Algérie

Commune de La Casbah : Le blocage de l?assemblée persiste


L?administration n?est pas décidée à réagir, et les neuf élus campent sur leur position de rejet de l?actuel président. Le président de la commune de La Casbah en aurait fait l?économie : M. Zteli, installé par le wali délégué de Bab El Oued, continue toujours de susciter des réactions acerbes de la part de ses collègues à l?assemblée communale. Des élus frondeurs, dont quatre sont du FLN, sont passés un cran au-dessus : la plénière convoquée par le P/APC n?a pas pu se tenir en raison de la désaffection remarquée des neuf élus opposants sur les 15 que compte l?assemblée actuelle. « On ne peut voter un budget sans le discuter au préalable au sein de l?exécutif, une instance qui n?a pas encore été désignée. Le P/APC n?a pas la majorité requise pour décider. Les partis FNA et RND composant l?actuelle assemblée, s?y opposent », soutient Lyès Aït Kaci, un élu dissident du FLN, qui assure que la situation de blocage n?est pas seulement le fait de M. Zteli, mais aussi celle de l?administration de wilaya qui « ne réagit pas malgré leurs incessants appels ». Evoquant un réel « coup de force », l?élu assure que le wali délégué a installé le 10 décembre 2007 l?actuel président, sans tenir compte de l?avis de la majorité. « Le lendemain, il reviendra à la charge pour le réinstaller à nouveau », insiste-t-il, en faisant remarquer que le commis de l?Etat s?est appuyé sur le seul critère de l?âge alors qu?il « aurait dû tenir compte des propositions des élus qui mettent en avant le critère de l?instruction ». Les élus appréhendent néanmoins la solution extrême que prendraient les instances du ministère de l?Intérieur ; soit la dissolution de l?assemblée et l?organisation de nouvelles élections. Pour lui, le wali d?Alger, M. Addou, garant du bon fonctionnement de l?administration locale, doit réagir et s?en tenir aux termes de la décision du ministre de l?Intérieur, M. Zerhouni, de trouver des « solutions d?entente ». Premiers pourtant à réagir avec fermeté, les instances du FLN, en décidant le gel du travail des élus dissidents. Ces derniers, assure M. Aït Kaci, doivent passer devant la commission de discipline. Il reste que les élus du FLN ne sont pas les seuls à souffrir de ce mouvement. « Même leurs collègues du RND font l?objet, atteste l?élu, d?injonctions les poussant à rallier l?actuel P/APC. » Fait nouveau, le 30 mars, les élus ont adressé une lettre au wali d?Alger dans laquelle ils dénoncent les pratiques de l?actuel président : « L?élu qui en est à son deuxième mandat, n?a pas pris en compte les intérêts de la population locale. Preuve en est la distribution des 420 logements LSP des différents sites de la capitale », insiste-t-il, en exigeant une enquête pour démêler l?écheveau. Contacté, le P/APC assure M. Zteli que les déclarations des élus de l?opposition sont des élucubrations non fondées et que ces opposants n?ont qu?à donner leurs preuves. « Les procédures pour bénéficier d?un logement LSP sont claires et tous ceux qui remplissent les critères peuvent en bénéficier. La liste des bénéficiaires des 420 logements a été décidée par une cellule sans passer par la délibération comme exigé par la réglementation », insiste le P/APC. L?administration reste, par ailleurs, dans une posture pour le moins gênante. Tout en faisant état de « blocage » au sein de l?APC, une source ayant requis l?anonymat, assure que l?assemblée fonctionne normalement. « Il était possible aux élus de choisir parmi les élus de la majorité un élu. Rien n?a été fait en raison des inimitiés entre eux. Décision a été prise alors d?installer l?actuel président sans pour autant vouloir interférer dans le travail des élus », relève notre source qui affirme que la situation actuelle ne bloque pas le fonctionnement de l?APC. Sans donner d?échéance sur une solution en cas de mésentente durable, notre interlocuteur relève que des pourparlers sont entrepris à l?intérieur de l?assemblée.


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