Algérie - Revue de Presse

Commercialisation des viandes et poissons congelés



Danger dans les assiettes S?il est indéniable que la multiplication des commerces des viandes rouges, poissons et crustacés profite à toutes les bourses, particulièrement aux ménages justifiant d?un revenu modeste, il n?en est pas moins vrai que le rush enregistré en direction de ce business a généré chez certains pseudo-commerçants des comportements en mesure de menacer la santé publique. Les exemples ne manquent pas pour étayer ce constat dressé aussi bien par le service du contrôle de la qualité sous tutelle de la direction du commerce que par les toxicologues de l?INAATA de Constantine. L?exemple le plus frappant de ce type d?agissements qu?on peut, sans aucune exagération, qualifier de criminel est la vente, particulièrement au c?ur de la vieille ville, de viandes « décongelées » sous le label de viandes fraîches. Par ailleurs, tout le long des venelles du Vieux-Rocher, on assiste à une prolifération d?étals proposant ces produits au mépris des règles d?hygiène les plus élémentaires qui régissent ce secteur d?activité. En outre, les conditions de transport des viandes et poissons congelés assuré par les commerçants eux-mêmes sont montrées du doigt. « Dans de nombreux cas, on ne respecte pas la réglementation en vigueur », nous a-t-on affirmé en soulignant qu?un bon nombre de commerçants assurent le transport de ces produits dans leur véhicule personnel en l?absence de tout support de réfrigération. L?inquiétude est née également des risques potentiels représentés par la manipulation du produit, d?autant que, dans la plupart des cas, l?emballage de rigueur n?existe pas ou n?est pas conforme. A ce propos, M. Boudjellal, directeur de l?Institut national d?agriculture (INAATA), nous révèle que « toute carence en la matière est susceptible d?altérer la qualité du produit et de porter atteinte à la santé du consommateur. La réglementation régissant la commercialisation des viandes rouges et des poissons congelés met en demeure le commerçant de proposer au consommateur un produit qui lui permette, non seulement de choisir la nature et la qualité du morceau, mais aussi et surtout, de lui présenter ce produit sous un emballage conforme. Celui-ci évite les contaminations microbiennes dues à l?air ambiant et aux manipulations effectuées lors des opérations de présentation et d?achat. A mon sens, la combinaison barquette en polystyrène et film perméable est le meilleur garant d?une bonne conservation. Il faut savoir aussi que dans tous les cas de figure où l?hygiène et les conditions de conservation ne sont pas respectées, le produit est menacé par des micro-organismes dont la capacité d?adaptation peut altérer et rendre impropres à la consommation les produits qu?ils contaminent et, à ce titre, ils peuvent être dangereux par le fait que, dans certaines conditions, ils déclenchent des toxi-infections graves ». Concernant le moment propice où les agents pathogènes commencent à se manifester, ce dernier résume une partie du processus de contamination. « En fait, dès que le produit est exposé à une température dépassant 3,7°C, les germes d?altération ainsi que les bactéries pathogènes se développent avec tous les risques que cela suppose pour la santé du consommateur. Il importe donc, pour limiter la contamination bactérienne, d?appliquer de bonnes pratiques d?hygiène, notamment au cours des nombreuses manipulations auxquelles ces produits sont soumis durant leur transport, leur transformation et leur revente au consommateur. »



Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)