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Collectif d'aide à la micro-entreprise et ADE de Tizi Ouzou.. Promoteurs et travailleurs dans la rue


Après la «phénoménale» marche qui a eu lieu avant-hier, au niveau des quatre coins du pays dont la capitale de Djurdjura, les jeunes porteurs de projets dans le cadre des différents dispositifs d'aide à l'emploi de jeunes (Ansej, Angem, Andi, Cnac) de la wilaya de Tizi-Ouzou, et les travailleurs de l'Unité de l'Algérienne des Eaux (ADE) de ladite wilaya, sont sortis dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol devant les décisions prises par l'actuel système, notamment celle du prolongement du 4e mandat de Bouteflika. Ils demandent le départ immédiat de ce «système» qui, d'après eux, est «à l'origine du mépris du peuple dans ses droits fondamentaux». Ainsi, ils demandent l'édification d'une Algérie prospère, libre et démocratique, où il y aura l'égalité des chances.En effet, des milliers de promoteurs porteurs de projets affiliés au Collectif d'aide à la micro-entreprise (CAME) de Tizi-Ouzou ont marché, hier, dans les rues du Centre-ville des Genêts, avec le même mot d'ordre : «le départ du système et rien de plus». Une protestation qui entre dans le cadre de la continuité du mouvement de protestation déclenché le 22 février dernier. Les jeunes promoteurs brandissaient des pancartes et des banderoles tout au long de leur marche, qui s'est ébranlée du portail de Hasnaoua jusqu'au monument des 22.000 martyrs du centre-ville, sur lesquelles ils ont répondu aux tentatives des pouvoirs publics, visant à casser leur mobilisation contre la «ruse» de Bouteflika. Ils criaient haut et fort «On n'est pas à vendre. Nous sommes une partie intégrante de ce peuple digne et combattant. Pouvoir dégage». Les protestataires ont pointé du doigt le pouvoir en place, qui est à l'origine de la précarité qui ronge le secteur de l'entreprenariat en Algérie. Plusieurs jeunes promoteurs venus des autres wilayas du pays, en l'occurrence ceux de Béjaia et de M'Sila, ont pris part à cette protestation, et ont décidé de battre le pavé pour dénoncer le maintien des gouvernants qui ne veulent aucunement quitter le pouvoir. Ils rejettent les prises de décisions de Bouteflika, annoncées dans sa lettre adressée au peuple lundi dernier, qu'ils estiment d'«anti-constitutionnelles». «L'Algérie doit passer avant toute autre considération. Nous voulons le départ de ce système et des instances qui sont à sa tête, qui sont à l'origine de ce chaos que traverse notre chère Algérie», dira le président de la CAME de Béjaïa.
Les marcheurs ont précisé que leur objectif par la tenue de cette marche, c'est d'arriver à l'édification d'un pays plus prospère, qui permettra au peuple de travailler dignement et de s'exprimer librement, mais surtout une Algérie où il y aura l'égalité des chances ; c'est l'ultime revendication des protestataires qui ont marché dans le calme et dans fraternité. Par ailleurs, des centaines de travailleurs de l'Unité de l'Algérienne des Eaux (ADE) de Tizi-Ouzou, qui ont décidé de battre le pavé pour rejoindre la voix du peuple et dire «non» au prolongement du 4e mandat de Bouteflika. Ainsi, ils expriment le retrait de leur confiance au président de la section patronale de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), Sidi Saïd, qu'ils ont qualifié de «vendeur de la cause des travailleurs pour l'intérêt du patronat». «Non à la privatisation des entreprises nationales» : tel est le slogan porté par les marcheurs, qui appellent Sidi Saïd à se retirer définitivement de cette entité syndicale, créée pour défendre les droits des travailleurs et non pas pour les piétiner. «Nous dénonçons la gestion de cet homme qui a trahi les causes des travailleurs», ont-ils lancé.
Ils ont rendu un humble hommage au fondateur de l'Ugta, Aïssat Idir, qui a tant donné pour défendre cette section syndicale. «Aïssat Idir et Ben Hammouda ont défendu l'Ugta, mais Sidi Saïd a sali l'image de cette section», regrettent-ils. Les protestataires ont affiché leur détermination à «rester dans la rue jusqu'à la dernières goutte de leur sang», dira le SG de l'Ugta au niveau de l'ADE de Tizi-Ouzou. «Nous ne voulons plus du prolongement de ce système qui perdure depuis l'indépendance du pays. Barakat, Basta», tout en appelant leurs collègues de l'ADE du territoire national de rejoindre les rangs de la protesta.
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