Algérie

Colloque international sur la gestion des ressources humaines


Les pays du Maghreb caractérisés par des «salaires pauvres» La gestion des ressources humaines dans les pays du Maghreb à l’heure de la mondialisation et son incidence directe sur le marché de la productivité ont été les deux principaux thèmes autour desquels se sont focalisées les communications présentées lors de la première journée du Colloque international organisé, depuis hier, à l’IGMO de l’université d’Es-Sénia. La première partie des travaux a été illustrée par l’intervention de l’ancien ministre des Finances et actuel conseiller à la présidence de la République, M. Benachenhou Abdelatif qui a mis l’accent sur les différents paramètres définissant les équations entre les conditions du travail et l’évolution du marché. L’un des premiers paramètres, selon le conférencier, est le système de la rémunération. La quasi-totalité des entreprises des pays du Maghreb n’ont pas de stratégie de rentabilité du travail basée sur une véritable politique de rémunération, dit-il, avant d’ajouter que les pays du Maghreb souffrent de ce qu’il appelle une pauvreté salariale «le Maghreb ne paye pas» précise-t-il. «C’est pourquoi, cette stratégie doit obéir à cinq impératifs décisifs. En premier lieu, les pays du Maghreb doivent cesser de rêver, notamment, l’Algérie de voir revenir les compétences nationales établies à l’étranger». «Ces compétences ne reviendront jamais de l’extérieur, sauf dans le cadre des institutions et organismes étrangers qui les payent correctement», affirme-t-il encore. Selon l’intervenant, le deuxième impératif concerne l’arbitrage budgétaire qui, selon lui, doit être revu. Il citera, à titre d’exemple, l’effort financier consacré aux œuvres sociales de l’enseignement supérieur, une démarche complètement erronée et qu’il a eu à critiquer du temps où il était membre du gouvernement. «Le budget de l’enseignement ne doit profiter qu’aux actions s’inscrivant dans la pédagogie et la recherche. L’argent des œuvres sociales doit être pris en charge par un autre chapitre que celui de l’enseignement supérieur», soutient-il. Le troisième impératif a trait au rôle de l’Etat dans le contrôle de la qualité. Sur ce point, l’ancien ministre soutient que les entreprises étrangères doivent être interpellées dans la formation des cadres qu’elles emploient. «Nous sommes prêts à accorder une partie du marché à une entreprise étrangère à condition qu’elle investisse dans la formation du personnel et son encadrement». L’autre impératif porte sur la mise à niveau chez nos entreprises et la gestion des ressources humaines. Sur ce point, l’on croit comprendre que la mise à niveau au sein des entreprises touche généralement l’achat de nouvelles machines et les moyens matériels qui sont déployés. «Il ne sert à rien qu’une entreprise réalise un grand chiffre d’affaires si elle n’accompagne pas cette évolution d’une valorisation des ressources humaines», dit-il avec conviction. Le colloque international se tient du 5 au 7 mai en cours et sera marqué par la présentation de plusieurs conférences animées par des économistes algériens et étrangers.
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