Algérie - Revue de Presse



D?un côté, une société au bord de l?asphyxie, bouche ouverte, qui cherche de l?oxygène, les poumons et la dignité en maigre. De l?autre, un régime malade aux sourcils froncés, grand alité qui s?accroche nerveusement à son matelas parce que l?argent est dessous, gère par ordinateur la composition de l?atmosphère et contrôle l?air ambiant en le distribuant d?abord à ses amis. La séquence est devenue un classique de cet affrontement : une grève à caractère socioéconomique est déclenchée, le ministre actionne la justice et cette dernière, sans hésitation, décide que la grève est illégale. La suite est histoire de sanctions plus ou moins déployées pour installer la menace, forme préférée pour la gestion des conflits. C?est encore ce qui s?est passé pour la grève des paramédicaux, où le ministre de la Santé est allé se plaindre à son amie la justice, celle-ci ayant approuvé la requête de son ami. Cet échange de bons procédés n?est possible que par la structure mentale des gouvernants qui continuent à assurer que tout va bien et que ce qui ne va pas est en passe d?être réglé par la voie d?interminables réformes. Par-dessus tout, ils détestent que l?on décide à leur place de ce qui ne va pas. Le régime n?aime toujours pas les grévistes, les émeutiers, les syndicalistes, les journalistes, les opposants, les militants et même les chauffeurs de taxi qui répandent mollement la contestation. Le régime n?a jamais reconnu personne d?autre que lui, n?a jamais traité avec ceux qui ne lui ressemblent pas et ne négocie qu?avec lui-même pour sa propre reconduction. Ce n?est pas entièrement vrai. Car finalement, les seuls avec lesquels il a vraiment négocié sont les islamistes radicaux. Pourquoi ? Parce qu?ils sont armés. Est-ce à dire qu?il faut être armé pour se faire entendre ? Attention à la diffamation. C?est le Mouloud, quelques pétards pourraient suffire.

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