Algérie - Pollution


A quand l?éradication du bidonville du PK10 ? L?évocation du nom de la commune de Boukhelifa renvoie souvent à son attrait enchanteur drainant des milliers d?estivants chaque année. Mais, Boukhelifa, c?est aussi un bidonville implanté au PK10, un village qui se trouve à quelques encablures de la RN9. Déchets ménagers, gravats et autres détritus font son décor. En y accédant, les odeurs nauséabondes qui s?y dégagent provoquent parfois des malaises. Pis, les pistes boueuses qui y mènent sont à la limite du praticable. Dans ces lieux, présentés comme une « cité de recasement », faite de baraquements précaires, la vie est misérable. Les locataires occupent des espaces très exigus et les baraquements ne cessent de s?étendre progressivement. Dans ces taudis, construits avec de la ferraille, du zinc et des planches, c?est la fournaise en été et le froid glacial en hiver. « Ce bidonville est implanté, explique un villageois, depuis 1984 par des nomades venus, suite à un exode de M?sila, Djelfa et Laghouat. Auparavant, ils étaient installés à proximité de la plage près du club hippique avant que l?ancien wali ne décide de les déloger et les recaser ensuite ici ». Le nombre de ménages qui était au début de 50 est revu aujourd?hui à la hausse. C?est ce qui a compliqué davantage le relogement définitif des occupants. Pourtant, dans le cadre d?un programme d?éradication des bidonvilles concernant l?ensemble des communes de Béjaïa, l?APC de Boukhelifa avait procédé à la distribution de 67 logements évolutifs en 2002. S?appuyant sur un PV d?une réunion tenue en 1999 et portant élaboration de la liste des bénéficiaires, M. Adrar Ahcène, qui était élu à l?APC en ce temps-là, rappelle que 3 parmi les 7 élus de la commune ont contesté certains noms figurant sur la liste en regrettant « que ceux qui habitent sous les plaques de zinc depuis longtemps soient marginalisés ». C?est le même avis que partagent par ailleurs les résidants du bidonville qui contestent « la distribution des 67 logements et l?octroi de trois logements à un indu occupant venu s?installer récemment à titre locatif dans le bidonville ». Dans une lettre datant du 16 octobre 2006, le wali de Béjaïa a instruit les assemblées communales de s?atteler au « recensement nominatif » des occupants des bidonvilles. Cependant, selon M. Adrar, le décompte des services de l?APC de Boukhelifa, qui a recensé 122 ménages, a été rejeté par la daïra de Tichy qui a mis sur pied, le 15 avril dernier, un comité de recensement et de suivi de ce dossier « épineux ». Ce comité, qui est composé de représentants de la direction de l?urbanisme et de la construction, la commune, l?association du village, les services de sécurité et la daïra, ne semble pas tendre avec les indus occupants et compte, de ce fait, « infliger des sanctions rigoureuses » contre les faux postulants aux logements tout en promettant de fignoler son travail.« Peut-être que l?APC a failli dans sa mission, mais il est toutefois inconcevable de travailler avec une association dissoute », estime M. Adrar. Approché, le président de l?association de la cité en question s?est refusé à tout commentaire. En attendant les résultats du comité en charge du dossier, l?APC envisage, après éradication des bidonvilles et récupération du terrain domanial, d?y construire 120 logements, une école primaire, une salle de soins et un terrain de proximité sur une surface totale de 3 hectares.


C'est bizarre quand je me rend là-bas je ne ressent pas du tout ce que vous commentez. C'est propos sont exagérés. Je retrouve là-bas le calme, la nature... BIZARRE m. le journaliste
fathia - Marseille
08/03/2010 - 5008

Commentaires

personne n'aurait cru que notre wilaya, de surcroit une villme cotière comme boukhelifa contient des bidonvilles, c'est malheureux pour nos responsable qui ont fait de Béjaia une salle image. bravo au journaliste d'el watan
Noura - étudiante
23/05/2007 - 97

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