Algérie

Cohérence urbaine


Pari réussi à Sidi Bel-Abbès Mohamed Nadir Hamimid, ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, a présidé hier à l’Hôtel de ville de Sidi Bel-Abbès, les travaux d’une importante journée d’études sur le thème générique de la politique de la ville et les différents instruments mis en œuvre à ce titre par les pouvoirs publics. Mise sur pied par la wilaya à l’occasion de la célébration de la première journée nationale de la ville, cette journée d’études, qui a réuni un grand nombre de cadres et d’opérateurs locaux du secteur de l’habitat et de l’urbanisme, a été marquée essentiellement par un cycle de conférences, suivies de débats, animé par des chercheurs universitaires ainsi que l’organisation d’une intéressante exposition de photos sur les travaux réalisés à travers la wilaya, dans le cadre de l’ambitieux programme de restructuration et d’amélioration urbaine doté par le ministère de tutelle d’une enveloppe financière de plus de 300 milliards de centimes dont près du tiers pour la seule ville de Sidi Bel-Abbès. Dans son discours d’ouverture, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme tiendra ainsi à rappeler les grandes lignes de la nouvelle loi d’orientation urbaine qui permettra aux différents acteurs concernés, à savoir les collectivités territoriales compétentes et leurs partenaires économiques et sociaux, de disposer désormais d’un cadre idéal de concertation et de coordination pour être à même d’assurer aux instruments de la politique de la ville une mise en œuvre effective et optimale. «L’actualité, dira-t-il, nous interpelle chaque jour pour répondre à une somme de besoins, multiples et variés, exprimés par des citoyens. Le débat engagé autour de cette question centrale de la bonne gouvernance de la ville doit nous amener à poser les questions qui intéressent d’abord la société dans son rapport avec cet espace de vie communautaire qu’est la ville.» «C’est pourquoi, poursuivra le ministre, les deux grandes préoccupations du gouvernement portent, aujourd’hui plus que jamais, sur la maîtrise des instruments d’urbanisme et de la croissance urbaine, et la nécessaire de la mise à niveau des villes en termes de viabilité et de commodité.» Le représentant du gouvernement saisira également l’opportunité de son bref séjour à Sidi Bel-Abbès pour s’enquérir de l’état d’avancement d’un certain nombre de projets relevant de son département ministériel et mesurer ainsi la somme d’efforts consentis localement dans le secteur de l’habitat et de l’urbanisme. L’hôte de la wilaya de Sidi Bel-Abbès ne tarira pas d’éloges à l’endroit des responsables locaux pour le volume et la qualité des réalisations enregistrées, en ce qui concerne la construction de logements et d’équipements publics, d’une part, et la restructuration et l’amélioration urbaine, d’autre part. Condition préalable à l’application de la politique de la ville, ce dernier chapitre retiendra particulièrement l’attention du ministre qui exprimera toute sa satisfaction de constater que le programme initié à ce titre aura enregistré des résultats probants au niveau de la capitale de la Mekerra. Ville duelle dans sa configuration spatiale initiale, Sidi Bel-Abbès serait, en effet, en voie de «réussir le difficile pari de la cohérence urbaine» à travers une organisation plus rationnelle et plus harmonieuse de ses espaces (habitat, cadre de vie, équipements collectifs et infrastructures) et redonner pour ainsi dire plus de «sens et de lisibilité» à son territoire.


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