Cité Sonacome d'Aïn Smara

La municipalité de Aïn Smara a procédé, il ya quelques jours, à l'installation, de ralentisseurs au niveau de la cité résidentielle BoulkerchaHacène, communément appelée cité Sonacome.«Une solution de facilité», ont raillé certains car, force est de constater que cette action, non seulement a pris énormément de retard dans son application mais s'est avérée non dissuasive pour les automobilistes, et très peu suffisante pour préserver la sécurité des riverains. Ces derniers faisant face à une réelle insécurité routière, ont, à maintes reprises interpellé la municipalité aux fins d'y remédier en optant pour une solution idoine à leur préoccupation.Ce qui ne semble pas être le cas pour l'heure. La mise en place de bandes rugueuses à une vingtaine de mètres de l'abribus, combien même pourraient-elles être préventives, ne peuvent, in fine, garantir une traversée en toute quiétude.Le déplacement de l'arrêt de bus et la suppression des anciens ralentisseurs, en raison du Tour cycliste d'Algérie 2014, organisé au début du mois de mars dernier, ont exposé ces habitants, usagers des transports en commun, à un danger réel et omniprésent, celui de la traversée de la chaussée.Théâtre d'accidents mortelsUne traversée rendue davantage périlleuse à cause des travaux de construction d'un relai Naftal, les obligeant, bon gré mal gré, à slalomer à travers une circulation rapide, dense et meurtrière. Cette cité, faut-il le rappeler, est située sur la RN5 qui relie la wilaya de Constantine à celles de Sétif, Bordj-Bou-Arréridj et Alger.D'où l'importance de son trafic, estimé, il y a dix ans, à plus de 33.000 véhicules/jour. Axe d'ailleurs qui a été, par plusieurs fois, le théâtre d'accidents dramatiques et mortels ayant endeuillé des familles. L'installation récente de ralentisseurs, si elle a, un tant soit peu, contraint les automobilistes à lever le pied de la pédale de l'accélérateur, elle n'annihile en rien les risques encourus par les piétons.Ils continuent de traverser cette double voie, en courant, de peur d'être fauchés par un véhicule. La mise en place d'une passerelle, seul rempart pour préserver des vies humaines, est on ne peut plus souhaitable. Les riverains en font leur v?u.