Commission des forêts et parcours

Les participants à la 22ème session de la Commission des forêts et parcours au Proche-Orient et en Afrique du nord, dont les travaux ont pris fin jeudi à Tlemcen, ont salué les efforts de l'Algérie en matière d'écosystème forestier.Ces efforts sont déployés dans le cadre de programmes oeuvrant à la protection et la promotion du patrimoine forestier, à l'investissement dans l'élément humain et les ressources naturelles des forêts en harmonie avec l'environnement et à la contribuant au développement durable dans le monde rural, a indiqué, à l'APS, le professeur Abdelhamid Adam, expert en forêts au bureau du Caire (Egypte) de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO)."Nous avons constaté, lors des travaux de cette session et de la visite sur le terrain aux forêts de Tlemcen, l'attachement des responsables du secteur en Algérie à la dimension sociale qui caractérise la relation de la forêt et ses riverains", a souligné l'expert tout en valorisant les programmes mis en oeuvre pour faire de la forêt un moyen efficace du développement durable dans le monde rural sans affecter son équilibre écologique."Nous oeuvrons dans la FAO pour une telle relation au service de l'économie locale et pour la protection de la forêt", a-t-il ajouté.Pour sa part, la coordinatrice du réseau de communication des forêts en Méditerranée et au Moyen orient, Patricia Safar du Liban a exprimé son admiration pour l'intérêt accordé à la forêt dans les différents programmes de développement en Algérie et à la formation spécialisée destinée à la population rurale leur permettant d'investir dans les richesses naturelles de la forêt.Le secrétaire général adjoint au ministère jrdanien de l'Agriculture, des Forêts et des Parcours, l'ingénieur Aissa Echibaki s'est déclaré impressionné lors de la visite de la forêt de Ahfir, de la réserve de Moutas et du centre cynégétique de Tazariffet, affirmant que Tlemcen, qui a été choisie pour abriter cette session, dispose d'imortantes ressources naturelles surtout que l'Algérie oeuvre, à travers les lois et organisations, à protéger ce patrimoine et son exploitation rationnnelle pour l'intérêt général.Selon le directeur du parc national de Tlemcen, Kazi Said, la forêt occupe dans la wilaya une superficie globale de 217.000 hectares, soit 24 pour cent de la superficie totale de la wilaya et dispose de ressources naturelles exploitées dans divers domaines de développement lui valant en 2010 une reconnaissance internationale du réseau mondial des forêts pilotes.Ces ressources naturelles ont conféré à la forêt de Tlemcen l'honneur d'abriter la 3ème édition de la semaine méditerranéenne des forêts en mars 2013 et la 22ème session de la Commission des forêts et parcours au Proche orient et en Afrique du nord du 14 au 17 décembre 2015, a ajouté le responsable soulignant que ce mérite revient à la diversité et la richesse du patrimoine forestier constitué de variétés d'arbres dont le pin d'Alep, le chêne et le chêne vert.La wilaya de Tlemcen dispose d'un parc national de 8.225 hectares renfermant des sites historiques de valeur inestimable et de paysages pittoresques dont les cascades d'El-Ourit, les grottes de Beni Add dans la commune d'Ain Fezza et de zones humides dont celles de Ghar Boumaaza et de Dhayet El-Ferd classées au titre de la convention Ramsar qui abritent un grand nombre d'oiseaux migrateurs rares ou menacées de disparition, a-t-il encore souligné.En outre, la même foret dispose d'une réserve de Moutas réservée à lachasse s'étendant sur une superficie globale de 2000 ha sur les hauteurs du mont Ahfir, consacrée à l'intensification du couvert végétal et au repeuplement faunistique à la faveur des programmes de reboisement et de l'intérêt accordé par la direction du parc national.Créé en février 1983, ce parc oeuvre en outre à la promotion cynégétique avec la mise en place de facteurs favorables dont des points d'eaux et des mangeoires, ainsi qu'à la protection des espèces faunistiques menacées par le braconnage et le changement climatique et la création d'espaces scientifiques pour des expériences et des observatoires de contrôle et d'inventaire des animaux sauvages.Outre cette réserve, la forêt de Tlemcen est dotée, au niveau du mont de Zariffet, d'un centre cynégétique produisant chaque année environ 30.000 oiseaux de différentes espèces, notamment des éperviers, des tourterelles, des perdrix, de merles noirs et de faisans et contribuant au repeuplement des réserves de neuf wilayas de l'ouest du pays en oiseaux à travers des lâchers, selon le même responsable.La 22ème session de la Commission des forêts et des parcours du Proche orient et de l'Afrique du nord est initiée par l'Organisation des Nations unies de l'alimentation et de l'agriculture (FAO) en collaboration avec le ministère algérien de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche.