Algérie

Cité «Mouloud Feraoun» (Ex Perret)




Cité «Mouloud Feraoun» (Ex Perret)
Des tonnes et des tonnes de détritus offrent le désolant spectacle de la plus grande décharge à ciel ouvert de la ville d'Oran, voire de toute la wilaya. L'endroit est bien connu pourtant de tous : la cité ‘Mouloud Feraoun' (ex Perret), à peine, à quelque encablures du siège de la wilaya. Un spectacle qui résume, à lui seul, l'insoutenable paradoxe d'une ville qui peine à gérer ses ordures, en dépit des moyens colossaux dont elle dispose. En dépit, aussi, de son statut de nouveau pôle national en matière de respect de l'Environnement acquis avec son association avec l'ONG R20. L'incivisme des habitants de la cité y est, également, pour beaucoup dans ce « chaos sanitaire » qui ne semble émouvoir personne. Dix ailes, dont 9 de 16 étages, abritant 927 logements, soit presque 7.000 âmes. Une petite ville concentrée dans une cité. Pour faire face à cette forte concentration, et pour des considérations d'ordre pratique, les concepteurs de cette cité qui date de 1956, avaient prévu toutes un système pour la collecte des ordures ménagères.Des vide-ordures, dans chaque appartement, donnant sur de grands bacs situés aux sous-sols de la cité. Mais depuis, les vide-ordures ont été obstrués et les sous-sols squattés. Résultat, les ordures empruntent, désormais, la voie aérienne profitant de la pénombre de la nuit et de la loi de la gravité. Les sachets de détritus, mais aussi d'autres objets, tout à fait improbables sont lancés à partir des balcons et finissent par constituer des montagnes d'ordures qui attirent insectes et rongeurs nuisibles de toutes sortes. Ce spectacle de désolation est complété par la crasse formant une épaisse couche sédimentée sur le parterre du grand passage, les eaux usées qui dégoulinent de partout, l'humidité qui rend mal à l'aise, les sous-sols inondés, vivier de maladies, de rats et de moustiques.Les familles habitant les niveaux inférieurs, notamment, celles ayant squatté les anciens locaux de Souk El Fellah, sont les premières à être exposées à cette catastrophe sanitaire. Pour avoir une idée de l'ampleur de ces ordures qui peuvent être accumulées, en 2008, une opération de volontariat menée par une association locale avait permis l'enlèvement de 800 tonnes de détritus. A rappeler que cette gigantesque construction, datant de l'ère coloniale, est passée après l'indépendance, sous la main des biens-vacants, où des ailes ont été affectées aux agents de l'ex-RTA, dont le siège et les antennes de transmission diffusaient à partir de ces tours et d'autres ailes à la défunte DNC. Il y avait même des coopérants techniques étrangers qui y habitaient.
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