Algérie

Commune de Rouina (Aïn Defla) : D'immenses retards de développement à rattraper



Commune de Rouina (Aïn Defla) :  D'immenses retards de développement à rattraper
Le retard de développement y est énorme et concerne tous les domaines : logement, emploi, environnement, santé, éducation et autres. La commune de Rouina, située à l'ouest du chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla, est surtout connue pour son activité minière, qui date de l'ère coloniale. Sa proximité avec la RN4, aurait pu contribuer à sortir cette région du sous-développement, mais il n'en est rien, affirment amèrement les habitants. Cette daïra qui compte deux communes, celles de Zeddine et d'El Mayne, est restée longtemps marginalisée et loin de tout progrès, de l'aveu même des responsables locaux. La commune d'El Mayne figure d'ailleurs parmi les communes les plus pauvres d'Algérie. Le retard de développement y est énorme et concerne tous les domaines : logement, emploi, environnement, santé, éducation'Cependant, affirment le P/APC et le chef de daïra, l'année 2010 sera favorable pour la population de Rouina, surtout avec la mise en service dans quelques jours, du réseau du gaz naturel, notamment dans les agglomérations secondaires déshéritées de Rouina-Mine (2 332 habitants) et de Ghmour (1 183 habitants). En outre, des opérations d'aménagements urbains, attendues depuis des lustres par la population, sont actuellement en cours, nous ont indiqué Ahmed Ghalleb, maire de cette commune et Djamel Eddine Hadjou, chef de daïra .Dés'uvrement des jeunesSituée à 4km du chef-lieu de la wilaya, Rouina-Mine est une agglomération secondaire qui abrite près de 2332 habitants. Comme son nom l'indique, cette région se trouve dans le site réservé à l'exploitation des carrières de minerai de fer et à proximité des carrières d'extraction d'agrégats exploités par le groupe chinois Cetic/Crcc depuis juin 2007, pour le compte du projet de l'autoroute Est-Ouest. Une activité qui devrait prendre fin l'été 2010, mais les habitants craignent que le contrat accordé à cette entreprise soit prolongé au-delà de cette date. Pour rappel, les habitants ont à maintes reprises tentés d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur les nuisances engendrées, notamment, par le va-et-vient incessant des engins transportant du sable et les conséquences sur leur santé.Ces habitants avaient même bloqué la route l'été dernier dans un ultime mouvement de protestation qui avait failli dégénérer, comme nous le confient des citoyens de la région rencontrés sur le site en question. Un sexagénaire, visiblement en colère contre les responsables locaux, lancera en ce sens : « Si au moins ces entreprises recrutaient nos jeunes .Ces derniers sont pour la plupart au chômage et restent attirés par tous les fléaux. C'est normal, quand on tourne en rond toute la journée sans rien faire. » Selon nos interlocuteurs, les trois entreprises implantées dans cette zone emploient des personnes étrangères à la région, ce qui, selon eux, accentue le malaise des jeunes de la localité qui restent livrés au dés'uvrement. Autre parodoxe signalé, l'attribution d'une douzaine de locaux commerciaux destinés aux jeunes chômeurs à des bénéficiaires résidant en dehors de l'agglomération.Une situation qui avait exacerbé la colère des habitants et qui a donné lieu à des actes de vandalisme. Des locaux attribués, il y a deux ans, sont ainsi dans un état de délabrement, avec des plafonds et des rideaux saccagés. A signaler que selon le maire, le taux de chômage dans cette commune avoisine les 40%.Déficits en tous genresDans le domaine de la santé, la région est mal lotie puisqu'elle ne dispose que d'une ancienne et modeste polyclinique en préfabriqué pour une population de près de 22 000 habitants. Certaines zones ne disposent même pas d'une salle de soins, à l'image de Ghmour et Rouina-Mine, où la salle de soins existante, affirment des citoyens, est occupée par un particulier. Si quelqu'un a un problème de santé où doit recevoir une injection, il doit se déplacer plusieurs kilomètres plus loin et parfois le transport n'existe pas, hormis les taxis clandestins à des prix exorbitants, nous confient des habitants. S'agissant du transport scolaire, seuls deux bus sont mis à la disposition de centaines de collégiens.Ces derniers, notamment ceux de Sidi Hammou, parcourent quotidiennement plusieurs kilomètres pour rejoindre leur établissement. Par ailleurs, le problème du logement se pose avec acuité, en raison du quota jugé insuffisant attribué à la wilaya de Aïn Defla, disent les mêmes responsables locaux. Au niveau de la daïra en question, quelque 3 000 demandes de logements sont en instance, alors que les logements attribués ou en voie de réalisation n'atteignent pas les 200 unités. Les autres revendications exprimées par la population locale concernent l'aménagement d'aires de jeux et de loisirs et le revêtement des routes, surtout que nombre de chemins y sont fortement endommagés suite aux travaux de raccordement des foyers au gaz naturel.
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