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Commune du Khroub
L'APC a entamé une procédure judiciaire contre les bénéficiaires qui gardent les locaux fermés sans se désister.Des centaines de locaux commerciaux ont été construits dans la wilaya de Constantine avec des milliards et restent fermés, cependant, depuis plus de 10 ans. Dans la commune du Khroub il en existe 120 : 40 à Salah Derradji, 40 à la cité Bellahrach et 40 à la cité Chihani. Ce phénomène incite les habitants de cette commune à poser maintes questions pour savoir à quoi servent ces locaux qui restent vides malgré le nombre des demandeurs et des jeunes en chômage et quel avenir leur réserve-t-on 'Abdelhamid Aberkane, le P/APC d'El Khroub, se charge de nous livrer les explications en tenant à préciser d'abord qu'en réalité ces locaux font partie d'une idée, lancée il y a environ 15 ans dans le cadre de pépinières de micros entreprises. C'est-à-dire qu'ils ne sont pas n'importe quels locaux destinés à être attribués de façon permanente. L'idée au départ c'était de permettre le lancement de viviers de micros entreprises avec des jeunes diplômés, chômeurs, qui ont un métier en incluant bien sur des handicapés, et en favorisant l'élément féminin.«C'était une initiative de la commune du Khroub. D'ailleurs elle a été suivi par le gouvernement, qui, en 2002, a lancé ce qu'on appelait les cent locaux par commune dans le cadre de la résorption du chômage.» a ajouté notre interlocuteur. Mais le problème, selon toujours les dires du maire du Khroub, réside au niveau du processus d'attribution des locaux; ce dernier ayant connu des fortunes diverses et a été fait de façon pas très rationnelle.«Malheureusement, les esprits ont changé, et les gens ont considéré que ces locaux vont leurs permettre de faire du commerce. L'échec était pressenti : les attributions ont été faites sous les pressions, et ça a abouti à une inadaptation entre l'attributaire et le local. La mauvaise gestion à causé beaucoup de désordre, c'est pourquoi ces locaux sont restés vides et complètement inoccupés, surtout ceux de Salah Derradji, pourtant bien faits et ayant subi des rénovations suite aux dégâts survenus au sein de ce centre.»Les attributaires n'ont jamais occupé les lieux en fournissant des excuses du genre «ça ne me convient pas et ce n'est pas adéquat avec mon commerce». D'apr M. Aberkane, il y a peut être dix locaux sur 40 qui sont fonctionnels. «Ces pépinières ont bénéficié d'un financement mixte; elles ont coûté à l'APC 60 millions de dinars et un complément a été versé par l'Etat, c'est donc un énorme gaspillage d'un investissement qui n'a pas été fructifié et qui n'a pas été utilisé.» a-t-il conclu.La population est aussi impliquéeLe maire du Khroub nous apprend cependant que l'APC a entamé une procédure judiciaire contre les bénéficiaires qui gardent les locaux fermés sans se désister. «Les gens ont pris l'habitude de spéculer. A El Khroub, ils ont le local mais c'est quelqu'un d'autre qui travaille à leur place» a-t-il précisé, ajoutant qu'il s'agit là d'une habitude nationale : chacun veut revendre le pas de porte après avoir bénéficié de l'attribution.L'APC n'a pas le droit d'aller donner un coup dans les rideaux et de reprendre possession de ces surfaces et de les attribuer de façon plus rationnelle. Selon ses propos, cela est un problème majeur pour l'APC du Khroub qui espère toujours trouver la bonne formule pour les utiliser. Aussi, il s'avère que la procédure de la mise à niveau est longue parce qu'elle passe par la justice, «et les gens ne veulent pas comprendre que l'APC, les élus en d'autres termes, n'ont pas les mêmes prérogatives comme avant», explique encore Aberkane.«En fait, c'est un processus permanant, c'est-à-dire que les gens qui vont s'y installer, ne seront pas là pour l'éternité. Ils occupent les lieux pour développer une activité, se mettre debout, grandir et puis aller ailleurs laissant leurs places à d'autres. Ça c'est la contribution de la collectivité locale, pépinières de micro entreprise.» a insisté notre interlocuteur.


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