Algérie

Commerce extérieur


Des facilités méconnues par les opérateurs économiques Entré en vigueur en mars 2005, le Système Généralisé Préférentiel (SGP) Américain n?a toujours pas été utilisé par nos exportateurs. En fait, il s?agit d?un système unilatéral accordé par les USA aux pays en voie de développement qui souhaitent écouler leurs marchandises sur le marché américain sans avoir à payer de droit de douane. C?est dans cette optique et en vue de vulgariser ce système et ses avantages aux opérateurs économiques désirant exporter leurs produits sur le marché américain que le ministère du Commerce a organisé hier un séminaire portant sur ce système, à l?hôtel Sheraton, et en présence de représentants du ministère en question, de l?Ambassade des Etats-Unis, du directeur général d?ALGEX et des experts d?un organisme américain dénommé USTR, chargé des accords commerciaux internationaux. Mme Marideth Joy Scandler, experte au niveau d?USTR a expliqué que le choix est porté sur l?Algérie pour organiser ce séminaire, le premier du genre, car on estime, dit-elle, « que l?Algérie a des capacités d?exportation et elle est apte à se développer dans ce domaine ». Et de continuer : « l?Algérie est en train de devenir une exportatrice privilégiée des USA ». Un système avantageux Il est à noter au passage que le montant des exportations hors hydrocarbures, vers les USA en 2003, a atteint 4,3 milliards de dollars, en 2004 il a été de 6,9 milliards de dollars et pour 2005, jusqu?au mois de septembre, le montant a atteint 6,2 milliards de dollars. Notre interlocutrice a expliqué à l?assistance que les Américains espèrent une augmentation de 70% avec l?application de ce système qui ne s?applique pas aux pays de l?Europe. Par exemple l?exportation de l?huile d?olive vers les USA a été multipliée par 10 ces dernières années. Elle aurait pu augmenter si nos opérateurs ont bénéficié du SGP. Pour les dattes, ils ne figuraient pas dans la liste des produits admis dans le système SGP, mais un travail d?effort a été fourni et ce produit a fini par être admis. Cela est intéressant quand on sait que la taxe douanière pour ce produit est de l?ordre de 5,5% aux USA. D?autres produits sont éligibles, parce que tous les produits ne le sont pas, très demandés aux States mais ne sont pas exportés vers ce pays comme les peaux de moutons de haute qualité, les fertilisants, le liège, l?ammoniac et le beurre de cacao. Toujours dans le cadre du système SGP, des produits algériens sont exportés vers les USA à partir de la Tunisie et le Maroc, à savoir le couscous, les sardines, le thé, les câpres, la poudre de tomate, les tuiles en céramique et les anchois. La joaillerie en argent est également très demandée aux USA. Pour rappel, l?Algérie au nom du groupe des 77 pays en voie de développement, proposa la convocation d?une conférence internationale destinée à préparer un « nouvel ordre économique et mondial » en 1964. Quelques années plus tard, les pays industrialisés acceptèrent de laisser entrer sur leurs marchés, en franchise de droits de douane, certains produits venant des pays en voie de développement. Ce mécanisme s?appelle SGP. Des critères sont établis pour bénéficier de ce système, à savoir que les produits doivent directement être exportés vers les USA sans passer par aucun pays tiers et que le montant du produit : valeur ajoutée en Algérie + le coût des matières d?origine algérienne, représente plus de 35% du prix payé par les importateurs américains. Bien entendu, il existe une liste de produits éligibles à ce système qui comporte pour le moment 3 400 produits. Les non éligibles sont notamment la plupart des textiles, les montres, les chaussures, les sacs à main, les articles de logement, les gants de travail et autres produits en cuir ainsi que tous les produits en acier, verre et tous articles électroniques. Les questions soulevées par les exportateurs présents à cette journée ont porté notamment sur les positions tarifaires et s?il y avait, comme pour les accords d?Association avec l?UE, le système des quotas. Sur cette dernière question, l?expert a dit : « nous ne nous basons pas sur un taux quantitatif sauf pour le sucre ».
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