Algérie - Revue de Presse

Compagnie nationale de navigation (CNAN)


Partenariat avec les Chinois La Compagnie nationale de navigation (CNAN) a joué de malchance avec les intempéries du 14 novembre dernier qui l?ont propulsée sur le devant de la scène médiatique, non pas pour les résultats de gestion positifs que l?entreprise enregistre pour la première fois de son existence mais en raison du dramatique sinistre subi par deux de ses navires. Il s?agit du Béchar, qui s?est fracassé sur une jetée du port d?Alger avant de sombrer avec une partie de son équipage, et du Batna que l?on peut voir encore le long de la plage des Sablettes où il a échoué. Une commission nationale d?enquête, à pied d??uvre dès le lendemain du drame, a été chargée de faire toute la lumière sur ces sinistres. « Les conclusions de la commission nationale d?enquête seront les nôtres. Elle est composée de gens compétents qui auront de surcroît toutes les données en main », nous a affirmé le PDG de la CNAN, Ali Koudil, que nous sommes venus interroger sur la gestion de l?entreprise, notamment les actions de redressement mises en ?uvre en appui de l?assainissement financier dont la CNAN vient de bénéficier. L?entreprise vient d?entrer dans une dynamique de redressement indéniable perceptible à travers un certain nombre d?éléments : la marge brute, autrement dit le bénéfice que l?entreprise réalisera pour la première fois de son existence cette année, le chiffre d?affaires qui dépasse déjà les 10 milliards de dinars contre 6,5 milliards l?année passée, une valeur ajoutée qui couvre les charges, la vente d?une vingtaine de bateaux réformés, la mise en location de deux navires, l?augmentation d?environ 20% de l?activité en raison d?une reprise de l?activité commerciale nationale et mondiale, le retour en force de la CNAN dans les ports actifs d?Anvers et de Marseille et la baisse des charges de fonctionnement perceptible, notamment au niveau des primes d?assurance et des frais de réparation en nette baisse suite à une énergique action d?assainissement. L?assainissement financier a permis d?effacer la dette colossale sous laquelle elle ployait. L?injection d?argent frais par les sept entreprises portuaires qui font partie de ses actionnaires a fait sortir la CNAN de la zone rouge pour la remettre à flot. L?enjeu pour les années à venir consistera à se frayer un chemin honorable dans la concurrence pour consolider les résultats de gestion acquis. La tâche n?est pas simple, car pour avoir des chances de s?en sortir avec les concurrents étrangers, il est indispensable de s?associer aux plus forts d?entre eux pour pouvoir bénéficier du savoir-faire, de capitaux et de parts de marché. L?ouverture de capital est de ce fait envisagée sous toutes les formes possibles, y compris dans celui des filiales organisées autour de métiers de base qui pourraient mieux susciter l?intérêt des investisseurs. Le renouvellement de la vingtaine de navires ayant près de trente années d?âge est également au centre des préoccupations des dirigeants de la CNAN. La mission est d?autant plus difficile que les coûts de la construction navale dopés par la reprise du commerce mondial ont flambé au cours de ces deux dernières années. La CNAN va se tourner vers les constructeurs navals chinois pour acquérir les 12 à 15 navires dont elle aura besoin au cours de ces trois prochaines années. Le choix de la Chine est motivé par la ligne de crédit de 60 millions de dollars déjà disponible et qui pourrait de surcroît être portée à 300 millions de dollars si l?Algérie en exprimait la demande.



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