CONDAMNES A MORT DE BETHUNE
Deux moudjahidine demandent justice Chebli Ahmed et Bensaïla Lahcène comptent parmi les 17 condamnés à mort incarcérés à la maison d?arrêt de Bethune, dans le Pas-de-Calais. Ils étaient détenus avec Gaouaoua Saïd, Benchérif Ahmed (ex-patron de la Gendarmerie nationale), Rezki Youcef, Aïnouz Arab, Skali Abderrahmane, Yahmi Rabah, Menaâ Larbi, Tazbint Omar dit Abdou (décédé), Azrara Mohamed (décédé), Bekari Larbi (décédé), Rahmani Layachi, Hillal Amar (décédé), Sillam Rabah, Mechaker Slimane et Slimane (Nedroma). La condamnation en décembre 1961 devant le tribunal militaire de Reuilly de Chebli et Bensaïla à la peine capitale est connue largement dans la presse française sous le nom de « L?affaire des volontaires algériens de Frileuse ». Les deux hommes avaient participé, dans la nuit du 4 au 5 juin à Paris, à une opération de commando contre les supplétifs musulmans. Ils furent jugés et condamnés à mort avec Gaouaoua Saïd et Rezki Youcef. Quant à Nadji, Bourkail et Haffal, ils seront condamnés à 10 ans de prison. Pour Beddiar, Bouchoucha, Boussahoul, Amour, Khellaf, Slemane, Abdelli, Boukerica et Boutella, ils écoperont de 7 ans, alors que Benchich est condamné à 3 ans de prison. Medjouni et Hammad seront acquittés (voir ci-dessous fac-similé du journal Le Monde du 5 décembre 1961, page 5). Aujourd?hui, Chebli Ahmed et Bensaïla Lahcène se plaignent de l?exigence qui leur a été faite de fournir un jugement (émanant de la justice française) pour avoir leurs droits inhérents à leur qualité d?anciens condamnés à mort. Ils tiennent à préciser que ce « jugement » ne peut leur être accordé étant donné qu?ils étaient des militaires, et seuls les civils peuvent prétendre à ce type de document. Ces deux hommes, qui se sont présentés au niveau de notre rédaction munis de documents justificatifs, interpellent les responsables du ministère des Moudjahidine pour intervenir auprès de l?Association des anciens condamnés à mort. Ils pensent qu?ils méritent un meilleur traitement de leur dossier, du moins au même titre que leurs camarades (civils) condamnés à mort.
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Posté Le : 05/07/2004
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah Eddine Belabes
Source : www.elwatan.com