Colère des parents des victimes

La tragique explosion due au gaz survenue le 25 mai 2012 à la cité universitaire Bakhti Abdelmadjid de Tlemcen et qui, pour rappel, a coûté la vie à 8 étudiants, continue de susciter les réactions des parents des victimes, qui ne cessent de réclamer justice.Ammouche Slimane, père de Massinissa, l'une des victimes de cette explosion, porte-parole des familles ayant pris attache avec notre bureau de Bouira, affirme que «l'Etat n'a pas tenu ses engagements pris au lendemain de l'accident». «Depuis la disparition tragique de nos fils, personne n'a cherché après nous, ni ne s'est enquis de notre état. Deux ans après, nous sommes toujours sous le choc. Certains de nous perdent la mémoire par moments. D'autres souffrent de troubles mentaux. Moi-même je suis devenu insomniaque et il m'arrive souvent de m'oublier dehors», dit-il, les larmes aux yeux.Selon lui, les pouvoirs publics leur ont promis une prise en charge totale et un statut, pour leurs enfants victimes, digne des martyrs du savoir. «Deux ans après, aucun signe de solidarité ou de compassion de la part de ces responsables», regrette Slimane, en précisant qu'hormis l'aide octroyée au lendemain du drame, soit une somme de 21 millions de centimes de la CNAS, en guise de capital décès, ainsi qu'une modique pension mensuelle de 5000 DA pour les mères des victimes, aucune promesse de prise en charge médicale des membres des familles des victimes n'a été tenue. Pour Bouamara Youcef, père de l'étudiant Amine, originaire de Béjaïa, «les pouvoirs publics nous ont orientés vers la justice pour faire valoir nos droits».Les parents des victimes revendiquent une prise en charge psychologique des membres de leurs familles et exigent que leurs enfants décédés aient le statut de martyr du savoir, et ce, en baptisant des universités et autres établissements scolaires en leur nom. Ils demandent également qu'une allocation conséquente soit accordée aux parents des victimes.