Algérie - A la une


Commentaire
Le système algérien est-il en train de manger les meilleurs fils du pays pour laisser la place aux aigrefins, aux corrompus et leurs corrupteurs, aux agents de l'étranger qui travaillent ouvertement pour la destruction de l'Etat ' Depuis une quinzaine d'années, rien ne fonctionne normalement dans notre pays, à croire que ses maîtres, mus par on ne sait quelle haine, ont juré sa disparition.Sur le plan économique, l'argent a coulé à flots grâce à une forte augmentation du prix du pétrole. Au lieu d'en profiter pour relancer la machine économique et se diversifier, il a été décidé de maintenir la dépendance au seul pétrole et de vider les caisses de l'Etat pour obtenir la paix sociale afin d'assurer aux prédateurs de piller tranquillement l'argent du peuple.On a construit l'autoroute la plus chère au monde et elle commence déjà à tomber en ruine. Chakib Khelil a été ramené pour dilapider nos richesses pétrolières et le massacre n'a été arrêté que parce que l'opinion publique a commencé à bouger. Il a été exfiltré pour ne pas avoir à rendre de comptes et il coule des jours heureux aux Etats-Unis avec nos deniers.Même un triste sire comme Amar Saadani est devenu une personnalité qui se permet de travailler contre les intérêts de l'Algérie. Installé à la tête de l'APN, il a noué des relations étroites avec les Marocains après un séjour discret à Rabat et, depuis, il dénigre le peuple sahraoui («Nous n'avons rien à voir avec lui», raconte-t-il partout) et le malheureux peuple palestinien («Israël est un grand pays avec lequel nous avons intérêt à travailler», déclare-t-il régulièrement). Il s'est totalement engagé dans la voie de la traîtrise et de l'atteinte à la sécurité nationale, mais personne ne l'a secoué, signe très inquiétant qui n'augure rien de bon pour l'avenir de l'Algérie.Couronnement de ces dérives, les maîtres du moment s'attaquent à l'appareil sécuritaire alors que le pays est dans une véritable zone de turbulences avec le terrorisme islamiste qui se développe et déstabilise la plupart des pays voisins. Le général Benhadid, sorti major de sa promotion de la prestigieuse académie militaire américaine de West Point, a été arrêté de façon honteuse comme un vulgaire dealer pour des accusations qui n'ont convaincu aucun Algérien.Le général Hassan qui, avec le général Tartag, a contribué à éradiquer le terrorisme du territoire national, croupit en prison pour des considérations qui ne tiennent pas la route. D'autres officiers supérieurs connaissent des déboires après qu'ils aient été mis à la retraite alors que l'Algérie a besoin de leurs compétences pour conjurer le mal et la haine répandus par Daech.De grands patriotes sont ainsi marginalisés brutalement par une mafia qui, contrairement à la mafia italienne, n'a même pas un code de l'honneur. Aux dernières nouvelles, un homme connu pour sa probité morale, ses bonnes qualités de gestionnaire, son patriotisme économique, Boumediène Derkaoui, PDG de Saidal, a été limogé. N'y a-t-il plus de place dans ce pays pour les défenseurs des intérêts de l'Algérie ' Il y a de quoi désespérer.




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