Algérie

Commentaire



Certainement pas d’appel à une révision du procès Le procès «affaire Khalifa» est terminé. Définitivement terminé pour ce qui concerne la piste que l’opinion publique voudrait ou s’attendait à ce que celle-ci soit empruntée, à savoir quelles destinations prenaient les sacs d’argent sortis de la caisse centrale. Le procès est terminé d’abord pour la raison que Rafik Khalifa n’entrera probablement jamais en Algérie. En tout cas, pas volontairement, pour le moment et pas pour les court et moyen termes. Il est également terminé pour la raison que ceux qui avaient fourni des informations sur des personnalités, selon qu’elles avaient remis des cartes ou qu’elles aient agi sur instructions, ont eu la chance de bénéficier de la «rahma» de la justice, madame la juge ayant promis que décider en tenant compte de la «rahma» la plus élargie possible, c’est-à-dire dans les limites de ses pouvoirs. Certainement que pour tout procès qui implique un nombre aussi élevé d’accusés, d’avocats, de témoins de haut rang, avec de fortes surprises, il n’est pas évident que cela ne donne droit qu’à une seule lecture. Irons-nous vers la reprise du procès et un re-défilé des mêmes témoins avec l’exigence à formuler par les avocats d’entendre de nouveaux témoins de haut rang? Certainement que non pour une triple raison, au moins. D’abord, les relaxés ne feront pas appel. On ne les voit pas courir derrière un appel, un nouveau procès pour n’importe quelle raison au monde. Ensuite, il serait très peu probable que le procureur général fasse, lui-même, appel de ces jugements. Enfin, ceux qui ont vu leur peine diminuer par rapport au réquisitoire du procureur, savent très bien qu’ils n’ont pas intérêt à se pourvoir en appel car ils courent le risque d’une aggravation de leurs peines. Il leur sera même conseillé par leurs avocats et leurs familles de ne pas courir ce risque, même si l’envie leur prend de faire appel, convaincus de leur «innocence». Ceux qui sont à l’étranger y resteront et épargneront à la justice d’avoir à nouveau à s’exposer au centre de l’actualité. Les hommes et les femmes liés à l’affaire «Khalifa», c’est terminé. On n’en parlera jamais plus en public. Place maintenant aux leçons à tirer des failles constatées dans le fonctionnement bancaire et dans son environnement.



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