Algérie - Revue de Presse



Le conflit qui oppose depuis plus d?une année déjà la commune de Skikda à la société algérienne des travaux routiers (Altro) dure encore. Sa genèse remonte à 2003 quand l?APC avait alloué un marché de 46 millions de dinars à Altro pour réfectionner et aménager plusieurs tronçons routiers de la ville. A ce jour, rien n?a été fait et chaque partie présente ses arguments. Dans ses déclarations, Laouar Staihi, vice-président chargé des travaux neufs de la commune de Skikda, est très précis : « Plusieurs tronçons routiers avaient été programmés en 2003 déjà. Altro qui a bénéficié de la totalité du marché s?était engagée à le réaliser pour une enveloppe de 46 millions de dinars. Nous avons même signé communément un contrat, mais depuis, Altro n?a plus donné signe de vie. » Il estime que cette défection a considérablement nui à l?amorce enclenchée par l?APC pour remédier aux problèmes que vit le réseau routier de Skikda. Il a également précisé qu?Altro a été destinataire de plusieurs mises en demeure, mais qu?elle se serait obstinée à refuser d?honorer ses engagements. Il fera également part d?une procédure judiciaire engagée par la commune pour demander la résiliation du contrat la liant à Altro en rajoutant : « En 2004, nous avons injecté une deuxième enveloppe de 200 millions de dinars. Ce qui fait que nous disposons aujourd?hui de près de 250 millions de dinars. Nous attendons la résiliation du contrat nous liant à Altro pour pouvoir enfin opter pour de nouvelles entreprises. Nous sommes en train de faire le maximum pour que la procédure réglementaire soit achevée le plus vite possible afin d?entamer les travaux au plus tard au mois de février prochain. » Pour Altro et selon les déclarations de M. Benabbes, son PDG, les choses ne seraient pas si évidentes. Au sujet du conflit l?opposant à l?APC de Skikda, il a tenu d?abord à déclarer : « Altro qui est une entreprise d?envergure nationale dispose de moyens de réalisation assez consistants qui lui permettent de travailler à l?échelle industrielle. Economiquement, on ne peut pas se permettre de déplacer ces moyens pour un petit volume de travail. En plus, Altro avait auparavant réalisé beaucoup de travaux au profit de cette commune sans se faire payer. Ce n?est que dernièrement que le volume des créances a régressé bien que l?APC nous doive encore 7 350 301 DA. » En lui demandant pourquoi alors avoir signé un contrat puisqu?il juge que le volume de la commande n?était pas si consistant (46 millions de dinars), le PDG a répondu : « Justement, c?est pour cette raison que nous avions recommandé à l?APC de regrouper ses commandes pour que nos capacités ne soient pas pérennes. Au moment de la commande,notre centrale d?enrobage était à Tébessa où nous avions des obligations. Nous attendions juste que le volume des commandes soit assez important pour la déplacer à Skikda. C?est d?ailleurs ce nous venons de faire après que l?entreprise portuaire nous eut accordé le marché des quais. Malheureusement, au moment où nous venions de déplacer notre centrale à Es Sebt (près de Azzaba), l?APC a entamé une procédure judiciaire pour résilier le contrat. » Le PDG a également tenu à préciser : « Nous sommes obligés de garantir la rentabilité dans nos travaux. Nous ne refusons pas de travailler et notre vocation est purement économique. » Il ajoutera qu?Altro est toujours disposée à « prendre partie dans le développement de la ville de Skikda. Nous avons de tout temps participé dans la vie active de la ville en sponsorisant plusieurs associations et autres manifestations, et il serait inopportun aujourd?hui de dire qu?Altro ne voudrait pas aménager les routes de cette même ville. Je le répète, nous sommes toujours disposés à exécuter toute commande qui nous serait faite par la commune. » Chose que refuse l?APC de Skikda, puisque Laouar Staihi s?est contenté de dire : « Altro nous a tellement retardés que nous ne voyons pas une opportunité à nous entendre une deuxième fois. »





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