Algérie - Revue de Presse

Colloque national à Guelma


« Les politiques sociales et les défis actuels » L?université du 8 Mai 45 de Guelma organise depuis hier, et ce, durant deux journées, par le biais du département de sociologie, un colloque national sur « Les politiques sociales et les défis actuels ». La problématique posée est la suivante : « Les défis importants pour les politiques sociales actuelles à travers le monde, et en Algérie spécialement, se résument dans les thèses qui exigent la réduction du rôle de l?Etat dans le social et l?économique, parce que les politiques sociales sont devenues prisonnières des conventions internationales et des contraintes exercées par les sociétés multinationales et poussant l?Etat à promulguer des lois et des législations qui entrent dans leurs calculs et intérêts. » Un dilemme terrible : d?une part, il y a les demandes et les attentes des acteurs sociaux et leurs pressions à travers la société civile, et d?autre part l?engagement des pays (et du nôtre) dans le cadre des conventions internationales, dans le domaine du partenariat, de la liberté du commerce et des échanges. Ce qu?il faut souligner lors de ce colloque, c?est l?absence des représentants de certaines institutions concernées, bien qu?ils aient été invités : les deux membres du CNES de la wilaya de Guelma, les représentants des différentes caisses sociales, la DAS, etc. Toutefois, la conférence de Amor Assous de l?université de Annaba, portant sur « Les aspects de la violation de la convention des droits de l?enfant à l?ombre de la mondialisation », relève le fait que les effets de la mondialisation et la mainmise des multinationales, creusant un fossé très large entre les pays riches et les pays pauvres, sont dramatiques sur le sort des populations , principalement les enfants dans ces derniers pays ; les enfants sont embrigadés dans les conflits armés, ils font l?objet de commerce ou d?exploitation sexuelle et d?enlèvement ; parmi ces pays, on cite le Vietnam, la plupart des pays africains et ceux de l?Amérique latine, la Palestine, l?Irak, etc. Facteurs aggravants Un chiffre effarant : le plus grand nombre des enfants qui travaillent, dont l?âge varie entre 5 et 14 ans, se trouve en Asie et la région de l?océan Indien, soit 127,3 millions d?enfants, dira le conférencier. Pour en avoir une idée, sachons que dans les pays industrialisés, ils sont juste 2,5 millions d?enfants qui travaillent (Unicef 2003). Le respect des droits de l?enfant réside dans le fait de combler ce fossé existant entre les pays riches et ceux pauvres, en aidant ces derniers à la prospérité. Dans les pays en guerre, le droit à la liberté de leurs peuples et à leur autodétermination participe du respect des droits de l?enfant et en atténue les violations. En définitive, on ne peut dissocier le respect des droits de l?enfant de ceux de l?homme en général, et surtout ceux relatifs à l?égalité entre les peuples. Fateh Debiche de l?université de Guelma fera un diagnostic de « La mondialisation des marchés de l?emploi et les nouvelles tendances du travail au niveau des entreprises ». Selon lui, l?époque où la maîtrise dans un pays donné avec ses différentes institutions dans la gestion du marché de l?emploi et l?organisation des entreprises est révolue. « Nous sommes en train de vivre aujourd?hui une situation mondialisée du marché de l?emploi. Cela est soumis non pas aux politiques locales mais plutôt à l?autorité et au pouvoir des multinationales, lesquelles imposent de dures conditions pour l?adhésion dans les appareils institutionnels mondiaux, OMC, FMI, BM, etc. La mondialisation du marché de l?emploi cherche une main-d??uvre bon marché à travers le monde entier pour mieux gérer le coût social du travail (marché informel, travail des enfants, évasion fiscale, etc.) Le tiers-monde est en passe d?être - s?il ne l?est pas déjà - transformé en royaumes des multinationales. »


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