Algérie - Revue de Presse

Concours de recrutement des enseignants : Un délai supplémentaire pour le dépôt des dossiers



Concours de recrutement des enseignants :  Un délai supplémentaire pour  le dépôt des dossiers
Les enseignants de manière générale et les contractuels plus particulièrement peuvent ' exception faite pour cette année ' postuler au concours de recrutement des enseignants au niveau des trois cycles (primaire, moyen et secondaire), et ce, sans aucun préalable, c'est ce qu'a affirmé hier une source proche du dossier. En effet, le ministre de l'éducation nationale a pu convaincre les responsables de la direction de la Fonction publique afin qu'elle autorise les enseignants ayant uniquement une licence à passer le concours d'accès au poste d'enseignant dans le cycle secondaire. Les deux parties se sont également entendu pour prolonger d'une semaine le délai de dépôt des dossiers. Auparavant, le département de Benbouzid avait conditionné l'accès au concours du lycée par un bac +5 : c'est-à-dire avoir non seulement une licence mais aussi un mastère ou un magistère. Chose qu'ont dénoncé les enseignants contractuels issus de l'ancien système. Dans ce sillage, des sit-in et des rassemblements ont été organisés par les contractuels pour décrier la décision des pouvoirs publics.Pas plus tard qu'avant-hier, les enseignants contractuels ont manifesté encore une fois leur colère quant à cette décision qualifiée d'injuste, comme ils ont condamné le procédé utilisé par le ministère de l'Education concernant la publication en catimini de la date du dépôt des dossiers. « Nous avons appris de bouche à oreille la date de la tenue du concours d'accès au poste d'enseignant, prévu pour les 13 et 14 décembre, mais lorsque nous sommes partis déposer les dossiers, on nous a remballés, car le délai de dépôt a expiré. Comment pouvions-nous le savoir ' », s'est interrogé un enseignant, qui ne comprend pas cette défaillance en matière de communication chez nos responsables. Les préoccupations des enseignants contractuels ont été débattues lors des rencontres ayant regroupé le ministre de tutelle et les syndicats du secteur, notamment le Cnapest et l'Unpef. M.Benbouzid s'est alors engagé à régler ce problème en concertation avec la direction de la Fonction publique.Notons que les enseignants contractuels ont également protesté contre l'impossibilité d'accéder à certaines spécialités des paliers du primaire et du moyen et contre l'annulation du concours pour d'autres spécialités (droit, ingéniorat, les langues allemande et espagnol, gestion et économie) et enfin la non-création de poste dans certaines régions du pays. En dépit de ces nouveaux éléments, le Conseil national des enseignants contractuels (CNEC) maintient le sit-in prévu, devant le palais du gouvernement, le 2 décembre prochain. Journée qui coïncide avec la tenue de la tripartite, pour revendiquer la réintégration de tous les contractuels. Par ailleurs, les enseignants affiliés au Conseil des lycées d'Algérie (CLA) ont opté pour la poursuite du mouvement de débrayage initié par l'Intersyndical de la Fonction publique. Le CLA va à contre-courant des restes des syndicats qui ont décidé de surseoir au débrayage.Pour ce syndicat, le mouvement historique sans précédent, porté par des milliers de fonctionnaires de l'éducation, tous paliers confondus, pendant trois semaines, ne doit pas se contenter de promesses vagues non chiffrées en termes de manque à gagner, ni de l'installation ou réactivation de commissions qui ont fait preuve de leur inefficacité, utilisées pour la temporisation et la fuite en avant des pouvoirs publics. Le CLA demande la révision du statut particulier qui nie toute promotion réelle et déclasse beaucoup de corps, ainsi que l'accès à la retraite après 25 ans de service. Revendication qualifiée de stratégique notamment, à la veille de la tenue de la tripartite qui se prépare, selon le CLA, à porter un coup dur au monde du travail par l'allongement du nombre d'années de cotisation à 40 ans. Pour la question des 'uvres sociales, qui a constitué de tout temps un appât dangereux pour les syndicats, le CLA plaide pour leur dissolution.Il propose de les offrir en guise de 13e et 14e mois pour les travailleurs du secteur. Le CLA regrette qu'il n'ait fait aucune allusion à d'éventuelles indemnités ou primes à venir comme cela est revendiqué par la base : prime de panier, de transport, d'aide au logement, de récupération psychologique... Pour tout cela, le CLA appelle au renforcement de la mobilisation et à la poursuite de la grève ouverte jusqu'à satisfaction concrète de leurs revendication légitimes.
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