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Conférence de presse de Amar Brahmia


Conférence de presse de Amar Brahmia
Critiqué de toute part et cité dans de nombreux sujets brûlants, notamment après les déclarations de plusieurs athlètes au sujet de leur mauvaise préparation pour les JO et en particulier celles de Toufik Makhloufi, le double médaillé d'argent des jeux Olympiques de Rio, qui a ouvertement accusé les responsables du sport en Algérie de sabotage, le chef de mission de la délégation algérienne et président du Comité de préparation olympique (CPO), Amar Brahmia, a animé hier matin une conférence de presse à la salle des conférences, sise au siège du COA à Ben Aknoun (Alger). Cependant, et à défaut de présenter des preuves pour démentir tout ce qui a été dit à son sujet, Brahmia a versé à son tour dans les accusations et les règlements de comptes, avec en sus un discours et des propos virulents qui ne reflètent malheureusement pas son statut. Cela a débouché sur une ambiance tendue et des échanges verbaux très musclés entre le conférencier et des journalistes présents. Dès l'entame, Brahmia a relevé qu'avant même le départ de la délégation algérienne à Rio, une campagne de désinformation et de déstabilisation a été orchestrée et relayée par certains médias. «Les différentes rumeurs émises via les réseaux sociaux et relayées par les médias ont ciblé le COA pour des considérations personnelles, afin de semer la zizanie au sein de la délégation. Ce sont deux ou trois personnes qui ont tout inventé pour la simple raison qu'elles ont été interdites de voyage à Rio, car impliquées dans des cas de dopage», dira le conférencier sans pour autant citer de noms. « Le COA ne cédera pas à la pression et la mission de la délégation algérienne à Rio était irréprochable. Je défie quiconque d'apporter la preuve que les moyens de la délégation olympique ont été détournés par des responsables », a-t-il déclaré tout en qualifiant « d'infondées » les accusations dont le chef de la délégation a fait l'objet. Il a avoué également avoir «payé de sa poche» tous les frais inhérents aux déplacements hors délégation officielle. « Je vous donnerai l'adresse de l'hôtel où était hébergée ma famille à Rio et vous pourrez vérifier vous-mêmes », a-t-il lancé à l'adresse des journalistes.L'orateur est même allé à dire que les athlètes sont libres de dire ce qu'ils veulent, sans pour autant présenter des preuves du contraire, laissant ainsi toujours la porte ouverte aux spéculations : « Nous n'avons pas de problèmes avec nos athlètes et ils sont libres de dire ce qu'ils veulent, mais ils doivent cependant assumer leurs déclarations », a-t-il mis au défi indirectement l'athlète Toufik Makhloufi sur un ton menaçant. « J'ai disposé d'un staff complet qui a travaillé à titre bénévole et le fait que l'Algérie termine 62ème sur 165 pays est déjà un bel exploit », enchaînera Amar Brahmia au grand dam des présents. Le chef de la délégation ne s'est pas empêché de répondre également aux accusations du décathlonien Larbi Bouraâda et de son entraîneur, indiquant tout simplement qu'il « a bénéficié de plusieurs prises en charge à chaque fois qu'il en a fait la demande ». Le conférencier a, par ailleurs, dressé un bilan mitigé de la participation algérienne aux JO, se félicitant inexplicablement de la réussite de la mission.Concernant enfin le budget alloué à la délégation olympique algérienne, Amar Brahmia a jugé qu'il était « plus que suffisant ». « Nous avons disposé de 31 milliards de centimes, soit plus de 3 millions de dollars. Tout a été dépensé sous le contrôle strict du Comité olympique. Je vous le répète, nos athlètes n'ont manqué de rien », a-t-il soutenu. En tout cas, et alors que les autres nations comptent leurs médailles par dizaine et s'investissent sérieusement et durablement dans la promotion de l'athlétisme et du sport en général, les conflits, les règlements de comptes et les coups bas entre les différents acteurs de la vie sportive en Algérie sont promus à un bel avenir.


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