Commerce à Tipasa : Où sont passées les brigades mixtes '

La mise en veilleuse de la brigade en question n'est pas due, d'après quelques indiscrétions, à  un manque d'effectif ou à  une volonté délibérée de mettre un terme à  ses missions, mais à  l'inexistence de moyens de locomotion. Depuis la constitution de la brigade et ce, jusqu'à l'année dernière, les visites sur terrain ont été accomplies grâce au véhicule de service affecté spécialement par la Direction des services agricoles de Tipasa. Cela étant, durant les 14 années de son exercice, la brigade mixte a été, de l'avis même des professionnels de la sphère commerciale locale, un outil efficace pour traquer les commerçants et les opérateurs indélicats activant dans le créneau du produit «animal» et d'origine animale. Partant, elle s'est érigée tel un rempart qui s'ajoute aux autres dispositifs mis en place par les pouvoirs publics aux fins de protéger le consommateur. D'une manière générale, son champ d'intervention concerne en plus des boucheries, les abattoirs, les unités de transformation (laiterie), ainsi que les tueries avicoles. «La brigade mixte est, de par ses missions accomplies constamment sur le terrain, d'un apport considérable pour contrôler la qualité des produits et lutter aussi contre les fraudes particulièrement en ce qui concerne les produits d'origine animale, confie un fonctionnaire de la Direction du commerce de Tipasa. En attendant que la brigade mixte reprenne rapidement ses activités, chose que souhaitent de nombreux consommateurs ici à  Tipasa, le même problème, en l'occurrence le manque de moyens de locomotion, semble se poser également au niveau des services du contrôle de la qualité et de la répression des fraudes de la Direction du commerce. Ainsi, on recense, à  ce titre, 16 brigades de la répression des fraudes et 6 autres qui prennent en charge le contrôle des pratiques commerciales. Pour assurer le déplacement de l'ensemble de l'effectif, la direction dispose de deux chauffeurs et trois véhicules, dont un est mis en service tout récemment. Par voie de conséquence, force est de reconnaître que les brigades en question, compte tenu de leur important nombre, trouvent inexorablement des difficultés pour mener à  bien leurs missions de contrôle, d'autant plus que la majorité du tissu commercial et industriel ne se concentre pas, comme c'est le cas pour une bonne partie des wilayas du pays, dans le chef-lieu. En clair, la carte commerciale de la wilaya de Tipasa est à  ce propos on ne peut plus indicative, dans la mesure où les villes à  vocation commerciale, entre autres Hadjout, Bou-Ismail, Koléa et Cherchell se situent géographiquement plus au moins loin de la ville de Tipasa où sont implantées les bureaux des brigades en question. Par implication donc, la disponibilité des moyens de locomotion est plus qu'une nécessité pour leur bon fonctionnement et partant l'optimisation du rendement de leurs missions. Néanmoins, selon le chef du bureau des brigades de la répression des fraudes et du contrôle de la qualité, ses équipes redoublent inlassablement d'efforts avec les moyens de bord afin de mettre en œuvre le planning des programmes de contrôle élaboré à  chaque début d'année. A titre illustratif et rien que durant le mois de Ramadhan, les équipes en question ont intervenu 445 fois à  travers tout le territoire de la wilaya. Ses opérations ont permis de saisir une quantité de 90 kg de viande et 6.343 litres de boissons impropres à  la consommation, d'établir 72 PV et de signifier 15 ordres de suspension  à  des commerçants pour différents défauts.