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Colère et incertitudeS des commerçants



Colère et incertitudeS des commerçants
Hier, ils étaient nombreux les commerçants à se rendre à la wilaya pour y tenir un sit-in et émettre une liste de revendications au premier responsable de la wilaya. Cette contestation intervient au lendemain des déclarations du P/APC, Seiffedine Rihani, qui suggère de les transférer temporairement dans les villes de Massinissa et Ali-Mendjeli, à 20 km du marché Bettou ! Une intention qui a bien évidemment provoqué un tollé général, comme nous l'expliquent certains commerçants : « L'APC doit assumer pleinement sa responsabilité après des années de laisser-aller. Le maire tente de nous transférer dans des lieux que nous ne connaissons pas et dans lesquels il n'y a aucune activité commerciale. Le pire est que nous devons payer et patienter au moins six mois. Personne n'ira à Ali-Mendjeli ou Massinissa », nous dira Raouf, marchand de fruits. D'autres sont encore plus intransigeants. Ils réclament tout bonnement de reprendre les affaires dans les plus brefs délais : « Nous sommes officiellement au chômage, et si nous n'agissons pas maintenant, la fermeture du marché durera plusieurs semaines, voire des mois. Nous voulons rencontrer le wali ou son chef de cabinet pour discuter de notre avenir, parce que malheureusement nous n'avons pas d'élus pour nous défendre. Nous sommes même prêts à contribuer au financement de l'aménagement du marché », nous signalera Mohamed qui occupe une boucherie. Ces commerçants affirment, par ailleurs, qu'ils sont prêts à aller devant les tribunaux si jamais la wilaya ne donnera pas suite à leurs revendications. « Nous savons tous qu'il sera possible de réhabiliter le marché dans sa partie endommagée et de nous laisser exercer notre métier, car comment allons-nous faire s'ils prévoient de le fermer pour six mois ' », regrette un autre commerçant. Une question épineuse et qui mérite un traitement spécial, car il faut savoir que, selon nos informations, l'incertitude chez les commerçants résulte du fait que beaucoup d'entre eux sont non pas des propriétaires (le marché est un bien de la commune), mais des locataires, voire des sous-locataires, et donc certains seront systématiquement exclus en cas de tranfert. C'est ce qui explique en partie ce début de litige entre les commerçants et la commune qu'il sera difficile d'arbitrer, car pour l'heure, même si seulement 9 stands sur les 73 et 300 m2 de toitures sont partis en fumée, il n'en demeure pas moins que toute l'enceinte aura besoin d'une opération de réhabilitation d'envergure qui nécessiterait des mois de travaux. Tout comme les marchés de Bab El Oued et Souk El Asr du centre-ville, le marché des frères Bettou est dans un état lamentable. L'APC prévoit depuis des années de le rénover. Hier, nous avons tenté de joindre le P/APC, Seiffedine Rihani, pour nous donner plus de détails, en vain.


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