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Code du travail
Le secrétaire national, chargé de l'organique du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), Belmili Ayachi, a tiré, hier, à boulets rouges sur l'avant-projet du code du travail.A partir de Constantine, où il a animé une conférence de presse au siège de wilaya du syndicat, Belmili Ayachi a critiqué le texte de l'avant-projet portant code du travail, l'accusant de restreindre le droit des travailleurs notamment certains articles relatifs au droit à la grève, à l'âge légal des enfants ramené à 16 ans et au harcèlement sexuel sur les lieux de travail.Pour le secrétaire national chargé de l'organique du Snapap, cet avant-projet de loi est une «tentative du gouvernement de mettre des obstacles et des balises aux syndicats autonomes», évoquant à titre d'exemple les articles 338 et 339 qu'il a considérés comme les «plus dangereux, car ils portent atteinte au droit à la grève des travailleurs».Toujours critique, Belmili Ayachi a abordé «l'incongruité» des articles 504 et 505 relatifs aux fédérations et aux confédérations, les qualifiant de «graves». Selon le syndicaliste, ces articles stipulent qu'une fédération doit, désormais, regrouper 3 syndicats, de même qu'il est obligatoire de réunir 5 fédérations pour créer une confédération. Au demeurant, il ne faut pas moins de 15 syndicats pour générer une confédération. «C'est impossible de réunir autant de syndicat,s sachant les divergences de secteurs», dénonce Belmili qui estime, à ce titre, que l'avant-projet de loi portant code du travail est fait de «contradictions et d'amalgame».Pour lui, le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a «mixé» plusieurs lois existantes, sans plus, d'où les carences et les incohérences. Cela étant, le syndicaliste a également fustigé l'article 130 de l'avant-projet portant code du travail, requérant la nécessité de «redéfinir le mot salaire en Algérie», car, selon lui, «il y a une différence entre salaire et paie», se disant surpris par le fait que cet article n'ait pas été abrogé. L'article 166, relatif aux comités de participation, n'a pas trouvé, lui aussi, grâce à ses yeux, puisqu'il l'a tout simplement qualifié de «catastrophe», le reléguant dans la liste noire des articles indésirables, litigieux ou imprécis.Le cas notamment du harcèlement sexuel au travail, au sujet duquel le syndicaliste réclame plus de précisions : «Il faut des mécanismes clairs pour mettre en évidence le harcèlement afin de protéger la victime, de plus la loi doit également prendre en considération le harcèlement moral et les violences verbales», a-t-il affirmé, à cet effet. Enfin, pour éviter les mouvements de protestation nés au lendemain de la promulgation de nouvelles lois au contenu contesté, le Snapap demande à être associé à cet avant-projet et propose la tenue d'une conférence nationale qui regrouperait tous les acteurs sociaux ainsi que le patronat pour en débattre.


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