Algérie - Revue de Presse


Les activités culturelles au ralenti Voulant se distinguer par ses projets culturels, l?exécutif communal d?Alger-Centre ne fait que reproduire les réflexes des autres élus communaux : la gabegie et le clinquant comme mode de gestion des affaires de la cité. Les manifestations engagées en faveur des enfants sur la place attenante à la Grande-Poste ne drainent guère la foule escomptée. Les escaliers menant à la bouche du métro, souvent utilisés comme des gradins, restent vides et quelques enfants, ne trouvant pas où jouer, les prennent d?assaut. C?est à peine si quelques familles y prennent pied avant de repartir déçues par les prestations à la limite du loufoque. Des associations manquant visiblement de moyens s?essaient au jeu théâtral sans grand succès et les placettes aménagées dans les quartiers créent des problèmes plus qu?elles n?en règlent. Le stade Ouaguenouni, à en croire certaines sources, ne fonctionne pas comme il doit l?être et cela est dû aux récents événements, car il surplombe le Palais du Gouvernement, ciblé par un attentat à la bombe. De toutes les disciplines qu?il peut accueillir, seul le foot semble tirer son épingle du jeu. Plus loin, se trouve la structure qui barre la montée des Tagarins. Celle-ci s?étalant sur plus de 3 ha offre une façade aux vitres cassées. Le mot « science » sur l?enseigne qui occupait le long de la terrasse s?est éteint. Pour les mauvaises langues, ce que l?on a nommé pompeusement « Cité » ne peut accueillir des manifestations scientifiques. La cité des sciences, cet autre projet lancé en grande pompe et dont la mise en service est toujours différée, semble ne pas trop intéresser les élus de la municipalité qui ne manqueront pas de rappeler que ce projet serait fin prêt au plus tard en 2008. Les espaces doivent être équipés par d?improbables équipementiers. M. Belahouane, vice-président chargé des finances, montr du doigt « l?incompétence » des nationaux et la « cupidité avérée » de partenaires étrangers. Ceux-ci offrent des équipements clés en main, obligeant la partie algérienne à les solliciter à chaque couac. Reste que les autorités communales chargées de la structure ont décidé de faire fonctionner quelques espaces sur les trentaines existants. Des conférences et quelques rares séminaires y sont organisés sans grand écho. Le CRAAG fait fonctionner le planétarium et y invite des élèves des écoles qui bénéficient de cycle de cours « pointus » sur des aspects liés à l?astronomie. L?association Déserts du monde, ONG, mise sur pied par le ministre de l?Environnement et du Tourisme, s?est arrogée tous les espaces du premier étage. Les autorités en haut lieu devant prendre à bras-le-corps ce projet qui se veut une « copie » de celui existant à Paris la Villette, ne se manifestent pas. Pas moins de 80 milliards ont été déjà consentis pour la réalisation de ce projet démesuré qui prend les allures d?un flop. M. Rabia, vice-président chargé des affaires culturelles, fera remarquer que les élus n?ont pas démérité en refusant l?installation d?un centre commercial, projet initial prévu sur cet espace se trouvant à quelques encablures du Théâtre de Verdure. Le vice-président, chargé de la culture ne tarira pas d?éloges sur l?ex-gouverneur de la ville d?Alger « sans lequel la structure ne serait pas sortie de terre ». Les autorités doivent prendre à bras-le-corps ce projet vu l?état dans lequel il se trouve. Les fenêtres de la cité ont volé en éclats et des béances sont visibles partout. « Un bureau d?études sera mis en place pour inventorier les dégâts », notera M. Rabia. Autre projet ne connaissant pas une réelle reprise, c?est le Musée des Arts modernes, projet de la direction de la culture et l?historial.


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