, comme ils déplorent aussi le recours à la violence. «Les autorités wilayales nous ont promis de nous associer à une réunion que nous avons nous-mêmes proposée car nous pensons que le dossier doit être réglé autour d'une table. Mais au lieu de cela, nous avons été marginalisés» soutient l'un de nos interlocuteurs. Et d'ajouter : «Nous ne nions pas que les Aït Amar Ouali ont une part dans ses terres mais nous n'allons pas abandonner la notre.»
A noter que les populations des deux douars se réclament anciens propriétaires du village Iqbiyen, sis à Tazeboudjt, et pour appuyer leurs propos les deux parties disent détenir le recensement de 1972 desdites terres et les uns pensent que les autres n'ont eu droit qu'à des droits de labour (Timghersi).
Ceci dit, les représentants des deux douars estiment que les autorités sont seules habilitées à trouver une solution définitive à cette affaire qui n'arrête pas de prendre de l'ampleur.
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