Algérie

Commune de Fréha


Commune de Fréha
La vétusté du réseau AEP est la première cause de la rupture de l'alimentation en eau potable.Plusieurs villages de la commune de Fréha, à 30 km au nord-est de Tizi Ouzou, vivent dans un désarroi sans pareil face aux dures pénuries d'eau potable qui perdurent depuis des années en s'accentuant davantage en ce mois sacré de Ramadan. Les plus touchés parmi ces villages sont notamment Aït Bouali, Tala Tegana, Azrou, Timerzouga, Taguersift... Alimentés par des sources naturelles que les villageois ont captées depuis longtemps grâce à des cotisations et au volontariat, mais les quantités recueillies dans les réservoirs ne suffisent plus pour satisfaire les besoins de l'ensemble des habitants. Aussi, tôt le matin, des femmes et des enfants, rallient les fontaines des villages pour entamer le remplissage à tour de rôle des divers récipients.A rappeler que les conduites réalisées pour ces villages ne sont pas conformes et enregistrent des fuites d'eau en plusieurs endroits à l'ouverture des vannes pour alimenter les foyers. «Les réseaux d'eau nécessitent une réfection avec des études conformes au relief de chaque village», indique un élu. «L'ouverture des vannes du réservoir alimentant notre village, Taguersift, se fait souvent à l'aube et pendant une heure seulement», nous dira une villageoise.«Je me lève à l'aube pour entamer la constitution d'une petite réserve, car le débit devient aussitôt très faible. Il n'y ni affichage d'avis d'information de la population, ni fixation d'un horaire précis du lâcher de l'eau de la part des responsables concernés», dira notre interlocutrice. Elle dénonce, par ailleurs, le manque de coordination chez les chefs d'entreprises chargées de réaliser le réseau du gaz naturel. Dernièrement, selon elle, «en creusant la tranchée pour la conduite du gaz, le même chantier a endommagé la tuyauterie de l'AEP. Désolant, lorsqu'on sait surtout qu'une aussi importante quantité d'eau est partie en perte sèche, pendant que nos robinets restent secs des semaines durant», déplore la même mère de famille.A noter que des élus ont proposé au maire de réaliser une conduite d'environ 800 mètres pour acheminer l'eau d'une source naturelle depuis Tala Tegana jusqu'à Azrou dont la fiche technique a été réalisée pour 180 millions de centimes. «La crise de l'eau s'étant accrue encore avec l'avènement de l'été, je n'ai pas d'autre choix que d'acheter de l'eau minérale pour la cuisson pendant le mois sacré. Les villageois qui possèdent des voitures, se rendent quotidiennement à Yakouren (25 km environ) pour remplir des jerricans au niveau de la Fontaine fraîche. Ces propriétaires de véhicules nous gratifient, de temps à autre, de quelques bidons d'eau», reconnaissent les villageois qui se disent «révoltés» lorsqu'ils constatent, souvent au chef-lieu de la commune, des commerçants en train d'inonder, «impunément», avec de l'eau potable les rues et trottoirs au-devant de leurs magasins pour les rafraichir ou y «balayer» les poussières? D'autres encore, pour nettoyer leurs voitures.


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