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Concours du village le plus propre de Béjaïa: Les lauréats connus lundi prochain


Concours du village le plus propre de Béjaïa: Les lauréats connus lundi prochain


Plus de cent villages et quartiers de la wilaya ont participé, sans grands moyens, à ce concours qui a permis de donner des couleurs et une vie à des espaces publics jusque-là mal valorisés.

Le village et le quartier les plus propres de la wilaya de Béjaïa seront connus lundi prochain au cours de la cérémonie d’attribution des prix qu’organisera l’Assemblée populaire de la wilaya de Béjaïa (APW).

Prévue initialement pour le début de l’été dernier, puis pour novembre passé, cette cérémonie a subi un retard imposé par le climat insurrectionnel du mouvement populaire du 22 février. 99 villages et 6 quartiers ont pris part au concours lancé par l’APW le 30 janvier 2019. La participation à cette première édition avait intéressé, pour rappel, 107 villages et 12 quartiers.

La commission d’évaluation a retenu cinq villages dont un sera consacré ce lundi le plus propre de la wilaya et bénéficiera d’un chèque de 5 millions de dinars.

Si l’engouement s’est manifesté par les associations et comités de villages, il ne l’a été par les associations de quartiers qu’au niveau de six communes dont El Kseur (Berchiche), Tazmalt (Horloge), Amizour (Adjroud) et Aït Smail. Les noms de trois quartiers, sur les six participants, seront aussi annoncés à la même occasion. Le plus propre d’entre eux s’adjugera le prix de 2 millions de dinars.

La commission d’évaluation a sillonné les quatre coins de la wilaya: Zountar (Souk Oufella), Achelouf et Tala Hiba (Toudja), Djebla (Beni Ksila), Tala (Barbacha), Tizi Ouagueni (Adekar), Tala Mbarek (Kherrata), Aguemoune, Djabia et Tizi Ighil Amrane (Beni Maouche), Imaziouène (Amizour), El Qalaa (Ighil Ali), Tala Mellal, Ait Sidi Amar et Alma (Chellata)…. En décembre dernier, elle a été, par exemple, au village Aguemoune Nath Amar, à Taourirt Ighil, où la femme s’est impliquée, à travers l’association féminine Tafat, dans l’embellissement du village et le tri sélectif des déchets ménagers.

Les participants n’ont pas été animés cependant par la même volonté de réussir. Farida Boutaghène, membre de la commission, et vice-P/Apw, les classe en trois catégories. Handicapés par plusieurs obstacles, dont les travaux de raccordement au réseau de gaz qui défigurent les routes, certains n’ont pas pu faire grand-chose.

«Ils ont perdu l’envie de travailler», nous affirme l’élue APW. «Il y a ceux qui n’ont pas pu terminer le travail qu’ils ont commencé, faute de temps, les vendredis étant consacrés au hirak», ajoute-t-elle. «Et il y a des villages qui ont fait un travail extraordinaire, dont ceux qui appliquent un règlement intérieur strict comme jadis», constate-t-elle aussi.

Certains villages ont présenté un patrimoine autre que celui pour lequel ils se sont engagés dans le concours. D’où l’instauration de deux autres prix, non prévus à l’annonce du concours : le prix du village historique et le prix du village touristique.

D’aucuns penseraient, certainement, à Djebla (village restauré) et El Qalaa, entre autres villages touristiques et historiques de la wilaya. Aussi, des associations se sont distinguées avec un travail d’embellissement qui n’a pas manqué de valoriser le cachet culturel de certains espaces publics, comme la fontaine Tala.

A Tala Hiba, à titre d’exemple, la fontaine a été embellie par un travail artistique reprenant les motifs de bijoux berbères et des éléments d’une huilerie traditionnelle. Une bonne partie des participants s’est accordée, instinctivement, sur l’inévitable valorisation du patrimoine culturel de la région, conjugué avec la valorisation de l’environnement.

C’est de cette valorisation identitaire que participe l’obligation de signalisation en tamazight comme élément de notation. A ce propos, il n’est pas exclu que lundi prochain on attribue un autre prix non prévu, à savoir celui de la meilleure fontaine.

La sculpture a pris aussi sa place dans l’espace public comme au quartier de l’horloge à Tazmalt.

«Il y a une volonté de bien faire. Des associations ont activé à partir de rien. Avec le recyclage du plastique, elles ont fait des merveilles», confie l’élue Boutaghène qui considère que «ce concours a eu un impact positif sur nos villages, il a provoqué une dynamique extraordinaire.

Les cinq lauréats qui seront annoncés lundi n’auront pas droit de participer à la prochaine édition, mais pour maintenir cette dynamique, ils se disputeront le prix spécial du meilleur village entre les cinq.


K. Medjdoub


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