Algérie - Revue de Presse


Le cas Sebti Sekfali, né le 26 avril 1941 à Guelma, vient en cette date doublement historique du 20 Août 1955 et 1956 révéler l?épineux problème d?établir les listes authentiques des moudjahidine de la Révolution de 1954. En effet, Sebti Sekfali, qui s?est présenté hier à notre rédaction complètement harassé avec des brûlures de soleil, a marché pendant 12 jours pour attirer l?attention du ministère des Moudjahidine sur son cas. L?intéressé a entamé son périple de sa ville natale, Guelma, le 9 août en passant par Constantine, Jijel, Béjaïa et Tizi Ouzou, où il a fait une halte le 18 de ce mois. D?après son témoignage, alors qu?il était à 40 km de Tizi Ouzou, il a poursuivi son itinéraire en marchant jusqu?à l?entrée d?Alger où, toujours selon lui, il a passé la nuit dans une ferme pour rejoindre Belcourt par bus. Ainsi, il déclare que sa destination était la tutelle des Moudjahidine afin de revoir sa situation dont il dit qu?il a été « déchu arbitrairement de son statut de moudjahid et sans même qu?il soit consulté ou convoqué par la commission d?épuration des listes des moudjahidine ». En guise d?argument, Sekfali a avoué qu?il a rejoint le maquis en septembre 1957 et qu?il a été emprisonné de janvier 1958 jusqu?en décembre 1960. Plus loin encore, il ajoute qu?il avait déserté l?armée française à Grenoble pour rejoindre le FLN basé alors en Allemagne. Toutefois, un document, présenté par l?intéressé lui-même portant le cachet humide du ministère des Moudjahidine, nie les faits évoqués par Sekfali. Voici les arguments tels qu?écrits noir sur blanc : « Par manque de conditions légales, de l?intéressé à l?adresse suivante : avenue Mouhoub Ben Tahar n° 8. » Sans aucune précision complémentaire. En tout cas, Sekfali a affirmé que sa pension de moudjahid a été suspendue depuis le 16 septembre 2002 sans qu?il soit avisé ou convoqué. Il promet de se déplacer aujourd?hui au siège du ministère des Moudjahidine pour trouver des solutions à son cas.


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